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zoupeurman
13 abonnés
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4,5
Publiée le 26 août 2016
Quel casting, quel jeu d'acteur! L'économie du couple fait entrer le spectateur dans l'intimité d'une famille en plein déchirement. Bérénice Bejo nous tire les larmes en un regard tandis que Cédric Kahn nous tire nos tripes en un soupir. Joachim Lafosse maîtrise le moindre détail, même celui qui semble insignifiant mais qui devient indispensable dans un tout. Les effets de flou, les zooms, les bruits parasites, tout est une invitation au voyage chez ce couple en perdition.
Film très juste avec des acteurs emportés par leur rôle, une interprétation vraiment magistrale. Les conflits qui se jouent dans ce partage avant divorce contiennent toutes les dimensions d'un couple. La scène de la danse est poignante.
Marie et Boris, parents de deux jumelles, se séparent mais ce dernier reste squatter dans la maison de Marie qu'il a entièrement rénovée. Cédric Kahn et Bérénice Bejo sont excellents dans ce film tourné quasiment à huis clos. On sent que le réalisateur, Joachim Lafosse, a poussé ces deux acteurs dans leurs derniers retranchements. Cédric Kahn joue à merveille le rôle du père manipulateur mais sensible qui veut reconquérir sa femme mais qui ne s'en donne pas les moyens (pour exemple, le repas entre amis où il s'invite). Je reproche à ce film une vingtaine de minutes de trop avec notamment les disputes récurrentes sur les parts de chacun dans le divorce. Cela reste du bon cinéma français.
Un film à voir principalement pour le jeu des acteurs. Berenice Bejo est parfaite. A noter aussi la remarquable performance des deux jeunes filles qui ne surjouent pas (rares chez de jeunes acteurs). Joachim Lafosse a l'immense mérite de ne pas prendre parti ce qui rend le film encore plus (trop ?) réaliste. Après il est vrai que c'est le genre de cinéma que l'on peut attendre de voir passer sur Arte :=) … sans perdre grand chose tant la mise en scène et les décors sont minimalistes.
Attention, film dur. Comment d'écrire ce moment d'entre deux, celui qui vient juste après la décision de se séparer d'autant plus difficile quand il y a des enfants. comment le décrire ? le vivre ? le traverser ? dans toutes ses contradictions : colère, ressentiment, mesquinerie, tristesse mais aussi tendresse, restes de complicité... la fin d'une histoire de couple ce n'est jamais un long fleuve tranquille alors on s'accroche comme on peut à des "règles" plus ou moins cohérentes, comme un tremplin pour passer à "autre chose"... très beau film sur ce temps délicat de la "consommation" de la rupture amoureuse avec la culpabilité liée aux enfants. Un film porté par quatre acteurs parfaits et justes... à voir, un jour de beau temps !
Globalement assez intimiste et bien entendu pas très gai, c'est une drame qui devrait faire réfléchir, (comme le dit très justement Marthe Keller), nous sommes dans une société de consommation et de performances, où dès que les difficultés se présentent trop lourdes, on jette. Pourquoi pas, mais quand deux petites filles sont dans le périmètre des enjeux, cela devient délicat. C'est très clairement ce que le scénario nous propose, et Bérénice Bejo ainsi que Cedric Kahn s'y emploient à merveille. Mention spéciale à l'ambiance intime et confinée, à l'intérieur joliment décoré, au choix des deux fillettes (jumelles dans la vie) parfaites, et à une certaine lenteur voulue pour peser davantage. Très réussi, bien que l’argument " finance" soit ici vraiment le centre du conflit, très émouvant et poignant !! **
Génial ! J'ai vraiment adoré ! Pourtant, je ne m'attendais pas à grande chose, j'y suis allée pour accompagner une amie... et je n'ai pas été déçue ! C'est un film touchant, d'une incroyable justesse, qui dépeint avec tendresse les mesquineries d'un couple avec enfants qui se sépare. On comprend vraiment ces deux personnages qui s'aiment, se détestent, s'agacent. Et malgré un thème qui pourrait paraître assez déprimant, ça reste un film plein d'espoir. Bref, à voir !
La tension monte dans un couple en fin de course avec deux jumelles au milieu. Ce film juste d’un jeune réalisateur laisse le spectateur former son opinion, voire choisir son camp avec une fraicheur bienvenue à propos d’un sujet souvent traité. La forme elliptique quant aux conditions antérieures à cet épisode nous permet de ne pas nous attarder sur le souvenir des blessures occasionnées par quelques petitesses mais ouvre aux contradictions. Les acteurs sont excellents. La sentence de Marthe Keller m’a semblée frappée au coin du bon sens qui est ce qui manque le plus à tous les protagonistes dans ces circonstances : « Aujourd’hui, on ne répare plus ; on jette, les chaussettes… » Au-delà du symptôme des différends financiers, c’est bien de la condition des hommes et des femmes dont il s’agit dans toute leur déraison tellement humaine. Les petites peuvent recueillir quelques bénéfices secondaires dans les relâchements des adultes bien trop préoccupés dans leurs querelles. Mais, depuis les hauteurs où règnent ces enfants, elles peuvent hériter de quelques traumatismes bien cognés. En particulier quand on leur demande de choisir à la place des grands qui ne tiennent pas leur place.
Attiré par le sujet - ce que vivent les couples pendant la période grise de la « pas encore séparation »- ce film a répondu à mes attentes. Un bonne radiographie de situations très actuelles dans notre société occidentale: la rupture est proche mais tout interfère dans le cheminement mental de la femme et du mari: les enfants qui ne veulent pas choisir, le souvenir des années amoureuses, les parents omniprésents et plus tellement protecteurs, les amis qui eux doivent choisir, l’argent qui cristallise les tensions et les désaccords, les origines sociales aux antipodes. Lafosse a su capter beaucoup de situations qui sonnent juste. Sans être exceptionnels, Béjo et Kahn interprètent avec justesse la descente en accordéon de ce couple rattrapé par l’usure du temps. Cependant son film ne dépasse pas le niveau d’un bon téléfilm. La musique est rare, mais les mélodies au piano soulignent avec subtilité quelques-uns des passages cruciaux. Cinéma aout 16
Encore une réussite pour Joachim Lafosse qui devient l'un des meilleurs metteurs en scène dans le genre selon moi grâce au réalisme et à l'émotion qui ressort de tous ces films (j'ai pas encore récupéré de la claque prise avec "à perdre la raison" !)... Il examine ici un couple prêt à se séparer (ou pas d'ailleurs 😉!) et contraint de vivre encore ensemble pour des raisons financières à première vue à moins que ce ne se soit une façon de reculer l'échéance pour des raisons que Lafosse nous laisse deviner... En effet, jamais il ne prend partie, il montre tout simplement la mauvaise foi de Mr ou de Mme et laisse au spectateur se faire son opinion... Parfois, c'est Mme qui cause ou agit par agacement et parfois c'est monsieur qui sait comment faire pour faire sortir Mme de ses gonds. Tout comme leur façon respective d'essayer de rallier les proches à leur cause ( juste pour faire mal...) et particulièrement les enfants qui, malgré eux, sont un excellent moyen de manipulation.... Inutile de préciser que l'interprétation est excellente (voire même bluffante!) puisque sans cela le résultat ne serait pas aussi réaliste. La plupart des scènes sont d'ailleurs tellement énervantes et agaçantes qu'on a envie d'intervenir et se mettre du côté de l'un ou de l'autre selon le sujet.... Un grand bravo et merci à J. Lafosse en espérant que le metteur en scène belge nous en ponde beaucoup d'autres des films aussi "trippants" 😊!!!
Après 15 ans de vie commune, Marie et Boris se séparent. Marie a acheté la maison dans laquelle vit le couple avec ses deux enfants, mais Boris l'a entièrement rénovée. A présent, ils sont obligés d'y cohabiter, Boris n'ayant pas les moyens de se trouver un autre appartement. A l'heure des comptes, ni Boris ni Marie ne veulent lâcher sur ce qu'ils jugent avoir apporté.
"L'économie du couple" est un film français assez bien ficelé du réalisateur Belge Joachim Lafosse sur un couple qui n'en finit pas de se fracturer autour de questions d'argent alors que l'amour est mort. Sur un fait de société devenu monnaie courante, le film scénarisé par Mazarine Pingeot, sonne très juste photographiant l'irritabilité de Marie (qui a pris la décision de la séparation), les caprices des enfants perdus face à ce péril qui met en danger leur cocon familial, l'amertume de Boris aigri par sa situation personnelle qui supporte difficilement que sa compagne ne l'aime plus...
Plein de subtilité et de justesse, le film montre aussi l'embarras des tiers (amis de la famille, la mère de Marie...) . Le film interpelle car nous sommes statistiquement nombreux à nous être séparés ou à avoir connus des couples dans cette situation. Devant les chamailleries du couple, on passe, sans transition, de la gêne au rire tant les querelles des amants d'hier sont âpres, surtout pour des questions d'argent.
Le casting est très bon notamment Bérénice Bejo qui interprète avec beaucoup de talent le rôle de Marie.
J'ai trouvé ce film dramatique très intéressant mais trop dur. Ce couple en rupture mais devant vivre encore ensemble pour certaines raisons est poignant mais en tant que spectateur ce n'est pas très facile de visionner cela, d'être témoin de ce naufrage sentimental. Le film est bien fait et bien interprété.