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Laurent C.
265 abonnés
1 133 critiques
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5,0
Publiée le 13 août 2016
A part peut-être son dernier film "Les chevaliers blancs" qui n'était pas le meilleur de sa carrière, Joachim Lafosse aime depuis longtemps s'immiscer dans l'intimité souvent torturée, voire visqueuse, des familles. Cette fois, dans "L'économie du couple", le réalisateur renonce à la violence ouverte et perverse de ses grands films comme "A perdre la raison", "Elève libre" ou "Nue propriété" pour scruter le naufrage ordinaire d'un couple, comme tant d'autres. Le cinéaste a gagné en dépouillement et pudeur. Il invite son spectateur à rentrer au cœur même de cette famille, particulièrement au centre des repas, qu'il filme à la manière d'un Pialat. La caméra plantée autour de la table, c'est un peu le spectateur lui-même qui s'assied à table et qui ne peut s'empêcher de suffoquer dans cette ambiance lourde, douloureuse, et pour elle, et pour lui. Lafosse filme l'anatomie d'un couple dans sa plus stricte intimité. Il joue avec les émotions, les maladresses, les hésitations, les méchancetés que peuvent se dire les gens après s'être tant aimés. Il s'intéresse surtout aux deux petites jumelles qui assistent à ce triste spectacle et tentent de se débattre au milieu de leurs parents. C'est là toute l'intelligence de ce film, celle de mettre des témoins à cette destruction familiale, comme des alertes que l'un comme l'autre ne sont pas capables de saisir. On saluera la mise en scène brillante, et une interprétation de Bejo et Kahn (pourtant pas toujours un acteur très heureux) qui frôle la perfection. "L'économie d'un couple" est un film virtuose et véritablement éblouissant, qui parle de couple, d'argent, d'éducation, bref de nous à tous les instants de nos vies.
Avec L'économie du Couple, Jochim Lafosse réalise un film banal, pourtant porté à bout de bras par Bérénice Béjo et Cédric Kahn, avec la complicité des deux petites filles interprétant leurs enfants. Sur une construction ronflante, un scénario vu et revu, sans séquences marquantes (si ce n'est une danse sur Bella de Maître Gims, c'est vous dire !), L'économie du couple est clairement oubliable… En témoigne cette fin, où une voix-off dicte la sentence décidée par le tribunal.
Sur une recette déjà bien exploitée - le divorce et l'usure des sentiments - Joachim Lafosse a ajouté un ingrédient plus rare, les affaires d'argent qui ruinent parfois, même les séparations les plus consensuelles. On attendait donc avec impatience cette tranche de vie qui parle à chacun d'entre nous, qu'on l'ait vécue directement ou à travers les mésaventures de connaissances. Le sentiment qui domine est la déception. Le traitement "théâtral" du réalisateur n'a d'intérêt que si les dialogues sont ciselés et les scènes originales. Au contraire, on doit souffrir d'échanges quasi improvisés (la scène longuette et improbable du diner d'amis) et on assiste à une succession d'engueulades sans intérêt narratif. Les comédiens ne sont pas en cause, Bérénice Bejo fait notamment preuve d'une diversité de sentiments que l'on devine à la simple lecture de son regard et Cédric Klapish n'est pas en reste. Même les jumelles, enfants du ménage qui bat de l'aile, sont justes. Au final, un film longuet, artificiel et sans éclair de génie cinématographique. Un banal téléfilm des années 80 !
Acteurs sublimes de justesse. J ai aimé la réalité de la dureté de ses moménts tellement bien joué. Cependant j ai moins apprécié le sujet traité de façon assez platonique.
Joachim Lafosse est un habitué des huis-clos familiaux pesant, avec A perdre la raison, et surtout le magnifique Nue Propriété. L'Économie du couple entre dans la logique de son oeuvre : un couple en cours de séparation, forcé de partager encore un moment le même toit, se déchire sous les yeux impuissants de leurs enfants. Si certaines fioritures scénaristiques forcent un peu le propos (les violents créanciers, le lavage d'estomac...), globalement l'écriture est d'une subtilité parfaite (le dîner entre amis, le premier repas, la mauvaise foi du père, les petites humiliations...). Souligné par une interprétation très juste des deux adultes - on a vraiment envie de détester Cédric Kahn et de sentir Bérénice Bejo se libérer de ce poids-, cette séparation suscite l'émotion comme peu de films peuvent se targuer de le faire.
Un très beau film, magnifiquement réalisé (un huis-clos avec un minimum de personnages), avec un duo d'acteurs au top et des enfants géniaux. L'émotion point au bon moment, notamment sur la musique de Maître Gims.
des acteurs au top un film qui a quelques longueurs dommage mais le cadre de ce jardin est magnifique avec ces hortensias blancs et les dialogues sont tellement réels que l'on vibre avec eux et que l'on ressent ce que ressentent les enfants j'ai vraiment passé un excellent moment je le recommande vraiment
Bien souvent les enfants jouent faux et récitent , ici il n'en est rien. Tout sonne juste dans ce film qui pourrait aussi bien être une pièce de théâtre. La bande annonce donne le ton ... On ne peut pas dire qu'il y ait de surprise. Bon drame.
Dommage pour moi j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce film les acteurs ne sont pas spécialement en cause mais j'étais mal à l'aise et l histoire ne m'a pas touchée du coup je suis sortie de la salle déprimée
Exercice assez étrange. La caméra est juste intrusive. Où est le scénario ? Pas au menu en tout cas. On est juste convié à être spectateur de la rupture d'un couple. Est-ce encore du cinéma ? pour moi NON. Et c'est surtout bien chiant.
On retrouve ici l'esprit du film LE PASSE, sorti il y a trois ans, avec là aussi Bérénice Bejo. Une description sans concession de la guerre des tranchées domestique au quotidien qu'est la vie de couple. Pire qu'une prison, où le combat est mené contre quelqu'un qui est supposé vous aimer. Plus réaliste tu meurs. A voir exclusivement pour ceux ou celles qui recherchent quelque chose qui leur rappelle leur propre parcours. Mais pour ceux ou celles qui veulent s'évader il vaut mieux choisir Jason Bourne.
Bon, autant dire tout de suite que j'ai été déçue par ce film, trop encensé par la critique. Certes le film est réaliste et terre à terre, mais c'en est presque un rendu documentaire sur la dispute conjugale qui donne mal aux oreilles et à la tête, et je trouve que ça manque de recul et d'envolée cinématographique.
Film très intelligemment écrit et réalisé. De bons acteurs, de beaux cadrages et des images qui donnent toute la puissance à un scénario marqué par le sceau du réalisme. Les sentiments ont disparu et la fin du couple peut préparer une facture très " salée ". Et lorsque les règles ne sont pas clairement établies avant que le couple prenne forme et vie, dans la crise qui advient, il est trop tard pour éviter le pire.
Un film tout en finesse, sans grandiloquence mais efficace. Plusieurs sujets sont abordés, y compris celui des enfants. Mais toujours avec pudeur et une relative objectivité afin de laisser le spectateur à ses réflexions. Le ton est juste, les acteurs également. Le choix du huis clos est judicieux, tout comme le fil rouge du film à propos de la vente de la maison. Un film qui appelle à l'intelligence.
Remarquablement juste et interprêtée a capella avec pour seule bande musicale un prélude de Bach qui revient à deux moments brefs, cette histoire d'une relation amoureuse est scrutéee avec originalité à travers le prisme de l'argent. Peu romantique, tabou parfois, tellement réel.