Sigo siendo a été sélectionné dans plus de soixante festivals à travers le monde. On peut notamment citer le Festival international du Cinéma Latino-américain de Lima, le Festival international "Las Americas" au Texas, le Festival international du Film documentaire à Moscou ou bien encore la 6ème édition des Rencontres Cinémas d’Amérique Latine de Toulouse. En outre, le long-métrage a souvent remporté des prix lors de ces évènements, le plus courant étant celui du meilleur documentaire.
Au cours des recherches effectuées pour Sigo siendo, le réalisateur Javier Corcuera a découvert à quel point l’eau était un élément récurrent dans les chansons et fêtes péruviennes. Ce précieux liquide a toujours été une source de conflits sociaux et économiques dans ce pays d’Amérique Latine. "Sigo siendo est un film qui chante et rend hommage à l’eau, à la vie et à ceux qui donnent « plus de vie à la vie », c’est-à-dire les musiciens. Sigo siendo établit un parcours de l’eau au Pérou, en commençant par les fleuves de l’Amazonie, puis en descendant et en passant par les vallées andines, pour finalement terminer en mer", explique Corcuera.
Avec Sigo siendo, le documentariste Javier Corcuera a voulu montrer la complexité multiculturelle du Pérou. Le long-métrage avait pour but d'exposer ces multiples expressions artistiques qui sont souvent en dehors de la culture officielle de ce pays.
Né en 1967 à Lima au Pérou, Javier Corcuera a été diplômé de la Faculté des Sciences de l’Image à la Universidad Complutense de Madrid, en Espagne, où il vit depuis 1986. Ses films traitent habituellement de thèmes sociaux sensibles : la violation des droits humains aux États-Unis, en Turquie et au Pérou avec son long-métrage La espalda del mundo, l’occupation nord-américaine en Irak avec L'Hiver à Bagdad, ou encore la violence des groupes armés sur la population rurale en Colombie avec Invisibles.
Dans Sigo siendo, on a pu croiser Cristina Pusac, villageoise d’Andamarca, chantant des poèmes quechuas, notamment des harawis, un genre préhispanique se transmettant à l’oral et uniquement interprété par des femmes. On a pu aussi voir la chanteuse et actrice andine Magaly Solier, la musicienne créole Victoria Villalobos ou encore le percussionniste José Lalo Izquierdo.