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    Eshtebak
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    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 952 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 février 2021
    Le Caire, émeutes de l'été 2013 lors de la répression par l'Armée des Frères Musulmans, des prisonniers de tout bord sont enfermés dans un fourgon de police.
    Si l'intention du réalisateur de rendre compte du chaos et des divisions de la société égyptienne, est louable, le principe de ce huit-clos s'avère étouffant autant que son nombre de personnages auxquels on ne s'attache pas.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 521 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 juillet 2020
    Au lendemain chaotique du renversement du gouvernement égyptien en 2013 un groupe disparate de citoyens se retrouve arrêté et jeté dans une camionnette de police où se déroule ensuite l'intégralité du film claustrophobe de Mohamed Diab. Malheureusement il y a trop de personnages dont tous les modes de communication dominants semblent être des cris pour qu'une grande partie de l'histoire se développe. De quoi ces gens se soucient-ils et pourquoi au-delà de leur destin immédiat ? Au-delà de quelques indices cela ne devient jamais clair. Le résultat est malheureusement monotonique et fatigant. Ai-je mentionné qu'il y a beaucoup de cris sans arrêt dans ce film ? En fin de compte le conflit en Égypte a semblé aussi pauvre qu'une mascarade bouffonne plutôt que tout véritable plaidoyer pour la paix. Qui est le bon côté ? Peu importe parce que du point de vue d'un étranger ça n'a pas d'importance. Il y avait tellement de prières dans ce film que c'était comme regarder les gens dans les bancs du dimanche dans une cathédrale ou une mosquée se déchirer les uns les autres pour leurs propres croyances au tout-puissant. En tant que récit de voyage Clash s'efforce d'avertir les gens de ne pas visiter l'Égypte...
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2019
    Entre le film et le documentaire, Clash prend la tangente : il devient faux reportage, et pour cause, ce sont deux personnages de journalistes qui sont enfermés dans un van lors des manifestations égyptiennes récentes. Une fiction, oui, mais surtout une reconstitution de faits réels et toujours en cours, au point que le tournage avait attiré de vrais manifestants.

    Clash construit son propre petit volcan sur un lac de lave, une heure et demi de pure révolte et de combats à peine mâtinés d’empathie. D’ailleurs, quand c’est le cas, le film surscénarise et se sort de la veine hypnotique exploitée tout du long. La frustration des personnages d’être enfermés dans un van devient la nôtre, obligatoirement : c’est trop exigu pour que des yeux cinéphiles ne fassent pas de crise de claustrophobie.

    Les quelques mètres carré du van de police deviennent la seule fenêtre par laquelle on peut observer le chaos, et elle effectue un tri drastique en imposant ses œillères. Le rythme est le plus petit dénominateur commun de ce tâtonnement devenu partial par inexhaustivité, et c’est la captivation seule qui nous retient prisonnier : le van agit comme un vase communiquant avec l’extérieur, échangeant son humanité et ses revendications sans homogénéité comme des fluides.

    On se trouve coincé – métaphoriquement cette fois – dans un naturalisme d’actualité qui ne cherche pas à avoir de portée particulière, ce qui lui permet d’atteindre son but de nous faire voir tous ces gens, séparés par la religion et la politique, comme des humains. Un objectif très simple rempli trop simplement : cette tranche choisie d’une révolution qui perdure, que signifie-t-elle ? On se pose la question de l’attachement aux personnages : est-ce une bonne chose de provoquer des émotions avec une poignée de fausses personnes quand c’est tout un vrai peuple qui souffre ?

    Le film ouvre des problématiques philosophiques par sa linéarité et ses bornes arbitraires, remettant en cause non pas la place de l’Occident vis-à-vis de l’Orient mais la manière dont les deux communiquent. On se demande si l’Europe n’est pas plongée plus avant dans l’indifférence parce qu’ironiquement, la prestation est trop fine, trop belle.

    Se pose alors la question du rôle du film. Et la conclusion à laquelle j’arrive pour le défendre, c’est qu’il ne joue aucun rôle. Ou alors plein, qu’il sert mal. Car comment peut-on se sentir élevé par une violence présélectionnée, qui ne montre que ce qu’elle a envie de voir, et délimitée sans autre chose que les frontières de notre propre altruisme ? Oui, c’est par altruisme qu’on tolère le film, puis qu’on apprend à être fasciné par sa progression.

    Si l’on ne donne pas de vocation précise à l’œuvre, on peut s’en servir de lanterne dans la nuit politique égyptienne et commencer d’y voir la retranscription de haute volée d’une société balbutiante, entamée dans la violence plutôt que sur elle, et qui s’éteint avec la douceur d’une fin quelconque – car la leçon est finalement celle-ci : peu importe si un cauchemar doit finir mal du moment qu’il se termine.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 mai 2019
    Le format du film (huis-clos) restreint quelque peu sa portée. Pourtant, l'opposition entre les Frères et leurs adversaires est montrée dans une incompréhension manifeste. Peu à peu, l'angoisse augmente et, au gré des déplacements, un groupe ou l'autre se sent menacé et pris au piège. Les interprètes sont tous convaincants même si les différents personnages, trop nombreux, peinent à exister au même niveau d'intensité.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 580 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 avril 2019
    Le cinéma, dans les pays qui ne raffolent pas des voix discordantes, (Iran, Russie, Egypte dans le cas présent) est parfois un sport de combat. Mohamed Diab, qui fut très impliqué dans les événements de la place Tahrir en 2011 parle ici d’une autre révolution, celle de 2013, qui renversa Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu d’Egypte et ramena au pouvoir la dictature militaire que le pays avait toujours connu jusqu’alors. Comme il serait extrêmement risqué de prendre ouvertement parti pour l’un ou l’autre des camps en présence, Diab filme la révolution, ou plutôt le peu qu’en perçoivent des citoyens égyptiens que la police a arrêtés au hasard et bouclés dans un fourgon blindé. C’est tout un échantillon de la société égyptienne qui se retrouve ainsi entassée dans le véhicule dans la promiscuité la plus totale et sous une chaleur infernale : pro et anti Morsi, religieux et laïcs, femmes voilées et femmes libérées, enfants et vieillards, journalistes et chômeurs. Avec tant de sensibilités et de valeurs différentes voire antagonistes confinées dans un espace aussi restreint, il faut bien établir un modus vivendi. C’est ce à quoi s’emploie le réalisateur, qui ajoute aux opinions politiques l’énervement, la fatigue et les antagonismes personnels comme facteurs de troubles secondaires mais montre aussi que tous peuvent mettre de côté leurs différents lorsque de simples questions d’humanité l’exigent. La principale force du film est de ne jamais sortir du fourgon pour expliciter la situation : les détenus, et donc le spectateur, n’ont qu’une vision parcellaire du chaos qui se répand autour d’eux, ne savent rien de leur famille, de leurs alliés, des soldats qui les gardent ou des menaces potentielles à l’extérieur, incarnées par des partisans des deux camps chauffés à blanc. Cette situation illisible accroît d’autant la tension et parvient ironiquement à transformer le fourgon en havre de sécurité où, au moins, chacun sait à quoi s’en tenir sur ses semblables. A la fois dénonciation des valeurs rigides qui conduisent à tous les intégrismes et plaidoyer pour une meilleure compréhension de ce qui rassemble les citoyens au lieu de les séparer, ‘Clash’ retrouve les accents engagés et intransigeants du précédent film de Diab, ‘Les femmes du bus 678’. Tout juste prend-il la peine de les dissimuler sous la forme d’un Thriller tendu : on n’est jamais trop prudent.
    On regarde quoi ce soir ?
    On regarde quoi ce soir ?

    36 abonnés 868 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mai 2018
    Plongée au cœur d'une guerre civile où la nuance n'a pas sa place. On est soit pour et frère soit anti et ennemi. Les frères contre les modérés, la police contre la population, c'est un déferlement de haine et de cris incessants et stridents qui s'abattent sous nos yeux. Le final est asphyxiant d'intensité et spectaculaire. C'est super bien filmé, rythmé, oppressant, réaliste. Très bons acteurs pour un film-docu réussi !
    FaRem
    FaRem

    8 608 abonnés 9 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2018
    Pour son deuxième film, Mohamed Diab nous fait vivre les manifestations, qui ont lieu suite à la destitution du président Mohamed Morsi, de l'intérieur et d'un point de vue insolite puisque tout le film se déroule dans un fourgon de police. À l'intérieur de ce fourgon, on retrouve un panel assez large et représentatif de la population puisque se retrouvent coincés ensemble des révolutionnaires, des Frères musulmans, des journalistes et des personnes lambdas. Tous vont devoir faire abstraction de leurs idées politiques ou différends pour s'en sortir, car pour les gens de l'extérieur, ils sont tous les mêmes. Ce huis clos en plus d'être intéressant dans sa démarche et dans ce qu'il propose est également intense et oppressant. Ce n'est pas un simple film politique, c'est construit comme un thriller avec un fond dramatique. Un film avec des scènes très fortes, impressionnantes et réalistes ce qui marque encore plus notamment lors des moments de chaos total. L'immersion est complète et vraiment réussie. Si la forme prend peu à peu le pas sur le fond, le film n'en est pas moins efficace comme en témoigne cette montée en puissance et ce final spectaculaire. Bref, un vrai bon film.
    black B.
    black B.

    40 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 décembre 2017
    Le film est nul mal joué, et surtout vide de propos. Et je n'aborde pas son budget très limité. 1.5/5
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2017
    En Egypte, le 3 juillet 2013, un coup d’état militaire a renversé le gouvernement de Mohamed Morsi et des Frères musulmans. Et alors, comme il est annoncé au début du film, « Les jours suivants, Frères musulmans et partisans de l’armée s’affrontent dans toute l’Egypte ». C’est durant cette période particulièrement agitée que se déroule "Clash", film choisi pour faire l’ouverture de la sélection Un Certain Regard à Cannes 2016. Toute l’action du film se déroule dans un fourgon dans lequel la police va entasser dans des conditions indignes des manifestants venant des deux camps ennemis. Même si le film permet de voir tout ce qui se passe autour du fourgon, ce choix générait une difficulté : arriver à ce que, dans ce quasi huis-clos, l’intérêt du spectateur reste éveillé durant toute sa durée. Pari réussi : il se passe toujours quelque chose. Par contre, ce choix présentait l’avantage, en mettant en quelque sorte les spectateurs aux côtés des prisonniers, de leur permettre d’être confrontés aux discours des deux camps, à la façon dont ils se perçoivent les uns les autres.

    Avec beaucoup d’habileté, Mohamed Diab fait le tour, sans aucun didactisme, de tous les comportements et de toutes les situations qu’un tel contexte peut engendrer. Cela va de l’antagonisme le plus dur et le plus physique entre rivaux politiques à une forme de rapprochement et même de coopération lorsque la fatigue a fait son effet et, a contrario, des querelles intestines et des problèmes de hiérarchie apparaissent au sein de tous les camps, partisans de l’armée, Frères musulmans et même au sein de la police. Les événements plus triviaux générés par Dame nature et que la promiscuité empêche de réaliser facilement ne sont même pas oubliés, tout en étant traités avec délicatesse. On peut entendre aussi une phrase très « trumpienne » lancée par un des prisonniers à un journaliste américano-égyptien qui, en fait, a été le premier à être jeté dans le fourgon par la police : « Un journaliste, ça ment et ça trahit ! ». Un peu plus tard, une forme de réponse sera donnée : « Je suis là pour couvrir l’info, pas pour la faire ».
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 janvier 2017
    Ce qui m'a touché sa s ce film c'est à quelle point il est vrai. Au delà du contexte et du bon sens souvent on déteste avant d'aimer. Tout est mis en scène pour que le point de vue change et malgré tout on ne se comprend pas, on se base sur des apprioris.
    Sylvie V.
    Sylvie V.

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2016
    Film très fort qui nous fait prendre conscience de la difficulté à faire des choix. Ce n'est pas parceque mon voisin pense différemment que c'est mon ennemi. Grand film sur la tolérance et le libre-arbitre.
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 octobre 2016
    Le film es résume ainsi : au Caire en 2013, des manifestants aux idées opposées se retrouvent enfermés dans un fourgon policier. Cette oeuvre du cinéaste Mohamed Diab se résume à un huis clos assez suffocant (pour les spectateurs et les acteurs). Elle a pour qualité de montrer les tensions entre ces protagonistes obligés de cohabiter malgré eux. Cependant, je me suis retrouvé un peu perdu au milieu de tous ces personnages et le chaos incessant qui règne dans ce fourgon ne permet pas vraiment de s'attacher à quelqu'un et pire encore de comprendre les motivations de ceux-ci. Un film oppressant et légèrement décevant s'il voulait mieux faire comprendre la révolution égyptienne.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2016
    Ça commence par des cris qui ne prennent fin que lorsque la porte du fourgon se referme enfin sur la foule enragée et que la lumière se rallume dans la salle.

    Clash, c’est un film qui crie, du début à la fin. Un film qui crie la sueur, le sang, le bruit, la révolte, la bêtise de l’ignorance, la colère. Dans un chaos où l’on ne reconnait même plus les siens, se parler est devenu impossible. Pour avoir une chance de se faire entendre, il faut crier. Alors personne ne se parle. Tout le monde crie. La police crie sur les manifestants. De tous bords. Les Frères Musulmans crient sur les anti-Frères. Les anti-Frères sur la police qui les prend pour des Frères. Les femmes crient leur honte des hommes, de leurs comportements absurdes et méprisants. Les captifs hèlent les nouvelles d’un parent disparu.

    Seuls les enfants se taisent. Les enfants et les morts.

    Lire la suite de la critique de Clash sur:
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2016
    Mohamed Diab, réalisateur du très beau film, Les femmes du bus 678, nous entraîne pendant toute la durée de son nouveau long-métrage à l'intérieur d'un fourgon cellulaire en piteux état. Nous ne serons rien des personnages entassés les uns contre les autres, à l'exception de la méfiance des uns, par aux autres. Les dialogues en diront davantage quand, la nuit tombée, les principaux protagonistes prennent la parole pour faire taire les cris. L'ensemble est courageux, d'une grande violence psychique, physique aussi, et baigne dans la fureur. Les seules ouvertures sur l'extérieur, à peine visibles mais répétitives, au travers des barreaux du fourgon augmentent une sensation de chaos profond. D'asphyxie totale. Les dernières images d'une dureté inouïe, semblent trouver un écho dans une déclaration du réalisateur : "Est-ce qu’ils vont mourir ? Je ne sais pas. Le pronostic n’est certes pas très bon, mais c’est assez proche de notre situation en Egypte." Un film important dans son écriture, parfaitement réussi dans sa réalisation.
    Romain J.
    Romain J.

    64 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2016
    Puissant, édifiant, CLASH est un film absolument essentiel. La mise en scène de Mohamed Diab, anxiogène et pressante donne tout le loisir aux comédiens, impeccables, d'exprimer la complexité de leurs personnages.

    Critique complète ici.
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