Pas vu les deux premiers films de la saga, mais ce troisième ne présente guère d’intérêt.
Le début est plutôt correct. On a une relative présentation des personnages, on sent un peu plus de réalisme que dans les sous-produits habituels, mais au bout d’une petite demi-heure craquage. Le film devient une accumulation de scènes d’action débridées, sans relief particulier, sans scénario, et finalement on sombre dans un métrage digne d’un Seagal des mauvais jours.
Je me suis lancé dans le visionnage en voyant Scott Adkins au casting, mais celui-ci n’est ici que pour attirer le gogo ! Il ne lève jamais la jambe ce bon vieux paraplégique d’Adkins ! Autour de lui, rien de fameux, et surtout pas ce Charlie Weber sans vrai charisme. Sasha Jackson est sexy et plutôt investie, Dennis Haysbert est un vague sosie de Ving Rhames, mais franchement, c’est réellement faiblard. Les interprètes font le minimum syndical dans des rôles quelconques, et c’est bien dommage de passer 30 minutes à nous les présenter pour que dalle.
Le scénario est inexistant. Après un début qui tente vainement de reprendre un peu le style démonstratif et documentaire du premier film, ensuite c’est la débandade. Rebondissements prévisibles, scènes d’action ennuyantes et sans fin, conclusion risible, dialogues ridicules, le film est d’une pauvreté rare. Bon, au moins on ne perd pas son temps, mais pas de quoi s’enflammer. On pouvait au moins attendre un film fun, second degré, dans le style de Piège de cristal, mais c’est là où on voit l’importance du casting et surtout de la réalisation.
En effet, formellement c’est ridicule. Incrustations numériques à tous les étages pour le sang et la fumée, scènes d’action bruyantes mais complètement anti-spectaculaires, mise en scène amateure, décors d’une laideur totale, le film cumule les lacunes du DTV le plus minable. Pour tout dire, il n’y a même pas une explosion digne de ce nom, et c’est affreux de penser que ce film est la deuxième séquelle d’un métrage réalisé par Brian de Palma.
Enfin bref, vous aurez compris, Jarhead 3 est une calamité ambulante. Un film d’action sans âme, sans relief, qui se dézingue tout seul. A part la jolie Sasha Jackson, pas grand-chose à retenir. C’est médiocre, irrémédiablement médiocre, et ce n’est pas le rythme survolté de la deuxième partie qui va changer la donne. 1, quand même, car il y a vraiment pire, mais quand même.