Un excellente actrice Sandrine Bonnaire, un peu perdue dans une histoire pas très crédible. A force d'être elliptique certaines scènes passent à côté de l'émotion recherchée.
Après Causette et les malheurs de Sophie, il y a donc ce film où Sandrine Bonnaire, résignée, subit épreuve apres épreuve. Ce qui finit par plonger le spectateur dans un état de sideration où il se dit qu'on aurait pu faire bien autre chose de cette histoire qui ne dit rien à force de vouloir trop en dire, et assez mal.
Ce film est intéressant à plusieurs points de vue, car il explore plusieurs thèmes, la délocalisation, le chômage, l'exil, la relation mère-fils. Edith, ouvrière dans le textile, licenciée, accepte le travail où son entreprise est délocalisée, à Tanger au Maroc, au lieu de rester en France et de toucher les indemnités de chômage, et par là se heure à l'incompréhension générale. On comprend qu'ayant perdu son emploi, n'ayant plus de relations avec son fils, qu'elle veut tout larguer et recommencer une nouvelle vie. Mais elle se heurte à la dure réalité de la vie marocaine, où elle est "l'étrangère", aux conditions de travail très pénibles, à l'hostilité de sa chef, et trouve un peu de réconfort auprès de Mina, sa logeuse, et de son fils Ali, un garçon très attachant, et ce duo mère-fils qu'elle a devant elle lui fait sentir cruellement le manque de son propre fils...Sandrine Bonnaire est excellente, comme d'habitude. Ce film aurait mérité une plus large diffusion.
Leur Morale et la Notre. Le réalisateur a choisit la leur. S'il est sans concession sur les conditions de travail, il laisse pourtant fuir son personnage, qui refuse de dialoguer avec les contestataires. Pas un mot sur les contestations sociales au Maghreb. Nous suivons juste le parcours d'un individu spoiler: mutique, qui ne croit jamais au collectif, concluant le film en créant son entreprise, devenant propriétaire des moyens de production . Par contre, j'ai aimé de voir un Tanger hors carte postale, un film au milieu du peuple, un peu à la Leone.
Sandrine Bonnaire reste lumineuse et tout en sobriété dans ce personnage de femme depressive qui cherche à donner du sens à sa vie. Un joli personnage qui prend des risques et reste digne, droite dans l'adversité. Elle fait de belles rencontres et de beaucoup mpins belles.
"Prendre le large" est une très belle réalisation de " Gaël Morel " avec ce drame intimiste, on entre de pleins pieds dans le monde du travail actuel, ici le monde ouvrier, mais toutes les classes sociales sont ou seront touchées par cette mondialisation, course à la meilleure rentabilité ou malheureusement la place des travailleurs ne sera désormais plus que secondaire, avec tous les drames qui entourent toutes ces fermetures dues aux délocalisations de l'outil des travailleurs. Cette chronique est puissante et émouvante "Sandrine Bonnaire" pour moi y interprète un de ses meilleurs rôles. Un film qui fait réfléchir
J'ai été émue, Sandrine Bonnaire est juste, l'histoire ne tombe pas dans le pathos et fait réfléchir sur le sens de la vie, les relations parents/enfants et sa propre capacité à dépasser ses échecs. Un film qui nous suit au delà de la projection...
Gaël Morel a signé un film superbe et a donné un rôle moteur à Sandrine Bonnaire . Il prend comme canevas de départ une ouvrière d'une entreprise de textile dont la production va être délocalisée au Maroc qui va déménager de manière irrationnelle à Tanger . De ce simple postulat de départ , le réalisateur évoque la fin de la classe ouvrière , des relations mère- fils , de la rencontre avec le monde du travail au Maroc . Un sujet qui aurait pu être édifiant devient un film profondément humain , nous interroge sans surlignage , évite le misérabilisme , ne veut donner aucune leçon . Il montre une complexité du monde actuel , sans dénoncer . Il fait s'entrechoquer des personnages , des cultures et ne juge pas . Sandrine Bonnaire , retrouve l'épaisseur d'un rôle magnifique , évite le pathos , illumine d'humanité . Gaël Morel a articulé son scénario de telle sorte que le spectateur accompagne l'héroïne et suit son parcours avec fébrilité. Ce film déborde de générosité , de foi en l'humain , malgré des situations difficiles, voire inextricables . Courez- voir ce film magnifique , émouvant et de son époque.
Très beau film, chargé d’émotion. Sandrine Bonaire est parfaite dans le rôle de cette femme déterminée aux sentiments écorchés, à voir sans aucune hésitation.
Je n'ai pas eu de mal à croire au départ de Sandrine, pourquoi pas tenter de partir à l'aventure dans un autre pays quand on se sent seul et sans travail , mais j'ai eu du mal à comprendre certaines scènes comme celle dans les champs. La fin aussi ne m'a pas paru en phase avec le reste du film. je suis sortie de ce film assez perplexe.
Sandrine Bonaire est trop rare au cinéma, ce film lui offre un rôle à sa mesure et aborde un sujet lui aussi TROP RARE au cinéma : le travail, la classe ouvrière, le déclassement et le refus de celui-ci. Cette femme force le respect à sa manière si simple et juste et tous les acteurs marocains sont magnifiques. Gael Morel trace avec finesse le portrait du femme écrasée par le système économique mais qui essaye de rester debout et qui finira par trouver sa voie. Loin du prêt à penser, le film propose un vrai regard politique et humain sur le monde actuel.