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Olivier Barlet
299 abonnés
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4,0
Publiée le 19 août 2015
(...) C'est pourtant d'une menace que nous parle ce film, celle d'une perte culturelle et d'une déstructuration à la faveur des reconversions industrielles et sous la pression des profiteurs, celle de la perte d'une terre nourricière. David Constantin nous la rend visible et prégnante, car l'attention aux gestes et aux êtres et la belle épure de Lonbraz kann n'a rien de la carte postale et tout de l'empathie avec son peuple en mutation. Là-bas, en Ile Maurice, des hommes et des femmes tentent de survivre en mobilisant les valeurs qui font leur beauté. Ce film sait en rendre compte.
Les derniers jours d’une plantation de cannes à sucre à Maurice.
Au-delà du drame social de la désindustrialisation, c’est celui, très intime, de la rupture des liens avec les lieux où l’on est né, où l’on a aimé et où l’on a vécu (comme ‘’Aquarius’’ en bien mieux).
Le multiculturalisme mauricien, avec les apports indiens et chinois, apporte des nuances riches à la perception de ces attachements.
De très beaux acteurs, notamment Dany Bhowaneedin (Bisoon), servent ce film poétique.
Même si le conflit social n’apparaît qu’en toile de fond, il est traité avec précision notamment quand il s’agit de montrer les réactions, assez diverses, des employés, et la destruction de liens sociaux qui a précédé et accompagne la désindustrialisation.
Pourquoi de ne pas avoir accolé au titre créole du film sa traduction en français (L’ombre de la canne à sucre), ce qui aurait permis, avant même de voir le film, de profiter de la poésie de la langue créole ?
A ne pas manquer, si vous avez l’occasion de le voir.
St Pierre Oléron / Visions d'Afrique / 13 oct 2016
Il s'agit du second film mauricien réalisé entièrement en créole mauricien. c'est un film a petit budget, mais digne d'un film hollywood, ce film est magnifique