Pour être honnête, je suis une des rares (parmi les critiques) qui n’ait jamais lu d’oeuvres de Romain Gary, à par certains extraits lors de ma scolarité.
J’ai découvert ce film sans la référence littéraire qui s’y rattache. Je pense qu’un film et qu’un livre sont deux objets radicalement différents qu’il ne vaut mieux ne pas comparer. Le film est fait d’images et se déroule sur environ deux heures. Un livre fait de mots, de langage verbal, faisant appel à l’imagination, sur une durée bien plus longue.
Autant j’avais adoré le roman « le nom de la rose » lu sur de nombreux jours, autant j’avais adoré le film, n’ayant pourtant que peu de rapport avec le livre. Adoré en temps que film, objet cinématographique.
Le film a une dimension plus populaire que le film, mais cela n’est que positif : il peut donner envie de lire ou de relire le livre. Il peut raviver des souvenirs chez celui qui a lu le livre. Surtout il devient accessible au plus grand nombre, ce dont on ne peut que se réjouir.
Alors en temps que film, je dirais que « la promesse de l’aube » est un très bon film, romanesque, riche en péripéties, émotions, doté d’une voix off qui révèle une partie du texte et de dialogues savoureux, surtout pour la partition de Charlotte Gainsbourg, mère de Romain Gary.
Les acteurs, étonnants, portent le film à bout de bras.
Tout est un peu excessif et passionnel dans ce film, mais n’est-ce pas aussi le caractère du roman ? On ne s’y ennuie pas une seconde, entre la Pologne, Nice, Paris, l’Angleterre, l’Afrique, le Mexique ..les différentes maîtresses de Romain Gary…cet amour maternel et filial inconditionnel, excessif, sacrificiel, réciproque malgré l’étouffement qu’il peut engendrer, émouvant finalement.
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