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Y Leca
31 abonnés
995 critiques
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4,0
Publiée le 4 mars 2020
Une merveille de film noir à l'humour noir. On ne s'ennuie pas une seconde grâce au scénario et aux dialogues de Michel Blanc et à la réalisation et au montage nerveux. Tous les acteurs sont parfaits (Duris qui s'est fait un look de Jim Morrison époque LA Woman, Blanc bien sûr, Kervern et Lutz dans un rôle à contre emploi). Voix off de Duris impeccable. Une pépite française qui mériterait de faire carrière aux USA pour en remontrer aux Coen et Soderbergh.
Romain Duris trouve enfin le rôle à sa mesure depuis Le Péril Jeune. Entre drame Sociale et Comédie Noire, Ce Petit Boulot est méticuleux et d'une franche camaraderie.
Merci à la télévision, qui pour une fois, m'a permis de découvrir ce film dont je n'avais jamais entendu parler.. j'ai adoré l'humour noir, le caractère amoral, tout cela joint à une tendresse envers les personnages, tous attachants, drôles, et excellemment joués.
J'ai compris, quand j'ai vu que Michel Blanc était l'adaptateur, le scénariste, et le dialoguiste. Pas une surprise non plus de le voir excellent dans son rôle de "mafieux honnête" au coeur tendre. Plus étonnée, en revanche, par Romain Duris: c'est le premier film avec lui où je le trouve excellent, son physique particulier m'ayant jusqu'ici gâché tous les films avec lui que j'ai vus (ben oui, désolée...).
Et spoiler: le film va jusqu'au bout de son délire en assumant son amoralité, et en nous offrant une vrai happy end là où je craignais un retour vers la bonne vieille morale..
Vraiment, une très bonne surprise, sans doute aussi parce que je n'en attendais pas grand chose...
Une bonne surprise que ce petit polar/comédie où les acteurs belges et français sont très bons, les dialogues savoureux et l'humour noir toujours présent.
Drôle, distrayant, pas ordinaire. Un bon scénar et de bons acteurs bien dirigés, ça fait du bien. D'habitude je ne supporte pas Duris mais là je l'ai trouvé excellent.
En jouant constamment sur la frontière entre comédie, thriller et chronique sociale, Un Petit Boulot gagne en originalité ce qu’il perd en cohérence interne et échoue à trouver ce savant équilibre qui fait la qualité du cinéma des Frères Coen. Le principal problème du film réside dans sa propension à marteler un discours politique plutôt agressif à l’encontre d’un système au capitalisme gonflé, exacerbé, dégoûtant, sans que cette signature sociale ne vienne enrichir la caractérisation des personnages ni l’intrigue d’ailleurs. Nous nous retrouvons donc devant une œuvre en dents de scie qui amuse et divertit sans jamais convaincre pleinement. Pourtant, le déséquilibre crée en creux des instants de sublime où le non-sens rencontre le charme que dégagent ses interprètes, à commencer par le couple Duris/Belaïdi, fort séduisant. Comédie boiteuse mais qui tire de son handicap un rythme unique, Un Petit Boulot vaut davantage pour l’esquisse de l’œuvre ici absente, ombre dynamique et à la tonalité si étrange qui détonne dans le paysage cinématographique français.
Un bon petit film très sympa avec R. Duris et M. Blanc en très grande forme tous les deux. Mais est-ce que le bonheur c'est quand on s'en rend pas compte? En gros, c'est ce que nous dit R. Duris à la fin du film. Et il a surement raison. C'est un ouvrier au chômage, plein de ressources et qui va réussir à trouver des petits boulots très spéciaux. On sait pas si on est France ou en Belgique selon le scénario . Mais les décors ne mentent pas, c'est bière belge en permanence. Un film sympa, plein de rythme et d'action, avec des dialogues très claquant et beaucoup d'humour noir.
"Un petit boulot", comédie noire au propos à soigneusement décoder faute d'indices narratifs suffisants permettant d'éviter une interprétation douteuse sera le dernier film réalisé par Pascal Chaumeil, ancien assistant réalisateur de Luc Besson qui mort en 2015 n'aura pas eu le loisir de confirmer ses débuts prometteurs de réalisateur à près de cinquante ans ("L'arnacœur" en 2010). Ici, sur un scénario de Michel Blanc qui est aussi devant la caméra pour l'occasion, il propose une farce macabre lorgnant par instant sur le fameux "Buffet froid" de Bertrand Blier sorti sur les écrans en 1979 (Michel Blanc a joué sous la direction de Blier dans "Tenue de soirée" en 1986). Romain Duris incarne Jacques, un sacrifié des restructurations sauvages qui déciment les zones périphériques, se voyant proposer par un dénommé Gardot (Michel Blanc), caïd local à l'allure pour le moins débonnaire un contrat sur sa femme en échange d'un petit pactole dont seront déduites les dettes de poker de Jacques. C'est le début d'un engrenage qui sans crier gare va conduire le chômeur désabusé tout d'abord réticent à se prendre au jeu de la mort facile. Ce qui normalement devrait être une descente aux enfers prend la forme de la banalisation d'un moyen sordide de s'en sortir au sein d'une société qui petit à petit a érigé la résilience à tout prix et l'individualisme forcené comme règles de survie. Jacques qui fait part de ses réactions et de ses états d'âme en voix-off semble se faire à l'idée que peut-être quelques vies mal orientées (les victimes sont toutes assez détestables) ne valent par la peine d'être vécues et que les supprimer revient à rendre un service à la société. Ce constat est d'autant plus encouragé que le commanditaire, on l'a dit plus haut est plutôt convivial et libéral, ne maniant jamais la menace. Les dialogues sont souvent drôles et certaines situations cocasses ou incongrues rappellent quelques fois le délire nonsensique dans lequel "Buffet froid" avait embarqué le spectateur. Mais à la différence de Bertrand Blier qui avait ancré son petit théâtre morbide dans le cadre désincarné d'une banlieue parisienne désaffectée, Michel Blanc déroule le parcours de son héros dans un contexte contemporain parfaitement réel. Ce qui peut rendre moins aisée la prise de distance vis à vis du propos et même mener jusqu'à une certaine confusion quant à l'interprétation à donner à cet engrenage de violence qui n'est en réalité qu'une charge féroce ajoutée à une mise en garde sur les conséquences possibles à long terme de la déshumanisation d'une économie que n'obéit plus qu'à la recherche avide de profits. Cette réserve étant faite, on peut prendre plaisir à la vision de cet ultime film de Pascal Chaumeil qui derrière sa face aimable et distrayante, dresse un constat un peu effrayant. Quand la perte de repères atteint des sommets à ce point vertigineux qu'aucune valeur morale ne subsiste, "Un sale boulot" peut rapidement si l'on n'y prend garde, devenir "Un petit boulot".
Un petit boulot, bien servi par un bon casting répond aux critères du film réussi. Romain Duris et Michel Blanc tiennent le film à merveille et mettent en valeur le scénario. Il y a le bon dosage de comédie dans le film sans tomber dans des excès. Les passages avec Alex Lutz apportent également un plus au film. L'ensemble est bien réussi.
Un polar haletant ? (C'est ce qu'il y a marqué sur la pochette.) Le mec qui a écrit ça a touché combien ? C'est propret, parfois drôle, mais surtout pas haletant. Dispensable.
Film très sympa, bon moment de détente. Plein d’humour, les dialogues font mouche. Romain Duris est parfait pour le rôle tout comme Michel Blanc en mafieux gentillet. Ils sont parfaits. Belle brochette de seconds rôles. J’ai adoré la scène dans la mer ! Bonne petite comédie
Ce film de Pascal CHAUMEIL est une grande réussite du genre. Romain DURIS était certainement l'acteur idéal, en tout cas il a rendu à son héros le meilleur de lui-même, avec sa morgue, son recul apparent, sa discrétion, l'absence de sentiment de culpabilité (mais la société qui l'entoure n'est-elle pas complètement noire ? ) et sa force virile. Michel BLANC est remarquable dans le rôle de Gardot, les seconds rôles suivent le mouvement à un rythme de péripéties drôles qui ne connaît aucun répit. Les rebondissements sont nombreux sur un fond de toile de « ciao Pantin », on rit à chaque avatar de ce tueur à gage maladroit mais cynique, qui finit bien malgré lui à prendre une certaine étoffe.
Un film sympathique, plaisant au visionnage mais un peu trop simple. Tout se passe bien, aucun grain de sable dans l'engrenage, cela manque de profondeur, dommage. Un petit plus pour pimenter le récit n'aurait pas été de trop ! Romain Duris, parfait dans son rôle de néo criminel ingénu et maladroit.