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RedArrow
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2,5
Publiée le 18 août 2018
Avec la boutique de son père décédé amenée à être vendue, la dernière trace d'un passé optimiste pour Sarah (Dianna Agron) s'éteindra. Ensuite, la jeune fille le sait, elle sera absorbée par sa petite ville américaine natale comme la plupart de ses semblables, condamnée à enchaîner les jobs minables, à épouser celui qui sera la moins pire représentant de la gente masculine locale (elle est bien gratinée) et à vivre une existence d'un ordinaire effroyable auquel toute adolescente rêve d'échapper. Alors qu'elle commence à subir les premières affres de cet avenir sans lumière, le hasard place Pepper (Paz de la Huerta) sur sa route, une femme libre, sans attaches, endormie comme un symbole dans la boutique familiale abandonnée et qui ravive en l'espace d'un instant l'étincelle de vie de Sarah. À son contact, la jeune fille met ainsi un pas dans un environnement aussi interdit que terriblement attractif pour une adolescente en mal de sensations fortes : celui des paradis artificiels, d'un bar à strip-tease miteux dans lequel elle découvre sa capacité à créer le désir dans l'oeil masculin, d'un premier vrai amour auquel elle peut enfin se livrer totalement... Mais il y aura évidemment un prix à payer avec l'obscurité se dissimulant dans l'insouciance de cette nouvelle vie, surtout lorsque celle-ci va entrer en conflit avec le monde duquel Sarah cherche à s'évader ...
Ne tournons pas autour du pot, le plus gros défaut de "Bare" est sans doute le manque flagrant de surprises collant à la peau de ce récit d'émancipation féminine dont on a l'impression de déjà tout connaître (et ce sera hélas bien le cas). Rien n'est jamais vraiment fait pour proposer des portes de sortie originales et ce premier film de Natalia Leite nage en terrain bien trop connu pour pouvoir nous emporter pleinement. Toutefois, s'il ne le transfigure pas, le regard bienveillant et amoureux de la réalisatrice à l'égard de ses personnages permet à "Bare" d'exister par sa sensibilité. La fragilité de Sarah transparaît ainsi à chaque instant, que cela soit dans sa peur de se faire avaler par la banalité du cadre où elle évolue (abordé judicieusement de manière réaliste) ou dans son nouvel épanouissement au sein d'un milieu qui lui était jusqu'à maintenant inconnu. Il se dégage quelque chose d'indicible et lumineux de la rencontre entre la beauté encore virginale de Sarah et le visage cabossé par la vie de Pepper dont la réalisatrice et les comédiennes, toutes deux formidables, s'emparent pour offrir à "Bare" de jolis moments de grâce au détour de quelques séquences et dialogues poignants. Sans doute pas assez pour nous séduire totalement mais suffisamment pour donner au film ce petit supplément d'âme qui lui permet de se laisser suivre agréablement jusqu'à son terme. Il en résulte un premier long-métrage certes plombé par son manque d'originalité mais prometteur sur pas mal d'autres plans pour l'avenir...
Sarah est une jeune femme vivant dans une ville isolée où il n'y a pas grand-chose à faire. Elle a un copain et un job pourtant, elle s'ennuie, car elle se pose beaucoup de questions sur son avenir jusqu'au moment où elle rencontre Pepper, une femme libérée qui semble savoir ce qu'elle veut et qui va la prendre sous son aile. "Bare" est un film qui peut se laisser regarder, mais cet instant de vie que nous raconte Natalia Leite manque quand même d'enjeux pour être réellement captivant du début à la fin. On ne sait pas trop où veut nous mener la réalisatrice entre le besoin d'indépendance, le trip un peu bizarre, ponctué par des expériences qui le sont tout autant, qu'il y a au milieu ou le final qui fait tout retomber notamment dans les clichés habituels alors que j'espérais quelque chose de différent. Le scénario est brouillon heureusement que Dianna Agron et Paz de la Huerta sont convaincantes, c'est uniquement grâce à elles que le film ne sombre pas encore plus.
Une jeune fille a perdu le sens de la raison qui l’entraine. Paumée entre une relation avec un homme sans charisme, un emploi qui l’aliénise, le décès d’un père, et le squat d’une sans abris chez elle… La jeune Sarah va plonger dans un monde qu’elle ne connait pas pour oublier sa propre existence. Elle se perd donc dans toutes les dérives possibles et fini par avoir honte d’elle-même, puis le réalise seulement par le regard des gens qu’elle aime. Le tout se conclu par une bonne clope entre Sarah et sa mère puis un départ en stop pour trouver du sens à sa vie. En soi le message est ok, il faut vivre et pas survivre. Mais le message vient après une analyse d’une heure 20 de néant. Tout spectateur normal qui ne voudrait pas trouver de moral serait seulement face à un désert de vide, vide comme les dialogues entre Sarah et la sdf, quoique les yeux des spectateurs pourraient quand même admirer Dianna Agron, belle même dans son inexpressivité.
Dans l'Amérique profonde, une caissière de supermarché trompe son ennui dans un club de streap tease. Amenée là par une marginale, elle découvre le frisson de la scène. Malgré quelques scènes d'amour, l'ensemble est assez sage et superficiel. Une esthétique très buddy movie des années 2000.
Natalia Leite embellit le scénario par sa réalisation : les images du film sont belles et toute image semble parfaitement mise en avant. Les actrices principales, Dianna Agron et Paz de la Huerta, semblent alors briller dans cette réalisation. Leur personnage nous plonge dans l'histoire et on semble comme perdu, dans ce scénario qui pour autant, perd quelques points s'agissant de l'originalité. L'histoire ainsi que les personnages peuvent nous sembler perplexe, mais "Bare" nous embarque et questionne sur les envies de chacun au quotidien.