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Un visiteur
4,0
Publiée le 27 janvier 2016
Il s'agit d'une création de Mamoru Hosoda qui c'est déjà illustrer avec les enfants loup en 2012. Que raconte ce film: Il existe deux mondes parallèles: Shibuya (monde des hommes) et Jutengai (monde des bêtes). On suit le jeune Ren qui privé de sa famille fugue. Il finit part suivre deux étranges personnes qui l'amène dans le monde des bêtes. Il y rencontre donc la bête Kumatestu qui cherche un disciple pour avoir une chance de devenir le prochain seigneur de Jutengai. Le sensei de Ren le renomme Kyuta.
Premier point à aborder, une des thématiques de ce film est l'apprentissage. Le sensei transmet des choses à son jeune disciple, mais le maître aussi apprend. En somme les deux générations sont complémentaires. L'évolution du maitre qui au début ne choisi Ren/Kyuta que pour son profit, évolu peu à peu. Il finit par le considérer comme un fils, dans cela on voit une véritable évolution du personnage. Les relations des personnages sont vraiment bien travailler: pour exemple: la drôlerie grâce au duo qui nous montres deux personnes avec un sale caractère, n'arrêtant pas de chamailler et courir l'un après l'autre. La romance et les liens avec les enfants du rival du maître auraient bien mérités plus de développement.
La mythologie de ce film est très intéressante, cependant, le fait que les hommes apportent les ténèbres n'est pas suffisamment développés. On peut penser que l'idée est de l'être humain ayant une part de noirceur. Celle-ci étant un adversaire à maitriser comme tente de le faire Ren. Le film par contre prend bien le temps de montrer l'entrainement de Kuyta et que la force ne réside pas seulement dans la puissance.
Le monde des bêtes fait penser à la tradition d'un Japon ancien alors que celui des hommes donne une impression du Japon moderne. Le Japon ayant un équilibre entre les deux aspects.
Le monsieur qui a pondu ce projet montre sa volonté de mélanger. Ce qui est aussi un fait culturel japonais: le syncrétisme. La mixture entre la culture nippone dans ce film est fait sous les traits du roman Moby Dick d'Herman Neville (XIX siècle). La baleine étant présente durant le combat entre Kyuta et son adversaire. Dans la prise de référence culturel extérieur au Japon: l'architecture de Jutengai qui rappel plus l'architecture de la mer Méditerranée.
L'aspect esthétique est bon avec une animation traditionnel (sauf pour l'introduction). Le passage entre les deux mondes est simple, mais efficace: un fond d'écran noir.
On est face à un bon film d'animation japonais, même si, on est loin du niveau du maitre Miyazaki. Le padawan a encore du travail à faire, même si le rendu est bon.
Toujours un plaisir de voir les films animation japonaise. J'ai beaucoup aimé ce film. Belle histoire, dialogues surprenant , drôle. J'ai passé un bon moment.
C'est vrai, l'animation des personnages reste assez basique, la relation entre les deux héros manque parfois un peu de douceur et certains aspects du scénario nous échappe, la faute à un petit souci de cohérence générale. Mais j'ai presque envie de dire « qu'importe ». Après son beau « Les Enfants Loups, Ame & Yuki », Mamoru Hosoda continue de puiser dans son imagination débordante (et dans un manga d'origine, quand même). L'introduction donne d'ailleurs le ton : d'une virtuosité rare, fougueuse et follement inventive, ce début « enflammé » laisse présager la puissance d'un spectacle vraiment pas comme les autres, à l'univers riche et complexe tout en restant très accessible à tous, les décors foisonnants et les seconds rôles aussi savoureux qu'attachants s'accumulant à un rythme soutenu. Le choix des ruptures de ton (et d'univers) peut laisser un peu dubitatif, cela n'enlève rien à la dimension épique du spectacle, à la fois très personnel tout en multipliant les références assez évidentes (« Dragon Ball », « Karate Kid » et même « Star Wars »!), non sans quelques facilités, certes, mais avec un sens visuel parfois éblouissant spoiler: (ah, cette transformation finale en cachalot : splendide!) , sans jamais sacrifier son récit et encore moins ses personnages. Donc tout n'est pas parfait, certains points me laissent dubitatif, mais il serait vraiment dommage de passer à côté de ce spectacle flamboyant, sans nul doute l'une des belles réussites de ce mois de Janvier.
Difficile de rester insensible au charme et à la force incroyable de ce dessin-animé où le réalisateur japonais des Enfants-Loups fait une nouvelle fois montre de sa virtuosité de réalisateur et de sa sensibilité. Porté par des personnages profondément humains, ce petit chef d’œuvre du cinéma japonais emprunte des chemins de traverses pour nous conter une histoire magique qui nous fait passer par une large palette d’émotions, du rire aux larmes, du frisson à la mélancolie… A ne manquer sous aucun prétexte!
Hayao Miyazaki, grand maître de l’animation japonaise a pris une retraite bien méritée. Mamoru Hosoda nous prouve au fil de ses films, qu’il en est le digne héritier… Assurément, le meilleur est à venir…
Ce film est vraiment génial ! Les personnages sont attachants et l'histoire et les grahismes sont magnifiques ! Je vous conseille vraiment d'aller le voir.
Ravie par l'esthétique de Summer Wars et conquise par la beauté des Enfants-Loups Ame et Yuki, j'attendais avec impatience la sortie du Garçon et la Bête. Verdict: une vraie merveille à la hauteur de mes attentes! Mamoru Hosoda a l'art de transformer une histoire qui semble au premier abord banale en symphonie aux émotions multiples et fortes, sans tomber dans un moralisme plat. Il prouve une fois de plus que l'animation japonaise a une sérieuse avance concernant la façon de délivrer un message tant à une jeune génération qu'à des adultes en quête de sens. On retrouve des éléments chers au réalisateur: le parcours initiatique et la recherche identitiaire incontournables au passage à l'âge adulte, une corrélation entre les humains et les animaux du zodiaque asiatique et la synchonicité entre un monde imaginaire et la réalité complexe, parfois cruelle du quotidien. Les personnages sont attachants car leur développement est bien étudié : la relation maitre/élève assez singulière entre Kyuta et Kumatetsu où chacun apprend l'un de l'autre, leurs deux compagnons qui me font penser à des "parties" de leur conscience, le seigneur de Jutengai est une très belle allégorie bouddhiste, etc... La réflexion sur les conséquences de nos choix est très bien amenée: spoiler: la représentation du "vide", les références à Moby Dick, les difficultés à trouver sa place dans le monde tant pour les bêtes que les humains, savoir tirer ses forces de ses propres faiblesses pour ne pas basculer vers la haine, s'accepter pour avancer... . Le tout est une incroyable claque visuelle : spoiler: la scène d'intro avec les personnages enflammés, la fuite de Ren entre les étals du marché, le cadre panoramique du stade et les attaques de la baleine qui sont stupéfiants . Autant de messages profonds et réalistes qui cheminent au travers d'une fable dynamique et colorée. On ressort de la salle dans un état second prêt à relativiser positivement sur ses interrogations personnelles, le sourire aux lèvres :).
Un excellent film dans la lignée des Enfants-loups, le précédent chef-d'oeuvre (n'ayons pas peur des mots) de Mamoru Hosoda. On retrouve d'ailleurs la patte graphique du réalisateur, en particulier dans le design de Kyuta qui ressemble parfois à s'y méprendre à Yuki, protagoniste du précédent film. Cependant, bien que la copie rendue soit quasiment parfaite sur tous les points (l'animation est magnifique, la musque accompagne bien l'action, les personnages ont des personnalités bien marquées...), le film met du temps à démarrer et devient réellement intéressant (à mon sens) lorsque Kyuta devient adulte. Tout ce qui se passe entre son "adoption" et son entrainement ressemble grandement à du remplissage spoiler: (je n'ai pas compris l'intérêt du voyage de Kyuta et Kumatetsu puisque visiblement ni l'un ni l'autre n'en sont ressortis grandis ).C'est fort dommage, car le propos traité dans la deuxième partie du film est beau et juste (quoiqu'un peu cliché), totalement en accord avec ce qui avait été fait dans les Enfants-loups. La dernière demi-heure est poignante, même si spoiler: le changement de caractère de l'antagoniste principal est inexpliqué, et la seule justification qui en est vaguement faite est branlante . Ca reste un film à voir, peut-être le meilleur dessin animé de ce début d'année, mais pour ma part il n'arrive pas à la cheville de son prédécesseur à cause de son rythme décousu.
Un conte intelligent et canonique qui retranscrit avec un certain art de la metaphore et de la transposition morale par l'imaginaire l'education paternelle, la quête identitaire d'un enfant adopté et le passage à l'age adulte , et tout ça en un seul film.
Le garçon et la bête de Hosoda est plutôt une bonne surprise. Récit initiatique drôle et touchant, ce film d'animation traite avec sensibilité mais aussi beaucoup d'humour de thèmes aussi forts que l'abandon ou la solitude. Le garçon et la bête ne cherche pas à tout prix à émouvoir préférant amuser le spectateur qui sera surpris par la grossièreté assez réjouissante des personnages. Si, dans un premier temps, le film est assez amusant, il prend, peu à peu, une dimension philosophique assez profonde bien que le récit , balisé, ne réserve pas de grande surprise. Classique mais maîtrisé de bout en bout, le garçon et la bête n'arrive néanmoins pas, la faute à une animation correcte mais d'une beauté assez sommaire, à rivaliser avec les œuvres de Miyazaki et de Takahata. Néanmoins le garçon et la bête est plutôt une bonne surprise. A voir.
Très bon film d'animation mélangeant imaginaire et réalisme. Les dessins sont beaux, l'histoire aussi. Ne pas venir avec des enfants de moins de 10 ans car mots en argots très souvent utilisés mais cela fait partie des personnages.. mais bon à vous de voir.
Dans le monde du cinéma d'animation japonais, il n'existe pas uniquement le studio Ghibli et ses deux fondateurs mythiques Hayao Miyazaki (aujourd'hui à la retraite) et Isao Takahata. Les animateurs nippons sont nombreux à nous pondre régulièrement quelques pépites. Justement, s'il en est un qui réalise depuis quelques années des films d'animation de qualité, c'est bien Mamoru Hosoda ("La Traversée du temps", "Summer Wars", "Les Enfants loups, Ame et Yuki"). Son dernier film, "Le garçon et la bête" ne déroge pas à la règle. L'animateur nous plonge une nouvelle fois dans un univers fantastique dans lequel les enfants en sont les principaux protagonistes. On se laisse charmer par la beauté des dessins et de l'animation mais également par cette belle histoire, classique certes, mais génératrice de rêves et de bonne humeur. Mamoru Hosoda jongle avec les émotions nous faisant ainsi passer du rire aux larmes et nous transportant dans cette aventure épique. Seule réserve: une fin spoiler: (à partir du duel final dans l'arêne) qui s'étire en longueur. Sinon, on peut dire que "Le Garçon et la Bête" est un très bon cru. On attend le prochain avec impatience.
Commençons peu commençons bien : je suis sortie de la salle de cinéma complètement émerveillée et surexcitée après avec vu "The Boy and the Beast". Si, avec ma camarade cinéphile, nous avions pu rester cacher dans la salle pour le voir une seconde fois à la suite, nous l'aurions fait sans hésiter !
Le dernier film en date du génialissime Mamoru Hosoda est dans la parfaite continuité de ses films précédents (graphisme compris) à savoir "La Traversée du Temps", "Summer Wars" et "Les Enfants Loups - Ame & Yuki"... avec une palette d'émotion de plus en plus variée. On passe d'une bonne tranche de rigolade à une forte mélancolie (pour ne citer que le couple opposé d'émotion le plus représentatif) et c'est ce qui fait en mon sens toute la richesse de ce film. Pour aller plus loin : le genre de Mr Hosoda, comme le décrit très bien le magazine Animeland dans son numéro 207, est un subtil mélange entre goût du spectaculaire et intrigue intimiste. Ainsi on assiste à des scènes qui n'ont rien à envier à des BlockBusters américain au niveau "Hipe" et autres sensations fortes mais aussi à des scènes d'émotions profondément humaines au travers notamment du parcours de vie du héros Kyuta/Ren. Les personnages sont d'ailleurs tous (ou presque) touchant : L'apprenti bonze (impossible de retenir son nom) qui fait pour moi office de maman de substitution, le Seigneur Lapin Yoda, le naïf et un peu stupide Jiromaru, la petite gerbille trop mignonne, etc... Et bien évidemment ce cher Kumatetsu, grand guerrier revêche que j'hésite à catégorisé comme un enfant ou comme un adolescent, et auquel on s'attache au même titre que Kyuta.
En bref toute la beauté de ce que l'on peut voir au cinéma, dans l'animation japonaise et même dans la vie en général est représentée dans ce chef d'oeuvre. A voir et à revoir, quel que soit votre âge !
La Traversée du temps puis Summer Wars ont été pour moi mes premières infidélités au Studio Ghibli. Suivi quelques années plus tard par Les enfants loup où j'avais littéralement pris une claque dans ma petite salle de ciné. Captivée dès les premiers instants, Hosoda a réussi à nous immerger, nous imprégner dans la vie de cette famille sur plusieurs années d'une manière poétique, juste et sans trop de longueur. La beauté des décors, la musique, les personnalités qui se forgent et évoluent au fil des ans (…) C'est ce que j'attendais (voir même encore plus) pour son prochain film. Aussi Le Garçon et la Bête, au-delà de mes espérances, a parfaitement rempli son rôle. Nous découvrons un petit garçon de 9 ans, Ren, spoiler: devenu orphelin qui va devoir être placé chez des parents éloignés. L'enfant ne voulant vivre avec eux préfère fuguer et errer dans les rues. C'est au détour d'une ruelle que le destin va entremêler sa vie à celle du puissant Kumatetsu, un ours prétendant au titre de "Seigneur des bêtes", parti à la recherche d'un "disciple humain"… Au moment où Ren décide de suivre cet étrange personnage, sans savoir ce qui l'attends avec pour seule certitude qu'il n'a pas sa place ici et nulle-part d'autres où aller…la magie à opérée pour moi.
Son arrivé dans le Jutengai, ses ruelles et places animées, fourmillant d'animaux vêtus et se comportant comme des hommes ne m'a non pas rappelé l'arrivée de Chiiro entrant dans le monde des esprits avec aucunes figures humaines ni parents. À l'époque j'avais une dizaine d'année comme elle, et même maintenant avec 15 de plus j'ai pu ressentir la même chose que Ren de la perplexité, de la crainte mais en même temps beaucoup d'excitation et de curiosité par la suite.
J'ai été engloutie dans le film dès que j'ai mis pied dans cet étrange monde, sans raconter le reste de l'histoire j'ai été séduite par la relation qui va se développer entre eux, deux caractères forts, toujours à se hurler dessus mais pourtant si semblables au fond. Beaucoup de justesse, d'émotions et de rire !!! Même si j'ai adoré Ame et Yuki, le Garçon et la Bête réunis vraiment tout les éléments qu'il faut pour passer un super moment. Même les personnages secondaires sont attachants, visuellement c'est une réussite aussi et un des premiers plan animé au "ras du sol" (au travers les yeux de Ren) oscillant à travers la foule était le bienvenue. spoiler: Beaucoup de thèmes sont abordés au cours de l'adolescence de Ren ("Kyuta")comme la famille, le courage et la tolérance jusqu'à ce qu'il devienne un homme. Tout ça dans un cadre "fantastique" avec deux mondes/espèces d'apparences différentes mais au final on ne peux qu'en retenir un beau message, ce qu'est la vraie force. Ce film plaira je pense à petits et grands, toutefois 2h pour un enfant de moins de 10ans c'est peut-être un peu long. En tout cas moi j'ai adoré foncez y !!!
Les cinéastes japonais possèdent cette incroyable capacité de mêler le réalisme le plus ordinaire (ici des vues urbaines de Shibuya, le quartier le plus dense de Tokyo) à un onirisme exacerbé (ici un monde parallèle habité par les animaux).
Le jeune héros passe de l'un à l'autre par le biais d'un passage d'une grande poésie, un peu sur le mode de la voie 93/4 d'Harry Potter.
C'est d'ailleurs dans ces aller-retours successifs entre les deux mondes que le film de Mamoru Hosoda trouve sa force, comme c'était d'ailleurs le cas dans un des films précédents de Hosoda, Summer Wars.
Une autre des caractéristiques du Garçon et la bête est sa capacité à se montrer dans un premier temps à la fois complexe et très sec dans son traitement : le personnage de la Bête est peu agréable et il faudra attendre la toute fin pour que se dessine son adoucissement. On est, comme chez Miyazaki, à mille lieues des minauderies mielleuses ou des méchants franchement sadiques de l'animation US.
Les personnages de Hosoda sont complexes : les forts ne sont pas forcément gentils, les méchants peuvent souffrir et les faibles sans personnalité sont sympathiques.
Le film est donc un petit miracle d'imagination, un récit d'initiation à la fois merveilleux et réaliste : il faut aller le découvrir.