Derniers Avis : Comment c’est loin - Page 5

Je l'écris souvent ici : j'aime bien les gens qui tentent des choses. Rien que pour cela, la démarche d'Orelsan est à saluer tant il montre plus d'audace, d'envie et de volonté que beaucoup de réalisateurs infiniment plus expérimentés et « compétents » que lui. D'ailleurs, il a eu la bonne idée de s'entourer du talentueux Christophe Offenstein, directeur de la photographie reconnu, pour la technique. Malheureusement, ces bonnes intentions ne suffisent pas à faire un film et cela se ressent. Le rappeur tente beaucoup de choses, a un vrai sens du dialogue et des répliques qui claquent, son duo avec son pote Gringe fonctionnant franchement bien. Reste que si l'idée de départ est sympa, on sent bien que les deux compères ont du mal à en faire quelque chose. Certes, on peut aussi voir cela comme cette incapacité à se poser, à faire quelque chose de sa vie, amenant du coup à glander à longueur de temps tout en prenant bien soin de refaire le monde : je l'entends. Maintenant, ça n'empêche pas l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose, Orelsan n'ayant clairement pas le bagage pour créer une vraie dramaturgie, l'œuvre apparaissant souvent assez bancal formellement. Mais cette fausse comédie musicale a au moins le mérite d'avoir de l'imagination, certains échanges étant criants de justesse quant à toute cette génération ayant un mal fou à trouver sa place dans la société, à accepter la « vie réelle », au point de me retrouver régulièrement dans ses propos parfois d'une grande force. Du coup, ce trois peut paraître justifié. J'ai envie de le voir comme un encouragement : qu'Orelsan garde toute sa bonne volonté, ses idées, son intelligence, son talent d'écriture pour les mettre au service d'un film autrement plus abouti dans la forme, car là, je serais le premier à l'encenser. À noter la présence de l'excellente chanson « À l'heure où je me couche » pour conclure : de quoi terminer sur une note positive.

L'art de raconter du vide, voilà comment on pourrait résumer ce film. Sans pour autant atteindre le niveau d'un Woody Allen, Orelsan, le génial rappeur du Calvados, arrive à distiller dans un format d'h130 une belle leçon de vie sur cette jeunesse désabusée, abandonnée et appauvrie sans véritable échappatoire. Agrémenté de punchlines terribles et de séquences de rap saisissantes, Orelsan montre qu'il n'est pas qu'un rappeur mais un vrai artiste. Alors si filmer l'ennui pourra nous lasser à un moment donné, on se laisse très facilement emporté par les voyages et tourments de ces deux jeunes rappeurs à l'aube du succès qu'on leur connait. Pas vraiment autobiographique mais un peu quand même, le film est complémentaire à leur album des casseurs flowteurs et pour tout fan des artistes ce film est indispensable et pour les autres, je vous invite à découvrir les chansons de Orelsan, un rappeur avec une plume incroyable et un très bon flow.

Après une dizaine d’années de non-productivité, Orel et Gringe, la trentaine, galèrent à écrire leur premier album de rap. Leurs producteurs leur donnent alors un ultimatum : terminer une chanson dans 24h sinon leur contrat est rompu. On suit donc ce duo pendant 24h, entre bringue, boulot, galère, glandouille, engueulades, prises de conscience, doutes, remise en question, explications, séparations... et tout ces émotions seront mises en musique ! L’avenir appartient à ceux qui se lèvent à l’heure où j’me couche !

Juste magnifique F0F09F9F98988D8DF0F09F9F98988D8D des barres de rire tout le temps. On retrouve lE2E280809999univers dE2E280809999orel qui est superbe

Étant fan du duo Orelsan/Gringe qui a déjà fait ses preuves dans la mini série "Bloqué" sur Canal , j'attendais ce film avec impatience. Transposer les textes d'un album en long métrage s'avérait risqué, au final ils s'en sortent bien.
Une comédie plaisante dans laquelle on plonge complètement dans l'univers des Casseurs Flowters.
Plutôt bien écrite et sans prétention, on passe un agréable moment en compagnie de ces deux losers attachants.
Il ne s'agit cependant pas d'un film à vocation comique. En effet, les thèmes abordés sont traités avec un grande
profondeur et peignent le quotidien de deux jeunes se laissant porter par la vie, préférant accuser le destin plutôt
que de se prendre en main et croire à leurs rêves.
De plus, la bande son à base de morceaux inédits est excellente et colle parfaitement avec le film.

J'ai adoré ce film, c'est bon l'un de mes films préféré aujourd'hui, l'avenir appartient à ceux qui se lèvent a l'heure où je me couche....

La carrière de Orelsan est, je pense, une réussite impressionnante parce que anticipée et réfléchie. Il envoie le buzz sexiste pour faire parler de lui et se faire connaître. On croit ensuite qu’il se banalise avec le stéréotype de l’artiste connu parce qu’il critique ce qu’il est. Mais il nous as enfumé et sort un film d’une profondeur sociale incroyable, un film qui se re-regarde jamais sans se lasse.

Un film agréable à regarder, avec deux personnages iconiques pour le coup.
La musique et la BO est parfaite.
Je vous conseille ce film.

Le rap n’est pas ma tasse de thé. Et pourtant ce film qui en use et en abuse est plutôt divertissant avec ces deux losers, sympathiques et pommés qui, en se nourrissant de leurs péripéties réussissent à écrire et à terminer leur premier titre. La fin est convenue mais le film est respectable. Pas indispensable mais acceptable.

Pffff la claque tendre et drôle ! Hyper généreux, pas prétentieux. Quand « Dikkenek » rencontre « Un air de famille »
Je suis étonnée qu’il ne soit pas mieux noté, notamment par la presse.

Un super film avec une histoire prenante. Mêlant humour et drame. On se reconnais au travers des personnages, je le recommande !

Comme je ne suis pas plus friand de rap que ça, les films sur le sujet me passent souvent au-dessus de la tête. Je regarde bien d’un oeil vague les biopics hyper calibrés que Hollywood consacre à ceux qui éveillent en moi de tout aussi vagues souvenirs d’adolescence (Notorious B.I.G., N.W.A., …) mais pour ce qui concerne le rap des années 2000 et au-delà, c’est le vide sidéral, au point que je n’ai même pas vu ce mètre-étalon du genre qu’est ‘8 miles’. En ce qui concerne le sieur Orelsan, j’en avais entendu parler, bien entendu, mais je ne suis même pas certain d’avoir jamais écouté consciemment un de ses titres. Par contre, j’aimais bien les capsules “Bloqués� sur Canal, c’est surtout ça qui m’a motivé à tenter l’aventure avec ‘Comment c’est loin’, et c’est (un peu) ce que j’y ai retrouvé. Arrêtez-moi si je me trompe mais le crédo du film sur le rap, c’est le mec du ghetto, vénère contre sa situation, vénère contre l’injustice mais qui aimerait quand même bien avoir une belle caisse et une meuf voyante et qui, a force de travail, de talent et de flow implacable, finit par réaliser ses rêves. Orelsan, ce n’est pas ça du tout : on n’est pas à New-York ou Los Angeles. On n’est même pas à Sarcelles ou Saint-Denis mais dans la cambrousse normande où Orel et Gringe, fidèles à leur leitmotiv, “ont décidé de ne rien faire en attendant qu’il se passe quelque chose�. Plus qu’un film sur la musique, ‘Comment c’est loin’ est avant tout une drôle de comédie existentielle, où deux glandeurs érigent la procrastination en art de vivre pour éviter d’avoir à regarder la réalité en face. L’enjeu central du récit- écrire le morceau qui permettra au duo de percer - n’est qu’un McGuffin pour explorer l’horizon bouché de la France périphérique où les boulots minables sont la norme, et la picole et les coups d’un soir, le projet de vie. Et c’est ce regard sociologique sans le savoir, sans misérabilisme ni complaisance, qui se voit perpétuellement dé-dramatisé par l’humour décalé et le comportement lunaire des deux compères, et qui devrait séduire même ceux qui n’en ont pas grand chose à foutre de la musique d’Orelsan.

"Comment c'est loin" Comment c'est bien !! Vraiment, moi qui suis pas fan de rap, j'ai vraiment beaucoup aimé ce film, qui est le premier film d'Oreslan, avec Orelsan et Gringe qui jouent leur propre rôle, et qui sont très bons. On voit à quel point ils peuvent galérer pour trouver l'inspiration dans leur prochain tub, qu'ils sont aussi bien dans la mouise financièrement et le fait qu'ils cherchent aussi l'amour..; Et tout ça, c'est bien maîtrisé, on s'ennuie pas, on s'attache aux acteurs du film, c'est drôle avec quand même une touche dramatique bien installée. Je dis pas que "Comment c'est loin" est un chef d'oeuvre, mais c'est quand même un film Français très bien, le deuxième meilleur film Français de l'année 2015 après "Nous Trois ou Rien" de Kheiron, mais vraiment, comme Kheiron, pour un premier film d'Orelsan (avec quand même la collaboration de Christophe Offenstein), c'est vraiment très bien joué. Je recommande donc "Comment c'est loin", si vous aimez le rap ou pas.

Je crois que c’est la meilleure comédie française qui a été produite sur cette décennie. Bon, peut-être que j’abuse, mais c’est mon avis. Comment c’est loin raconte tellement bien ce que vivent les jeunes au quotidien qu’on en oublie le faite que la majeure partie des acteurs présents sont amateurs. Orelsan et Gringe forment un très beau duo, et leurs complices Ablaye et Skread sont bons également. Christophe Offenstein sait maîtriser ses plans à la perfection, et la BO est d’ultra bonne qualité ! Que dire de plus.

Un film avec les Les Casseurs Flowters c'est çà dire,le duo de rappeur Orelsan et Gringe dans les rôles principaux, ça ne peut que attirer mon attention. Dans ce film, les 2 rappeurs jouent leurs propres rôles, après le film ne se veut pas autobiographique, mais il est fort à parier que nos 2 compères ont du fortement s'inspirer de leur propre vie pour ce film. D'ailleurs Orelsan en est les coréalisateur avec Christophe Offenstein. Le film nous compte l'histoire de 2 rappeurs losers remplies de bonnes idées, mais qui n'ont jamais réussie à achever une chanson. Cela parlera à coup sur, à beaucoup d'entre nous. Ce film est dédié à ceux qui n'ont jamais eu le courage, la force, la passion, la détermination, ou je ne sais quoi encore pour terminer un projet. La force du film est de proposé une véritable atmosphère poissarde,où les personnages sont livrés à eux même, perdus dans cette ville, dans cette société consumériste. A côté de cela les répliques n'appartient qu'à eux, elles sont cinglantes, piquantes et parfois touchantes. Ils réussissent à nous amener dans leur univers, on est tantôt passionné, tantôt désabusé, par cette forme d'inertie qui ronge les personnages en son sein. Le film évite de renter dans le cliché du gansta rap, en même temps quand tu viens du Calvados, tu peux pas être une terreur. Les compositions qu'ils nous livrent s'inspirent de leur quotidien, où ils n'ont jamais voulu se décider à rentrer dans l'âge adulte, parce que c'est trop douloureux. Les relations qu'ils entretiennent avec les filles sont incomprises, car ils sont à l'opposé de ce qu'elles attentent, c'est à dire des "hommes". L'épisode de la fille anonyme qui envoie des SMS à Gringe est jubilatoire, tout comme les répliques qu'ils balancent tout à azimut sur les femmes, où ils sont dans l'incapacité de sorti de leurs gimicks de rappeurs. On reçoit un certains uppercut par la naissance de la chanson, mais pourtant on ne peut s’empêcher de se dire que c'est assez énervant de devoir louer la fainéantise. Au final je n'accorde que 3 étoiles à ce film malgré les nombreux louanges, parce que le film est un peu lent, sans surprise et assez répétitif. Mais au final Oreslam touche ici du doigt, une forme de un génie comique qui n'appartient qu'à lui dans ce rôle de loosers, qui fait de ce film un bon petit film très touchant. Et bien sur la bande son est bonne, le mélange de flow entre les deux rappeurs et cette façon de se répondre fait le sel du film, mais parfois on tombe dans la facilité niveau parole,et on reste un peu sur le trottoir. Parce que ce film c'est pas un film sur un groupe de génie, mais sur un bon groupe qui a réussie à sortir de sa glande quotidienne pour nous offrir tout de même un regard sur leur monde désenchanté. PS: le Klub des loosers c'est mieux.