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    Que viva Eisenstein !
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    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juillet 2015
    Il y a quelque chose que l'on ne peut pas enlever au cinéma de Peter Greenaway, c'est son originalité plastique. Quelque soit le film, l'oeil est surpris car sa caméra (et surtout tout son travail de montage et de bidouillage d'images ) livre des séquences, des plans, d'une originalité certaine. Reste à savoir si cette démesure esthétique sert l'oeuvre ou contraire la plombe par trop de démesure baroque. Ses dernières productions, aux scénarios confus, se retrouvant assurément dans la deuxième affirmation.
    Dans cette évocation d'Eisenstein, il commence par balayer son début de carrière avec des incrustations défilantes d'images de ses films, de split screen en veux-tu en voilà et autres images circulaires déformées. Ca accroche l'oeil, ça en jette encore. Ensuite, le film se penche sur le séjour du réalisateur russe au Mexique, venu y tourner "Que viva Mexico!" avec des fonds américains. Non exempt de clichés touristiques ( Frida Khalo venue accueillir le maître avec sa couronne de fleurs sur la tête ou les typiques soldats mexicains mal rasés et avec sombreros), le film se concentre surtout sur la relation que vont entretenir Eisenstein et son guide, archéologue distingué mais surtout très libéré (sexuellement). Le réalisateur russe a beaucoup de faconde, parle haut et fort, se comporte en artiste avec tout un tas de lubies, mais est encore puceau à 33 ans. L'homosexualité le travaille tout comme un certain dégoût de son corps grassouillet qu'il pense non désirable et impropre au plaisir. Mais le beau mexicain sera un tentateur puis un initiateur hors pair, faisant de ce tournage au Mexique un vrai séjour passionnel.
    On retrouve dans ce film là quelques éléments déjà explorés dans " Goltzius et la Compagnie du Pélican", le grand lit au milieu d'une grande pièce ainsi que cette fascination pour les corps nus, cette fois-ci essentiellement masculins. Cette homosexualité, souvent latente dans le cinéma de Greenaway prend ici une grande place, avec notamment une longue et bavarde scène de sodomie, mais n'en fait pas pour autant un film militant. Cela reste un véritable hommage au cinéma et à la démesure des grands créateurs. La mise en scène baroque et virevoltante essaie de nous faire passer ce souffle, jouant aussi bien avec l'image qu'avec l'énergie déroutante et tonitruante d'un génie, incarné avec brio par un certain Elmer Bäck, acteur finlandais peu connu.
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    al111
    al111

    22 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 juillet 2015
    Eisenstein est une légende, un cinéaste qui a changé le cinéma, qui a révolutionné l'art du montage. Ses films, qui peuvent être considérés comme des œuvres de propagande au début de sa carrière ("Octobre", "la ligne générale",…) ont progressivement basculé et son "Ivan le terrible" a été censuré parce que perçu comme une critique de Staline (à juste titre).
    Au milieu de tout cela, il y a le voyage du cinéaste en Amérique, et les zones d'ombre autour de son projet "Que Viva Mexico", documentaire ou fiction, inachevé, non monté alors que soixante-dix heures de rushes ont été tournées…
    Greenaway n'est pas une légende mais il a pour lui une grande connaissance de l'œuvre d'Eisenstein. Son film était donc très attendu, suscitant beaucoup d'espérances.
    Le résultat peut être comparé au "Saint Laurent" de Bonello : une vision très personnelle d'une icône, un anti-biopic, mais assez pénible à visionner, comme si Greenaway ne s'intéressait pas à son sujet et voulait imposer sa vision des choses, autant historique qu'artistique.
    Du tournage au Mexique, on ne voit rien. Absolument rien. Quelques bribes de ce qui s'y passe sont racontées par les personnages, sans que cela soit très clair… Mais ce n'est visiblement pas cela que Greenaway veut montrer. Eisenstein cinéaste ? Greenaway s'en moque (tout au moins dans ce film). Eisenstein homosexuel ? Ah, voilà ce qui passionne le réalisateur britannique. On a donc le droit (et pour certains, le supplice) de voir des scènes de cul (pas d'autre terme, désolé…) très explicites et plutôt provocatrices. Vous vouliez voir la légende Eisenstein ? semble nous dire Greenaway, eh bien voyez plutôt ses fesses. L'acteur qui se prête à cette exhibition n'a pas froid aux yeux (pas qu'aux yeux, d'ailleurs), il est totalement investi mais il compose un personnage des plus fatigants, surexcité, surexpressif, explosif, éructant, pleurant, gémissant, se vautrant dans une folie qui ne semble pas crédible. Autour de lui, Greenaway fait bouger sa caméra dans tous les sens, avec des mouvements certes très fluides et assez élégants, mais tellement travaillés qu'on finit par ne voir plus que ça, et ça fait un beau travelling, et ça monte, et ça redescend, et ça tourne, ça tourne, ça tourne… dis, tu pourrais changer de sens ? ça rend malade, ce film…
    Au bout du compte, l'ensemble se voit plus comme une épreuve qu'autre chose. Et pour en rajouter dans l'aspect délire personnel de cinéaste qui se fait plaisir mais se moque du public, tout le monde parle anglais, avec des accents bizarres… Il faut dire que l'acteur qui joue le cinéaste russe est finlandais. L'amant mexicain parle lui aussi anglais, même avec les autres Mexicains. Et quand Eisenstein parle au téléphone avec sa secrétaire restée à Moscou, c'est aussi en anglais. Va comprendre, Sergueï…
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2015
    A l'opposé de la mise en scène d'Eisenstein, basée sur l'art du montage, Greenaway multiplie les mouvements de caméra (travellings ébouriffants), les effets spéciaux, les split-screens et les incrustations. Dans la petite ville mexicaine, alors qu'il tourné (littéralement) des kilomètres de pellicule, le cinéaste russe semble prendre conscience qu'il est là dans un "paradis" éphémère. (...) Si Greenaway se perd parfois dans des poses "arty", le film est une explosion visuelle et sonore tout à fait réjouissante.

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    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juillet 2015
    Visuellement inventif et bien documenté, intéressant pour les cinéphiles et historiens du cinéma, le film pourra paraître surchargé. Il manque la poésie de "The Pillow Book", le chef-d’œuvre de Greenaway. Mais le cinéaste est cohérent en restant fidèle à son univers.
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