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Blog Be French
39 abonnés
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2,5
Publiée le 3 juin 2015
Alors que Real (sorti le 26 Mars 2014 en France) abordait déjà les thèmes de la mort et des relations amoureuses, Kiyoshi Kurozawa présente dès le mois de Mai Vers l'autre rive dans la catégorie « Un Certain Regard ». Comme dans beaucoup de films japonais, une certaine relation avec la nature s'ajoute au sujet principal du film. Sur fond d'histoire fantastique, le réalisateur nippon mêle la notion de deuil à la culture animiste pour donner ce côté surnaturel au film. Accepter sa mort, c'est disparaître complètement, laisser son fantôme partir et ne plus hanter ses proches… Voilà comment Kurozawa définit le deuil : un passage complet de l'âme vers l'au-delà. Si ce côté poétique est louable, on retiendra surtout la portée sociale du film qui voyage à travers les différents paysages et les différentes catégories sociales japonaises tout en se questionnant sur la place de l'homme dans l'univers. Un large sujet donc. Concernant la mise en scène, pas grand chose à reprocher, et on retiendra même cette scène d'une incroyable intensité lorsque Mizuki rencontre la maîtresse de son mari… Mais que ce film peut être soporifique ! On a beau trouvé ça très beau et sympathique sur le fond, difficile de rester éveillé l'ensemble des 2 heures et 7 minutes ! Aucun dynamisme, le rythme lent imposé par les mouvements de caméra et le montage nous plonge dans une forme contemplative des plus ennuyantes. Le processus s'avère en réalité assez répétitif : les morts se révèlent à Mizuki constament de la même manière, tandis que leurs disparitions se résument à un ridicule tour de passe-passe à la Ghost Whisperer. Quand aux dialogues, ils se révèlent parfois un peu faciles.
Pari raté pour Kiyoshi Kurozawa ! Malgré un certain talent de mise en scène, Vers l'autre rive reste beaucoup trop soporifique et facile dans l'écriture pour bouleverser son public. Moyennement convaincu par un des grands de cette sélection « Un Certain Regard »…
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Amateur de film contemplatifs asiatiques et japonais j y suis allé les yeux fermés ........les yeux fermés ,idéal pour sombrer dans un profond sommeil tellement l histoire est plate , faussement poétique , les musiques a l eau de rose, les personnages ternes , insipides..... La magie n a pas opéré sur moi ( ni sur celle de mon voisin de droite qui a compté les moutons avec succès !)
Pas terrible ce dernier Kurosawa. Long et ennuyeux, les fantômes sont traités visuellement comme des vivants sans aucun effet fantastique ce qui porte à confusions, bien sûr les choses sont dites et heureusement sinon on ne comprendrait rien sur les rapports entre les personnages...tout de même de jolis paysages de la campagne japonaise. Je n'ai pas non plus accroché à l'actrice principale parfois agaçante dans son jeu. Suis resté sur ma faim.
Kiyoshi Kurosawa trouve enfin la maturité artistique qui lui faisait défaut. Après avoir été à cheval entre le film de genre (excellent Kaïro) et le film d’auteur exigeant (Charisma, assez ésotérique), le voilà qui parvient à mixer les deux tendances de sa filmographie en une œuvre parfaitement cohérente et naturelle. Si le postulat reste et demeure fantastique comme dans le très beau Real, cette fois le cinéaste pousse encore plus loin l’effacement de la frontière entre monde des vivants et des morts en les mélangeant inexorablement le temps du deuil. Pour le réalisateur, les morts restent attachés aux vivants le temps d’une mise au point qui permet aux deux de s’excuser et de se pardonner. Le tout est filmé avec le moins d’effet possible pour une efficacité émotionnelle maximale. Attention toutefois, le film est d’une lenteur extrême qui éconduira ceux qui ne supportent pas le cinéma contemplatif. Les autres devraient trouver l’ensemble absolument magnifique, et même bouleversant jusqu’aux larmes, pour peu que l’on soit sensible au sujet, à savoir l’acceptation de la mort de l’autre, comme un hommage aux lois éternelles qui régissent l’univers. En cela, le film prend une dimension philosophique inattendue et qui nous cueille au plus profond de notre être. Sans aucun doute le chef d’œuvre de son auteur.
Quoiqu'un peu long, Vers l'autre rive est un film très intelligent, qui fait réfléchir le spectateur sur la mort, la vie, les relations. Le film touche directement le spectateur, c'est presque une remise en cause de nos pensées, de nos attentes.. Au final c'est un film presque universel, puisque la mort et la question du sens de la vie touchent tout le monde. Le film est aussi un voyage à travers le Japon, mis en avant grâce à la belle photographie et le côté contemplatif de certaines scènes! Une excellente surprise!
C’est un film très poétique sur le deuil, qui joue sur la force de la pensée capable de faire revenir les êtres chers mais pour un temps seulement, le temps précisément du travail de deuil. Il est écrit et filmé avec beaucoup de délicatesse entre intimisme et fantastique.
Principalement connu pour ses films d'épouvante, Kiyoshi Kurosawa nous propose ici un mélo qui m'a étrangement laissé de marbre. Pourtant le film a tout pour plaire, la photographie est superbe , la mise en scène est d'une élégance rare et le long-métrage dégage une forme de poésie qui le rend séduisant. Mais voilà, le film a beau être réussi sur le plan esthétique, il ne m'a pas ému, peut-être parce qu'il est tellement beau qu'il en devient un peu trop lisse. J'ai eu l'impression que le film conservait une sorte de distance avec le spectateur à part dans son dernier quart où j'ai eu eu alors le sentiment que le film démarrait vraiment et se lâchait pour montrer tout l'étendu de son potentiel. "Vers l'autre rive" est un film élégant mais qui m'a laissé insensible au premier visionnage mais dont certaines qualités me poussent à croire que ce film vaut le coup et qu'un second visionnage me ferait peut-être changer d'avis.
Le type même du film fantastique "gentillet". Le thème est intéressant : ce que, dans un couple, on peut apprendre de l'autre post-mortem et les regrets de ces 2 personnages qui ont perdu un proche juste après s'être conduit de façon brutale à son égard. Malheureusement, c'est filmé de façon très paresseuse et on s'ennuie souvent;
Très beau film de Kiyoshi Kurosawa, "Vers l'autre rive" nous propose un sujet assez passionnant puisque cela parle d'un homme qui réapparaît à sa femme sous forme d'un revenant, puisqu'il est mort depuis trois ans. Tout le deux vont alors traverser les villages et les rizières pour rencontrer tout ceux qui ont croisés la route de son mari pendant ces trois fameuses années. La photographie est très belle, la mise en scène est d'une grande douceur et le casting est particulièrement impliqué, ce qui fait que j'ai pris vraiment du plaisir à suivre ce drame fantastique qui nous montre comment les morts et les vivants peuvent cohabiter, vivre ensemble et être sur un même pied d'égalité.
Kurosawa propose de traduire visuellement un roman étrange, dans lequel il faut accepter le retour du mari fantôme, vêtu d'orange, auprès de sa femme. C'est lent, ce road movie dans de beaux paysages ruraux du japon incite à se laisser aller, à accepter ce dialogue avec ceux de l'autre rive, à peut-être arriver enfin à exprimer ce qui était resté caché même au sein du couple. Les deux acteurs expriment peu de choses à l'écran, cela peut laisser indifférent, mais on ne peut nier l'originalité et la force tranquille de ce film. DVD vo -octobre 21
Il fut un temps où lorsque Kiyoshi Kurosawa nous parlait de fantômes, c'était pour faire frissonner le spectateur. Ce temps est loin puisque aujourd'hui, le cinéaste nippon s'est davantage tourné vers le drame et les polars. Rien de fâcheux puisqu'un de ses meilleurs films, "Tokyo Sonata", était juste une oeuvre dramatique en contradiction avec son passé de réalisateur. En revanche, j'ai eu plus de mal avec "Vers l'autre rive". Le pitch est bon et Kurosawa, quelque soit le genre, reste au top derrière la caméra avec des prises de vue splendides. Pourtant, je ne suis jamais réellement rentré dans cette histoire que j'ai trouvé trop plate à mon goût. Rien de niais (heureusement) mais cette romance impossible manque de substance, de rythme pour capter mon intérêt d'un bout à l'autre.
Un mort revient et il emmène sa femme sur les sentiers de sa vie passée, à la rencontre de personnes qui ont compté pour lui... Voici un monde étrange où les vivants et les morts cohabitent, se cotoient, parfois sans même le savoir : s'ensuit un cortège de rencontres de vivants, de morts (certains sur le point mais encore là pour peu de temps...). Un coté un peu étrange pour un drame / romance mais qui de la part de réal Japonais n'est pas vraiment en fin de compte étonnant^^. Comme une ôde à une hypothétique seconde chance sur cette Terre. C'est un film fin, poétique, une réflexion sur la vie. Voici qui nous sort du traditionel film japonais, avant que celui-ci ne se tasse, trouve son rythme (de vie) et finisse parfois par être pesant ; même si chaque fois une scène ou deux sortent magiquement du lot (heureusement, je dirais^^). Finalement c'est un film de fantôme qui pose également une question au genre : mais pourquoi diable les revenants seraient-ils aggressifs, mais ou l'on ait pas dans un registre vraiment fantastique ou autre que beaucoup redoute au simple fait d'évoquer des revenants, personnes en sursis...??? Mais rien de tout cela, il y a une réelle envie de faire passer quelques choses. Mais peut être cela est il fait de façon un peu trop "complexe" ou alliant trop de choses pour vraiment concerner et prendre le public entre ses griffes (je me comprends). LEs amateurs ou autre, seront ou non convaincu ; mais cela reste un film d'auteur loin de tout ce que l'on a pu voir auparavant.
Empreint de spiritualité orientale, ce film doux, sensible et délicat offre un pont sur les rapports entre les morts et les vivants en offrant une déambulation dans les campagnes japonaises. Les images sont douces, feutrés, les vivants et morts tentent de se réconcilier malgré les affres du temps et montre comment les morts influent encore sur les vivants. C'est d'une telle sensibilité que cela ouvre les portes à la réflexion et à la conscience de ce qui nous entoure, de la force des sentiments et la nécessité de tourner les pages. Bref, c'est brillant même si le film finit par devenir parfois redondant. L'harmonie du couple vedette est très réussi.
Kiyoshi Kurosawa est un connaisseur du film de fantômes, ce n'est maintenant plus un secret pour personne. Mais plus les années passent et plus il gagne en maturité. Avec "Vers l'autre rive", Kurosawa poursuit son travail sur le deuil qu'il avait entamé avec l'aventure "Shokuzi", en nous contant cette fois l'histoire d'un couple touché par le malheur. Il en résulte un métrage d'une qualité visuelle indéniable, avec comme souvent chez les japonais, un retour aux sources fait de communion avec la nature, et notamment avec l'eau. Certaines scènes transcendent le propos du cinéaste et nous invitent à réfléchir sur cette dure et en même temps inévitable épreuve qu'est la mort. Le tableau aurait pu être parfait si le film n'était pas aussi contemplatif. Quelques coups d'éclat relancent de temps à autre l'attention vacillante du spectateur (spoiler: cf la magnifique scène du piano ou la fin du périple dans le petit port ), mais cela reste en général bien trop mou et vide de sens pour être réellement passionnant. Et c'est bien ça le problème : à vouloir trop nous faire réfléchir Kurosawa nous perd plus d'une fois, au point que ce qui aurait pu être un quasi chef d’œuvre n'est, in fine, rien d'autre qu'un film un peu pompeux mais pétri de bonnes intentions. Dommage, dommage...
Quelle déception au regard des critiques élogieuses de la plupart de la presse. Pas du tout entré dans ce film à l’hermétisme pesant…et dont j’attendais plus d’onirisme…l’autre rive celle des enfers ou royaume des morts, séparé du royaume des vivants par un ou plusieurs fleuves selon la mythologie grecque…ici une grotte qui s’ouvre derrière une chute d’eau et qui symbolise le passage vers l’au-delà…est-ce une tradition shintoïste ? On n’en saura pas plus, entre temps on aura vu des morts revenir dans leur enveloppe corporelle de vivant, des vivants qui croisent des morts, un mort qui entraîne sa femme dans un voyage dans son passé, afin de retrouver des gens qui ont compté dans sa construction, mais dont certains sont déjà morts…des vivants et des morts qui se livrent à des aveux qu’ils ont cachés de leur vivant…le film s’étire lentement et longuement…une photographie dans le marron des plus dépressifs avec quelques touches d’orange…où sont les somptueux paysages du Japon des campagnes ? tout juste entrevus vers la fin…un récit monocorde sans surprise…on finit par se lasser et je m’y suis profondément ennuyé !!!