même si ce voyage m'a interessé pour découvrir l'intérieur du Japon, je n'ai malheureusement pas accroché à cause de la lenteur et du manque de chaleur des personnages.Cela parce que je ne suis peut être pas assez féru de la culture nippone....
Cela doit être extrêmement poétique ... mais je n'y ai pas été sensible. Dès le départ, la photo trop terne, la tenue vestimentaire du rôle principal, morne à pleurer, m'ont laissé sur le bord ... Je m'y suis ennuyé ferme ... cafaaaaaaard !
"Vers l'autre rive" nous plonge au cœur d'un Japon où le surnaturel côtoie la réalité avec un naturel déconcertant. En effet, Mizuki, veuve depuis trois ans, n'a pas l'air plus surprise que ça quand débarque chez elle Yusuke, son mari mort noyé. Cela fait longtemps que son corps a été mangé par les crabes mais il n'a pas l'air d'en souffrir le moins du monde. Voilà donc qu'il emmène Mizuki dans un périple à travers le Japon, à la rencontre de ceux qu'il a croisé sur son chemin, tous des gens marqués par le deuil. Ce qu'il faut bien reconnaître au cinéma de Kurosawa, c'est sa capacité à distiller une atmosphère fantastique à partir d'un rien. Ici, les morts fréquentent les vivants, les aidant dans leur processus de deuil. C'est un monde proche de l'onirisme que nous présente le cinéaste où la délicatesse de sa mise en scène sert à exprimer un tas de sentiments que les personnages préfèrent dissimuler. Sans jamais tomber dans la lourdeur, "Vers l'autre rive" est une belle réflexion sur le travail de deuil et sur l'amour qui lie les êtres entre eux. On y croise des personnages singuliers, marqués par les regrets et par la vie, devant accepter ce qui leur est arrivé. On se plonge aussi dans les retrouvailles d'un couple, le tout avec une tendresse infinie. Pas besoin d'artifices pour faire exister ces morts, l'univers s'accepte de lui-même, avec sa simplicité et ses quelques troubles. Il faut cependant reconnaître à l'ensemble quelques longueurs (un défaut récurrent chez Kiyoshi Kurosawa) et un scénario très léger, presque flottant qui ressemble à un moment à une succession de scènes de rencontres sans vraiment de structure dramatique forte pour les lier entre elles ainsi qu'un gros problème d'identification au couple principal dont la dernière scène est magnifique mais dont la progression dans le récit reste néanmoins peu passionnante. Certes, "Vers l'autre rive" parle de pudeur des sentiments et la mise en scène parvient à en exprimer mais on a parfois l'impression que nos deux héros ont du mal à ressentir quoi que ce soit. Perceptible à de nombreux moments, l'émotion ne naît jamais vraiment et reste ténue, à l'image des personnages qui nous donnent du fil à retordre quand il s'agit de les comprendre. Le parti pris du film, préférant suggérer les sentiments plutôt que de les montrer, est honorable. Mais l'ensemble reste assez hermétique.
"Vers l'autre rive"...j'étais plutôt intrigué par ce film étant donné qu'il s'agit de Kiyoshi Kurosawa à la réalisation. De lui, j'avais beaucoup aimé le haletant trhiller "Shokuzai" en 2 partie dont l'atmosphère glauque et oppressante avait réussi à me toucher et à m'impressionné au sens large. J'en espérait tout autant de ce film racontant l'histoire d'une veuve dont le mari mort depuis 3 ans refait soudainement surface devant elle et l'invite dans un voyage à travers le Japon afin de lui faire découvrir plusieurs de ses connaissance. Mizukui (la femme) espère alors que cet expérience lui en apprendra plus sur son époux et surtout la raison de son retour parmi les vivant. Voilà pour le pitch global. On a donc droit avec "Vers l'autre rive" à un jolie Road trip teinté de drame et de romance dans un style poétique et philosophique très Nippon. La première chose à dire c'est que le film repose sur une très bonne idée de départ, très intrigante dans son concept par l'idée de faire se côtoyer défunts et vivants. Le film cherche à toucher juste en abordant avec sensibilité l'amour, la vie de couple (d'un couple qui va apprendre à mieux se connaître) mais aussi de pardon, de rédemption, de regret. Tous ça avec une dimension sous entendu assez fantastique mais sans effets spéciaux notables, juste dans la manière de filmer ou insérer dans les croyances. Malheureusement pour le film, je voulais vraiment l'aimé...mais je me suis finalement pas mal ennuyé. Ennui que je mettrais sur le dos d'un récit qui tombe trop dans la banalité de la vie quotidienne de ses personnages, sans grandes surprise ou rebondissements, les personnages sont eux même, mais justement....ils sont trop eux même, c'est ça le problème; Ils sont simple. C'est bien de les laisser simple tel quel, on peut facilement identifier leurs états d'âme mais du coup ils deviennent trop fade et n'ont plus grand chose à offrir. Au final ils ne m'ont pas ému. Le film est aussi trop long, assez mal rythmé, plein de longueurs assez inutiles qui nuisent pas mal à la qualité scénaristique et j'ai eu souvent l'impression que le film se cherchait, qu'il ne savait pas trop sur quel pied danser et ou il voulait nous amener. C'est bien que la scénario ne soit pas prévisible mais pour autant l'absence de véritable file rouge fait qu'il manque de repères. Pareil au niveau des paysages, au vue de l'affiche je m'attendais à en avoir presque plein la vue avec des plan d'endroits naturels paisibles...pour que les 3/4 soient en fin de compte dans les banlieues urbaines. Chose bien quand même, c'est cet aspect mystérieux de l'oeuvre, un air vaguement onirique qui nous fait hésiter entre la réalité ou l'illusion. Et le réalisateur ne tranche jamais vraiment, il laisse toujours planer un doute, doute qui redonne un léger intérêt supplémentaire au film. Au final, "Vers l'autre rive" est une poétique histoire de romance sur la vie de couple Japonaise, entre vivants et fantômes qui malheureusement à défaut de vouloir coller à la réalité aura du mal à pleinement émouvoir, dommage. 3/5
A réserver aux spectateurs qui acceptent de ne jamais savoir si les images sont rêves ou réalité. C'est doux, long et poêtique, mais aussi fastidieux et ennuyeux. La direction d'acteur est plate, je n'ai jamais été ému.
Grosse déception. Grande fan de ce réalisateur depuis toujours. J'ai été vraiment déçue devant ce film poussif et surligné. Surplombé par une musique lénifiante... Reste une jolie mise en scène. Vraiment inventive...
Très enthousiaste à l'idée de voir un film de Kiyoshi Kurosawa, plaçant "Shokuzai" au rang de chef-d'oeuvre, j'ai été désappointée par "Vers l'autre rive".
Mizuki, veuve depuis 3 ans, reçoit la visite de son défunt mari, Yusuke, en chair et en os.
Il l'emmène chez diverses personnes, lesquelles n'ont pas réussi à trouver la paix lors d'un décès et ensemble, ils vont aider des fantômes à rejoindre l'autre rive.
L'idée du film me plaît elle aussi beaucoup et peut faire penser à un conte fantastique.
Malheureusement, j'ai trouvé le film terne, décousu, un peu répétitif, sans réelle substance. Les protagonistes ont je trouve peu de choses à dire, à transmettre et le temps passe très lentement.
Deux étoiles et demie pour son classicisme formel, ses procédés de mise en scène pour nous faire réfléchir à ce que Kiyoshi Kurosawa veut que l'on comprenne et un peu pour son originalité. Cette originalité que cherche à exprimer ce réalisateur japonais de la quatrième génération est à mon goût bien excessive bien qu' il soit compréhensible qu'il veuille se démarquer de ses prédécesseurs. Le drame du cinéma d'aujourd'hui étant que tout a déjà été fait et qu'il ne reste presque rien à créer de durable (passer derrière Ozu et Mizoguchi étant mission impossible). En vérité, malgré que je reconnaisse ses qualités ce film ne m'a pas plu. Cette histoire de morts vivants est sinistre et le ressenti des japonais une énigme pour moi. Ils sont tristes, maniérés, peu enthousiasmants pour passer deux heures de loisir avec eux C'est le cas en particulier des deux personnages centraux, le mort déclaré et la morte vivante résignée sur son sort. La mise en scène qui a obtenu un prix n'a rien d'exceptionnelle, il s'agit surtout de belles photographies mais aucun déplacement de caméra provoquant de l'émotion artistique. A l'instar du cérémonial des souliers, il m'est impossible de ressentir la profondeur de ce film qui aurait gagné à mes yeux si le revenant était un simple disparu, ce qui n'aurait rien changé à l'histoire car ces rencontre avec ces sortes de zombies n'ayant plus aucun secret pour le photons et les ondes lumineuses est si peu pourvu de spiritualité que je m'y suis ennuyé…L'histoire du couple n'en aurait pas souffert. Au fait combien sont ils ces zombies 4, 5 ou 6 ?
Dieu sait si j'estime le réalisateur Kiyoshi Kurosawa, depuis que j'ai regardé un de ces films à ses côtés (Kaïro) et surtout depuis que j'ai découvert son chef d'oeuvre : Shokuzai.
Je suis donc un peu déçu quand le résultat n'est pas tout à fait à la hauteur du talent que je prête à ce cinéaste.
Le sujet dont traite Vers l'autre rive, c'est la façon dont vivent les morts.
Oui, dis comme ça, je mesure l'énormité de la chose, mais c'est pourtant exactement le sujet du film. Misuku est une jeune veuve. Un jour, alors qu'elle prépare un des plats préférés de son mari décédé,Yusuke, ce dernier revient. Il lui propose de partir en voyage et de lui faire découvrir un autre Japon : celui où il a vécu depuis qu'il est mort. Misuku rencontre des amis de Yusuke, dont certains sont comme lui, déjà morts, et d'autres vivants. Elle devine également la porte de l'au-delà.
Le film souffre de petits problèmes de rythme et certaines scènes soint moins convaincantes que les autres (je pense à la pénible disparition définitive d'un des morts dans la forêt), mais l'ensemble dégage une grâce surréelle caractéristique du cinéma de Kurosawa. La mise en scène, justement récompensée à Cannes 2015 dans la section Un certain regard) est virtuose et on n'oubliera pas de sitôt des épisodes dégageant une émotion extraordinaire, comme celui de la chambre fleurie.
Une sorte (mutatis mutandis) d'Orphée et Eurydice inversé ?.... C'est "Eurydice" (Mizuki) la vivante (c'est d'ailleurs elle qui fait de la musique), et "Orphée" (Yusuke) qui est parti au pays des Morts. Mais il en revient, pour proposer à sa veuve de l'accompagner "Vers l'autre Rive". L'originalité de base par rapport au mythe orphique, qui a inspiré certains cinéastes occidentaux (Cocteau ou Resnais, par exemple) est que le voyage entrepris devant la caméra de Kiyoshi Kurasawa va faire se côtoyer vivants et morts - Yusuke ("mangé par les crabes"...) invitant Mizuki à rencontrer ses familiers, des "deux rives", depuis sa disparition, trois ans plus tôt. Nombreux sont les morts qui n'ont pas conscience de leur état - ainsi de "M.Shimakage", le marchand de journaux (1ère étape des époux) - le cinéaste japonais loucherait-il (aussi) du côté de "Sixième Sens", par un autre Asiatique, l'Indien (de naissance) Shyamalan ?... Mais il n'y a rien d'épique ou de (spectaculairement) fantastique dans le récit mis en scène par KK - que du quotidien, à la lisière du temps, entre passé et présent. Jusqu'à l'évidence du décalage, de la béance.... de la "cascade".... Plus apaisé que "Shokuzai" (1 et 2), mais tout aussi déconcertant, voire hermétique (dans le traitement de la thématique) - le plus souvent. Mais on peut simplement voir ici une fable sur (autre mythe) "l'éternel retour" de l'amour. Ce qui parle bien plus à l'Occidental.... qui se laissera bercer. A chacun de se faire son opinion - expérience filmique à tenter !
J'ai eu comme une longue absence d'une heure avec ce film que je trouvais magnifiquement beau mais vide de sens pour moi ... C'est la musique qui m'a ramené vers lui, pour commencer, cette magnifique scène ou le piano devient le centre d'attention de ces deux femmes endeuillés qui pour quelque minutes se livrent et se délivrent. La musique encore, avec les quelques notes qui accompagne le reste du long métrage, la délicatesse resurgit et me raccroche là ou je m'étais perdu. Un film très étrange qui nous tient à distance à la manière de sa caméra qui ne s'approche que par brides mais lorsque c'est le cas elle magnifie chaque détail. Très beau à contempler, remuant de part son procédé et somptueux dans sa globalité. Shokuzai a été une très belle première rencontre avec le cinéma de Kiyoshi Kurozawa, Vers l'autre rive est bien différent mais est néanmoins une véritable expérience dont je ne regrette absolument pas d'avoir vécu. Car oui ce long métrage m'a maintes et maintes fois confus, perdu et secoué d'une façon assez inhabituel mais la maîtrise et le talent qui s'y cache a le mérite d’être regardé et salué. Après trois semaines de Kurozawa je vais quand même faire une coupure ...
Kiyoshi Kurosawa – qui n’a aucun lien de parenté avec Akira – tourne des films de fantômes. Les premiers faisaient peur. Les suivants sont plus zen. Comme dans « Les Revenants », la série de Canal, les fantômes de « Vers l’autre rive » sont – presque – des humains comme les autres. Mizuki est veuve depuis trois ans lorsque son mari revient un soir et met les pieds – mouillés – sous la table. Il l’emmène en voyage à la rencontre des témoins vivants ou fantomatiques de sa vie passée.
Qu’y a-t-il à la fin de ce voyage ? La mort, destin indépassable de l’humanité, fantôme ou pas fantôme. Du coup, la balade de Mizuki, mélange de « Ghost » (ah ! Patrick Swayze !) et de « Martine va à la plage » dans un Japon de carte postale, ressemble à une accumulation de visites avec un compagnon de voyage en pleine neurasthénie. Répétitif et pas vraiment zen.