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    Vers l'autre rive
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    79 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 5 octobre 2015
    J'ai vu beaucoup de critiques encensant ce Kurosawa (qui est quand même un label de qualité). Moi je suis plus timoré. C'est délicat , passionnel (même après la mort) , intelligemment mis en scène , mais c'est lent. Et long. L'entrée et le dessert passe encore mais le plat de résistance est interminable. Ceci dit j'ai bien aimé quand même. Mais une grosse demi h en trop!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2015
    Un film magnifique découvert en avant-première la semaine dernière, rempli d'amour et de poésie.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 octobre 2015
    Touchant, très sensible. Manque peut-être un peu de rythme et d'accélération (mais j'aime quand c'est épique)
    Prune B.
    Prune B.

    3 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 septembre 2015
    Merci pour ce magnifique film d'amour que j'ai découvert en avant-première... Ce voyage intime m'a transporté du début à la fin. Une réflexion sur la vie, l'amour et la mort. Une mise en scène qui sert magnifiquement le récit et sublime les émotions. La comédienne est bouleversante.
    Bilade C.
    Bilade C.

    2 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2015
    Vers l'autre rive est un film magnifique, qui raconte de façon unique une histoire de fantômes, où ceux-ci prennent réellement corps et modifient le monde en le rendant plus lumineux ou plus obscur. La subtilité avec laquelle sont suggérés les émotions et les secrets, le calme et les silences nous permettent de réfléchir et de progresser en même temps que Mizuki. Petit bémol pour la bande-son et la photographie.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2015
    Encore hanté par ce film si juste sur la vie de couple, sur la mort, sur l'amour, sur la vie. A voir absolument !
    Fritz L
    Fritz L

    184 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2015
    « La vie ne peut être vécue qu’en allant de l’avant et comprise en revenant en arrière » de cette pensée de Douglas Kennedy, Yusuke pourrait faire sienne. Mort noyé en mer, il a effectué pendant trois un parcours hiératique de la mort et retrouve Mizuki sa veuve. Ensemble, ils décident de parcourir le Japon pour retrouver les lieux, les personnes que Yusuke a croisés dans les limbes de son périple purgatoire.

    Expliqué ainsi, cela semble pesant et ennuyeux, en fait c’est l’excès contraire qui se produit à l’écran, le film est en fait très éthéré, à un point tel que l’esprit volatile, le mien pour le moins, décroche par moment, suivre d’autres pensées, d’autres défunts…

    Kurosawa dépeint parfaitement le statisme et la magnificence de la situation. L’arborescence de cet amour foudroyé mais immortel entre Mizuki et Yusuke explose à l’écran par un ensemble de petites touches, mots ou gestes, mais surtout, de manière plus probante, spirituellement. Cette croisée de deux dimensions entre réel et surnaturel provoque la frustration et les ressentiments, d’un couple qui n’a pas eu suffisamment de temps de se dire « Je t’aime ».

    Mais « Vers l’autre rive » va bien au-delà de la simple bluette, nous ne sommes ni dans « Ghost », moins encore dans le mélo crétin « Entre deux rives », au titre si proche. Kurosawa y apporte une mesure plus large, évoquant par-là même un Japon intemporel, entre ville et campagne, ancré entre modernité et traditions.

    La vision de la mort Kazumi Yumoto auteur du livre dont le film est adapté, est celle de l’éternel regret de quitter, un monde de beauté que l’on ne soupçonnait plus. Transcendée par le lien si fort qui unit ces deux amants, la tentation est grande pour l’un comme pour l’autre de rejoindre l’autre rive.

    Si l’ensemble est parfois ardu, voire aride, il touche cependant notre fibre sentimentale, réfutant par contre toute sentimentalité. Kurosawa se veut ici plus rationnel que dans son précédent opus « Real » (très similaire dans le thème) insufflant à sa mise en scène une aisance à couper le souffle qui rejaillit en somptueux éclats sur son film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2015
    La jolie Mizuki (Eri Fukatsu, une découverte étonnante) est veuve : son mari, Yusuke, a disparu en mer voici trois ans. Un jour, en revenant chez elle, elle découvre Yusuke, tel qu’en lui-même, dans un imper orange. Elle en est à peine étonnée, lui reprochant seulement de ne pas avoir retiré ses chaussures.

    Usuke est bel et bien un fantôme, pourtant, et il convie son épouse à refaire avec lui le trajet de ces trois années passées depuis leur séparation, à y rencontrer ceux qu’il a côtoyés depuis sa disparition “physique”. Les voici partis pour un voyage un peu particulier qui bouleverse la chronologie normale de la vie humaine : retracer le passé d’un être mort. Dans quel but ?

    Ce n’est pas la première fois que Kurosawa met en scène des fantômes – c’est même l’une de ses spécialités. Mais celui-ci a deux caractéristiques singulières : il est interprété par un acteur qui avait disparu de nos radars depuis quelques années, Tadanobu Asano, que nous avions beaucoup aimé chez Hou Hsiao-hsien, Ratanaruang, Kitano, Ishii Katsuhito, Kore-eda et déjà Kurosawa – il joue désormais dans des films à grand spectacle, comme Thor ou Battleship. Sa réapparition dans un cinéma d’auteur est donc pour nous un petit mais profond choc qui coïncide, à une autre échelle bien sûr, avec celui ressenti par Mizuki, même si elle n’en laisse rien paraître au premier abord.

    Deuxième caractéristique : ce fantôme n’a rien d’effrayant, contrairement à tous ceux que nous avons pu voir par le passé dans les films fantastiques ou policiers de Kurosawa, l’auteur de Shokuzai et Kaïro. Une évolution évidente, une étape importante chez le cinéaste japonais. Vers l’autre rive est un mélo, un vrai (tiré d’un roman), assumé – il trempe allègrement dans un flot de violons qui exacerbe tous les sentiments (très belle musique composée par Yoshihide Otomo et Naoko Etô).

    Seulement, Kurosawa n’a rien perdu de son cinéma et n’a pas vendu son âme au pathos et au lacrymal facile. Il fait du cinéma, rien que du cinéma. Rien de gratuit, de laissé au hasard, ici, ni dans l’image, ni dans le son. Vers l’autre rive témoigne d’une maîtrise formelle qui fait de chaque plan, de chaque geste un petit chef-d’œuvre de sens en soi. La beauté du film repose entièrement sur sa mise en scène (d’ailleurs saluée par le prix de la mise en scène de la sélection Un certain regard à Cannes cette année). Découpage, éclairage, mouvements de caméras, transforment l’espace d’un instant un vivant en mort et vice-versa, parce que le passage de l’un à l’autre est très fluctuant n’est-ce pas, et si fragile, provisoire.

    Sous le regard de Kurosawa, les âmes bougent, changent de forme, mais personne, et surtout pas le metteur en scène, une voix off ou un personnage, ne vient nous expliquer, un sanglot dans la voix, ce qu’il y a à comprendre. Tout se passe dans le cadre, il suffit de regarder attentivement, la lumière, les reflets, la fixité, le mouvement, sentir les images et leurs variations, pour saisir tout ce qui se joue entre les deux époux d’une part, entre eux deux et ceux qu’ils rencontrent pendant leur périple, au sein d’une nature elle aussi toujours en mouvement, expressive.

    C’est de là que naît l’émotion sans pareille du film, qui vous fait parfois pleurer sans que vous sachiez vraiment pourquoi. Ultime compliment pour ce film magique, l’un des plus beaux que Cannes nous ait offerts cette année, réalisé par un des plus grands maîtres du cinéma actuel.
    tichilik
    tichilik

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 septembre 2015
    D'une poésie bouleversante, le nouveau Kurosawa m'a transportée de bout en bout. L'approche des fantômes est radicalement différente de la production précédente de l'auteur. Ici, il est question de spectre amoureux, qui revient guider sa compagne au gré d'un périple initiatique. La frontière entre notre monde et celui des morts est poreuse, flottante, et le tout dégage un sentiment de profonde vérité humaine. Touchant, et grandiose.
    traversay1
    traversay1

    3 579 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 octobre 2015
    Depuis Tokyo Sonata, les cinéphiles, surtout s'ils ont l'âme japonaise et les chefs d'oeuvre de Kurosawa, Mizoguchi, Naruse et Ozu accrochés à leur panthéon, attendent avec impatience le "dernier" Kiyoshi Kurosawa. Il ne nous déçoit jamais. Du moins jusqu'à Vers l'autre rive, tout auréolé de son prix de la mise en scène dans la section cannoise, Un certain Regard. C'est un certain désappointement qui attend au tournant de ce long cheminement dans les limbes quand un mari décédé vient montrer à son épouse ce mystérieux compartiment situé entre la vie et la mort (ou plutôt l'inverse). C'est poétique, onirique mais surtout, aïe, soporifique tant les scènes se répètent dans ce parcours initiatique qui traite le surnaturel avec un aplomb zen inébranlable. Parfois, on se croirait égaré chez Terrence Malick, la voix off en moins. S'il s'agit du film le plus ambitieux de Kiyoshi Kurosawa, alors on le préfère plus modeste mais moins contemplatif. L'ennui, au cinéma, est un péché mortel.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2015
    Vu à UGC Bercy, quelle merveille ! Une mise en scène incroyable, une musique envoûtante, des comédiens hypnotiques en particulier lui qui est si beau dans son manteau jaune. Il reste en tête et vous hante comme Yusuke hante Mizuki.
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 octobre 2015
    Un femme japonaise donne une leçon de piano à une petite fille très appliquée. La maman de l'élève, joue la cliente un soupçon exigeante et trouve que le morceau gagnerait à être joué avec un peu plus de gaieté. Quand la caméra découvre enfin le visage de la prof jusque là dissimulé derrière les cheveux, on comprend tout de suite que la joie de vivre n'habite pas Mizuki. Et pour cause, elle vit seule depuis trois ans, son mari ayant péri en mer. De retour chez elle, pendant la préparation d'un repas traditionnel, apparaît le fantôme de son mari Yusuke, un ectoplasme, mais de chair et d'os. Cette apparition lui propose de partir en voyage pour visiter des personnes rencontrées par le passé et où une mort subite a jeté des non-dits, lourdement enfouis parmi les vivants. Avec leur venue, les fantômes des disparus réapparaîtront, des paroles seront libérées. Ils découvriront aussi un endroit où se cache une grotte que l'on dit être une porte pour l'au-delà...
    "Vers l'autre rive" a tous les atours du beau film d'auteur. Un propos ambitieux autour du deuil, des esprits qui hantent les têtes des japonais, issus du shintoïsme peut être, mais aussi la suite logique du travail du réalisateur autour des fantômes qui ici, n'ont absolument rien d'horrifiques. La mise en scène est au diapason du propos, millimétrée, épousant les mouvements des corps et des esprits, offrant des plans et des séquences d'une infinie beauté. La toile de fond donne à voir un Japon rural loin des villes surpeuplées et invite le spectateur à découvrir un quotidien aux traditions ancestrales.
    Mais, malgré toutes ces qualités, je n'ai pas pu aller vers l'autre rive, je suis resté sur le bord, à m'ennuyer un peu. Pas vraiment fana d'ésotérisme, j'ai bien compris le caractère symbolique de ces fantômes et bien accepté l'idée de leur présence. Mais le rythme quand même très lent et ces images nimbées de couleurs grisâtres auxquelles doit s'ajouter cette femme japonaise servile trottinant derrière un mari fantôme, ont empêché sans doute ma complète adhésion. Cette façon de ne pas exprimer ses sentiments ainsi que cette absence de contacts physiques entre les époux, typiquement japonaise sans doute, m'a un peu oppressé.
    La fin sur le blog
    Extremagic
    Extremagic

    68 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 octobre 2015
    C'est le premier film de Kurosawa (bis) que je vois, j'avais beaucoup envie de le découvrir et je dois dire que je suis assez déçu, je ne savais pas trop par où commencer, peut-être aurais-je dû voir d'autres choses de lui avant, maintenant je n'en ai plus trop envie, enfin si, mais je reste beaucoup moins enthousiaste. Qu'on soit d'accord, c'est pas mauvais, à aucun moment j'ai été atterré par ce que j'ai vu, simplement que ça ne m'a pas plu, ou tout simplement pas intéressé. J'ai trouvé ça extrêmement austère, déjà les acteurs qui ne dégagent rien même au contraire une sorte de malaise avec leur tronche livide comme des spectres (oui je sais bien que c'est voulu) mais de la même manière si visuellement c'est très réussit entre autre au niveau de la direction de la photo et des paysages (parce que les filtres blancs et le montage c'est pas tout à fait ça...) j'ai trouvé ça beaucoup trop lisse pour que ça me parle. Après ce qui est vraiment dommage c'est que c'est typiquement le genre de films qui aurait pu me plaire, parce que le fantastique, ce caractère un peu étrange genre on raconte des histoires de fantôme mais on sait pas trop si c'est vrai ou juste le délire du personnage principal j'adore en général, et je fais toujours confiance en la sélection du festival de Cannes Un certain regard parce que je sais que généralement c'est original. Mais bon j'ai toujours trouvé que ça restait superficiellement traité, après il y a de très belles scènes parce que celle où le mec apparaît pour la première fois, disparaît dans le noir et réapparait ensuite, c'est super, c'est étrange et plein de mystère mais le film ne va jamais au bout du truc. Pareil le personnage du postier est cool aussi et puis la scène avec la fille qui joue du piano reste magnifique autant esthétiquement que pour ce qui s'y passe. Et ainsi de suite je pourrais citer plein de passages épars qui sont tout à fait splendides mais d'un coup je ressors du film - faudrait-il dire que je n'y suis jamais entré ? Grosse déception en somme d'un réalisateur duquel j'attendais beaucoup mais j'irais quand même voir ses autres films en espérant y trouver mon compte. Reste cette magnifique veste orange, je veux la même !
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    43 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 octobre 2015
    Real, le précédent film du réalisateur, partait d'une bonne idée de départ pour s'égarer vers le milieu du film et livrer au final une histoire brouillonne. Vers l'autre rive possède également des problèmes scénaristiques, à un degré différent : la fable n'arrive jamais à trouver son chemin et pourtant elle s'étire sur deux heures bien soporifiques. Le principal problème est que Kiyoshi Kurosawa n'arrive pas à créer d'enjeux, il n'arrive pas à me faire aimer Mizuki. Le début est assez rapide alors que c'est vraiment là qu'il aurait fallu prendre son temps. Les scènes sont coupées abruptement, même celle où le mari apparaît pour la première fois. C'est censé être un moment important, mais l'héroïne ne montre ni joie ni tristesse, à tel point que je me suis demandé si ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait en tant que fantôme. Après ces retrouvailles très froides, ils partent en voyage. Ce n'est pas vraiment expliqué pourquoi, et je ne crois pas qu'une vraie raison soit donnée (hormis le fait qu'elle veut suivre son mari). On enchaîne ensuite les lieux sans réelle progression puisque tout est cousu de fils blancs. On a des tas de scènes plutôt jolies et poétiques (les fleurs, le piano) mais dans le contexte de l’œuvre elle n'apportent rien. Pire encore, à la fin du film j'avais l'impression que rien n'avait été accompli, si c'était pour que Mizuki fasse son deuil il fallait la montrer un minimum triste, non ? Bref c'est creux et ça ne raconte rien. Pourtant on sent le réalisateur inspiré, les paysages et les intérieurs sont beaux, quelques plans comportent de bonnes idées au niveau de la lumière et la musique, très simple, accompagne bien les scènes. Mais est-ce que c'est suffisant quand tout le reste tourne à vide ? Je pense que non.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 septembre 2015
    S'il me transporte autant que Shokuzai ou Cure, je reviendrai mettre la 5ème étoile :)
    Hâte de le découvrir il a l'air trs beau
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