Derniers Avis : Café Society - Page 8

Très élégante comédie romantique écrite et réalisée par Woody Allen. Le scénario, somme toute très classique, est cependant parfaitement mené. Le ton est chaleureux, la lumière douce et chaude, les dialogues raffinés et l'image réellement magnifique.
Le casting est lui aussi parfait : Jesse Eisenberg se révèle très juste ; il réalise une très bonne prestation dans le rôle principal de Bobby, le maladroit romantique. Quant à Kristen Stewart, elle est tout simplement lumineuse et craquante dans le personnage de Vonnie ; un rôle de jolie femme amoureuse qui lui sied à merveille. Une superbe bande musicale, très riche et omniprésente nous propose des insertions remarquables de Count Basie, Bennie Goodman …
Le pitch : Cafe Society est le nom d'un bar mondain de New York ou se pressent tout le gratin politique et les mannequins les plus en vue. L'endroit appartient à Ben, le frère gangster de Bobby. spoiler: Bobby va y retrouver Vonnie dont il était tombé amoureux à Los Angeles…

Alors, quoi c'est qu'on dit sur ce film sur les critiques?...burlesque, hilarant, déjanté (ah oui, c'est chouette, ça, déjanté, c'est tendance!)...bon, ben pour moi, c'est non, pour tout dire, je me suis un peu emmerdé. Alors d'un côté, les bourgeois, maniérés à l'extrême, idiots, avec de lourds secrets...de l'autre, les pêcheurs de moules, frustres et cannibales...ok...se greffe là dessus une enquête avec des flics abrutis sur d'étranges disparitions..bon, certains se sont extasiés, parait-il, sur la performance de Juliette Binoche en exaltée chrétienne...ah bon? Moi, je l'ai trouvée particulièrement nulle dans ce rôle...Lucchini fait ce qu'il peut, il réussit quand même à faire décrocher un sourire de temps en temps, mais pas plus...alors oui, il y a des images incongrues, c'est très chic (oui, les personnage, vers la fin, se mettent à voler dans les airs...génial, non?...et puis ils ont l'accent ch'ti pour certains, c'est vraiment bien!), ça peut surprendre parfois, mais c'est hélas gratuit, simple effet de style... les acteurs ont en permanence des attitudes outrées, c'est vite soûlant...bon, j'ai eu l'impression que le metteur en scène faisait un peu ce qui l'amusait lui, sans vraiment diriger ses acteurs, ou si mal...pour ceux qui aiment d'ailleurs les acteurs qui ne jouent pas vraiment, n'hésitez pas, c'est un must. En fait, je me suis un peu demandé ce qu'avait voulu faire le cinéaste, au juste...bon, dans la salle, ça ne rigolait pas, sauf un (y en a toujours qui rit un peu à contretemps, vous avez remarqué)...faut dire aussi que les gags, c'était pas du haut niveau (essentiellement centrés sur les défauts physiques des personnages, bof)...Alors, y a peut être quelque chose qui m'a échappé, un message précis...tant pis...dommage, j'aime bien Lucchini, mais là, hélas...je vais apprécier d'oublier.

Un peu moins cynique que les deux précédents, qui allaient assez loin dans la noirceur, fut-elle joyeuse et brillante, ce Woody Allen mérite grande considération. Mené tambour battant, ponctué de réflexions irrésistibles sur le judaïsme ou le cinéma hollywoodien, Café Society n'est pas non plus d'une béatitude délirante. L'amour, pour être éternel, doit rester insatisfait... Un constat qu'il est difficile de réfuter, pour l'immense majorité d'entre nous. Mais Woody Allen le dit à sa manière, toujours dans l'optimisme tragique, avec ce mélange de gaité, de jazz, de nostalgie et de piques brillantes. Un auteur irremplaçable et toujours aussi énergique à plus de 80 ans !

Du bon Woody Allen. Bien la première heure, la dernière demi-heure tourne quelque peu en rond.........................2 étoiles et demie !

Démarrage un peu long mais qui laisse place à une belle histoire.
Sous une pseudo légèreté le film aborde finalement le thème du choix et de ce qu'il implique de renoncement.
L'ambiance, les décors, la lumière tout a été travaillé et l'esthétique du film correspond bien à Woody Allen.

A chaque année son Woody Allen, une forme de routine qui offre parfois d’excellents crus, ce qui semblait, vu de l’extérieur et des critiques dithyrambiques, être le cas de ce Café Society. Présenté en ouverture du Festival de Cannes 2016, le dernier né de la longue filmographie du New-Yorkais se distingue à bien des égards de ses précédents exercices de par une mise en scène d’avantage léchée, à première vue, de par l’arrivée de nouvelles trombines au casting, mais la thématique est récurrente, entre histoire d’amour impossible, acharnement sentimental et philosophie amoureuse. L’enveloppe de Café Society laissait en effet penser que le contenu serait résolument plus fouillé que la simple comptine romantique tant servie par le vieux briscard. Ça ne sera malheureusement pas le cas. Mais il ne s’agit là que de mon point de vue.

En effet, sous ses belles séquences luxuriantes, sous le masque d’une reconstitution du début du 20ème siècle honorable, sous les faciès étincelants des comédiens, se cache tout simplement une petite comptine amoureuse comme nous en aurons tous vu des quantités astronomiques. Oui, Woody Allen fait certes les choses bien, à un rythme soutenu, mais fait des choses simples, peut-être trop simples, dans le cas qui nous occupe. Le cadre, la qualité des interprétations, la mise en scène lumineuse et l’écart social évident entre le New-York métropolitain et le nouvel Eldorado Hollywoodien, tout ça aurait permis à Allen de dépasser les simples marges de la romance archétypale. Et bien non, le cinéaste nous offre une vitrine inerte d’une époque passionnante pour nous servir un menu du jour sentimental qui ne survit que grâce à ses comédiens.

Je n’adhère donc pas, cela ne me surprend d’ailleurs qu’assez peu du fait qu’un bon 2/3 tiers des films d’Allen m’ont laissé indifférents, aux critiques élogieuses qui parlaient là de génie, de féérie moderne. Allen, certes, se donne la peine d’une reconstitution soignée, de réunir un excellent casting, mais en revient incessamment à ses vieilles rengaines entre hommes et femmes, entre joie et mélancolie. A ce titre, son récent l’Homme irrationnel, s’il n’était pas parfait, paraissait bien plus novateur de la part du vieux Woody, quand bien même les critiques étaient bien moins élogieuses que pour ce Café Society. Un nouveau maillon d’une bien longue chaine. C’est du moins comme ça que j’appréhende ce nouvel essai.

Notons toutefois que le casting est ici remarquable, Allen délaissant sa nouvelle muse, Emma Stone, pour une Kristen Stewart tout aussi lumineuse. L’attitude frêle et touchante de Jesse Eisenberg apporte également une certaine touche de fraîcheur au casting masculin, en appui d’une Steve Carrel d’excellente facture. La présence de Blake Lively est quant à elle plus anecdotique. Quoiqu’on en dise, Woody Allen a toujours su s’entourer de comédiens investis et parfaitement dévoués à sa vision d’un cinéma qui vit à cent à l’heure. Ne reste plus qu’à attendre de voir ce que nous concocte le monsieur pour 2017. 12/20

Toujours agréable de passer un moment devant un Woody Allen, depuis ses génériques en noir et blanc jusqu'à ses thèmes de prédilections et ses dialogues ciselés. Celui-ci n'apporte rien de nouveau et est loin d'être mon préféré. Un scénario mince comme du papier à cigarettes qui offre cependant de belles scènes typiques de l'auteur comme la rencontre improbable entre le héros et la prostituée juive novice. Jeu de l'amour et de quiproquos, l'image est léchée et se passe comme souvent dans un milieu privilégié à l'antipode de ceux de Ken Loach. On passe un bon moment, dans un univers de marivaudage au ton léger. Mais où est donc passé le réalisateur de "Hannah et ses sœurs"?...

Du grand Woody Allen pour ne pas changer!! Je suis toujours aussi fan de ses plans qui défiles, de ses différentes prises de vues toujours très classes et épurées!! De ces plans large et gros plans montrant les sentiments des personnages. Et ce scénario, ses costumes!! Merci Monsieur Allen pour ce film! Du grand cinéma!!

Le sujet du film est original. On ne s'ennuie pas. Les acteurs sont épatants mais il manque quelque chose pour que ce film emporte complètement l'adhésion...

Woody Allen nous livre une histoire d'amour impossible dans ce "Café society". La touche du cinéaste est toujours bien présente, le film s'en tire admirablement bien, dans sa mise en scène, son casting, et son scénario, même si ce dernier parlera davantage à ceux qui connaissent cette situation d'amour impossible, car particulièrement bien traitée ici (ça pourrait bien sentir le vécu pour notre cher Woody ?...). Avec pas moins d'un film par an, Woody Allen continue de bluffer ses admirateurs, avec des films toujours aussi réussis (plus ou moins). Mais où va-t-il puiser cette inspiration ?

En retrouvant quelque peu New York par le biais de Hollywood durant les années 1930, Woody Allen explore la naissance industrielle du septième art auquel il adresse une énième déclaration d'amour. Le film dévoile plutôt un cinéaste en petite forme. Il est vrai que "Café Society" possède quelques qualités esthétiques notables, notamment un merveilleux travail sur la lumière. Mais pour le reste, malgré la classe certaine, il faut bien avouer que l'ensemble tourne franchement en rond. Au milieu des strass, le cinéaste dépeint un quelconque triangle amoureux enfoncé dans les sentiers battus. Entre remplissages et redites, un film sans surprise.

Woody Allen rend hommage à l'âge d'or du cinéma Hollywoodien tout en y jetant un regard acerbe dans cette comédie dramatique soigneusement reconstituée, servie par une mise en scène élégante et colorée, une voix off agréable, des dialogues de qualité ainsi que par une distribution de choix. Une réussite !

Un scénario connu d'avance, à la Woody Allen...mais n'aime t'on pas ce grand monsieur pour cela justement? Et ce Woody Allen est un très bon. Les acteurs sont incroyables de naturel et le renouvellement est indéniable.
Je recommande.

Il est rare que Woody Allen rate ses films. "Cafe Society" (avec les très mauvais "To Rome with Love" et "Minuit à Paris") fait partie des rares oeuvres du cinéaste à ne pas faire mouche. Les dialogues et l'intrigue sont plats, sans relief. Stewart n'est pas investie dans son rôle et Eisenberg manque d'épaisseur. Bref, c'est du Woody Allen sans Woody Allen, et l'on s'étonne de voir ce film si bien noté.

Décors grandioses, bon rendu des années 30 mais dialogue tirés à la sulfateuse, peu d'action, oui je l'avoue j'ai abandonné......