Ah, Woody Allen, Hollywood, l'âge d'or du cinéma… Que de promesses! On y va plein d'enthousiasme, sûr de voir un petit bijou au charme ravageur, et on ressort désabusé par ce cinéaste qui fut si bon… Dans ce Café Society, tout est sans saveur, à l'image de Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, ou Blake Lively (en même temps, elle, son personnage ne l'aide pas trop à briller). Dieu merci, Steve Carell amène un peu de charisme à cette galerie de portraits insipides, et ça fait du bien. Il réussit à dynamiser ses scènes et transmet une sympathique énergie à chacune de ses apparitions, ce qui réveille un peu le spectateur entre 2 séquences léthargiques.. Excellente aussi, Jeannie Berlin, en vieille mère juive new-yorkaise, qu'on aimerait voir plus, et qui est bien la seule à nous décrocher un sourire au milieu de tout ce bavardage stérile (Mention aussi à Anna Camp en prostituée débutante, assez drôle même si sa scène frôle le ridicule..) Pour le reste, la reconstitution d'Hollywood est quasi-inexistante : pas de faste, pas de scènes de tournage, pas de stars, bref, tout ce qui aurait pu apporter un peu de lustre à ce contexte si riche.. Au final, une pauvre fête autour d'une piscine avec une dizaine de figurants, et c'est tout. Quant aux histoires sordides du frère gangster à New-York, eh bien, elles nous passent au-dessus de la tête sans abimer la mise en plis, merci. Et dire que c'est ce même réalisateur qui nous a offert tant de chefs d'oeuvre! Gâchis, gâchis, gâchis… Encore un de ces films dont on sort en criant "À quoi bon?"