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Fêtons le cinéma
704 abonnés
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1,5
Publiée le 19 avril 2023
Achoura navigue à la confluence de différentes œuvres-fleuves : le champ de maïs ainsi que le refoulement adulte d’un traumatisme enfant l’inscrivent dans l’univers de Stephen King, le fantastique teinté d’enjeux familiaux dans celui de Guillermo del Toro cinéaste et producteur – l’ouverture et le générique empruntent à Mama (Andy Muschietti, 2013) –, la maison hantée abandonnée rappelle celle de Big Fish (Tim Buron, 2003). Tout cela est assaisonné à la sauce marocaine, comprenons le recours à la fête religieuse qui prête son nom au film et à la mythologie du Boughattat, créature qui rend visite la nuit aux dormeurs pour les empêcher de respirer ; sans oublier le contexte colonial, puisque la vieille bâtisse est celle des colons français... Le fantastique servirait alors à représenter l’horreur humaine inscrite dans un contexte historique donné, comme le faisaient El Espinazo del Diablo (2001), qui ancrait son récit pendant la guerre d’Espagne, ainsi que El laberinto del fauno (2005) cinq ans après la fin de ladite guerre. Rien de tel pourtant, car Achoura s’enlise dans les retournements de situation plus clichés les uns que les autres, desservis par une réalisation impersonnelle et l’interprétation calamiteuse des acteurs, jeunes comme adultes. Un coup d’essai raté, auquel manquent maîtrise et vision esthétique singulière.
Ce n’est pas un secret que les films de Talal Selhami ont du mal à être menés à terme, le monde arabe se montrant peu accueillant envers le cinéma fantastique. C’est aussi ce qui peut expliquer la sensation de vaste bordel qui imprègne ‘Achoura’ du début à la fin. Si les images numériques semblent datées, notamment parce que le réalisateur est fier de sa créature et souhaite la montrer le plus souvent possible, c’est dans toutes les autres variables du film que les finitions semblent aux abonnés absents : le découpage des séquences, les dialogues, la caractérisation des personnages et leur emploi dans le film,...tout laisse une forte impression d’amateurisme même si on n’a aucune peine à suivre le scénario en comblant soi-même les creux narratifs. Et c’est un peu dommage en fait car la rareté des films sur les entités du folklore arabe les rend toujours agréables à découvrir et que ‘Achoura’ n’était même pas obligé de faire peur, ses emprunts plus que manifestes au ‘ça’ de Stephen King suffisant à rendre le film intéressant en tant que tel.
Au mon dieux... Par où commencer ? Ce film est tout simplement nul. Le jeu d'acteur est très mauvais (en particulier les enfants). Il y a une intention pour nous faire ressentir des émotions mais alors c'est complètement raté voir risible. Le budget dépensé dans les effets spéciaux est mince et cela se voit (fond vert visible à plusieurs moments). Le scénario est très mal raconté. L'histoire n'est pas intéressante. Il n'y a aucune explication sur l'origine ou le mode opératoire du démon. Pour finir, ce film ne mérite pas sa place dans la catégorie "horreur-épouvante". Il n'y a aucun frisson, aucune émotion forte, pas une goutte de sang (on parle quand même d'un monstre mangeur d'enfant). Bref sans rentrer plus dans les détails, je ne recommande absolument pas ce film.
les cinéastes Marocains s'essayent aussi a faire du Stephen King apparemment ,aucune références à ses œuvres ,mais tout y est dans la manière dont est traité l'histoire ...On perçoit un reel plaisir de faire un film digne de ce nom meme si on sent que le budjet est assez serré...mais du coup chapeau aux effets speciaux digne d'un metrage americain...si...si apres rien de bien original ,on jongle avec les codes et les ficelles du genre...mais agréablement surpris tout de meme ... a voir
Vu au Festival de Paris lors de sa présentation, le film est indéniablement soigné vu le budget qu'on imagine serré. Les effets spéciaux sont nombreux et dans l'ensemble très bien (quelques écrans bleus un peu voyants), le scénario est ambitieux (film de monstre, du drame, des allez-retours dans le temps...) et la générosité du métrage fait vite oublier ses quelques faiblesses, notamment une interprétation parfois inégale et une musique magnifique mais omniprésente (le silence c'est bien aussi des fois !). Un film à voir et à soutenir !