Trois choses m'ont donné envie de voir Antigang. Trois ! C'est énorme !
Tout d'abord, et la plus simple, y a Jean Reno, mais ça c'est trop facile. Tout le monde en France aime Jean Reno, il est sympa, il joue bien, on a réussi à l'exporter un peu, c'est notre Jean Reno national, tout le monde l'aime.
Ensuite y a Alban Lenoir. J'adore Kaamelott, j'adore Alban Lenoir dans Kaamelott et je l'ai aussi adoré dans Goal of the dead.
Goal of the dead ! Voilà la troisième chose.
Un long-métrage, à petit budget, avec une très belle image, blindé de références, qui mêle le film de foot et le film de zombies, les acteurs ne sont pas mauvais. Ce film était la preuve qu'on peu avoir de l'audace avec peu de moyens en France, sortir des sentiers battus, et ce Goal of the Dead était réalise à moitié par... Benjamin Rocher, et ça ça m'as bien plus qu'intrigué.
Alors on peut trouver de la référence dans Antigang. Des références à Point Break, des références au film policier d il y a quelques dizaines d'années et notamment aux ripoux, peut-être même, et si on est un peu paranoïaque comme moi, une ch'tite référence à Kaamelott, mais malheureusement ça ne suffit pas pour rattraper l'élan créatif du film précédemment cité.
Attention, on passe un bon moment, mais on ressors avec une situation étrange de "il manque quelque chose". Différent encore, une sensation de "y a un truc qui cloche" et j'avoue avoir encore un peu de mal à analyser ça.
Je dirais que ça pêche un peu au niveau de l'écriture surtout. Antigang a un aspect viscéral qui me plaît bien, très brut, très violent dans l'image, mais le scénario a des lacunes selon moi qui finissent tout de même par se ressentir, et surtout dans les réactions de ses protagonistes. L'instinct de survie mes amis, on l'a tous, enlevez la colère, le complexe de supériorité dont font preuve certains personnages, on a tous l'instinct de survie, et j'ai donc du mal à voir un mec armé regarder en biglant un autre mec lui courir dessus sans réagir.
Un peu plus d'ailleurs, le film souffre de certains clichés dont il aurait pu se passer, même si ces clichés restent crédibles et envisageables, on en voit partout, c'est donc dispensable.
Une oeuvre sympathique donc, avec de bons acteurs (alors j'avoue que Jean Reno n'a pas tellement à manger au niveau de la profondeur de son personnage, le personnage d'Alban Lenoir est pour le coup un peu plus travaillé, mais les deux jouent évidemment très bien)., mais qui ne marquera pas cet été 2015, qui nous a offert des Southpaw / Vice-versa et autres longs-métrages d'un autre niveau.
Laissons tout de même du crédit à Benjamin Rocher, la suite pourrait bien être beaucoup plus intéressante étant donné le potentiel.