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Un visiteur
3,5
Publiée le 20 janvier 2015
Martin Scorsese nous livre une oeuvre d'inspiration autobiographique relatant le mode de vie d'une bande de jeunes délinquants new-yorkais de Little Italy. On y trouve de petits moments d'improvisation savoureux, de jolis jeux de caméra et une intégration parfaite de la musique (on retiendra d'ailleurs Be My Baby, mais surtout Jumpin' Jack Flash). Robert De Niro y incarne un personnage drôle et touchant. Plus que le scénario, c'est la forme et le réalisme du fond que M.S. laisse parler.
Film culte et fondateur du cinéma de M. Scorsese, « Mean Streets » a tout du style du réalisateur new-yorkais. Les rues sales, la petite frappe, le saint, les dialogues agressifs, les chansons cool, du sang et de la religion, en plus d'une jolie femme. Le pire, je crois, est le talent avec lequel tout son cinéma a déjà trouver un équilibre et une harmonie magnifique. Certes, les acteurs sont toujours bons avec M. Scorsese, H. Keitel et R. DeNiro en tête de gondole, mais le scénario vivant et précis amène le spectateur dans une spirale infernale et déferlante à un rythme un peu lent. C'est justement une des forces du film. Le fait de voir arriver l'événement inévitable mais lentement. Histoire de maintenir la tension au maximum et de faire exploser tout ça dans une violence inouïe pour retourner au calme des rues sombres de New-York. Un calme qui est parfois brisé par un règlement de compte, un crime qui déchire le silence nocturne en deux dans un fracas métallique ou organique. La force aussi de son cinéma, est aussi cette empathie envers les gens cassés, brisés et esseulés qui ne sont pas recommandable mais qui gardent quand même une part d'humanité que M. Scorsese va chercher sans pour autant les sauver. Comme une rencontre entre le rêve et la réalité qui finit mal.
L'histoire d'une amitié, d'une histoire d'amour et de deux petits caïds qui n'ont pas froid aux yeux. Le scénario a peu d'intérêt mais c'est pourtant captivant car la caméra de Scorsese est carrément virtuose et la mise en scène est très moderne pour l'époque. Un film à voir.
La première oeuvre majeure de Scorsese sans aucun doute. Mean Streets, à la manière de Who's that knocking at my door, représente déjà le goût prononcé de Marty pour l'univers mafieux, les relations qu'ont ceux qui le composent et les dangers de celui ci. Ce film a déjà la fougue, l'énergie, l'originalité dans le traitement et le style des futurs chef d'oeuvre du cinéaste qui sont Casino et Les Affranchis. Ce film marque également la première collaboration Scorsese-Deniro, ce dernier étant excellent dans son rôle de petite frappe sur d'elle mais terriblement vulnérable. La bande son est comme toujours aux petits oignons et la mise en scène ne nous laisse quesiment pas une minute de répit. Dés ses débuts, Scorsese était déjà grand.
Martin Scorsese est un réalisateur que j'apprécie beaucoup. Il est talentueux, à coup sûr, et ce n'est pas ce film qui va me contredire. En effet, pour un film de 1973, il utilise des effets de caméras étonnamment modernes. La modernité, on ne la retrouve par contre pas à l'image, qui enchaîne les costumes, les décors et la photographie du film avec beaucoup de kitsch. Certes, ce sont les années 70 mais enfin ! Vous pourrez aimer ça et trouver que ça donne un certain sel au film ou, à l'inverse, vous pourrez trouver ça assez ringard. Je me situerais dans l'entre-deux : je suis tiraillé entre ces deux pensées.
Toujours est-il que si le Scorsese réalisateur est talentueux, le Scorsese scénariste l'est un peu moins. Ici, c'est assez spécial. Vous accrocherez ou vous n'accrocherez pas à ce film qui ne raconte pas une véritable histoire comme le laisse supposer la jaquette du DVD mais plus à une observation des journées de la vie du neveu d'un mafieux italo-américain et à ses pérégrinations avec ses "amis" voyous ou adeptes des petites combines. Si suivre pendant deux - trois jours la vie de ces petites frappes vous intéresse alors pourquoi pas mais dans le cas contraire, passez votre chemin. C'est ce qui est difficile avec ce film : on a du mal à se faire un véritable avis sur notre impression finale. On est toujours tiraillé par deux extrêmes : d'un côté, on a un très bon film avec d'excellents acteurs et des scènes brutales (d'ailleurs, je me demande vraiment si les coups de poings sont réellement retenus dans ce film) ainsi qu'une certaine réflexion sur l'aide que peut apporter la religion pour rester quelqu'un d'équilibré en trame de fond et, d'un autre côté, on a un film un peu kitsch et trop bavard.
En résumé, j'ai apprécié ce film mais, en même temps, j'y ai décelé beaucoup de défauts.
Premier film avec De Niro, premier grand film de Scorsese et double révélation pour deux futures légendes du cinéma. C'est un pur chef d'oeuvre avec une interprétation de De Niro vraiment incroyable. Pendant le film , j'avais trop envie de lui dire "tu l'as bien cherché". Ce scénario avec de petites racailles de rien du tout dans Little Italy est vraiment implacable. La meilleure scène estspoiler: celle où Scorsese tire sur un personnage que je ne nommerai pas ici . Cette scène moi je la vois comme ce que ce personnage récolte ce qu'il a semé. Avoir absolument!
Davantage le portrait de personnages et d'un milieu qu'un film à rebondissements, Mean Streets est à voir pour le jeune De Niro, débordant d’exubérance et absolument explosif à chacune de ses apparitions à l’écran, et pour un avant-goût de la carrière à venir de Scorsese avec déjà les thèmes qui lui sont chers, ses cadrages si particuliers, son sens de l’esthétisme et la qualité et l’énergie de ses choix musicaux.
Un de mes films favoris. Fauché, mais déjà du grand Scorcese, une mise en scène nerveuse avec des scènes cultes, surtout l’entrée de Johnny Boy dans le bar au début du film, une bande son géniale, des acteurs qui n'ont plus rien a prouver et un scénario passionnant. Je le conseille vivement.
Ce premier grand film de Scorsese, malgré tout ce qu'on a pu dire sur lui, n'est objectivement pas un chef d'oeuvre. Le style de l'Américain qui flamboiera ensuite dans "Goodfellas", "Casino" ou "Les Infiltrés" est encore ici balbutiant. On est entre l'univers typique de Cassavetes et l'univers proprement scorsesien. Cassavetes par le côté foutraque de la réalisation, et l'utilisation des bruits de la rue ; scorsesien par les débuts de trouvailles géniales (l'utilisation des chansons populaires pour intensifier les scènes), les scènes d'engueulade qu'adorera ensuite notre réalisateur, les vantardises viriles des personnages, typiquement scorsesien aussi. Le hic de ce film, c'est aussi que certains acteurs ne sont pas spécialement à la hauteur comme celui qui joue le mafieux Michael, assez faible dans son rôle. Certaines scènes apparaissent parfois assez dénués d'intérêt, comme des digressions inutiles. Aussi, les rôles des chefs mafieux ne sont pas assez mises en valeur (tandis que dans les autres films de Scorsese, les chefs mafieux seront toujours impressionnants). Néanmoins, le film reste attachant par l'épaisseur du personnage d'Harvey Keitel et de Johnny Boy (pour le coup, De Niro est impressionnant et totalement à la hauteur du rôle !). Bref, quand on connaît les grands films de l'Italo-Américain, on se dit que "Mean Streets" tape forcément un coup en dessous, mais le génie de réalisateur de Scorsese a définitivement éclos.
Deuxième film seulement et le génie artistique et créatif de Martin Scorsese s'exécute avec finesse et beauté. La musique envoûtante raisonne parfaitement avec la prestation magistrale de Harvey Keitel en apprenti gangster en devenir. Ce film est un véritable bijou d'une noirceur étouffante et pourtant sonnant tellement juste avec la réalité du milieu des gangsters aux grands coeur. Un film magnifique.
Un film juste, tendu et fabuleusement mis en scène. Avec Mean Streets, Scorsese nous plonge dans les dessous de la mafia des années 70. A l'opposé de Coppolla, le cinéaste entraîne le spectateur dans les bas-fonds, dans le monde des petites mains, des tricards et autres galériens dont les doutes, les coups de sang, les amours et les amitiés vont et viennent au rythme de la rue. Le film bénéficie d'une mise en scène époustouflante, à la fois brute et spontanée, tout comme les personnages. La caméra virevolte et suit les protagonistes au plus près, on peut alors tout voir : les regards, la sueur, le sang et l'ivresse, ce qui crée une très forte empathie et donne une intensité assez fabuleuse au récit. Cette tension monte peu à peu grâce aussi à un ton terriblement juste, à un jeu dépouillé et toujours sur le fil du rasoir. De Niro et Keitel nous offrent un numéro hors du commun et une histoire d'amitié extraordinaire. Culte !!!
Si ce film est bien connu pour être la naissance de la passionnante association Scorsese-De Niro, il est avant tout un immense choc cinématographique, un choc général qui en appelle d'autres plus précis. Choc visuel, évidemment, avec une utilisation des couleurs unique, avec le noir et le rouge dominants l'espace. Mais aussi grâce à des techniques formels remarquables, comme un ralenti novateur au moment où De Niro arrive dans le bar , ou encore ces quelques gros plans bouleversants sur le visage de l'immense Harvey Keitel. Et voilà ma transition avec un deuxième aspect fort du film, c'est ce choc des acteurs et des personnages qu'ils incarnent. Keitel et son visage torturé interprète Charlie Cappa, homme réservé, sérieux et soucieux de rester moral envers lui-même et envers les autres. Quant à De Niro, on l'aura rarement vu aussi extraverti et irréfléchi au cinéma. Il incarne pourtant ce type de personnage avec Johnny Boy. Charismatiques et émouvants, ces deux monstres bouffent l'écran avec cette complicité hors du commun. Le film de Scorsese est donc d'une richesse folle, avec des thématiques profondes et touchantes, comme, pour n'en citer qu'une, la façon dont la Religion guide l'existence de Charlie. Elle conduit le personnage à un conflit moral de taille, puisqu'elle met en danger son amitié avec Johnny Boy. "Mean Streets" comporte des enjeux dramatiques puissants, des acteurs inoubliables, une mise en scène virtuose, et pour couronner le tout un final génialement pensé. Chef-d'oeuvre !!!
J'avoue avoir été un peu déçu pour un Scorsese. Je pense que cela est dû à son âge, 1973 quand même. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu'il a bien vieilli, j'ai rarement ce sentiment d'ailleurs en regardant de vieux films (je pense par exemple à French Connection...) mis à part l'exception de la trilogie du "Parrain" qui confirme la règle. Je suis malgré tout content d'avoir vu De Niro dans ses premiers grands rôles même si ici, c'est Harvey Keitel (autre grand acteur, pas assez reconnu à mon goût) qui tient le devant de la scène. Malgré tout, j'ai bien accroché au scénario simpliste qui consiste à nous montrer pendant deux heures une embrouille d'argent entre petites frappes qui ne cherchent qu'à grimper dont De Niro en est le plus mauvais exemple avec son attitude de branleur provocant criblé de conseille ce film rien que pour voir les débuts de TRES grand acteur dirigé par un TRES grand metteur en scène.
Je viens de voir en salle la version restauré, que du bonheur et si je ne donne pas ses 5 étoiles au film qui est un chef œuvre de réalisation et d'interprétation c'est juste parce qu'il n'atteint pas à l'âme universelle, mais était-ce possible avec "the soul of little Italy" ?
Whoa excellent. Rien à dire vraiment. C'est de l'excellent Scorsese avec comme d'habitude ses nombreuses thématiques comme la violence, la religion etc. Du très bon à tous les niveaux : les acteurs, le scénario, la mise en scène qui est vraiment excellente avec une mobilité étonnante et très efficace de la caméra. Sans doute l'un de mes Scorsese préféré.