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JotaB
5 abonnés
241 critiques
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3,5
Publiée le 11 janvier 2016
Une très belle quête de liberté dans la Tunisie de Ben Ali. Après avoir vu Mustang où un groupe de filles essaye de fuir leur famille qui les emprisonne, on voit que même dans les sociétés musulmanes les plus modernes, la condition des femmes est encore problématique. On pourrait voir une suite à ce film qui se passerait dans la Tunisie d'aujourd'hui et les problèmes ne seraient pas les mêmes, la menace ne viendrait plus du gouvernement mais des islamistes. En tout cas, un beau film plein d'humanité.
Fidèle à mon habitude de ne pas conter l'histoire, comment faire passer le ressenti de ce film ? S'agit-t-il d'un film politique, de la description de la relation mère/ fille, ou d'une comédie musicale ? J'opterai pour le troisième genre: le feeling d'un film rock, un très bon film rock même; donc un film assez moyen dans l'absolu. Les transitions tension politique / musique / révolte avec la mère / musique/ sont assez bien rythmées et mettent une légèreté bienvenue dans ce récit grave. Le final sera plus indigeste avec pas mal d'amertume, mais c'est ainsi que cette histoire devait se clore. Bien, mais conventionnel.
Vivre dans la Tunisie de Ben Ali, ça se passe comment quand on est une jeune fille un peu rebelle de 18 ans qui préfère la musique à d'éventuelles études de médecine et qui a envie de faire entendre sa voix et de suivre sa voie ? Ce sont des regards insistants et fiévreux de la part d'hommes entassés dans des bars, c'est une surveillance subtile mais bien présente de ses faits et gestes, c'est oppressant. C'est aussi la peur des parents qui se diffuse alors qu'ils veulent protéger Farah, leur fille qui a tellement envie de liberté. Mais, toute cette tension met un certain temps à rejaillir sur le spectateur, au point qu'on doute qu'elle nous atteindra le moment venu. Et le moment vient... Même si je n'ai pas été fan des chansons, j'ai été plus sensible au désir d'émancipation et au parcours de Farah qui ne se rend pas compte que vouloir être libre sous un régime autoritaire est malheureusement dangereux. On se rend alors compte notre chance de vivre ici.
Très bon film. La réalisation est excellente, toutes les scène musicales sont hyper pertinentes et réalistes pour la simple raison qu'elles sont jouées en direct et sans remasterisation abusive. Le film est extrêmement bien écrit car le spectateur suit les événements du point de vue de l'héroïne, naïve, passionnée, tout juste sortie de l'adolescence. A voir.
Un film touchant et juste sur l'adolescence, l'envie d'exister, la révolte et la fougue, un thème universel relevé par le contexte politique de la Tunisie de 2010, soit juste avant le printemps arabe. Une magnifique bande - son! Le rock arabe engagé, j'ai adoré !
Très beau fil, très juste, avec 2 très grandes actrices et un message percutant sur la situation politique en Tunisie. On ne dirait absolument pas que c'est la premier film de Leyla Bouzid tant elle maitrise son sujet.
Un vent de rock souffle sur Tunis et dans le cœur de la jeune Farah. La révolte de cette adolescente fait écho aux espoirs du Printemps Arabe avec une résonnance fraiche et sensuelle. Bercé par la voix et l’énergie de la belle Baya Medhaffar, "A peine j’ouvre les yeux" est une petite pépite à travers laquelle Leyla Bouzid trouve une belle façon de nous parler de la Tunisie et de ses interdits à la veille d’une révolution pleine de convictions et d’espérances.
Très jolie film sur la jeunesse tunisienne... Ouvre les yeux sur les conditions des personnes dans leur propre pays. Il fait refléchir sur les sociétés...
Les goûts et les couleurs, on ne discute pas! Chacun sa sensibilité, chacun son vécu, chacun son histoire… Pour ma part, j’ai globalement aimé le film, l’histoire et le jeu d’acteurs. Je l’ai trouvé assez émouvant, « assez proche » de la réalité tunisienne, souvent poignante. La relation mère fille, l’éducation autoritaire, le choix de carrière imposé par les parents est une réalité répandue dans les familles tunisiennes. Les quartiers pauvres, les bars et les cafés blindés de chômeurs….Ce qui, à mon sens, faisait plutôt partie de la réalité post révolutionnaire, c’était l’image de ces jeunes assoiffées de liberté.