À peine j'ouvre les yeux
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Antoine
Antoine

37 abonnés 58 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 janvier 2016
De l'apprentissage de la contestation en milieu hostile....un très bon scénario, de très bon acteurs, une premier rôle époustouflante et scintillante, une caméra parfois intimiste, parfois esthétisante, parfois maladroite, du rêve, de la poésie et un retour brutal à la réalité.
Yves G.
Yves G.

1 564 abonnés 3 586 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 8 janvier 2016
Il y a plein de bonnes raisons d'aller voir "A peine j'ouvre les yeux" qui nous raconte l'émancipation d'une adolescente dans la Tunisie de Ben Ali.

La première est le charme et la voix de Baya Medhaffar qui campe Farah, 18 ans, bachelière brillante (elle vient de décrocher la mention TB) mais moins intéressée par entamer des études de médecine que par chanter avec Bourhene, son amoureux, dans un groupe de rock.
La deuxième est sa mère jouée par Ghalia Benali. Tunisienne moderne, elle sait ce que coûte l'émancipation aux femmes et veut protéger sa fille. Quitte à renouer avec un ancien soupirant qui travaille au ministère de l'intérieur.
La troisième est la musique folk-rock de Khyam Allami, mélange de rythmes orientaux et d'électro, qui n'est pas seulement un enjolivement mais un personnage à part entière du film.
La quatrième est l'arrière plan social. Ce n'est pas seulement celui d'un pays (la Tunisie) et d'une époque (le régime autoritaire de Ben Ali). Car les atteintes aux droits des femmes et les restrictions aux libertés que décrit le film de Leyla Bouzid ne se résument pas à la Tunisie. Elles valent aussi en Égypte ("Les femmes du bus 628") ou au Maroc ("Much loved"). Et elles n'ont pas miraculeusement disparu le 14 janvier 2011 avec le départ des Ben Ali.
Luc H.
Luc H.

27 abonnés 457 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 12 octobre 2015
Très beau film malheureusement un peu lent à partir du milieu. Le film est en actualité avec le comportement des jeunes : l'envie d'indépendance et de liberté. Un film magnifique avec une belle composition musicale.
Film présenté dans la Compétition Longs-métrages du Fifib 2015 (Festival International du Film Indépendant de Bordeaux)
Xavier B.
Xavier B.

18 abonnés 288 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 4 décembre 2016
Le bel appétit d’une jeune tunisienne pour les libertés promises par   la révolution de 2010 affronte les craintes de sa famille et la   répression policière.

Sensible, plein de charme, presque léger au début, le récit se tend   progressivement. De beaux personnages féminins.

A quelques mois de la révolution tunisienne, en 2010, Farah passe son bac. Elle est brillante, jolie, passionnée, pleine de certitudes et   de convictions mais, aussi et surtout, elle est fermement décidée à   profiter pleinement de la vie.

Sa mère la pousse à s’inscrire en médecine, mais elle préfère la musique et la chanson ; elle chante dans un groupe engagé. Leurs textes et la vie qu’elle mène attirent un peu trop l’attention de la police…

Baya Medhaffar est très convaincante en gamine qui ne doute pas de la nécessité d’affirmer ses certitudes, de crier l’injustice et la stupidité du monde ; elle est aussi. craquante quand elle profite sans trop de retenue de la liberté nouvelle qui s’offre à elle.

Il y a un doux relent de 68 dans la première partie du film, à la fois pour la revendication d’une nouvelle liberté d’expression et pour la libération des mœurs.

Mais Tunis en 2010, n’est pas Paris en 1968, et la répression des idées sera violente. Le film devient alors plus tendu, avec un rythme un peu plus syncopé. Le personnage de la mère (Ghalia Benali) prend alors de la profondeur, quand on comprend mieux ses propres convictions…

Les personnages masculins sont moins bien traités. Le père est un peu falot, dépassé par les événements et les copains de Farah sont bien loin d’être des gendres idéals. On me répondra peut-être que c’est un film de femme…

La musique est évidemment très présente dans le film (son titre est celui d’une des chansons phare de Farah). Même si les ‘’protest songs’’ tunisiens ne valent pas Bob Dylan, c’est assez sympa.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 6 janvier 2016
Trés beau film qui fait bien mieux comprendre la Tunisie d'avant 2011. Magnifiques paroles des chansons. Un film à part, magnifique illustration d'une jeunesse désespérée et pourtant non sans rêve.
Felipe Dla Serna
Felipe Dla Serna

24 abonnés 242 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 6 février 2016
Un portrait d'une partie de la jeunesse tunisienne au moment du printemps arabe. Mais cela ne parle pas seulement d'un moment historique du Maghreb. Ce film montre aussi les rapports familiaux et de couple dans un contexte particulier et, de ce point de vue là, il est plutôt réussit. Un bon film, très intéressant pour le scénario et les acteurs mais la mise en scène avec la caméra emporte à l'épaule est un peu agaçant. L'ensemble, néanmoins, est bien fait et louable.
Daniel C.
Daniel C.

158 abonnés 726 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 20 janvier 2016
Mais qu'est-ce qu'elle est belle Baya Medhaffar ! Il y a des plans splendides. On sent combien le climat politique est oppressant en Tunisie. La torture tient plus de l'intimidation, de la séquestration, que de la violence physique. N'est-ce pas cela une dictature ? Nous sommes au 21 ème siècle. A Paris, on tue pour des dessins, de la musique. A Tunis, on interdit les chansons subversives. Les femmes ne sont pas voilées, les hommes ne portent pas la barbe, mais l'inégalité entre les sexes domine le paysage. A quand la reconnaissance de la différence des sexes et de l'égalité de droits et de considération ? A quand la liberté d'expression, de création ? Leyla Bouzid a réalisé un beau film, une belle immersion tunisienne. On déplorera quelques longueurs, quelques maladresses du scénario encombré de scènes superflues.
LeMagduCiné
LeMagduCiné

68 abonnés 626 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 janvier 2016
Telle mère, telle fille

Ces temps-ci, de nombreux films de productions franco-arabes ont fait parler d’eux en mettant en scène des héroïnes qui veulent que soient reconnus leur libre arbitre et leur indépendance. Qu’il s’agisse des impétueuses prostituées de Much Loved, de la jeunesse indomptable de Mustang ou encore de la ténacité et l’humour de Kaouther Ben Hania, la réalisatrice de l’inclassable Challat de Tunis, toutes ces femmes viennent ébranler un peu plus un modèle patriarcal moribond. A peine j’ouvre les yeux s’inscrit dans cette mouvance. Récit initiatique, celui de Farah, jeune fille enthousiaste et courageuse, le film prend la forme d’une confrontation entre deux mondes : la Tunisie d’avant le printemps arabe, muselée par Ben Ali, et l’autre Tunisie, celle de la jeunesse qui veut faire changer les choses. D’un côté, on trouve des adultes qui se sont habitués à vivre dans un État aux libertés restreintes, de l’autre des jeunes qui militent à leur manière, en chantant la réalité tunisienne : la musique comme acte de subversion. Bien sûr, le propos n’est pas si binaire, les nuances, on les trouve à travers des personnages comme les parents de Farah, anciens activistes désabusés mais qui n’ont pas oublié pour autant les luttes de leur jeunesse qui se cristallisent aujourd’hui dans l’attitude de leur fille. La place de la mère s’affirme comme élément clé au cours du récit, miroir tantôt fidèle, tantôt déformant de Farah.
rogerwaters
rogerwaters

150 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 4 janvier 2016
Premier film intéressant, A peine j’ouvre les yeux bénéficie surtout d’un excellent casting qui donne le maximum. La jeune Baya Medhaffar s’impose dès les premières séquences comme une actrice charismatique qui parvient à capter le spectateur. On apprécie énormément son opposition, puis ses retrouvailles avec sa mère. En ce qui concerne la description du régime insidieux de Ben Ali, la réalisatrice parvient à montrer son aspect purement hypocrite où chacun observe l’autre et où les opposants au régime disparaissent du jour au lendemain. La séquence de torture (y compris psychologique) est très réussie et permet au spectateur occidental de prendre conscience de l’horreur de ce système d’oppression. On apprécie également la description d’une jeunesse tunisienne qui cherche à s’émanciper de ses pairs. On notera l’absence totale du phénomène religieux, ce qui nous repose en ces temps obscurantistes où on a l’impression que tout tourne autour de la religion. Cela nous fait des vacances… Enfin signalons une bande-son de qualité.
mat niro
mat niro

375 abonnés 1 875 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 4 avril 2016
La Turquie avait "Mustang", le Maroc "Much Loved" et maintenant la Tunisie a son drame social avec ce film. L'histoire se déroule en 2010 avant la Révolution et Farah qui vient d'obtenir son Bac ne se voit pas faire médecine mais plutôt des études de musicologie. Baya Medhaffar interprète avec brio cette jeune femme non conventionnelle qui chante dans un groupe de rock. Elle est tout bonnement sublime dans ce rôle de rebelle spoiler: qu'elle va payer cher
. La caméra se promène dans les bas-fonds de Tunis au rythme de la musique de l'irakien Khyam Allami et nous montre la bataille à mener pour l'émancipation des femmes tunisiennes. On y découvre également une relation mère/fille très intense. Une vraie réussite.
jean-paul K.
jean-paul K.

13 abonnés 323 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 4 décembre 2017
Un film intelligent et plein d'énergie qui nous présente les pays du Maghreb, gouvernés par des régimes autoritaires, privant leur population de libertés par une approche différente des films politiques traditionnels. Cette jeune fille et son ami me semblent tellement sympathiques. On a aussi de l'empathie pour les parents de cette jeune fille, en parents protecteurs, amoureux de leur fille mais aussi plus expérimentés et raisonnables.
Steve E.
Steve E.

3 abonnés 2 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 31 décembre 2015
Malgré quelques longueurs, ce film poignant illustre très bien les atteintes à la liberté d'expression sous l'ere Ben Ali.
pcone
pcone

8 abonnés 93 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 janvier 2016
Pour une première réalisation, Leyla Bouzid signe un film prenant sur la jeunesse tunisienne avant le printemps arabe (né ici, en décembre 2010). La Tunisie y est dépeinte sans retenue, dans ses pires travers d'alors. Effectuant ses grands débuts au cinéma, Baya Medhaffar est lumineuse et sa soif de liberté est contagieuse.
Les rapports mère-fille sont également de la partie mais c'est bien d'émancipation dont il s'agit avec en musique de fond (et pas uniquement de fond !), une bande originale de folie, contestatrice et violente !
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 27 janvier 2016
Splendide, le film tout comme la jeune actrice !!
Une belle préparation pour le futur printemps arabe :)
ghisba
ghisba

7 abonnés 18 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 11 janvier 2016
Très bien. Rien que pour la musique et la poésie, extraordinaires. Et la mère de l'héroïne, quelle beauté ! depuis un moment Il y a - je trouve - d'excellents films de pays du Maghreb, de pays musulmans et/ou du proche orient, comme : Mustang, Much loved, Tumbuctu, Une séparation, Paradise now, Aladdin (non je déconne), les femmes du bus 678... Probablement parce que ces pays sont l'épicentre de profonds changements du monde ? En tout cas, les interprètes - souvent amateurs - sont impressionnants de justesse, au point d'avoir souvent l'impression de voir non pas des fictions, mais des documentaires. Quelque chose de très important se joue, bien au delà des histoires.
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