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Criticman17
5 abonnés
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3,5
Publiée le 26 janvier 2022
Film policier très marquant avec un casting exceptionnel Alain Delon, Bourvil, Gian Maria Volontè et Yves Montand. Melville nous conduit dans une ambiance de gangsters avec une histoire de vols trés bien orchestrée. Le jeu d'acteurs est froid mais de grande qualité et la réalisation est d'une grande réussite. A voir absolument.
Le cinéma de Melville vieillit mal malheureusement : sa réalisation très stylisée anéantit tout suspense et toute émotion. Le rythme est d'une lenteur qui confine à l'ennui. Les dialogues sont indigents et le message de l'homme toujours coupable très raccourci. A la fois certaines sont très précises et à la fois le scénario est elliptique et complètement invraisemblable. Reste une direction artistique superbe et le plaisir de voir de grands acteurs à l'œuvre : Delon et Bourvil en tête.
Un thriller qui se démarque par son atmosphère sobre, les silences, les jeux de regards et son esthétique pure. Ces aspects culminent dans la scène du braquage qui parvient à tenir le spectateur en haleine pendant vingt minutes... sans aucune musique ni dialogues! Cette sobriété dans la mise en scène me plaît beaucoup. Certaines thématiques plus philosophiques sont soulevées; le film traite notamment du rapport de la société sur l'homme, que l'on devine très négatif selon Melville. Cette réflexion manque de clarté ou de consistance selon moi mais le film n'en perd rien pour autant.
Avant dernier film de Jean-Pierre Melville, jamais vu. Un casting prestigieux et avant-dernier film de Bourvil, décédé juste avant la sortie du film en 1970. Il prouve ici qu’il était aussi un grand acteur dramatique. Voilà donc un pur polar, lent et cérébral, qui privilégie les rapports entre les protagonistes plutôt que les scènes d’action. C’est sombre, il y a un bon suspens, on ne s’ennuie pas une minute. Le genre de film qu’on ne voit plus vraiment aujourd’hui.
J'en avais toujours entendu parler comme un film "culte", mais ne l'avais jamais vu. Comme il passait à la TV, j'ai voulu me faire mon opinion, et bien que cinéphile, j'ai été très déçue : l'histoire se traîne, les rebondissements sont distillés au compte-goutte, l'intrigue n'avance pas, les dialogues sont pauvres... Bourvil à contre-emploi, oui, c'est surprenant, mais cela ne suffit pas à faire un bon film. Le flic vieux garçon avec ses chats, c'est assez cliché. Delon, à part sa gueule de beau gosse, ne déclenche pas les hourras.
Je me suis tellement ennuyée que j'ai décroché avant la fin.
50 ans que j'entendais parler de ce film sans l'avoir vu (j'en ai 59): il parait que c'est un chef d'oeuvre...Une fois, j'avais laché l'affaire au bout de 10 mn à la télévision: fatigué par l'interminable scène du type qui cherche à s'évader du train...Là, je me suis dit: faut savoir, certains films mettent une bonne demi-heure à se décanter une fois que toutes les pièces de la construction ont été montrées (comme l'admirable film coréen Parasites). Delon, Melville, Bourvil à contre-emploi...et je suis ressorti très déçu de ces deux heures de TV. J'avais déjà vu l'Armée des Ombres, de Melville, et là, j'avais aimé, peut-être parce que l'histoire m'apprenait quelque chose sur la façon dont les choses se passaient dans la Résistance, et aussi parce que l'histoire était originale (pour moi en tout cas). Là, je n'ai rien appris, rien découvert: scénario assez banal, dialogues pauvres, jeu des acteurs sans profondeur...Finalement, ce film m'aura au moins servi à une chose: découvrir que, finalement, malgré ce qu'on en dit parfois, le cinéma d'hier n'était pas forcément "tellement mieux" que celui d'aujourd'hui. En effet, je trouve qu'il se fait aujourd'hui quantité de films et d'acteurs plus intéressants que le Cercle Rouge et même (pardon pour le crime de lèse-icône) que le jeu d'acteurs de MM Delon, Montand et Bourvil dans ce film !
Même si certains passages ne sont pas toujours évidents à comprendre et requiert une certaine attention, « Le Cercle Rouge » est un film remarquable à tout point de vue, notamment pour le rôle à contremploi de Bourvil qui est surprenantt.
En dépit de la longueur évidente de cette excellente production, on ne s’ennuie pas un instant et Melville parvient à soutenir l’attention du spectateur du début à la fin… Un film comme malheureusement on n’en fait plus guère !
4 554 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 6 juin 2021
Jean-Pierre Melville était un réalisateur peu loquace. Il ne remplissait pas ses films de beaucoup de dialogues comme c'est le cas ici. Pourtant pour ne pas être bavard il avait un style propre comme le prouvent Le Dolous, Le Samouraï entre autres. M. Melville avait un sens du style qui transparaissait dans tout ce qu'il faisait. Alain Delon a toujours répondu par des performances intéressantes dans les films de Mellville. Il est Corey l'homme que l'on voit d'abord sortir de prison et se promettre de ne pas y retourner mais il ne peut passer à côté d'une bonne chose lorsqu'il décide de se lancer et de participer au braquage. Son association avec Vogel et Jansen s'avère payante dans la mesure où ils parviennent à accomplir leur mission mais elle s'avérera également une erreur dans la mesure où ils ne pourront pas disposer du butin car le receleur sur lequel ils comptaient a changé d'avis. Et André Bourvil qui est décédé peu avant le tournage était le premier choix il porte l'instinct d'un chasseur solitaire tout au long du film. Le dernier tiers du film est quelque peu décevant mais il s'agit simplement de l'histoire et en aucun cas d'une critique de la puissante mise en scène...
Un polar à la française, noir et particulièrement bien interprété. Melville s’est surpassé en créant une ambiance lourde avec une mise en scène parsemée de personnages austères et sordides. La réalisation prend son temps, utilise l'espace et le magnifie. Le Paris des années 70 est notamment particulièrement bien filmé malgré des trucages très visibles, notamment les scènes à l’intérieur des voitures. Il en découle une grande nostalgie quand on revoit ce (trop ?) long métrage de nos jours. La présence fascinante du quatuor d'acteurs donne ses lettres de noblesse à ce « Cercle rouge » qui devient une sorte de référence dans cette catégorie de film. La scène du casse est prenante, bien amené et subtilement glaçante. Elle en devient quasi mythique. Delon est excellent, Volonté est parfait, Montant est vrai et Bourvil véritablement habité, dans un rôle que l’on n’imaginait pas du tout pour lui.
Un bon polar bien servit, noir et sucré. Avec un petit nuage de lait. Avec l'assurance de Delon et le sérieux de bourvil, c'est les croissants. Les dialogues et la réalisation, deux morceaux de sucre de canne. Le verre de jus d'orange avec Yves Montand. Un parfais petit déjeuner.
Trois monstres sacrés, une réalisation et une mise en scène au cordeau telle est la recette d'un chef d'œuvre, désormais référence du genre. Du grand Melville !
Ce film a un demi siècle et à chaque visualisation c’est toujours le même plaisir depuis qu’enfant j’avais été marqué par la scène du vol et bien sûr par les habitants du placard. Un très grand film !
Dans 'Le Cercle rouge', JP Melville pose une question simple : les hommes sont-ils tous coupables ? La réponse, forcément, est oui : les policiers pas moins que les bandits, peut-être même plus. C'est en effet la bande de Corey, Vogel et Jansen qui portent, dans ce film de Melville, des valeurs d'amitié et de partage quand la police truque et martyrise, corrompant même le commissaire Matei (Bourvil, étonnant en dandy solitaire et mélancolique). Il y a tout de même peu d'espoir ici, les personnages sont condamnés dès le propos liminaire du film. 'Le Cercle rouge' n'en reste pas moins une immense réussite portée par un casting sans faute, une réalisation brillante et une bande originale discrète mais évocatrice de tout un Paris de la fin des années 60 : c'est simple, il est de ces films dans lesquels on souhaiterait vivre. C'est aussi l'un des sommets du cinéma d'action mondial, dont l'influence est visible jusqu'à Tarantino.
Le Cercle rouge est, avec Le Samouraï, un des polars les plus réputés de Jean-Pierre Melville. Pourtant, il est permis de trouver qu’avec ce film le cinéaste pousse l’esthétisation un peu trop loin. En effet, avec Le Samouraï, il avait réussi à pousser la pureté de son style à son paroxysme sans ennuyer le spectateur. Le Cercle rouge va encore plus loin dans l’épuration du style à un point tel que le spectateur peut décrocher à un moment. Cela se ressent particulièrement avec la séquence du cambriolage totalement muette et sans musique qui dure quand même 25 minutes ! Le résultat peut donc amener le public à se désintéresser un peu de ce qui se passe à l’écran. De plus, celui-ci peut être un peu surpris que, suite à ce très long passage, la résolution de l’intrigue se fasse très rapidement. Cela est un peu dommage car, pour le reste, le film conserve la qualité des précédents films du réalisateur et bénéficie d’un casting 4 étoiles. Ainsi, il réussit à surprendre son audience car, en plus des prestations de pointures comme Alain Delon, Gian Maria Volonte ou Yves Montand, il offre à Bourvil un rôle purement dramatique à mille lieux du rôle de benêt au grand cœur qui a fait sa gloire (ce qui explique qu’il soit crédité sous le nom d’André Bourvil et pas seulement sous celui de Bourvil). Pour son avant-dernier rôle, celui-ci devient un inspecteur froid qu’on imagine à aucun instant capable de chanter La Tactique du gendarme (qu’il interprétera pourtant lors du tournage après le dernier plan du film, offrant ainsi une image diffusée à multiples reprises dans les documentaires sur l’acteur). Ainsi, Le Cercle rouge fait donc partie des longs métrages qui doivent posséder une plus grande force au cinéma car la diffusion sur petit écran (et les distractions éventuelles l’entourant) peut amener le spectateur à être moins concentré sur le film par son style radical sans pour autant nier ses qualités formelles. En résumé, l’avant-dernier film de Jean-Pierre Melville est visuellement beau mais peut parfois ennuyer un peu.
Melville prend son temps pour mettre à l’écran un braquage D’anthologie au cœur de Paris sur la mythique Place Vendôme. Si il n’y avait que cette séquence à noter celle ci récolterait le maximum de point. En effet on reste sans voie face à la minutie chirurgicale et à l’exécution soyeuse du casse par ses protagonistes.
Les acteurs sont bons mention spéciale pour Bourvil en commissaire ailurophile obstiné, l’esthétisme du film est soigné mais dur de rester alerte pendant 2h15. Un film pourtant qui fait échouer toute surveillance c’est un comble ;)