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Flying_Dutch
69 abonnés
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4,0
Publiée le 14 novembre 2011
J'avais des à priori sur le film mais ils ont vite disparu. Certes, je reconnais que beaucoup d'éléments dans la mise en scène sont "bancals" mais tous font partie du style particulier de Melville qui m'a beaucoup parlé. J'ai trouvé l'histoire très inspirée et la mise en scène parfaite, d'autant plus que le tout est servi par des acteurs qui remplissent leur rôle à merveille. Le point culminant du film, à savoir le casse, est un moment de cinéma unique et sublime. 27 minutes de tension sans parole avec un souci du détail hallucinant. J'ai vraiment été transporté par cette oeuvre, je ne m'y attendais pas et j'ai finalement été ravi, je trouve le film excellent en tout point, et n'y trouve pas grand chose à redire.
Melville tente ici de faire coexister l'épure du "Samouraï" et l'intensité dramatique du "Deuxième souffle". Mais à multiplier les personnages conçus comme de simples figures pour les réunir artificiellement dans une intrigue policière, le cinéaste perd sur les deux tableaux. D'un côté des personnages potentiellement intéressants sont sacrifiés (Exemplairement celui de Montant, qui est complètement évacué), d'autres n'ont pas l'espace pour creuser leur habituelle ambivalence (Bourvil) tandis que le personnage de Delon s'affadit considérablement (plus de mystère existentiel chez lui, juste une rigueur morale démonstrative). Et d'un autre côté, une intrigue qui est loin d'atteindre le statut de tragédie classique visé- et qu'avait, par exemple, celle du "Doulos". Il en va de même pour la mise en scène qui semble hésiter entre le hiératisme des dernières oeuvres et un souci d'efficacité parfois maladroit. Il suffit de comparer les 10 premières minutes du film à celles, somptueuses, du "Deuxième souffle" : la force impérieuse des images se retrouvent certes par éclat (des plans séparés) mais ne s'agrègent pas dans l'ensemble (le découpage). La puissance visuelle du cinéaste se retrouve ainsi par bouffée dans le film (les hallucinations de Montand, le casse...), mais l'ensemble est définitivement déséquilibré et inabouti. "Le Cercle rouge" demeure une oeuvre surestimée dans la brillante filmographie de Melville.
Ce qui est bien avec Jean-Pierre Melville, c'est sa créativité qui imprime la pellicule dans l'ensemble de son oeuvre.
Le Cercle Rouge, avec Alain Delon, ne déroge pas à la règle. Sous ses allures de polar franchouillard balisé, il déploie en effet une véritable innovation, ce qui le dessert considérablement.
Cinéaste de l'humain, Melville ne s'intéresse pas tant à la puissance de son intrigue qu'à la psychologie de ses personnages. Ce qui est remarquable, c'est que la caméra ne dit jamais la complexité individuelle des protagonistes mais préfère la mettre en exergue grâce à des qualités stylistiques et formelles hautement appréciables.
C'est à travers une mise en scène aux petits oignons, qui ne lésine parfois pas sur les lourdeurs (filtre immonde qui tâche la pellicule deux ou trois fois dans le film), que le cinéaste donne à ressentir ses figures, quasi-théâtrales (Alain Delon, dont on ne sait strictement rien).
La sauce ne prend pas totalement cela dit, la faute à un rythme parfois inapte. Le film est long (2h20) et l'on a parfois le sentiment que certaines scènes sont superflues.
Moins virtuose et moins dense que l'Armée des Ombres, le Cercle demeure une expérience cinématographique largement recommandable, pour peu d'adhérer pleinement à l'ambiance et de tolérer la potentielle lenteur du récit.
superbe film policier des années 70 et des acteurs Alain Delon - André Bourvil (dans son dernier rôle) et Yves Montand. Un bon scénario et tout le reste avec . J'ai franchement pas regretté de revoir ce chef d'oeuvre. Conseillé pour tous les cinéphiles
Pour regarder ce film, il faut se replacer dans le contexte de l'époque. Une lumière toujours très crue, très "naturaliste". Le casting est excellent, les prises de vue et l'intrigue aussi. Je regrette seulement la longueur du film.
Sur un fond philosophique bouddhiste, trois fauteurs de trouble solitaires se retrouvent embarqués, par la force des choses, dans une trame policière bien rodée et absolument implacable. La scène d'anthologie est évidemment celle du braquage qui dure près de 25 minutes et où nous sommes saisis devant notre écran aussi bien par la lenteur de la caméra, que par l'économie de mots et même l'audace de l'entreprise. La distribution, étonnante de prime abord, se révèle judicieuse avec notamment un Bourvil à contre-emploi qui révèle des qualités d'acteur qu'on ne lui connaissait pas. Les malfrats, après avoir vu le chassé-croisé de leurs vies et leur complicité, finissent par être arrêtés par le commissaire qui s'était fait passer pour un spécialiste. En dépit du fait que Le cercle rouge soit une réussite certaine tant par la modernité de la trame que par la sobriété esthétique, on regrettera quelques longueurs du scénario, le caractère prévisible de certaines scènes et les nombreuses invraisemblances.
Polar magistralement filmé , le cercle rouge est composé d'une très belle mise en scène et un très bon sens du rythme . Malgré des dialogues qui manquent souvent cruellement de saveur , le film regorge de très grands acteurs qui subliment le film grâce à leur charisme. Sombre et âpre , le film tient en haleine grâce à un suspense bien mené . Sobre et bien mené , ce film de gangsters est à voir .
C'est un film apre, et j'aime bien, un peu comme "French Connection". Mais c'est aussi un film d'une autre époque: peu de dialogues, peu de fusillades, pas d'effets spéciaux, pas d'héroine sexy. Je me demande ce que peuvent en penser des plus jeunes que moi?
Un film dans lequel Bourvil n'est pas le comique que l'on connaît mais assure néanmoins dans ce type de rôles qu'on ne lui connaissait pas. Le scénario tient la route et les acteurs jouent formidablement.
on retrouve Alain delon sous la realisation de melville pour un nouveau polar palpitant. Gian maria volonte y est majestueux toujours habité par ce supplement d'ame qu'il injecte dans chacun de ses personnages Mr delon n'est pas en reste et on remarque un bourvil bien loin de ses singeries habituelles ce qui n'est pas pour deplaire du tout. le scenario est bien mené et coherent tout du long avec rebondissement et final digne d'un melville. je l'ai deja dis mais des polar comme ca la france n'en produit plus depuis bien longtemps cest fort dommage car le monde entier nous admirait pour ca....
Chef d oeuvre du cinema francais et chef d oeuvre tout court .la mise en scene est d une maestria incroyable,bourvil est touchant et le film est saisissant .
Melville revient au film de gangsters après l'Armée des ombres. La séquence du cambriolage reste un moment de cinéma magistral. 25 minutes sans dialogues où le cinéaste parvient à maintenir une tension extrème grâce à sa seule mise en scène. Le rythme, le découpage, le montage, l'utilisation du son, ect. Un modèle insurpassable dans le genre. Mais malgré cette séquence, Melville s'attache avant tout à décrire ses personnages, aidé par un casting impressionnant. Complexes, ayant tous leurs zones d'ombres, le cinéaste parvient à dessiner avec subtilité la psychologie de chacun de ses quatres protagonistes. C'est avant tout pour cette raison, plus que son tour de force de la scène du casse, que le Cercle rouge reste encore aujourd'hui un film fascinant.
Un bon film de gangsters à la française, mais qui ne l'aurait pas été sans son casting 3 étoiles. Delon taciturne et charismatique, Bourvil dans un contre-emploi saisissant et Montand parfait en ex-flic en quête de lui-même. Le scénario est bon aussi, mais la linéarité de la narration à l'écran gâche tous les effets des rebondissements, tout comme les nombreux mauvais raccords et des scènes inutilement longues et silencieuses viennent gêner le rythme de l'action. Melville filme par contre très bien les phases choc (l'évasion, le cambriolage), mais laisse une impression d'inachevé à cet affrontement au sommet.
Polar implacable et minutieux signé Jean-Pierre Melville, Le Cercle Rouge est le film à thèse des destins croisés, un sommet de mise en scène rassemblant quatre personnages purement archétypaux : un truand flegmatique, un évadé pittoresque, un ancien flic alcoolique et déchu ainsi qu'un commissaire tenace... joués respectivement par Alain Delon, Gian Maria Volonte, Yves Montand et Bourvil. Le chef d'oeuvre de Melville est tel un ballet sans musique, une leçon de cinéma dans ses moments les plus brillants doublée d'un objet de culte aux scènes d'anthologie multiples. Après une délicieuse ouverture quasiment muette - mais sonore - dans un train de province les objectifs scénaristiques se mettent en place, doucement mais sûrement, au gré des rencontres déterminantes entre les quatre protagonistes. La scène du cambriolage, particulièrement exemplaire, est un monument d'écriture et de découpage d'une modernité assez désarmante : la séquence atteint un degré rare de perfectibilité, Jean-Pierre Melville y associant sa maîtrise du rythme à celle de sa concision narrative. Peut-être la plus grande réussite du cinéaste, du moins son film le plus ample et le plus efficace. Un chef d'oeuvre.