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Georges Hinot
1 abonné
42 critiques
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4,5
Publiée le 22 août 2024
Chef d'œuvre, prequel de Heat (je n'abuse pas), pur film de gangsters/policier ou le bien/mal se confondent. Ce qui est étonnant dans le Cercle Rouge, c'est plutôt Bourvil, sombre à souhait, et Montand, la folie et la tristesse réunies. Alain Delon lui, se balade mains dans les poches pendant tout le film, lol
Revoir Le cercle rouge sur grand écran et dans une salle bourrée à craquer (Festival de La Rochelle 2022) est synonyme de beaucoup de plaisir mas aussi un peu d'envie vis-à-vis des spectateurs qui découvrent le film de Melville pour la première fois. C'est admirer la mécanique de précision du scénario, nonobstant la présence de coïncidences bien pratiques mais judicieuses et s'extasier devant la célèbre scène du casse silencieux. C'est s'esbaudir devant la qualité de l'interprétation ,à commencer par celle de Delon, et s'émouvoir de la prestation d'un Bourvil amaigri, qui mourra un mois après la fin du tournage et dont le rôle était de prime abord destiné à Lino Ventura. C'est avoir sous les yeux l'un des grands classiques du cinéma français, ni plus, ni moins.
La réunion des hommes dans le cercle rouge, c'est le destin en marche. On ne peut pas y échapper. Un film noir peu bavard mais palpitant et efficace. Un modèle de sobriété avec un trio d'acteurs cultes. Et la scène du vol des bijoux exemplaire.
J'ai vu ce film au moins 2 ou 3 fois,. Une belle brochette d'acteurs, un Bourvil à contre-emploi, ça nous change ! Mais bon, ce film n'est pas débordant d'émotion !
Une ambiance de film noir finement retranscrite, notamment grâce aux dialogues et au sobre jeu des acteurs. Cependant quelques longueurs l'émaillent et certains choix de mises en scène sont assurément datés (les gros plans en champ/contre-champ ou les fondus du montage en particulier). Reste une réflexion intéressante sur la responsabilité individuelle, au-delà même de ce cercle rouge de l'humanité.
Le cinéma de Melville vieillit mal malheureusement : sa réalisation très stylisée anéantit tout suspense et toute émotion. Le rythme est d'une lenteur qui confine à l'ennui. Les dialogues sont indigents et le message de l'homme toujours coupable très raccourci. A la fois certaines sont très précises et à la fois le scénario est elliptique et complètement invraisemblable. Reste une direction artistique superbe et le plaisir de voir de grands acteurs à l'œuvre : Delon et Bourvil en tête.
Jean Pierre Melville est au sommet de son art pour "Le Cercle Rouge", un polar d'une grande force faisant un bel hommage aux films noirs des années 50. Melville met ce qu'il aime le plus dans ce film et ce qu'il aime le plus reste le cinéma américain. En effet, on y retrouve plusieurs gangsters se donnant rendez-vous dans des clubs de Jazz où de superbes filles dansent. Le réalisateur nous concocte vraiment une mise en scène aux petits oignons, la scène du cambriolage est vraiment millimétrée. De plus, le casting est d'enfer avec Alain Delon en star principal mais aussi Gian Maria Volonté, Yves Montand et Bourvil. Ce dernier est dans la peau d'un flic, une surprise pour un acteur qu'on a l'habitude de voir dans des rôles comiques." Le Cercle Rouge" est selon moi le plus beau film de Jean Pierre Melville, il est arrivé à la quintessence de son cinéma.
Ce polar noir sur fond de traque policière et d’amitié entre truands et ancien flic nous propose Alain Delon toujours aussi ténébreux, Yves Montant en alcoolique repenti, Gian Maria Volontè et son jeu mordant et Bourvil dans un rôle inhabituel de commissaire de police. Alors il paraît que c’est un chef d’œuvre ? Je trouve que Melville n’est pas aussi bon que dans « Le samouraï » ou « Un flic » (où Delon y est meilleur aussi). La crise hallucinatoire du délirium tremens d’Yves Montand est très réussie et l’acteur est terrifiant. Cependant Bourvil ne semble pas à l’aise dans son rôle un peu trop lisse et gentil, appuyé par son amour pour les chats. Le rythme est lent, le film trop long, la musique peu présente ou inappropriée et les dialogues sans saveurs. Tout ça n’est pas désagréable mais reste très convenu.
Un très grand film de Melville, énorme, parfait par son style, épuré , rigoureux, sans fioriture. Juste de l'émotion, de la cinématographie,et de la technique. Les acteurs sont tous formidables, dirigés de main de maître. Peut-être Bourvil dans son rôle de commisaire taiseux, est le plus surprenant , amoureux de ses chats, taciturne, solitaire mais très rigoureux dans son enquête. Des scénes d'anthologie, stupéfiant de maîtrise et d'ingéniosité : la course à travers les champs gelés, fuite éperdue, , les visions de monstres de Montand. Le piège terrible sur le port de Marseille alors que la casse apparaissait parfait .Un film culte;
Un polar passionnant, économe en dialogue, mais à la mise en scène épurée (avec en autre la séquence d’anthologie sans dialogue de vingt-cinq minutes du casse chez un grand joaillier de la place Vendôme). Les acteurs sont tous formidables, surtout Bourvil, aux antipodes de son emploi habituel. A la proue, une citation bouddhiste : « Quand les hommes, même s'ils s'ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d'entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents ; au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
Casting de choix pour ce polar français exclusivement masculin, digne d'un film noir. Le Cercle Rouge est à voir si vous appréciez le style Melville, où lenteur et silence sont des personnages à part entière. Dans la même veine mais beaucoup plus abouti et plus palpitant à mon goût, voyez Le Clan Des Siciliens, indétrônable.
LE CERVEAU. Je continue les oeuvres de Melville. Année 70 le cercle rouge. L'encerclement d'un quatuor grandiose (Bourvil, Delon, Montand, Volonte). La circonférence d'un nouveau chef d'oeuvre. Sa froideur et sa longueur considéré comme sublime m'ont renvoyé au centre sans trouver le diamètre. PS. avec Melville, il morfle Delon.
Très bon film noir français avec un casting mythique, une mise en scène au cordeau pleine de tension et narration minimaliste mais non moins efficace. Tout simplement une valeur sûre du genre qui n'a en plus pas prit une ride ! Seul bémol : j'aurais aimé que ça se termine sur un climax plus fort.
Melville, la référence du polar à la française, s’apprête à tirer sa révérence après ce nouveau chef d’œuvre. Réalisateur hors pair avec son sens du cadrage, ses ellipses ingénieuses et ses mouvements de caméra savamment pensés ; il faut être un maitre de la mise en scène pour installer des atmosphères puissantes quand on est aussi avare que lui en dialogue et que son intrigue est somme toute assez conventionnelle. Ce niveau de maitrise fait toujours référence et ce bien au-delà de l’hexagone ; Tarantino, Scorcese, Woo n’ont jamais caché leur enthousiasme pour l’œuvre de Melville qui fût parfois même source d’inspiration. Revenons aux silences déjà hyper exploités dans « Le samouraï », symbole d’un souci de tendre au plus vers l’abstraction et l’essence même du polar et de ses personnages (cf. la scène du cambriolage : 25’ sans un mot… malgré tout intense). Ce cercle rouge est à nouveau une épure du cinéma policier : aucune sensualité, aucun gras… juste un léger fond sonore jazzy collant parfaitement aux images. Dès la première scène où l’on pense que la voiture qui grille le feu rouge est conduite par des bandits, il pose les bases : pas de bons et pas méchants ni chez les flics ni chez les truands. Et différents personnages de ce film (Jansen, surveillant de prison,…) incarneront à merveille cette phrase prononcée par un ponte de la police : « Nous naissons tous innocents, mais çà ne dure pas. ». Et pour ses personnages pareils ; ils ne sont que fonction ; ils n’ont pas de vie personnelle : la commissaire Mattéi rentre chez lui accueilli par ses trois chats dans un même rituel sans cesse reproduit ; Jansen vit reclus chez lui ; Corey n’a aucune vie sentimentale ;… Vides de plaisir, d’affects et de sentiments ; ils sont juste régis par leur propre code de conduite de manière mécanique. Ce qui fait de ses personnages des sortes de poupées fatigués et entrainés dans un tourbillon de la fatalité sur lequel ils n’ont guère d’emprise. Melville profite alors de ce petit théâtre de marionnettes pour amener des thèmes chers à son œuvre : échec, solitude, trahison. Finissons avec ce qui pète encore aujourd’hui : les noms figurant en haut de l’affiche. Bourvil, à bout de souffle, malmené par un cancer qui le laissera sur le carreau quelques mois plus tard joue pour son dernier film un contremploi incroyable. La mélancolie et la bonhommie du bonhomme emporte tout sur son passage. Delon nous refait le coup du taiseux samouraï. Montand est incroyable. Gian Maria Volonté électrique, un Bardem avant l’heure. Juste pour finir j’ai bien aimé une réflexion à propos de ce film que j’ai lu sur un blog : « D'ailleurs, tout le film ne pourrait être qu'un rêve : lors de la succession de plans liant Vauchel et Corey endormis, on voit Mattéi fermer les yeux quelques secondes. Une fraction de temps qui suffit à glisser en nous l'idée que Le Cercle Rouge pourrait n'être qu'un songe de film policier. » Un grand Melville dans une œuvre haut de gamme. Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
Un grand classique, un film de référence. Tout y est parfaitement fait : la mise en scène au cordeau, l’atmosphère digne et silencieuse — quelle sinécure pour un dialoguiste —, l’interprétation hiératique, le thème — la fatalité, la rédemption, les destins croisés —, le scénario riche et épuré, etc. Mais on peut regretter sa lenteur qui fait transparaître de nos jours, après Tarentino, Mann ou Scorcese, une note de vieillissement et de désuétude. Il demeure néanmoins un chef-d’œuvre du genre.