"En Taule, Mode d'emploi", "Very Bad Dads", ... Ces dernières années, on avait un peu l'impression que Will Ferrell s'égarait et se contentait de répéter le même rôle dans des comédies de plus en plus mineures. Le bonhomme était évidemment encore capable de fulgurances hilarantes à travers ces films mais l'impression que ses plus grands succès (au hasard, "Les Rois du Patins", "Frangins malgré eux" ou encore "Ricky Bobby, roi du circuit") étaient derrière lui se faisait de plus en plus grande et le fait que ses dernières meilleures prestations provenaient des suites de quelques-uns de ses hits les plus anciens ("Légendes Vivantes" et "Zoolander 2") n'y était peut-être pas étranger.
S'il ne renoue pas encore totalement avec la perfection comique de ses films les plus incontournables, "The House" (on vous épargne le titre français complètement idiot) nous prouve incontestablement que Will Ferrell n'a pas encore dit son dernier mot. On ne sait pas si cela provient d'un pitch propice à toutes les directions les plus grotesques, de sa probable meilleure épouse de cinéma Amy Poehler (les deux prennent un plaisir tellement évident à s'éclater ensemble), de la présence décapante de Jason Mantzoukas (à l'affiche de 95% des comédies US depuis deux ans, sidérant !), de dizaines de répliques tordantes ou tout simplement d'un film qui se permet d'aller au bout de tous ses délires avec une générosité jouissive au possible mais, force est de constater, qu'on n'avait pas vu le géant comique frisé dans une telle forme depuis un moment !
Et, forcément, l'énergie délirante et communicative de "The House" est synonyme de très nombreux fous rires pour l'amateur de comédies brillamment stupides qui sommeille en chacun de nous : entre un casino qui prend une ampleur inattendue, un fight-club de ménagères névrosées, la confrontation avec un tricheur, un final incendiaire, une apparition de star inattendue et, bien sûr, le désormais légendaire couple du Boucher et de la Brûleuse, il est bien difficile de décerner la palme des barres de rires mais, une chose est sûre, si Will Ferrell confirme ce joli retour, vivement le prochain, le patron de la comédie US est sur la bonne voie !