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Un visiteur
2,0
Publiée le 2 septembre 2016
Derrière son alléchant propos de base : un Road trip éthylique d'un père et son fils en quête de sens, le film ne propose que des scènes absurdes (mais peu drôles) menant systématiquement à du sexe, en laissant totalement de côté le développement des personnages, la mise en scene, ou l'émotion. Reste malgré tout la superbe performance de Benoit Poelvoorde et Depardieu qui fait le job.
Un père et son fils, tous deux agriculteurs, se rapprochent lors d’une route des vins mémorable à travers tous les vignobles français… tout çà sous la protection de cupidon. Kervern et Delépine livre ici leurs 7ème opus en conservant les mêmes recettes qui ont fait leurs grands succès. Ils font toujours autant l’éloge de la France d’en bas ; condamnent les dérives de nos sociétés modernes (ubérisation, robotique, précarisation pro des jeunes, rencontres virtuelles,…) ; montrent la décomposition économique et culturelle du pays. Tout cela avec un regard grolandais, donc on n’aime ou on n’aime pas. Personnellement, j’apprécie. Le hic par contre… c’est que le film manque d’unité et le road movie ne devient au fil du film qu’une série de saynètes malgré tout souvent drôles et toujours cocasses digne du journal de Jules Edouard Moustic. Le scénario est donc un peu faible et pas digne de l’autre road movie grolandais qu’était « Mammuth » où était déjà présent le monstrueux Depardieu. Car question casting, le film frappe fort avec sa triplette magique (Depardieu/Poolvorde/Lacoste) et son renfort de seconds rôles de choix. Cependant et pour être redondant, ces seconds rôles ne sont que sous utilisés, juste là pour animer une séquence. Pas de profondeur sur les seconds rôles ; le problème est que l’on retrouve des personnages à l’état d’ébauche aussi sur le trio tête d’affiche. Visuellement aussi Kervern/Delépine quitte leur image crad’, leurs formats improbables et leur musique dézinguée au profit d’une esthétique conformiste et proprette… Dommage, l’identité visuelle apportait un plus à « Mammuth ». Cependant la poésie absurde et décalée souffle malgré tout un air frais dans une comédie française trop souvent très conventionnelle. A voir par les adeptes grolandais.
Au voleur ! Déjà le titre accrocheur est usurpé. Méfiez-vous, spoiler: ça n’a pratiquement rien à voir avec la route des vins . D’habitude assez bon public, cette rare fois nous sommes sortis avant la fin. Comment est-il possible de dépenser un budget pour sortir une chose pareille ? Scénario ? Connais pas. Invraisemblance, grossièretés, pas grand chose à sauver. Film de pur copinage pour bobos. Seul Depardieu tire de justesse son épingle du jeu.
Disons-le simplement : Saint-Amour est un film drôle. L’humour des deux auteurs repose désormais moins sur une science du malaise que sur des virages inattendus, rafraichissants. Même moqueur, le film ne se départit jamais d’une réelle tendresse, dont on peut rire sans crainte. Rien spoiler: que pour le monologue hommage à la cuite , Saint-Amour est immanquable.
Ce film m'a laissé un peu perplexe. Le réalisateur a su nous plonger parfaitement dans la peau de ces trois personnages, nous faire ressentir ce qu'ils éprouvent et rendre le tout intéressant, mais je suis un peu gêné qu'il soit autant basé sur des clichés (spoiler: parisien forcément hautain, paysan forcément alcoolique ). J'ai bien senti que le film souhaitait en partie montrer qu'au final peu importe d'où l'on vient, on a tous nos qualités, nos défauts, et on est pas si différent que ça, mais le film expose vraiment le quotidien de ces trois individus et il m'a vraiment rendu très mal à l'aise, même trop, en voyant les personnages à certains moments. De même j'ai trouvé le tout un peu long, il ne se passe pas énormément de chose en dehors des scènes de beuverie et de sexe et même si la fin est assez surprenante, je n'ai pas réussi à rentrer dans cet univers, ni à comprendre pourquoi ça et où voulait en venir l'auteur. En résumé, vous l'aurez compris je n'ai pas été trop emballé mais je pense que c'est tout simplement une question de goût. Il reste agréable à regarder, j'ai trouvé que c'était très bien réalisé, on entre vraiment bien dans la peau des personnages (qui sont au passage très bien interprétés j'allais oublier de le souligner !), mais j'ai eu trop de mal à donner un sens au film, à voir où voulait en venir l'auteur (spoiler: si ce n'est lutter contre certains clichés peut-être? )
Je les aime (aimais?) bien, pourtant, Benoît Delépine et Gustave Kervern, mais après un « Grand soir » déjà en demi-teinte, voilà qu'il remette ça avec ce « Saint-Amour » encore plus mitigé. Se présentant aux premiers abords comme une sorte de « Sideways » à la française, la différence de qualité entre les deux œuvres apparaît vite abyssale. D'abord, on pourra me dire ce qu'on veut, mais cette photographie, ce n'est juste pas possible. Ce n'est pas parce que l'on a comme sujet principal le vin que l'œuvre doit avoir l'air d'être filmée par deux alcooliques. De plus, si l'œuvre fait un temps illusion et nous offre quelques bons moments spoiler: (le passage avec Andréa Férreol est notamment très réussi) , il faut aussi nous coltiner pas mal de scènes pénibles voire sans aucun intérêt, où le duo Poelvoorde - Depardieu oscille entre talent et lourdeur, tandis que Vincent Lacoste fait du Vincent Lacoste, il est vrai peu aidé par un personnage assez pathétique spoiler: (la scène où il retrouve Izia Higelin est à ce titre plus qu'éloquente) . J'aurais toutefois été plus indulgent s'il n'y avait pas cette dernière partie limite affligeante : je ne pense pourtant pas être spécialement réactionnaire, mais si c'est ça le romantisme selon les auteurs de « Mammuth », cela me laisse pantois. Pour moi, ce moment est simplement malsain et grotesque, quel que soit la façon dont cela est filmé ou raconté. Après, certains y verront sans doute une ode à la liberté et à l'anti-conformisme : grand bien leur fasse. Tout n'est pas à jeter (la musique, bien qu'un peu répétitive, signée Sébastien Tellier n'est pas mal du tout), mais je crains que mon affection de départ pour le duo grolandais ressemble (déjà) à un lointain souvenir...
Le désespoir d'un agriculteur dans sa recherche de l'amour. Avec un début très sérieux et prometteur, le drame fait place à la "comédie", car elle n'a de comique que son nom. Pour enfin tomber dans débilité profonde. Un rythme assez lent, qui fait frôler le précipice du film français classique ennuyeux à mourir, pour ne pas dire complètement raté A noter seulement le jeu d'acteur de Poelvoorde et de Depardieu, le chauffeur de taxi et les autres sont malheureusement tout à fait oubliables. Pour autant leur duo fonctionnent à la perfection dans la dynamique père fils. Les leçons à tirer sont difficiles à trouver cela dit, surtout celle concernant l'amour, thème principal du film. Après comme dit plus haut le lien père fils, et de manière plus globale, la complicité est plus ou moins bien développé. Et encore faut le dire vite si on analyse l'histoire dans son entièreté. Ainsi s'achève mon avis objectif du film, parce que subjectivement, c'est nul à ***** (censure oblige désolé). Une véritable niaiserie française, c'est malheureux de produire encore ça.
Issu d’une profession dénigrée par le public et dépourvue d’avenir, un paysan laid et inculte sombre depuis longtemps dans l’alcool, malgré les encouragements pathétiques de son père à reprendre la femme en main. Suite à une mémorable cuite prise au Salon de l’Agriculture, les deux bonhommes, en compagnie d’un chauffeur de taxi parisien désabusé, décident de parcourir la route des vins dans toute la France. Ce voyage initiatique devra leur faire redécouvrir l’espoir, la sobriété et l’amour, filial, féminin, social et professionnel. Pourtant ceci n’est pas représentatif de la succession de scènes, de contes et de situations burlesques, excessives, décalées, et à la fois maladroites, lamentables et pathétiques de ces trois pauvres clowns que les événements vont bousculer et profondément altérer. En général je n’aime pas les spectacles ininterrompus de cocasseries détraquées, mais là, le cœur pincé, on entre et on rigole étonnamment vite dans cette danse foldingue, à la fois poétique, tendre et pitoyable, et largement portée par l’excellence habituelle de Gérard Depardieu et de Benoit Poelvoorde.
Un joli film plein de compassion, d'amour, une jolie ode à nos agriculteurs, comme d'habitude benoît Delépine et Gustave Kervern nous offrent un très bon film et en plus avec une très belle musique de Sébastien Tellier.
Dans la lignée des films déjà réalisés par les deux lascars à savoir qu'on est plus plutôt dans le dramatique avec des personnages pathétiques perdus dans le monde actuel. Le coté comédie n'intervenant que par touches cruelles ou tendres. A vrai dire le film ne m'a pas passionné, trop décousu, on s'ennuie souvent et le final est assez peu inspiré.
Saint Amour est un film typiquement français : des personnages attachants, un fond de vérité sur le monde de l'agriculture, un Poelvoorde génial... mais tout ça manque beaucoup de rythme, c'est franchement lent, comme on sait bien le faire !
Un road movie atypique. Delépine et Kervern nous ont habitué à ça. Là encore, les rencontres et surprises s'enchainent. C'est un parcours de 3 hommes blessés pour différentes raisons. Poelvoorde est très bien dans son rôle mais il en fait parfois trop. Vincent Lacoste est assez surprenant au bout du compte. Depardieu demeure incroyable, généreux, inventif, surprenant, bouleversant. Inutile de s'attarder sur le parcours de ces protagonistes qui rencontrent au bout du compte une Vénus magnifiquement incarnée par Céline Sallette. La vison de Delépine et Kervern n'est jamais habituelle, jamais classique. Toujours surprenante, étrange, poétique. Aucun cinéma ne ressemble au leur. Ils appartiennent au patrimoine cinématographique poétique français.