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Septième Sens
84 abonnés
762 critiques
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4,0
Publiée le 17 mars 2016
Paternité, alcoolisme et sexualité. L’annonce d’un sacré programme pour une route des vins mouvementée. Surtout lorsque celle-ci est accomplie par deux des plus gros sales gosses du cinéma : Depardieu et Poelvoorde, père et fils. Quand l’un veut céder à sa descendance la ferme familiale, l’autre ne pense qu’à se pochtronner et profiter de sa seule semaine de vacances de l’année.
Le tandem Kervern-Delépine continue avec Saint-Amour leur traversée sauvage à travers une France méconnue. Teintée de tendresse et de portraits toujours aussi brillants, les cinéastes reviennent à leur meilleur dans un nouveau road-movie débordant d’humanisme. S’attachant invariablement à filmer des territoires et des gens qui n’intéressent personne, le duo fascine par un sens de l’écriture toujours plus créatif.
Très souvent pathétique, les réalisateurs de Louise-Michel arrivent à désamorcer la gravité de leur récit par des touches comiques toutes plus jubilatoires les unes des autres. Résultat, la poésie de Mammuth vient côtoyer la folie douce du Grand Soir. Mais Saint-Amour n’est pas un simple condensé d’une filmographie passée. C’est, par l’intermédiaire d’un casting féminin de haute volée (Sallette, Girardot, Mastroianni, Higelin), un vibrant hommage à la femme et sa grâce sous toutes ses formes : sensibles, maladroites, isolées, exaltées… toutes les qualités du cinéma des grolandiens.
Depuis 3 cœurs, nous n’avions pas vu Poelvoorde en si grande forme. Il confirme (même s’il n’en avait nullement besoin) sa furieuse habileté à tout interpréter comme si sa mort en dépendait. Ici, sa célèbre bouffonnerie démontre qu’il n’a rien perdu de sa force gestuelle, verbale et comique. Là, son extrême fragilité côtoie avec maestria la tendresse de Depardieu, qui a définitivement trouvé en Kervern et Delépine des nouveaux frères d’art. Et quand, enfin, on reconnait la voix nostalgique et doucereuse de Yolande Moreau à l’autre bout du fil (de l’au-delà), on se dit définitivement que ce cinéma fait un bien fou.
Bof... Gégé en dessous, Benoit en surchauffe comme d'hab, un peu de morale sur la terre mère … ça se laisse boire mais loin, bien loin des grands crus !
Les deux réalisateurs Grolandais, Benoît Delépine et Gustave Kerven sont comme le bon vin, ils se bonifient avec l'âge. Les trois personnages décident de faire réellement la route des vins (chose que le fils Bruno faisait sans sortir du Salon de l'Agriculture). La relation père/fils est omniprésente dans ce film et Benoît Poelvoorde est tour à tour hilarant puis très touchant dans son rôle de célibataire alcoolique et complexé avec la gente féminine. Ce road-movie est remplie de seconds rôles plus ou moins réussis. L'ensemble est toujours un peu décalé et Vincent Lacoste et irrésistible comme souvent. S'il n'y avait qu'une scène à retenir, les 10 stades de l'alcool selon Poelvoorede...
si le jeu des 2 acteurs Depardieu et Poelvoorde est excellent, si l'idée est bonne, l'histoire est grotesque. les rencontres complètement improbables. dommage.
Quel est le point commun entre « Merci Patron ! » de François Ruffin, « La Vache » de Mohamed Hamidi et « Saint Amour » du duo Delépine/Kervern ? L’amour qu’ils portent pour le monde rural. Un hommage poignant, plein de cœur, d’humanité et, dans un certain sens, de fougue. Le résultat est à chaque fois le même, nous sortons de la salle de cinéma bouleversés et les pensés troublées par ce trop plein d’émotions.
Tout démarre au salon de l'agriculture, quand Jean (Gérard Depardieu) voyant son fils (Benoît Poelvoorde) se biturer tous les ans sur les stands de viticulteurs, lui propose de faire la route des vins. Ils laissent alors les bêtes à Gustave Kervern et les voilà partis sur les petites routes de France à bord du taxi de Mike (Vincent Lacoste). De ce voyage initiatique, on ressort franchement déçu avec l’impression d’avoir vu un film vite écrit, vite joué, et surtout très bancal malgré deux ou trois séquences sympas dont celle, assez drôle, qui voit Houellebecq endosser le rôle d’un minable loueur de gîte d’étape.
De l’amour du vin, de ce périple à travers la France, de cette relation père-fils, on ne verra finalement pas grand chose dans ce film. Pire, on sera même parfois gêné par certaines scènes plus que maladroites pour ne pas dire assez lourdingues. Des trois acteurs principaux, Vincent Lacoste est celui qui s'en sort le mieux dans son rôle de parisien méprisant. Les deux autres semblent en roue libre, bien loin de leurs performances antérieures pour messieurs Kervern et Delepine. Depardieu, qui ressemble ici à Galabru, joue fatigué, mou, sans envie, et Poelvoorde, qui a la vinasse triste, nous fait son numéro d’excité au regard de chien battu désormais assez habituel. Et nous, pendant ce temps, on se souvient de Sideways, de ce film si fin, si drôle et émouvant d’Alexander Payne, lui aussi centré sur le vin et sur les rapports humain. Même la BO riquiqui de Sébastien Tellier ne parviendra pas à nous consoler de cette déception que constitue cette satire sociale pleine de clins d’oeil mais bien trop mal fagotée pour séduire véritablement.
Après avoir vu la bande annonce, je me disais " tient ce film à l'air parfois drôle, simple, sans réflexion, voire un peu lourdingue, ouais bon pourquoi pas" Puis le fait que le duo Delépine et Kerven en était les auteurs et surtout que dans le coin il était programmé seulement dans notre cinéma Arts et essais et pas dans le gros mastodonte qui nous gratifie du cinéma commercial et lissé, je me suis dit tient, il doit y avoir quelque chose de différent quand même ! et je ne regrette pas du tout ! Un film très bien foutu, très bien joué, notamment Poelvoorde, d'ailleurs je dirais tantôt très drôle et tantôt émouvant, ce film nous fait réfléchir sur des sujets tels que l'agriculture et l'alcoolisme, parfois sur sa place dans la société etc... Il est évident qu'il ne plaira pas à tout le monde non plus....il faut avoir un peu de vécu et de province en soi...
Un road movie avec une suite de situations qui se veulent burlesques et qui en fait ne sont que du remplissage. Une relation père fils qui ne tient pas la route. je me suis vite ennuyé malgré le nom de grands acteurs à l'affiche.
Superbe cuvée 2016 pour les toujours originaux Delépine et Kevern. Nettement en dessous du Mammuth avec Depardieu, un des dix meilleurs films français des dix dernières années, mais du même tonneau que l'excellent Le grand soir avec Poelvoorde. Les acteurs sont vraiment bons et ont su se retenir de tout excès dans leur jeu habituel. Beaucoup de tendresse, de drôlerie, de folles trouvailles imaginatives, d'images subites fulgurantes, pour un millésime plein de saveur. A la santé des amoureux de cinéma !
Malgré quelques moments drôles, le film est long, lent, chiant et peu crédible. Un road-movie alcoolique qui, la plupart du temps, sonne faux. Bof, bof, bof.
Quel est le but de ce film? Pas une comedie car l'on ne rit que tres peu. Par certain cote cela rappelle les films de Blier mais sans cet avangardisme , cette derision ou ces dialogues percutant. Arretez les long métrages et revenez aux sketchs ou vous excellez.
Bon soyons clairs: les comédiens sont excellents, l'idée de départ pas mauvaise, quelques dialogues savoureux, mais tout ça ne fait pas un bon film, surtout quand c'est filmé par deux bras cassés. Résultat: on s'ennuie pas mal entre deux sketches (c'est une suite de sketches en fait), dont le meilleur est le dernier avec la sublime Céline Salette ! Qui démontre au passage ce qu' aurait pu être ce non-film. Dommage !
Ce roadmovie bien arrosé et poétique est très long en bouche! Un bel équilibre entre les problèmes de cœur et les problèmes de foie. Un trio d'acteurs étonnant ! Je recommande!
mauvais, c'est vraiment mauvais. Voilà des années que je n'étais sortie d'une salle au bout de 50 minutes. Et je ne sais pas ce qui m'a retenue de sortir avant. L'espoir probablement de voir quelque chose sortir des ces acteurs confirmés. Et au bout, l'ennui, la déception, voire le dégoût. Pas d'histoire, des dialogues bredouillés, la version vulgaire et éculée de ce monde paysan pourtant si noble. Il faut avoir faim pour jouer là-dedans, ou bien un toit ou une piscine à refaire.
Une belle surprise. derrière leur image bourrue on comprend bien les enjeux émotionnels qui se jouent pour chacun des personnages. L'alcool n'est qu'un prétexte pour traiter cette histoire de reconquête de la relation père/fils. On retrouve bien l'univers de Delépine et Kervern qui au travers de ce film révèle encore une fois que malgré le manque d'instruction des personnages, il tendent à vivre de belles choses, la relation amoureuse, le désir de filiation, le désir de transmission du patrimoine et de valeurs....Depardieu est toujours aussi brillant ainsi que Pooelvoerde. Je ne cours pas après le jeu de Vincent Lacoste habituellement mais ici son jeu gagne en simplicité et ça lui réussit. J'ai pour ma part vraiment apprécié ce film.