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Un visiteur
3,5
Publiée le 22 mars 2016
Film plaisant sans être enthousiasmant. Gérard Depardieu est plus crédible en éleveur de bétail que Benoît Poelvoorde qui en fait parfois trop, sauf vers la fin. Pour un film quand même à la gloire des vignobles français, davantage d'images de paysages dans les régions traversées auraient été les bienvenues car trop souvent on ne nous montre que l'intérieur du taxi et cela devient répétitif. Le meilleur du duo Delépine/Kervern reste toujours Louise-Michel.
Quelques gags très amusants, mais aussi des grossièretés dont on se passerait volontiers! Sous ses airs audacieux, ce film se contente d'empiler les clichés les plus éculés sur la soi-disant France profonde, celle de la ruralité, des bons vins et... des filles peu farouches! Si certaines séquences font rire, il en est d'autres qui sont franchement consternantes. On se passerait volontiers, par exemple, du cours d'ivrognerie donné par Benoît Poelvoorde à Vincent Lacoste. Quant à Gérard Depardieu en papa gâteux (et gâteau) se démenant pour ramener son fils à la maison (et au cul des vaches), on a bien du mal à ne pas le trouver pitoyable, voire carrément ridicule! 4/10
Un film où les metteurs en scène ont laissé une grande liberté à leurs acteurs. Il en a donc les qualités et les défauts. Laisser la distribution en roue-libre apporte un vent de fraîcheur et un naturel rare au cinéma, surtout avec des comédiens tels que Poelvoorde et Depardieu (mais quel acteur !!!) qui s'en donnent à coeur-joie.Toutefois, l'ensemble en devient un peu décousu et inégal, au point de s'essouffler sur la fin.
Une belle histoire entre un père un fils , avec un super chauffeur de taxi assez drole tout le long du film margés que le film tourné beaucoup sur lui meme
Ce film est censé être une comédie mais toutes les blagues et gags tombent systématiquement à plat, voire tourne à la vulgarité. Il n'y a pas de fil conducteur et le scénario est bien pauvre. Les acteurs auraient pu être convaincants s'ils avaient eu quelque chose à jouer. Pire les agriculteurs sont dépeints comme des alcooliques et des personnes en manque d'amour. Du coup il y a trop de longueurs et on s'ennuie ferme. Un conseil ne dépensez pas 11 euros pour voir ce film, il n'en mérite même pas 1.
Si c'était un vin, on pourrait dire : Robe tuilée, attaque franche, belle rondeur, long en bouche, assemblage surprenant et complexe de fruits rouges, noirs et cuirs, un peu graveleux. A consommer sans modération. Beaucoup d'imprévu dans l'aventure de ce trio inattendu, histoire surprenante, originale, un tantinet déjantée, mais bourrée d'humour et pleine de la verdeur de nos terroirs comme dans les dialogues. Des scènes de sexe décomplexées, dignes de morceaux d'anthologie façon TONTON FLINGUEURS, sans vulgarité. A retenir : les 10 stades de la cuite : inénarrable ! Un film qui est un véritable outsider dans le PAF actuel, incontournable si vous avez de l'humour. On rit aux larmes, comme de tendresse.... N'hésitez plus !
Enfin un film avec des gens normaux pas des trentenaires bobos vivant des vies super speed avec pour seul horizon leur nombril.Non des gens normaux ni laids,ni beaux, ni riches,ni cas sociaux, des gens qui veulent aimer et être aimés, des gens normaux vous dis-je comme vous et moi!!
Très bonne réalisation et super casting. à croire qu'ils ne jouent pas, ils sont !
Après un début et quelques égarement type scène rajoutée au dernier moment, le film reste efficace, simple et émouvant malgré mon aversion pour les "bons sentiments" scriptés.
Un moment d'anthologie : les 10 étapes de la "cuite". C'est un monument, bien sûr j'aurai aimé un sommet plus délicat, mais l'esprit de l'homme n'étant plus présent, il ne reste que le corps dévasté. Par ailleurs un film avec un vent frais, impertinent, ( MS Touraine et M.Evin doivent hurler avec les loups...) sur un fond de détresse humaine. Beaucoup de joies, de sourires tout au long du film. Un grand merci pour cette liberté de ton.
La France profonde est décidément un beau pays ! En ces temps plutôt gris pour ne pas dire noirs où le terrorisme s'allie à la mondialisation pour rendre irrespirable la vie dans les grands centres urbains, les contrées reculées d'un terroir progressivement délesté de ses emplois et en cascade de ses services publics semblent inspirer certains de nos réalisateurs. Les frères Larrieu très à la mode actuellement dans le microcosme de la production subventionnée française invitent tout le gratin du cinéma dit intellectuel à venir s'encanailler à bon compte dans leurs variations fantastico-érotiques sur les mœurs provinciales débridées tout en pouvant respirer le temps d'un tournage le bon air frais de leurs Pyrénées natals. Bruno Delépine et Gustave Kerven plus pessimistes dont le propos moins bourgeois vise à un réveil des consciences se sont aussi persuadés que c'est désormais loin de Paris que survivent les derniers vestiges des utopies nées de mai 1968, au premier rang desquelles l'amour libre et sans tabous. Bruno (Benoît Poelvoorde) connait bien la campagne française puisqu'il est paysan. Il profite tous les ans du Salon de l'agriculture où il se rend avec son père Jean (Gérard Depardieu) pour noyer son chagrin de ne pas avoir trouvé l'âme sœur en organisant avec son oncle (Gustave Kerven) une route des vins qui se résume à une tournée agitée des stands viticoles du salon. Jean confronté comme tous ses confrères au problème de la reprise de l'exploitation familiale, désespère de voir son fils trouver un équilibre dans un milieu qu'il rend responsable de tous ses maux. Une véritable route des vins dans le terroir (on y vient!) accompagnée d'un jeune chauffeur de taxi parisien (Vincent Lacoste) est l'idée de la dernière chance. Les deux réalisateurs nous invitent en compagnie des trois hommes un peu paumés à une virée champêtre qui a du rappeler vaguement à Depardieu celle que Jean Carmet, son vieux copain disparu avait conduite de son air lunaire dans un film de Jean-Luc Voulfow tiré d'un roman du grivois et espiègle René Fallet ("Le beaujolais nouveau est arrivé" en 1978). Le titre du film, "Saint Amour" (célèbre cru du Beaujolais) s'il est explicite quand au seul remède efficace pour s'extraire des tourments provoqués par ce monde désordonné est donc peut-être aussi un hommage au film de Voulfow. Si Delépine et Kerven profitent des étapes de ce roadmovie tout à la fois tendre et drolatique pour pointer du doigt la décomposition culturelle, sociale et économique d'une province à la traîne de la mondialisation, ils cèdent comme les frères Larrieu au fantasme d'une France profonde où le sexe facile mais aussi sans joie (au contraire des frères Larrieu) serait devenu l'exutoire privilégié des femmes qui s'offrent en moins de temps qu'il ne faut à des hommes de passage qui fort surpris par tant de hardiesse ont bien du mal à suivre. Andrea Férreol, Céline Sallette, Ovidie et Solène Rigot se prêtent donc au jeu de ravir les trois compères lors de scènes souvent incongrues dont on comprend mal le véritable sens et qui malheureusement frisent parfois le ridicule ou le pathétique. En cela les deux compères adoptent les fantasmes machistes de Bertrand Blier qui à l'aube des années 70 choqua le bourgeois avec des films irrévérencieux comme "Les Valseuses", "Préparez-vos mouchoirs" ou "Calmos", une certaine forme de vulgarité en moins et de poésie en plus, nichée dans les dialogues très écrits de Blier. Cette vision de la femme ajoutée au portrait assez grotesque de Jean et de Bruno confère à l'ensemble une tonalité assez condescendante voire méprisante au portrait esquissé des gens d'en bas qui va sans doute à rebours de ce que les deux auteurs entendaient montrer. L'explication que les deux réalisateurs et auteurs donnent de la genèse de leur projet qui tient en premier lieu à la volonté de réunir Depardieu et Poelvoorde à l'écran et au plaisir de faire de leur tournage un roadmovie dans le roadmovie, nous renseigne sur la fragilité de la construction scénaristique de ce "Saint Amour" qui malgré tout demeure par certains côtés sympathique grâce à l'implication des acteurs y compris un Depardieu souvent touchant de maladresse. Il faudra sans doute que Délépine et Kerven reprennent les choses dans le bon ordre pour que leur démarche conserve une cohérence fortement compromise ici.
Un film à la fois réaliste et d'une grande poésie dans lequel le duo Kervern-Delépine nous offre quelques écarts surréalistes explosifs. Les dialogues sont hilarants, et l'alchimie entre les trois protagonistes fonctionne à merveille. Un grand film qui nous rappelle pourquoi l'exception culturelle en France est un privilège : pour nous offrir des films libres et audacieux tels que Saint Amour. A voir, tout simplement.
Les points positifs de ce film resteront pour moi la beauté des vignobles français ainsi que la scène plutôt drôle des 10 étapes de l'ivresse vu par un gros buveur… Pour le reste, l'histoire n'a ni queue ni tête, les situations sont invraisemblables (chaque rencontre féminine frise le pathétique et le sordide), on a l'impression que le scénario a été inventé au fur et à mesure de ce tour de France des vins, sans réelle construction globale. C'est décousu, plat, lourd et même malsain dans l'approche des relations hommes-femmes. Certaines scènes m'ont même carrément dérangé tant elles étaient décalées du contexte ou tout simplement incongrues. Bref, malgré de bons acteurs qui jouent leur partition correctement, cette oeuvre est un vrai naufrage ! Passez votre chemin !!