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Avoine M.
59 abonnés
278 critiques
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3,0
Publiée le 9 mars 2016
Simple assoupissement postprandial ou triste soumission au réalisme économique, le virage oecuménique que prend le duo Delépine-Kervern avec Saint Amour risque, pour le moins, de déconcerter le fan hardcore de première heure. Encore indulgent - mais pour combien de temps? - , c'est du bout des lèvres qu'il reconnaîtra que les compères savent encore ce que direction d'acteurs veut dire et admettra que les quelques moments de grâce ( dont une incongrue - et hilarante - digression sur la dette publique ) leur donnent quitus. Pour cette fois.
Ce film n'est ni une comédie ni un psychodrame avec trois personnages paumés et presque une quatrième. Quelques rares gags ou situations font sourire. Le scénario est plat, non crédible , des clichés collés les uns après les autres, le début au salon de l'agriculture est interminable, Poolvoerde en fait trop et Depardieu joue juste. Le film apparaît long, on a été déçu.
Enfin une comédie française drôle (vraiment) et émouvante. Bien sur, elle repose sur un duo d'acteurs excellentissimes, mais pas sur le schéma éculé du lourdingue bien gentil et du malin cynique (comme par exemple le récent "Naufragés"). Depardieu et Poelvoorde, père et fils, ni bons ni mauvais hommes, agriculteurs attendrissants accomplissant un parcours initiatique qui occasionnera des rencontres insolites. On savait évidemment que Gérard Depardieu était un des plus grands acteurs mais, ici, Poelvoorde se hisse sans complexe à son niveau. La scène où il explique les dix stades de l'ivresse est un exemple époustouflant de son talent et pourrait devenir une scène d'anthologie. Vraiment chapeau, messieurs les acteurs. Mais peut-on exister à coté de ces deux monstres ? Eh bien oui, et tous les seconds rôles sont non seulement crédibles mais excellents (même Vincent Lacoste est meilleur que d'habitude). Un coup de chapeau particulier pour Céline Sallette en Vénus lunaire préménauposée. Courrez voir ce film.
Excellent film-excellent moment, excellents acteurs et actrices, images, son, ... qui de surcroit tombe à pic à l'heure où le monde agricole est en crise... un film positif, sans tabou, terriblement humain, un honneur à la vie, à l'amour, à la famille, à la filiation, à la terre, aux animaux, et drole .... (Les personnes un peu classiques, conformistes auront peut etre du mal à y voir le second degré et à rentrer dans ce cinéma un peu décalé...)... et sous réserve de ma crainte d'etre trop enthousiaste et qu'au final les gens sortent déçus s'attendant à autre chose....
Une farce tragi-comique, et parfois des moments crus et limite trop grotesques et pourtant c'est la tendresse et la simplicité qui surnagent au final. Le trio semble pathétique mais il est tellement humain: c'est flagrant dans ces discussions profondes sur la naissance ou sur l'amour du métier. Touchant on peut dire.
"saint Amour" est un film qui porte formidablement son titre. Car, ce long métrage est une œuvre qui aime ses acteurs. Depardieu, Poelvoorde, et Lacoste portent ce récit mélancolique et drôle à la fois, avec brio, à la hauteur des dialogues poétiques et saisissants qui le composent. La grande qualité du film réside dans son scénario. Comme le dernier de Delépine et Kervern "Mamuth", c'est un road-movie à la française, cette fois non à dos de moto, mais dans un taxi parisien. La voiture traverse les paysages des vins du Rhône, comme elle le fait des âmes des ses personnages. Chaque recoin de ville ou de campagne abrite une petite pépite d'être humain, une météore de vie, sur lesquels les réalisateurs ne s'appesantissent pas. La dernière partie constitue un hommage non dissimilé aux "Valseuses" de Blier. Bien sûr, la poétique des auteurs est différente, mais on retrouve non sans plaisir, la délicatesse des sentiments, la justesse des regards et la beauté des échanges. Céline Sallette apparaît absolument lumineuse à ce moment, évidemment non sans écho à la Miou Miou de l'époque. Bref, "Saint Amour" est un film touchant et sensible. Derrière ses airs distraits, l'œuvre recèle une réflexion politique et spirituelle sur le deuil, le déclin du monde agricole, la solitude et les ravages de la modernité. A voir avec urgence en ces temps où le monde paysan paraît si malmené.
Ce ne sera pas vraiment pour l’histoire qu’il faut aller voir Saint Amour mais tout simplement pour son trio d’acteur principal absolument impeccable. Un nouveau festival Poelvoorde drôle de bout en bout mais aussi sensible et touchant. Gérard Depardieu est fidèle à lui même, véritable ogre plein de tendresse, de plus en plus gros mais toujours aussi bon. L’ajout de Vincent Lacoste est la grande idée de ce nouveau film et on espère qu’il deviendra lui aussi désormais un fidèle de la famille Delépine – Kervern. (lire la critique complète sur le site)
un film assez spécial mais que j'ai bien aimé et apprécié avec une bonne histoire, des moments drôles puis un bon trio d'acteurs qui jouent merveilleusement bien. le genre de film qui ne plaira pas à tout le monde, pou ma part j'ai passé un très bon moment en salle obscure.
On retrouve tout ce qu'on connait des Kerven et Delepine: Camera de mamie qui bouge, des poivrots, des beaufs, et... du sexe très fortement décalé, malheureusement. Mais dans le genre je trouve que c'était le plus sympatrique. Probablement à cause du formidable casting.
Superbe cuvée 2016 pour les toujours originaux Delépine et Kevern. Nettement en dessous du Mammuth avec Depardieu, un des dix meilleurs films français des dix dernières années, mais du même tonneau que l'excellent Le grand soir avec Poelvoorde. Les acteurs sont vraiment bons et ont su se retenir de tout excès dans leur jeu habituel. Beaucoup de tendresse, de drôlerie, de folles trouvailles imaginatives, d'images subites fulgurantes, pour un millésime plein de saveur. A la santé des amoureux de cinéma !
Cinq étoiles pour la générosité des acteurs, pour le jeu "à vif" de Poolvorde, pour la féminité (eh oui!!) extraordinaire de Depardieu, et pour l'harmonie, la simplicité de tous et de toutes dans ce film. Le scénario semble couler... de source! tant les actions s'enchaînent les unes par rapport aux autres, dans une logique et une naïveté désarmantes : "ben oui, se dit-on, ça ne peut se dérouler QUE comme ça!" . Ce film est une petite merveille, absolument non formatée, un petit miracle. Un saint amour de film, avec du cépage Blier dedans . Et (je ne spoilerai évidemment pas la scène), l'occasion d'un fou rire énorme !
Lors d’une interview récente, Maurice Béjart a affirmé que "l’agriculture, c’est la base de la culture." Lorsque des systèmes éducatifs se rencontrent, il peut naître une sorte d’alchimie bienveillante qui n’a pour égal que le message porteur à mettre en avant : la bienséance est de mise ! Les réalisateurs Benoît Delépine et Gustave Kervern l’ont bien compris, car si leur cinéma n’est pas toujours régulier, il a le mérite de faire (très largement) parler de lui. En apôtres vivants, ces créatifs rendent un bien bel hommage aux agriculteurs, à leur univers, et à la difficulté d’exercice qui n’est pas sans peiner le (bon) vivant qui sommeil en chacun. A travers la présence de deux grands noms du cinéma français plus naturels que jamais, « Saint Amour » susurre à l’oreille de l’urbain que les rencontres se font partout, et surtout, ailleurs. Aussi touchante qu’irrésistible, cette comédie dramatique tendre et maligne perd pourtant (et malheureusement) en saveur lors de ses dix dernières minutes à côté de la plaque. « Il vaut mieux faire des conneries que s'économiser » citait Gérard Depardieu à l’Humanité en 1999 : si ce diction est équivoque mais véridique (surtout lorsque l’on connaît l’homme), « Saint Amour » est une réussite d’une certaine intention.
Du pour Délepine/Kervern! On retrouve avec plaisir l'ambiance déjantée qui leur est propre avec cette fois Poelvoorde et Vincent Lacoste qui accompagne Depardieu déjà passé devant la caméra des 2 zigotos! On retrouve aussi beaucoup d'actrices connues comme Ana Girardot, Céline Salette, Chiara Mastroiani, Izia etc... ! Que des noms qu'on aurait jamais pensé voir dans ce genre de films et c'est justement l'un des aspects que j'apprécie dans leur ciné alors avec cette belle brochettes, j'ai été servi ! L'histoire est plutôt originale : faire la route des vins avec son fils pour renouer le lien père/fils laissé trop longtemps de côté... conduit par un Vincent Lacoste irrésistible avec son humour un peu décalé qui se marie parfaitement avec celui des metteurs en scène. Ces trois-là vont faire toutes sortes de rencontres : parfois émouvantes, parfois tordantes, souvent les deux à la fois! Dans ce domaine, Kervern/Délepine sont franchement excellents (voire les meilleurs selon moi!). Un film plus accessible que "Mammuth" ou "Near Death Experience" mais toujours aussi original qui ne décevra pas les amateurs de l'humour "Groland" ... Les autres vont trouver ça encore trop décalé et ne souriront probablement pas une seule fois et trouveront ça affligeant ! Question de goût !
Le spectaculaire est dans ce trio d'hommes incroyables. Gerard Depardieu, effacé mais toujours aussi imposant, Benoît Poelvoorde, déchaîné, drôle, insupportable, Vincent Lacoste, génial, nonchalant. A eux trois, ils dominent une histoire qu'ils s'approprient et deviennent les acteurs d'un film quasiment documentaire (que les plans "volés" au salon d'agriculture viennent confortés) dans une frontière trouble et absolue.