Pascal Bonitzer, le prototype du réalisateur surfait. Je me reporte à mes écrits antérieurs. J'avais écrit:. "Cherchez Hortense..... et vous ne trouverez pas grand chose...." Alors, pour le présent opus, je proposerai: "Tout de suite maintenant et rien du tout", qui résume bien la situation
Pascal Bonitzer a quand même fait quelque chose de bien dans sa vie: sa fille. Qu'elle est jolie, avec son long nez égyptien, un genre de beauté qui fait du bien parce qu'il change de tous ces museaux anonymes insignifiants, genre Elle Fanning (voir critique The Neon Demon). Et c'est sûr que sous la direction de quelqu'un d'autre, mademoiselle Bonitzer pourrait même être une excellente actrice!
Nora, Agathe Bonitzer donc, jeune personne bosseuse et ambitieuse, prend un nouveau poste comme analyste financière. Le directeur, Barsac, une sorte de playboy cabotin et vaguement caractériel (Lambert Wilson, excellent) et le sous directeur, Prévôt-Parédes, un mou écrasé qui passe son temps à parler tout seul au téléphone (Pascal Greggory, excellent aussi) ont été les condisciples à l'ECP de Serge, le père de Nora, et apparemment, les hommes ne s'appréciaient pas beaucoup. Mais, surprise, Serge connaissait aussi Solveig, la femme de Barsac, alcoolique et pas très nette (Isabelle Huppert moins éblouissante que dans ses deux précédents rôles; on sent que par moment elle flotte en se demandant ce qu'elle fiche dans cette galère...) Bon, présenté comme ça, ça peut paraître intéressant n'est ce pas? Un mystère à éclaircir en ce qui concerne la relation passée des quatre seniors; et comment cette très jeune femme d'apparence fragile va t-elle survivre dans la jungle de la finance?
Hélas! tout sonne faux, tout est creux, tout est truc et truquage, l'originalité est surfaite, (même la bonne des Barsac donne dans le vaudou, c'est dire si Bonitzer est prêt à tout pour épater le bourgeois) Y a rien que du toc dans ce mauvais cinéma; on ne croit à rien. Pire, on s'en fiche....
Ce père, Serge, dont la personnalité est donc au centre des questions que se pose Nora (et que le spectateur est censé se poser aussi), devenu un mathématicien solitaire, c'est Jean-Pierre Bacri qui nous délivre jusqu'à plus soif son numéro habituel, usé jusqu'à la corde, de misanthrope atrabilaire, de grognon grincheux jusqu'à la méchanceté. Au secours! On n'en peut plus de ce cabotinage.
Et le pire reste à venir: le joli coeur, le jeune premier qui va faire craquer Nora, c'est.... Vincent Lacoste,
l'acteur le plus nul, le plus moche et le plus ridicule avec sa bouche en forme d'anus
(
en l'embrassant on doit avoir l'impression d'être sodomite
) de toute la jeune garde française. Pendant combien de temps va t-on l'employer celui là? A la rigueur il pourrait jouer dans un remake du Gendarme de st Tropez.
A fuir!!