j'avais détesté holy motors , Annette sauve la mise pour cette fois.
les défauts d'abord : les chansons et la musique, certainement dans une recherche d'atypicité et de répétitivité volontaire, est peu intéressante, a part peut être la musique centrale du film qui lie les deux personnages principaux de driver et Cotillard . pour une comédie musicale c'est dommage que plusieurs morceaux frisent avec la pauvreté harmonique, rythmique et de relief, peut être pour rester dans les capacités des acteurs à chanter mais du coup ça manque d'une vraie envolée musicale, ici le propos prend le pas sur la musique et on perd le principe même de créativité et de plaisir lié à la comédie musicale . ensuite, les longueurs , on a l'impression que carax a laissé volontairement des morceaux qui auraient été coupés par 90 % des réalisateurs, on dirait presque un "ours" (film non raffiné dans le jargon cinématographique ) carax veut soumettre le spectateur a une épreuve exigeante , qui noie un peu l'essence du récit.
le bon maintenant :
les deux acteurs centraux sont très beaux à voir et sont en harmonie avec l'un et l'autre et avec le récit. ils sont particulièrement anguleux et intéressants.
l'image est souvent magnifique , plans bien composés sans surcharge , un étalonnage intimiste , et le travail de montage brise les codes cloisonnant différents arts et parfois le quatrième mur , ce qui fait circuler le spectateur dans une toute puissance de pénétration des enjeux narratifs
l'histoire est belle, et met en scène les douleurs propres à la société de consommation et du spectacle
sans être une claque , je me sens réconcilié avec cet auteur , ce qui est déjà pas mal, et j'ai passé de très bons moments lors de ce film au prix de patienter 20 minutes entre chaque moment de grâce . il est vrai que j'ai pensé quitter la salle deux fois , mais au final l'attente recelait de beaux développements à l'écran et des moments de virtuosité et de grand esthétisme formel , mais aussi d'immersions émotives innatendues
Long et ennuyeux, je suis partie avant la fin pour la première fois de ma vie, en même temps que plusieurs autres personnes de la salle. Habituellement pas franchement fan de comédie musicale, ce film ne m'a clairement pas réconciliée avec le genre... Et si encore les chansons en valaient la peine... Scénario vide, moments de gêne intenses, longueurs insoutenables... Fuyez, pauvres fous !
Pas de critique dithyrambique mais pas de tir à boulets rouges non plus. Bonne musique, qui ne prend pas le pas sur l'histoire, on oublie même souvent que les dialogues sont chantés, scénario original mais sans surprise. Adam Driver vaut les 5 étoiles mais il ne fait pas tout le film. Je recommande néanmoins d'y aller pour voir du cinéma fait par un cinéaste !
Alors je ne rédige pas souvent de critiques et d'avis négatifs mais la... je n'ai pas aimé du tout ce film, que ce soit la musique, les voix, la mise en scène, l'histoire banale... Adam Driver joue très bien c'est sûr mais qu'est ce que je me suis ennuyée, au point d'hésiter à m'en aller ce qui ne m'arrive jamais... j'ai du louper quelque chose mais vraiment, je n'ai pas accroché du tout du tout ! Je ne suis pas du tout contre les films musicaux bien au contraire, le dernier extraordinaire que j'ai vu étant "The Greatest showman" dont la musique est enthousiasmante et entêtante, les voix superbes bref cela ne souffre pas la comparaison une seconde !
2h 20 d'ennui mortel ! Les chansons sont nulles , aucune émotion . La bande annonce une fois de plus trompe son monde !!! Joliment filmé et les acteurs sont très bons mais ça ne suffit pas ....
Quel film. Leos Carax nous dépeint sous une comédie musicale incroyablement belle et parlante esthétiquement une critique de notre société. Un film éminemment moderne. Une magnifique claque que je me reprendrais bien.
Du cinéma expérimental OK! Mais pas question que je serve de cobaye. Masturbation intellectuelle ! il m'a perdu dès le début ! Musique, photographie.... J'ai survécu 54 minutes et je suis sorti ! C'était la première fois !!!
Virtuose de la caméra Léo Carax nous fait virevolter grâce à la musique de Sparks. Après la scène de Denis Lavant courant accompagné de Modern Love de David Bowie, là c'est Adam Driver et Marion Cotillard chantant à l'unisson à fond sur une moto. Ce film est tout de même particulièrement sombre.
Je suis un grand fan des Sparks que j'écoute depuis 45 ans. J'ai foncé quand j'ai su qu'ils avaient fait un film. Je n'ai pas tenu compte des critiques négatives sur Annette. Moi je voulais entendre de la musique des Sparks. Mazette! Quel nasard! L'humoriste n'est pas drôle, la cantatrice fait des grimaces quand elle chante, Annette n'est pas un vrai bébé. Les scènes donnent le malaise. On se fout qu'il pratique le cunnilingus. Si j'ai besoin je regarde un porno avec le même thème. Je n'écoute plus les Sparks avec le même plaisir depuis que j'ai vu de quoi ils étaient capables. Comment ont-ils trouvé de l'argent, un réalisateur et des acteurs pour se fourvoyer dans ce genre d'abysse cinématographique. J'ai perdu mon temps, mon argent et pour mettre fin à ce cauchemar, parti au bout d'une heure et demi, largement suffisant. Arrêtons de faire semblant d'y voir un nouveau style cinématographique. Passez votre chemin de très loin.
Ce film est véritablement inclassable, patchwork grandiose, tant est si bien qu'il oscille parfois entre majestueux et grotesque. Inoubliable parce qu'expérimental et audacieusement ambitieux, Annette ne peut laisser indifférent. Sa lenteur toute travaillée et ses dialogues chantés séduiront ou débecteront, ses jeux de lumières, de surimpression et d'ombre feront naître songerie éveillée ou répulsion farouche (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/07/12/annette-leos-carax/))
La beauté des scènes, la musique envoûtante, les acteurs magnifiques... la réalisation différente de ce qu'on a l'habitude de voir, ce film est un ovni qui traversera votre âme. Il m'a bouleversé. Je ne suis pas spécialement fan des comédies musicales mais là... J'avais le sentiment d'assister à quelque chose d'unique, de puissant, j'aurai aimé faire une pause au milieu pour reprendre mon souffle. Quelques scènes sont un peu longue j'avoue mais voilà en sortant de la salle je n'avais plus qu'une envie c'est de le revoir.
En introduction, j'adore les films musicaux et les Sparks, j'aime beaucoup Marion Cotillard et Adam Driver ne me laisse pas du tout indifférente. Je n'ai pas été touchée. Le film est beau, mais j'aurais eu envie d'être emportée par cette histoire, mais les scènes de fantômes avec Marion m'ont plus fait sourire qu'effrayé. J'ai assisté à un joli spectacle, esthétique avec de bons acteurs mais qui ne m'a pas touché. Comme un opéra dans lequel on n'entre pas.
Je vais être honnête, après des années d'attentes, je suis si fier de pouvoir affirmer une chose : *Annette* de Leos Carax est une véritable réussite ! Une œuvre d'un tel courage, que Carax s'affirmerait peut-être comme l'un des plus grands metteurs scène actuels. Comme je l'évoquais dans une petite critique que j'ai faite récemment sur, son désormais avant-dernier (et meilleur) film *Holy Motors* : le cinéma de Carax est empreint d'un immense et unique courage ! Un courage que je peux très bien admettre devenir déroutant pour certains certes, mais qui ne peut que provoquer le respect (et l'admiration). *Annette* créé sans cesse des images, des gestes, des actes de mise en scène complètement héroïques, puisant dans les tréfonds des premiers mots du cinéma. *Annette* s'inscrit directement - et parfaitement - alors dans la droite lignée de l'art Caraxien : tenter perpétuellement des choses est l'essence même de cette immense beauté, n'ayant peur de rien, s'offrant à tout ! La beauté du geste d'*Holy Motors* est toujours vivante. Le courage au cinéma n'est jamais perdu ! *Annette* s'écarquille alors avec ferveur et cruauté, pariant les larmes autant que les rires, et laissant le spectateur devant une chose unique !
Ce dernier - et déchirant - titre du film « *Sympathy for the Abyss* » conclue avec merveille toute cette sombre fable des temps modernes : les abysses, aussi sacralisées soient-elles, sont partout. Elles sont comme une étrange invitation perçant une scène d'opéra vers une angoissante foret, des yeux peinés d'une enfant jusqu'à un orage incontrôlable, d'un amour infaillible à une mort terrifiante. *Annette* est la grande tragédie de Leos Carax, voguant près des enfers dans une symphonie éclatante signée des Sparks.