Gros succès public (4,2 millions de spectateurs) et une certaine reconnaissance critique, mais aussi de la profession (10 nominations aux Césars, 1 statuette décrochée pour Philippe Katerine) pour ce qui reste tout de même une grosse production (18 M€ tout de même), et ça se voit à l'écran car il y a profusion de décors, des stars dans tous les sens, un vrai soin dans l'écriture et la lumière, et ça fait plaisir de voir que parfois, le cinéma français arrive à mobiliser de bons éléments pour sortir une comédie populaire qui se révèle enthousiasmante, sans prendre son public pour de simples consommateurs. A travers de très beaux personnages, qui se dévoileront pour certains peu à peu (ceux d'Aban Ivanov et du sri lankais resteront en retrait), avec des 2nds rôles assez forts, puis surtout, une belle mise en scène et un vrai souci d'offrir un spectacle de qualité. Des hommes abimés par la vie, perdus dans des familles dysfonctionnelles, ou pas des fois, des êtres parfois lâches, gauches, imparfaits, paumés, en perdition, qui essaient de se reconstruire, malgré tout. Une dramédie sur la vie, qui empile certains clichés de manière trop robotique (le film se déroulant en province, aucun des protagonistes n'a un job intéressant, les couples d'amis sont des beaufs et j'en passe) mais quand le rire se taille la plus grosse part de certaines scènes, c'est hyper réussi. Leïla Bekhti apporte du punch à un personnage qui restera finalement un ressort comique (qui me rappelle celui du coach dans le génial "Dodgeball"), Philippe Katerine est hilarant, Ivanov confirme son immense potentiel de comique qui sublime chacune de ses répliques, Canet est assez épatant aussi, face à d'autres comme Poelvoorde, Anglade ou Amalric qui sont aussi très bons. Une troupe formidable, qui arrive à doser ses effets, pour au final en faire une belle surprise, le genre de film qu'on a envie de manière plus régulière. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com