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Un visiteur
1,0
Publiée le 18 janvier 2016
Nous sommes allé voir ce film avec envie suite à la bande annonce prometteuse. On frôle le navet : dialogues et intrigues sans reliefs, aucune poésie, une fin médiocre et moraliste. Bref rien ne transporte le spectateur dans ce qui devait être une aventure humaine. Unique point positif : la musique.
Eva Husson choisit de dépeindre la jeunesse à travers des orgies et une globale perte de repères, en faisant passer ça pour une généralité. Le film est malsain, d'autant plus à l'issue de la projection, lorsque l'on se rend compte que les personnages n'ont aucun recul sur ce qu'ils ont vécu. Pourtant, l'esthétique est là, il manque simplement un sujet qui tienne la route. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :
Le film est inabouti à tous les niveaux. Il ne convainc ni par le scénario, ni par la direction d'acteurs, ni par la mise en scène et ni dans son genre. Je suis resté "sur ma faim" du début à la fin. Je n'ai pas compris les motivations des adolescents, ni la majorité des choix d'Eva Husson, en outre c'est assez laborieux.
Un titre racoleur pour une œuvre qui fait pschitt ! C'est, nous dit-on, une histoire d'amour (sic) moderne. Le problème est qu'il n'y a ni amour ni modernité. Plutôt des parties de jambes en l'air (que les voyeurs restent devant leur télé, il n'y a pas grand chose à voir), et des discutions assommantes entre ados post-pubères. Les personnages sont superficielles et antipathiques, la palme revenant à Alex, le prédateur sexuel joué par Finnegan Oldfield (passer de l'avant-gardiste "Ni le ciel ni la terre" à ça, il fallait le faire...). Les rapports s'affichent crânement non protégés ("Désolé, j'ai pas trouvé de capote...") et la conclusion puérile et moralisatrice vient sonner la fin de la récréation. Seul est sauvé des eaux de la côte basque le jeune Gabriel (l'excellent et troublant Lorenzo Lefebvre), dont le personnage est le seul à avoir un peu de consistance. Et si après ça, vous y allez quand même, ne manquez pas le générique de fin (spoiler: les ados du film courent nus et de nuit sur une route de campagne ), un mélange entre David Hamilton et "Traitement de choc"... Tordant.
L'histoire se focalise sur les relations d'une bande d'adolescents au gré de leurs expériences, passant principalement par des rapports sexuels en abondance. J'ai trouvé ce film plutôt intéressant. Il m'a semblé assez creux au premier abord, paraissant se centrer sur des histoire d'amour plutôt banales d'adolescents et montrant des scènes de sexe. Au final, des thématiques plus profondes sont développées comme les conséquences des excès que l'on peut faire à cet âge (maladies sexuellement transmissibles, risques et conséquences d'exposition sur Internet). Globalement, ce long-métrage représente bien la perte des repères que l'on peut avoir à cet âge de nos jours. Je souligne aussi l’interprétation très naturelle des jeunes acteurs.
Inspiré d'un fait réel sulfureux aux Etat-Unis et d'événements similaires en France, en Belgique et en Allemagne, Eva Husson signe un film important sur l'adolescence avec une retranscription dans un Biarritz fantasmé et tranquille. Un casting réussi, magnifié par une esthétique sensible en lumière naturelle de Mattias Troelstrup (rappelant Virgin Suicides) associée à une musique vaporeuse omniprésente de White Sea.
Bang Gang est le premier film (faussement sulfureux ) d'Eva Husson. Si la première demi-heure sensuelle et lancinante laisse augurer le meilleur, la suite tombe dans la provoc facile et vintage avant de s'achever dans un préchi-précha moralisateur du plus mauvais effet spoiler: (ah les jeunes faire du sexe avec n'importe qui c'est mal, vous allez attraper de vilaines MST ). La réalisatrice condamne ses personnages et ne peint pas (n'est pas Larry Clark qui veut! ) le portrait d'une certaine jeunesse. Esthétiquement c'est assez joli, certains plans rappellent Gus Van Sant ou encore Sofia Coppola mais le propos est juste esquissé et sombre malheureusement dans le cliché (spoiler: les filles peuvent faire ça entre elles en public mais pas les garçons entre eux, d'ailleurs comme le dit l'une des filles du film à un garçon qui lui plaît : Pourquoi tu viens pas au bang gan, t'es homo? Bref, on est plein cœur du fantasme hétéronormatif du cinéma X maintream et non pas dans l'étude des troubles de la sexualité adolescente). Plutôt raté malgré les qualités de la mise en scène. Dommage...
Eva Husson signe un film quelque peu bancal dans ce qu’il veut décrire et ses intentions. En tout cas de prime abord. Durant plus d’une heure on assiste à une chronique adolescente où de jeunes garçons et filles passent leur ennui (et leur désenchantement) à s’adonner à toutes formes possibles d’échanges sexuels. Ces orgies sont montrées de manière crue tout en gardant un certain aspect poétique. Il n’y a guère d’histoire, ou alors très mince, et elle est digne d’une romance de sitcom mais la mise en scène de la réalisatrice fluide et en apesanteur fait toute la différence. De superbes images aériennes parcourues d’une bande-son parfaite entre morceaux électro ou pop qui ne lassent jamais l’œil. Mais, lors du dernier acte, la morale rattrape cet hédonisme porté en étendard. Certains diront que tout cela est donc hypocrite et qu’Eva Husson se tire une balle dans le pied. Qu’elle se contredit. Mais disons qu’il fallait plutôt montrer l’antithèse avant de la contrecarrer par la thèse. Les intentions semblent être là et ce n’est pas le film contradictoire au discours trouble qu’on pourrait laisser penser. Une morale conservatrice donc, qui en vaut une autre, mais qui semble être là clé de tout ce qui nous est montré. La parabole d’une jeunesse et, donc d’une civilisation, aux rapports biaisés qui ne sait plus échanger qu’avec son corps. La morale finale est donc sauve si l’on accepte que tout le reste du film se positionne comme une diatribe sur la jeunesse dorée d’aujourd’hui. Une évocation pas si éloignée de que ça d’une certaine réalité. On pense beaucoup à Larry Clark, un peu trop même, et le « Bang gang » n’égale jamais la filmographie si reconnaissable du spécialiste américain des films adolescents sans concession. Mais l’hommage ou le plagiat, c’est selon, est bien présent. Et les acteurs ici sont tout aussi convaincants que ceux dégotés par le poil à gratter du cinéma indépendant américain. Dans tous les cas, le long-métrage reste un essai osé dans le cinéma français actuel. Et si le manque de maturité de la réalisatrice est palpable (on ressent l’envie de faire un film à la mode, gentiment provocateur), le résultat est tout de même plutôt sage si l’on excepte ces scènes de sexe, banalisées ici par les nouvelles technologies comme elles le sont dans la vie réelle. Les sentiers sont balisés mais l’essai est prometteur et cette chronique d’une génération se complaisant dans la luxure et l’ennui sonne le glas d’une civilisation perdue. Inabouti mais intéressant.
"GAng Bang" est un film plutôt convenable l'atmosphère délirante et trash d'un groupe d'adolescent complètement paumés découvrant la sexualité m'a plu et j'ai trouvé la composition des jeunes acteurs honorable cependant le scénario est plutôt faible une fois la salle quitte le film est vite oublié.
Un film sur la jeunesse contemporaine, qui me faisait un peu initialement penser à Spring Breaker, Projet X ou à La Crème de la crème. La réalisatrice a réussi à éviter les deux défauts majeurs que je crains dans ce genre de films : 1°) le manque d'épaisseur (en gros, on va voir le film en étant attiré par notre côté voyeuriste et une fois qu'on voit le film, ça ne va pas plus loin) 2°) la fin : on a souvent des films qui partent dans un excès tel que le réalisateur n'arrive pas à vraiment finir le film. Ici, c'est bien filmé, bien interprété, et il y a de quoi faire réfléchir notre jeunesse décomplexée.
Je le confesse : c’est alléché par une bande-annonce racoleuse que je suis allé voir, le jour de sa sortie, le film de Eva Husson. Qu’en attendais-je ? Soyons franc : des scènes de fesse. Et je n’ai pas été déçu. « Bang Gang » filme des partouzes décomplexées d’ados pas bégueules qui, après quelques bières et quelques pétards, s’envoient gaiement en l’air en se taggant sur Internet. Mais, j’aurais tort de me faire plus « petit cochon » que je le suis (beaucoup trop) déjà.
J’attends d’un film autre chose. Et c’est cet autre chose qui manque cruellement à « Bang Gang ». Quel est le message du film ? Il tient dans son sous-titre d’une subtilité pachydermique : les jeunes ont beau avoir des comportements sexuels de stars du X, ils n’en sont pas moins romantiques et recherchent au fond l’amour. George (pourquoi diable avoir donné à l’héroïne un prénom épicène ?) a beau devenir la participante la plus entreprenante aux bang gangs organisés par Alex, cette quête effrénée de sexe n’est au fond qu’une façon pour elle de conquérir son amour. Outre que ce ressort est d’une navrante simplicité, il me semble gravement manquer de crédibilité. J’ai de mon adolescence le souvenir – et de celle de mes ados l’expérience – d’une période exaltante et compliquée. Nous étions – ils sont – traversés de sentiments et de désirs contradictoires. Celui de perdre sa virginité au milieu de camarades de classe hilares en train d’immortaliser la scène sur leur téléphone portable ne faisait pas partie de mes fantasmes, même les plus débridés.
Que le sujet du film ait été inspiré d’une histoire vraie – en 1999 aux États-Unis une bande d’ados issus de la classe moyenne avaient pris l’habitude de se retrouver pour organiser des gang bangs – ne le rend pas pour autant plus crédible. Là où Abdellatif Kechiche (« La vie d’Adèle ») ou Larry Clark (« Kids ») nous rendaient palpables et émouvantes les premières amours adolescentes, Eva Husson se contente d’aligner de belles images de jeunes garçons et de jeunes filles aux corps sans défaut. Passée l’euphorie de l’orgie, la descente est brutale et exagérément moralisatrice.
A noter toutefois une scène. Une seule presque hors sujet mais bouleversante d’humanité : un adolescent qui, surpassant son dégoût, assiste son père tétraplégique à prendre sa douche et le regard du père humilié et reconnaissant.
PS : seconde confession : j’ignorais ce qu’était un prénom épicène avant d’écrire ce billet !
Il est louable de vouloir faire un film français stylé et provocant, mais n'est pas Larry Clark qui veut. Bang Gang se vit un peu comme une fête où l'on est invité mais dont on est exclu... Les personnages sont tous antipathiques, et on se désintéresse rapidement de leurs jérémiades. Les acteurs se sont pourtant donnés.
Une esthétique réussie avec un cadrage rapproché qui nous met dans l'action, une lumière léchée et des morceaux de musique choisis avec soin. Les corps dénudés s' enlasent avec volupté à la limite d'un film érotique, mais sans tomber dans le graveleux. Hélas, l'histoire est trop plate, quelque peu invraisemblable pour que le spectateur soit captivé. La fin moralisatrice dénote avec le côté audacieux des premiers instants.
Premier long d’Eva Husson, Bang Gang possède de nombreuses qualités artistiques : tout d’abord, la réalisation est excellente, la photographie parfaitement adaptée au sujet et la musique électronique est absolument imparable. De quoi faire de ce long un bel emballage qui se rapproche fortement du cinéma de Sofia Coppola ou de Céline Sciamma pour rester en France. La réalisatrice est également très douée pour filmer les corps, ici de très jeunes gens, avec un vrai sens de la sensualité et un certain culot dans la représentation graphique des actes sexuels. Rien de bien méchant, mais le contexte de dépravation renforce parfois le malaise. Par contre, on peut regretter que, comme souvent avec le cinéma d’un certain Larry Clark, le film repose sur un script aux abonnés absents. On se demande en sortant de la salle ce qu’a bien pu vouloir dire la réalisatrice. Simple constat ? Condamnation morale ? On ne sait pas vraiment et on a parfois l’impression que ce flottement est lié à une hésitation de la part de l’auteur. Donc, beaucoup d’éléments positifs, mais un cinéma qui demandera à être approfondi, notamment dans la construction des personnages.
Sexe, drogue et Rock n' Ro.. Ah beh non ... Electro du coup, ça le fait moins quand même ... Bref on est ici en présence d'un film choc sur une génération à la dérive, le constat affligeant d'une jeunesse sans limite. Celui-ci est tiré de faits réel mais j'espère sincèrement que ce n'est pas ce modèle d'éducation, notamment sexuelle, que suivent la majorité des jeunes d'aujourd'hui. Eva Husson, dans une mise scène sans concession, dresse un constat effarant des relations "amoureuses" adolescentes modernes mais au delà de ça de toute une éducation, des parents déconnectés à l'usage quotidien et désinhibé de drogues sans oublier une disparition totale de la moindre intimité. C'est en apparence évidemment choquant, le porno en atteste mais le malaise est bien plus profond et en creusant un minimum, on cerne ces ados qui ne communiquent plus que par smartphones et ne savent plus se parler, les sentiments sont là pourtant, positifs comme négatifs, l'amour, l'ennui, le mal-être etc mais l'extériorisation passe par les actes et plus vraiment par les paroles, plus rien ne choque, tout devient normal et on suit, effarés, les tribulations de personnages qui semblent en dehors de toute réalité. La réalisatrice, qui a décidé de ne pas se priver, a su également s'entourer de jeunes acteurs talentueux, pas tous très beaux à voir à l'écran mais sacrément convaincants et autant dire que tout n'a pas dû être facile à jouer. Un métrage étonnant, intense et finalement assez captivant, je n'aurais pourtant pas parié grand chose dessus et ce même après le premier quart d'heure, mais sous ses airs irrévérencieux il marque des points et s'avère particulièrement utile et intelligent, en tout cas il ne laissera personne indifférent, une bonne surprise finalement.