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FaRem
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2,0
Publiée le 14 juin 2016
Encore un film à la réputation sulfureuse totalement usurpée. C'est drôle de voir que dès qu'un film parle de la sexualité à l'adolescence, on nous vend cela comme quelque chose de très original censé montrer une certaine vérité sur la jeunesse d'aujourd'hui. Il y a surement une partie de vrai, mais ce n'est pas vraiment ce que je reproche au film, c'est surtout qu'il ne raconte rien. Le début est sympa, mais on est vite rattrapé par la pauvreté d'un scénario dont on a rapidement fait le tour. L'histoire est sans intérêt et trop superficielle, les personnages sont antipathiques et la réalisatrice semble partagée entre le fait d'aller au bout de son sujet et le fait de ne pas tomber dans la facilité et le voyeurisme concernant les scènes de sexe ce qui donne quelque chose d'assez confus au niveau du traitement de l'histoire et quelque chose de très banal au niveau de la mise en scène.
Ça a bien changé le jeu de la bouteille … Du Larry Clark édulcoré et affreusement vide, si c’est pour me faire encore plus mépriser la jeunesse soit disant "moderne" c’est réussi, et en plus ça n’assume même pas sa naïveté, cette forme d’insouciance ne m’intéresse pas du tout et ne se montre surtout jamais sujette à une quelconque forme de sensibilité, un groupe qui n’a déjà pas de vie à qui on veut aspirer quelque chose ça ne peut pas coller, il y a trop de distance pour que je m’immisce là dedans. Après loin de moi l’idée de dégueuler dessus, c’est simplement que ça ne me parle absolument pas, et pourtant j’adore les films sur l’adolescence, encore faudrait-il un gramme d’émotion, parce que là c’est zéro de chez zéro.
S'inspirant d'un fait divers réel qui avait défrayé la chronique américaine, Eva Husson signe avec "Bang Gang" un film sensuel sur les dérives adolescentes. Une œuvre culottée et déculottée!
Film globalement très inégal. On passe de scènes très stimulantes et torrides, où la psychologie sur les ados et leurs relations est bien pensée, à d'autres scènes plus lassantes et moins intéressantes. Certains portraits de personnages ont beaucoup d'intérêt, comme celui de Gabriel, garçon renfermé qui va s'ouvrir à une relation amoureuse. Mais il n'y a pas assez de passages forts et marquants dans ce film pour le rendre mémorable.
Bang Gang (Une Histoire d’Amour Moderne), le premier film de Eva Husson est un amalgame entre Kids (1995) et Spring Breakers (2013). La cinéaste compose un portrait de l’adolescence vu à travers le prisme d’un érotisme débridé qui ne tient pas les promesses de son canevas provocateur. ♥♥
Il y a des aspects qui sont à la fois frais et traditionnels à propos de ce premier long métrage. Par exemple, la prémisse et l’esthétique n’offrent rien de particulièrement innovant, mais le film de la réalisatrice française est une prise de conscience tactile sur l’éveil sexuel d’un groupe d’adolescents avec trop de temps sur leurs mains pendant un été chaud. Husson esquisse une représentation intéressante de l’ennui juvénile, autour de protagonistes naïfs en quête de liberté. Malheureusement, le film montre sans expliquer, effleure sans approfondir et laisse sur sa faim. Le long métrage s’ouvre avec un plan-séquence suffocant qui suit le déroulement d’une débauche. Le martèlement d’une bande sonore électronique accompagne la caméra qui se faufile à travers les chambres d’une maison, en passant par une multitude d’actes libidinaux accomplis par de jeunes adultes désinhibés explorant leur sexualité. Suite à cette ouverture, une voix off introduit les vacances scolaires qui ont mené aux rassemblements charnels en référence au titre du film. « Le tout était apocalyptique », raconte la voix off, se référant à cette période déjantée qui provoquera un scandale plus tard dans le film. À son crédit, la cinéaste parvient à évoquer un sentiment de désespoir auprès de cette génération en perte de valeurs, une fois que les partouzes s’enchaînent.
La direction photo est signée par Mattias Troelstrup (The Forest) qui capte les corps dénudés dans la somptueuse lumière du soleil. Les gros plans capturent à la fois les couleurs vives et la chaleur rayonnante de la chair fraîche des personnages, mais il y a une sorte d’atmosphère sinistre omniprésente qui règne lors du contact des lèvres; la création et la destruction simultanées de deux mondes distincts. L’effet est le plus vivement ressenti dans le rapprochement romantique entre George (Marilyn Lima) et Gabriel (Lorenzo Lefèbvre). D’ailleurs, George est à l’origine des « bang gangs » — ou comme elle le décrit « vérité ou conséquence avec seulement de l’action ». Comme la jalousie est souvent au rendez-vous chez les jeunes adultes, George se venge sur son ex-copain Alex (Finnegan Oldfield) et sa meilleure amie Letitia (Daisy Broom) qui sont, au moment même, à l’étage du dessus, en train de forniquer. De là la création des « bang gangs », qui devient un événement régulier et bizarrement public dans les internet. Ces orgies ressemblent à des rêves glauques, tournés au ralenti, avec la présence de substances illicites et de sueur nauséabonde. En dehors de ces séquences quasi oniriques, Husson explore la position ultérieure de George comme paria social et les difficultés domestiques chez Gabriel. Malheureusement, son exploration de la condition juvénile est mise de côté par son manque de profondeur et son dénouement frustrant qui délaisse les véritables questions en faveur d’un propos éthique plus ou moins convaincant. Il est dommage parce que, pour une certaine partie de son temps d’exécution, Bang Gang parvient à être un traitement engagé sur les relations entre les adolescents. Malgré un titre clin d’œil à l’univers de la pornographie et ses prétentions sulfureuses, Bang gang se révèle convenu, aseptisé, mais surtout inégal.
La représentation de l'amour est dans le cinéma une nouvelle valeur à retrouver, et le scénario de Bang Gang tourne habilement autour de cette problématique en le mêlant à un film social sur les racines de la mauvaise piste qui a été prise. Portrait d'une jeunesse coincé dans des bulles numériques dont les corps ne sont plus que des silhouettes sur des lumières froide, engagée dans une liberté post-68arde qui est depuis devenu une nouvelle cage où les scènes de sexe sans passion et vulgaire s’enchaînent. Dans ses meilleurs moments, l'esthétique du film épouse son contenu, et pousse la logique un peu plus loin, avec un excellent sens du rythme où chaque plan vient comme manger le précèdent dans une avancée vers la tragédie inéluctable. Le film prend à rebours les partits-pris de kids avec lequel il a été comparé, bannissant tout frisson charnel, toute densité, mais aussi la poésie sale de spring breakers. La réalisatrice veut être claire sur la portée moraliste du récit dès le début, c'est compréhensible, mais le film se coupe longtemps de plusieurs de ses possibilités, ne va jamais suffisamment loin dans une direction pour ne pas être associé à ce qu'il veut dénoncer. Cette "tragédie" se dilue assez vite dans des enjeux mineurs, le manque de gravité de tout est aussi un symptômes moderne. Le problème est que la scène d'amour échoue à se démarquer du reste du film en créant un nouvel enjeux. Quoi de différent entre l'énergie langoureuse de l'amour et celle de la drogue dans le film, sinon théoriquement? Le film garde sa ligne et son point de vue distancié là où il devrait lâcher prise avec ses personnages. Si on ajoute à ces maladresses le pitch pseudo-provocateur avec lequel le film a été vendu, on peut voir en quoi le film a été aussi mal compris aussi bien de la part de ses détracteurs que de ceux qui l'ont encensés.
Un film ennuyeux, certes comme peut l'être l'adolescence. La conquête du sud ouest sous l'effet de drogues diverses, de sexe collectif sur fond de couples parentaux absents, séparés ou défaillants, à la manière dont peuvent l'être la plupart des parents d'adolescents. Les personnages principaux ont une certaine épaisseur, les deux actrices principales ont une profondeur, tout comme les deux copains principaux. reste le héros solitaire, qui ne supporte pas un père diminué, mais qui lorsqu'il s'exprime, rétablit un ordre dans le cours des choses. ludique et lubrique s'intriquent, mais ça ne casse pas des briques !
Sujet très intéressant, un grand respect pour les acteurs car c'est EXTRÊMEMENT difficile à jouer, on ne s'ennuie pas, la fin est très moralisatrice, j'ai trouvé que tout était justifié rien n'était gratuit.
Bon déjà il faut faire un constat ; j'ai mal choisi mes potes au lycée ! Premier long-métrage d'Eva Husson, Bang Gang (Une histoire d'amour moderne) s'inspire notamment d'un fait-divers qui s'est déroulé aux États-Unis. On découvre ainsi la sexualité plus que débridée d'une bande d'adolescent loin de prendre conscience des conséquences de leurs actes. Le film est assez sulfureux avec de nombreuses scènes explicites auxquelles collabore un casting convaincant et on notera d'ailleurs la présence de Finnegan Oldfield qui s'était déjà fait remarquer dans Les cowboys. Au final, tout ça est assez sage et on en vient à regretter l'absence d'un petit électrochoc pour le spectateur.
Le premier film d'Eva Husson est prometteur. Elle nous propose une immersion dans le quotidien désenchanté de jeunes urbains en bord de mer, qui pour tromper l'ennui se déshabillent et se regardent sur les réseaux sociaux. Une vision qui nous emmène au plus intime sans jamais juger ou porter un regard pernicieux et intrusif. Pour lire la suite de la critique, rendez-vous sur Stop ton cinéma!
Il y a des moments de longueur où on s'ennuie ferme dans ce film. Certes, c'est censé montrer et nous faire partager l'oisiveté d'une bande de jeunes, oisiveté, qui comme chacun sait est "mère de tous les vices". Vacuité de l'existence ressentie au moment de l'adolescence, trompée par tous les jeux interdits et paradis artificiels (sexe, drogue et rock n'roll). La réalisatrice nous perd parfois en chemin dans cet univers de faux-semblants et parcours initiatiques chaotique, dangereux et douloureux. Pour terminer sur spoiler: un happy end où "l'amour toujours" finira par prévaloir après les égarements d'une jeunesse un temps perdue dans ses expériences extrêmes, mais finalement revenue à la réalité pour s'y frayer un chemin vers la vie d'adultes . Même s'il y a un brin d'originalité, on a une forte impression de déjà vu. On pense à "Spring breakers" notamment. L'impression d'ensemble est mitigée, j'en suis ressorti en me disant "tout ça pour ça"...
Un premier film est toujours une aventure, d'autant lorsqu'il traite d'un sujet complexe, comme celui de Bang Gang à savoir les tribulations sexuelles de lycéens. Le film s'ouvre d'ailleurs sur une citation de Jung qui d'emblée donne envie de rentrer dans cet univers secret et intime, à la suite de laquelle une vue plongeante d'une fenêtre laisse apercevoir une jeune-fille qui court épouvantée dans un jardin somptueux. Bref, le décor est planté, le spectateur est conquis par cette entrée en matière. Hélas, très vite, le propos se gâte. Si la réalisatrice est très inspirée, qu'il s'agisse de ses nombreux intertextes comme Shakespeare, Musset, Honoré, Adjani, Pialat, et d'autres, le contenu vire très vite à une sorte de vision caricaturale d'une jeunesse décadente. Les parents sont absents, remplacés par la mer, intensément belle, et les adolescents se livrent en toute impunité à une sorte de dandysme imbécile, exacerbé par l'usage moderne de l'informatique. Le plus gênant dans le film demeure l'esprit profondément misogyne. On se demande même si la réalisatrice n'a pas choisi de filmer des jeunes gens, à l'érotisme latent, pour appâter la gente masculine ; les filles sont méprisées, dominées par des garçons écervelés et irresponsables. "Bang Gang" est donc un film certes original, mais dont le traitement, sinon superficiel, laisse dans la bouche le goût amer d'une jeunesse idiote et sans repère.
Ce film peut donner lieux à plusieurs analyses du point de vu devant lequel on se place. Je vais être davantage tournée du côté social et éducatif, quand d'autres auront une analyse plus psychologique, sociologique ou tout simplement un regard de parent. Pour ma part, on y côtoie une jeunesse perdue, bien trop libre, qui ne sait finalement plus où sont les limites ni même leur respect propre. Des lycées, lancés dans une jungle, ou l'avenir n'est pas forcément au beau fixe. Et finalement la question principal des adolescents "l'amour ?", être aimé, l'affection, la sexualité... Tous ses sujets bien trop tabous qu'ils ne peuvent aborder avec leur parent. Parfois bien empêtré dans des situations familiales compliqués. Et finalement ce jeu, qui leur paraît anodin, qui les rend libre, dans un monde secret... Mais ils seront très vite rattrape par les aléas de la vie et la ville se fissurera dévoilant la complexité de cette histoire. Tiré de fait réel, j'avoue avoir du mal à comprendre se comportement, ce besoin de cette génération à autant s'exposer. Le film respecte plutôt bien cette réalité, cette condition d'ados actuelle et ses sentiments. J'avais peut qu'on vire à la partouse sans fin, dont le seul intérêt était de montrer ses corps nus d'ados en plein coït, finalement au-delà de ça on nous présente leur complexité, leur histoire et les raisons qui les poussent à être dans ce jeu aujourd'hui. Un film parfait en tout point quand on arrivera à aller au-delà des images qui nous sont portés. La conclusion est bien amené et inévitable. Un bon moment de cinéma.
Vide intersidéral. Dialogues plats. Personnages inexistants. Il y a tellement de beaux films sur les ados - aux Etats-Unis, bien sûr, mais en France aussi... Ça lorgne sur Virgin Suicides, et 17 Filles bien sûr, mais en tellement moins bien ! Les scènes se suivent et se répètent. Et ça se veut choquant, alors que ça ne l'est pas du tout - voir la leçon de morale de la fin.