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0,5
Publiée le 17 février 2017
Eva Husson est sorti de sa petite et modeste vie parisienne pour se déplacer en bourgade sudiste pour nous plonger au coeur de la vie d'adolescents en manque de sensation fortes. Le véritable défi de son film est de nous proposer une alternative à des Larry Clark, et à un dégré moindre (et surtout moins prétentieux) Gregg Arakki sur la thématique de jeunes en manque de sexe et en pleine dérive. Cette soi-disante mutation du corps dans son ensemble provoque un sentiment de dégout, non pas pour les scènes de sexe, mais bien pour le grossier message moralisateur : "Attention si vous baisez sans capote, regardez ce qui vous attend". Un film spot médical, à l'attention de toutes les salles de classes de 5ème en SVT. Avec autant de sous-thèmes balancés, on est en droit d'attendre beaucoup de profondeur, que des comparaisons sur la société d'aujourd'hui qui manque cruellement de maturité, de part son écriture scénaristique (Kechiche, avec "La Vie D'Adèle" avait au moins donné ce coté naturaliste, certes contemplatif et prétentieux, mais objectif) qui n'offre aucun sous-texte.
Un film à voir pour des considérations démagogiques BFMtv style, et non cinématographiques. Décidemment en France, on avait un problème sur les films de banlieues : on l'a désormais avec le thème de la jeunesse.
un film où l'on montre une certaine jeunesse (tiré de faits réels au U.S.A) addict au sexe. Je ne pense pas que tous les jeunes se reconnaitront dans ce genre de film et de situations. Ce film a voulu jouer la carte de la provoc. je tiens quand même à féliciter les jeunes acteurs pour avoir osé la nudité et les scènes de sexe. Apparemment on en demande toujours plus aux jeunes acteurs pour lancer leur carrière.
Un film bancal qui se veut transgressif sans parvenir à l'assumer. On suit une bande d'ados trop gâtés et on se fout royalement de leurs histoires à coups d'orgies et de flashbacks répétitifs. Les personnages sont presque tous antipathiques. La réalisation est stylisée mais aseptisée. Seule la BO envoutante rehausse un peu le niveau.
Globalement, ce long-métrage représente bien la perte des repères que l'on peut avoir à cet âge de nos jours. Je souligne aussi l’interprétation très naturelle des jeunes acteurs.
Film dramatique français mettant en scènes plusieurs adolescents, Bang gang ne fait pas dans la demi-mesure en pointant du doigt la débandade de la société actuelle concernant les libertés sexuelles prises par ces jeunes personnes, qui n’ont plus aucune notion de respect du couple et qui veulent tout essayer pour tenter de prouver qu’elles existent. Assez crues de premier abord, les scènes de nudité ne sont pas si nombreuses et s’avèrent trop proches les unes des autres, le scénario n’évoluant que très doucement. Si rien n’est pornographique, certaines séquences font très petit budget et manquent d’originalité, mais elles sont rattrapées par de jeunes acteurs qui se démènent pour rendre le tout crédible. Ajouté à cela des parents qui sont eux-mêmes perdus concernant les réalités du monde actuel et les pratiques que peuvent avoir leurs enfants, entre prendre de la drogue et faire le mur. Il aurait été préférable de mettre davantage l’accent sur un ou deux personnages pour valoriser le tout, et de rajouter bien plus de violence pour faire comprendre la gravité de telles pratiques, qui peuvent aller bien plus loin que de simples maladies sexuellement transmissibles. Un film honorable.
La bande-annonce assez axée sur les séquences de nudité et de sexe avait laissé planer un léger parfum de scandale. Malheureusement la musique des critiques avait été moins douce et force m'est d'être d'accord avec elles : le film est peu convaincant. D'abord, l'intrigue est peu passionnante (un ensemble d'histoires d'amour et de rivalités adolescentes) et sa dilution sur plus d'une heure trente ne contribue pas à lui donner en outre de la nervosité. Ensuite, le long-métrage ne fournit pas de thèmes vraiment originaux, tout tourne autour de la difficulté d'être ados (amour, sexualité, amitié, intégration...). Quant à la forme, la multitude de scènes de sexe n'apporte pas grand-chose, pour ne pas dire rien. Elles peuvent à la rigueur choquer les bien-pensants petits-bourgeois, mais pas plus tant elles sont d'un conformisme total : nudité quasi-exclusivement féminine et sexualité obligatoirement hétéro (après tout il ne faut pas faire fuir les financiers avec une sexualité masculine hors des schémas traditionnels !). Bref, un film qui dans le fond comme dans la forme n'apporte pas grand-chose au cinéma français. Très franchement sans intérêt, même pour les ados qui auront sûrement vu plus scandaleux (à défaut de plus intéressant) sur leurs ordis et qui contrairement au sous-titre n'a pas grand-chose d'une histoire d'amour et est tout sauf moderne. Laissez tomber.
Eva Husson a voulu faire un film générationnel. Le processus d'identification est complet pour moi, car j'appartiens à la tranche d'âge des personnages principaux. Le rapport avec son corps quand on est adolescent, la liberté qu'on s'octroie avec les amis en dépit d'une relation conflictuelle avec les parents. Classique ? Non, pas dans ce film. Le sexe n'est finalement plus qu'un décors. Il n'est pas abusif dans son utilisation, donne une tournure et de l'épaisseur aux protagonistes. On est sur un produit fini à qui il aurait manqué un brin de folie.
... ou comment une réalisatrice projette son délire post 68 dans l’ère moderne. Pensez : les mecs ont des cheveux hirsutes, longs et bouclés, comme à l’époque, les nanas se dévergondent à fond et le regrettent plus tard, du sexe partout, on s’affranchit des codes et des limites… Si c’est pas 68, les barricades en moins, alors je ne sais pas. Par contre elle balance sa morale à la fin, ça pouvait être évité ça… Puis quitte à dénoncer le porno autant vraiment le faire, là à part 2-3 images on n’a rien. Pareil pour les mœurs de la génération ou leurs difficultés à communiquer. Je veux bien que le spectateur doit chercher mais là faut montrer aussi un peu. Une critique dit qu’on est plus voyeur dans l’histoire, c’est vrai, on ne nous laisse pas participer, puis pour s’identifier il faudrait qu’on suive vraiment quelqu’un et qu’on ait un aperçu de sa vraie personnalité. Après les gros plans, le côté lent, les nombreuses scènes inutiles (le film durerai 30 minutes si on s’attachait à l’histoire seulement), les clichés habituels sur les jeunes et une musique électro (tendance JM Jarre) contribuent à rendre le truc chiant. En gros on mate du sexe mais sans grande raison.
On se demande où veut en venir la réalisatrice-scénariste. À ce discours, peu avant la fin, où ce père handicapé fait la leçon à son fils (le seul jeune intéressant, joué par le très beau Lorenzo Lefebvre) sur le thème « Vos ébats sexuels, à toi et à tes copains, sont minables, alors que, partout dans le monde, des jeunes luttent pour leur liberté » ? Cet enfonçage de porte ouverte ne méritait pas un film, surtout aussi mal fichu ! Les séquences de gangbang, que la réalisatrice rebaptise « Bang gang » pour faire original, sont ratées : jamais les garçons n’y retirent leur slip (on ne voit un nu masculin que durant quelques secondes, tout au début, et c’est une scène qui se veut comique), et les images de copulation sont vues d’assez loin et en images floues. Il n’y a du reste aucun viol collectif, et une seule fille voit atterrir sur YouTube l’image d’une scène à laquelle elle a participé, mais très volontairement. Après quoi, tout le monde ayant contracté syphilis ou blennorragie (vite soignés), la bande se disperse, l’un des garçons part faire de l’humanitaire (sic), et un autre, le « gentil » du film, se met en couple stable avec la fille qu’il a honorée...
Et, comme de bien entendu, l’auteur plaque sur cette chose le refrain habituel : « D’après une histoire vraie », qui se serait, d’ailleurs, passée aux États-Unis, et pas à Biarritz comme ici. On a l’habitude de ce genre d’imposture, qui ne renforce en rien l’intérêt de son travail, même avec l’ajout artificiel de l’époque très particulière en France, celle de la canicule meurtrière de 2003, qui tombe là comme un cheveu sur la soupe.
Inutile de souligner que le complément du titre, « Une histoire d’amour moderne », est loufoque et lourdingue : le film, qui ne traite que de l’ennui et du vide intellectuel, ne parle ni d’amour ni de modernité.
Cette fresque d'Eva Husson sur cette adolescence sans limite ne manque pas de style ou de jeunes acteurs de talent, mais plutôt d'un sens ou d'un message à en retenir. Si l'on me posait la question je serais en effet bien incapable d'expliquer ce que la réalisatrice a voulu nous dire, posant un gros problème de fond au film.
"bang gang" est un film en demi-teinte, soit plutôt réussi mais qui n'exploite pas vraiment son potentiel. D'où l'impression au final que finalement, il ne s'est pas passé grand chose.
Raté lors de sa sortie en salles, pour de mauvaises raisons : la crainte de voir une énième resucée des tourments adolescents, épuisant marronnier du jeune cinéma français ; la lecture de critiques souvent très dures (exceptés Les Inrocks, pour une fois), et à la relecture, consternante. Car le film d'Eva Husson est à l'opposé des habituelles caricatures encensées ici-bas (le quartet infernal Quillévéré / Sciamma / Zlotowsky / Hansen-Love, pour faire simple). D'une grande beauté formelle, à tous points de vue (l'image, la musique et le montage), le film décolle dès ses premières séquences, évoquant les atmosphères évaporées du meilleur Gus Van Sant (époque Eléphant, Gerry ou Paranoid Park) mais aussi Harmony Korine (Springbreakers), Gaspar Noé (Love) ou un certain cinéma de l'Est. Eva Husson s'affirme d'abord en styliste, et ce n'est pas du luxe au pays du terne réalisme social néo-Pialat dominant. Le sujet du film devient vite secondaire et le procès en sorcellerie (cf Telerama, qui trouve la fin "moralisatrice") complètement hors sujet. On a d'abord affaire à un vrai objet de cinéma qui transcende son scénario : contemplatif, travaillé par la question du cadre, de la lumière et de la manière dont les visages et les corps interagissent à l'intérieur, façon Tarkovsky. Contrairement à la rudesse testostéronée du cinéma de Larry Clark auquel on compare souvent le film, "Bang Gang" développe une sorte de douceur amère, une nostalgie de paradis perdus exempte de la moindre mièvrerie. La jeunesse décrite ici est pourtant celle de "Less Than Zero", transposé sur la côte basque. Mais, aidée par son casting parfait de jeunes pousses inconnues au magnétisme insolent, Husson se révèle une grande alchimiste. Elle fait de l'or avec ce plomb et écrase la concurrence. Vivement la suite.
Un film très authentique (Une histoire d'amour moderne) oui. Cela change des histoires à l'eau de rose habituelle ou on max une galoche à la fin du film et un beau happy-end. Ici, la démarche est diamétralement opposée, le film choque, bouge, faite réfléchir, cela fait du bien dans les temps qui court. Je ne connaissais pas les acteurs, bas plutôt surpris envie de les revoir dans d'autres films.