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Ufuk K
518 abonnés
1 474 critiques
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3,0
Publiée le 16 janvier 2016
"GAng Bang" est un film plutôt convenable l'atmosphère délirante et trash d'un groupe d'adolescent complètement paumés découvrant la sexualité m'a plu et j'ai trouvé la composition des jeunes acteurs honorable cependant le scénario est plutôt faible une fois la salle quitte le film est vite oublié.
Ce film peut donner lieux à plusieurs analyses du point de vu devant lequel on se place. Je vais être davantage tournée du côté social et éducatif, quand d'autres auront une analyse plus psychologique, sociologique ou tout simplement un regard de parent. Pour ma part, on y côtoie une jeunesse perdue, bien trop libre, qui ne sait finalement plus où sont les limites ni même leur respect propre. Des lycées, lancés dans une jungle, ou l'avenir n'est pas forcément au beau fixe. Et finalement la question principal des adolescents "l'amour ?", être aimé, l'affection, la sexualité... Tous ses sujets bien trop tabous qu'ils ne peuvent aborder avec leur parent. Parfois bien empêtré dans des situations familiales compliqués. Et finalement ce jeu, qui leur paraît anodin, qui les rend libre, dans un monde secret... Mais ils seront très vite rattrape par les aléas de la vie et la ville se fissurera dévoilant la complexité de cette histoire. Tiré de fait réel, j'avoue avoir du mal à comprendre se comportement, ce besoin de cette génération à autant s'exposer. Le film respecte plutôt bien cette réalité, cette condition d'ados actuelle et ses sentiments. J'avais peut qu'on vire à la partouse sans fin, dont le seul intérêt était de montrer ses corps nus d'ados en plein coït, finalement au-delà de ça on nous présente leur complexité, leur histoire et les raisons qui les poussent à être dans ce jeu aujourd'hui. Un film parfait en tout point quand on arrivera à aller au-delà des images qui nous sont portés. La conclusion est bien amené et inévitable. Un bon moment de cinéma.
Porté par une distribution qui par logique, est entièrement jeune, cette comédie dramatique sur le thème icôniquement sexuel du "gangbang" est il faut le dire, très longue à démarrée, en raison simplement de son histoire qui veut, là aussi par logique, que ses personnages soient en pleine découverte de leur corps et leur esprit. spoiler: Mais là ou le tout coince, c'est que cette même partie traîne et donc, le temps passe, 30 min puis 40 min sur 1h50... Ca frôle l'arnaque en salle. Le contenu ne bouge réellement qu'au bout de 45 ou 50 grosses minutes en raison d'une première scène potentiellement excitante mais là encore, ça redescente en intensité automatiquement. Puis la crainte non grandissante pour moi vient enfin, les parents découvrent leur agissement et bah, bien entendu, ça part en vrille totale, murs qui grondent, hurlement des parents contre et inversement des ados... La morale de cette histoire finalement, c'est que dans nos années 2010 puis 2020 désormais, le porno est beaucoup trop accessible aux plus grand nombre, qu'il s'agisse d'enfants, ados, inculte au sex (donc 0 connaissances du domaine), les genres existant sont trop bien visible et spoiler: les scènes nous le montre bien avec ces 2 grosses soirées étudiantes ou le mur du salon sert d'écran et le projecteur fait vivre un film X aux jeunes. Des instants perturbant pour des jeunes qui ont juste entre 13 à 18 ans. Voilà donc pour ce drame social pour ados, et même aussi pour adultes.
Je ne suis pas du tout d'accord avec toutes les critiques négatives qui disent qu'il ne se passe rien dans ce film et qu'il n'est qu'un prétexte pour montrer du sexe à outrance et des scènes d'orgies entre gosses défoncés !! C'est de la pure mauvaise foi...il ne se passe pas moins de choses que dans n'importe quel autre film français en général !! Le scénario est prenant, les acteurs convaincants (mis à part Laeticia je trouve) et les scènes de sexe ne sont pas perverses et crues du tout. La nudité est presque toujours caché, les scènes seulement suggérées et la drogue n'est pas du tout omniprésente !! Je m'attendais à un film bobo où l'on fait l'apologie du sexe et de la défonce et bien c'est tout le contraire !! Le message est fort, flippant et fait réfléchir...J'ai découvert comment la séduction et les rapports sexuels se déroulaient de nos jours entre jeunes et ça m'a décontenancé et j'en suis ressorti un peu moins bête mais affligé !! Un très bon film que je suis heureux d'avoir vu...
Bon, disons que ce film est une synthèse de Studio 54 et La Boom mais actualisé et mis au goût de la jeunesse d'aujourd'hui, avec la folie numérique et deux ou trois détailles de plus. Pas grand chose à dire d'autre, si ce n'est qu'il a été correctement filmé et que les acteurs s'en sortent plutôt pas mal.
Un film ennuyeux, certes comme peut l'être l'adolescence. La conquête du sud ouest sous l'effet de drogues diverses, de sexe collectif sur fond de couples parentaux absents, séparés ou défaillants, à la manière dont peuvent l'être la plupart des parents d'adolescents. Les personnages principaux ont une certaine épaisseur, les deux actrices principales ont une profondeur, tout comme les deux copains principaux. reste le héros solitaire, qui ne supporte pas un père diminué, mais qui lorsqu'il s'exprime, rétablit un ordre dans le cours des choses. ludique et lubrique s'intriquent, mais ça ne casse pas des briques !
Mon premier propos concernera ce sous-titre inapproprié (une histoire d'amour moderne) et finalement vague car interprétable différemment. Quelle histoire d'amour (l'amour du gang bang ?, le soit disant amour entre George et Gabriel ?) ? Quelle modernité (le fait de vivre de débauche et de défonce ?) ? Donc selon ce que j'interprète, la modernité en amour est perçue comme des relations à risque, une débauche assumée et partagée, une défonce routinière. J'ai beau être ouvert d'esprit et adorer le cinéma transgressif, cela me laisse bouche bée. J'ai beau aimer ce genre d'ambiance borderline, sulfureuse, psychédélique, il faut qu'il y ait un propos derrière et pour moi, malgré les apparences, le scénario est clairsemé. L'image véhiculée de nos jeunes est inquiétante, lassante car systématique : du sexe irresponsable et une défonce obligatoire pour s'évader. Cela en devient irresponsable car banalisé (et Dieu sait que je n'aime pas tenir ce genre de discours car c'est censé n'être que du cinéma. Mais dès qu'un film sort sur les jeunes, leurs problèmes et leurs doutes, c'est toujours la même salade). Le film est composé de bons jeunes acteurs au talent et à l'avenir certain, à l'aise face à la caméra et ayant suffisamment confiance en eux pour se dénuder et simuler des scènes hot. ps : Marilyn Lima (George) a un problème de maigreur. C'est dommage, elle est d'une beauté envoûtante !
Eva Husson choisit de dépeindre la jeunesse à travers des orgies et une globale perte de repères, en faisant passer ça pour une généralité. Le film est malsain, d'autant plus à l'issue de la projection, lorsque l'on se rend compte que les personnages n'ont aucun recul sur ce qu'ils ont vécu. Pourtant, l'esthétique est là, il manque simplement un sujet qui tienne la route. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :
Sujet très intéressant, un grand respect pour les acteurs car c'est EXTRÊMEMENT difficile à jouer, on ne s'ennuie pas, la fin est très moralisatrice, j'ai trouvé que tout était justifié rien n'était gratuit.
4 561 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 11 février 2021
Seuls les Français peuvent faire un film entièrement sur le sexe aussi inutile, irréfléchi, prétentieux et ennuyeux. Les métaphores étaient grossières, évidentes et sans imagination. Les conclusions étaient comme quelque chose que l'on trouve sur une brique de lait, un paquet de cigarettes ou un message publicitaire de quinze secondes du bureau local de santé publique. L'écrivain ne pouvait pas se donner la peine de faire des recherches élémentaires et a donc utilisé des géants créatifs comme Van Gogh et Nietzsche comme des personnages jetables montrant un niveau d'arrogance, de droit et d'orgueil qui donne aux acteurs l'air positivement dévoué, mature, stoïque et héroïque en comparaison. Van Gogh est mort d'une blessure par balle auto-infligée au ventre et non de la syphilis. Rien ne prouve que Nietzsche ait jamais eu des relations sexuelles point final. C'est un film sur des adolescents immatures qui se droguent, fument de l'herbe et ont des relations sexuelles sans se soucier des conséquences et non une histoire d'amour...
Premier long d’Eva Husson, Bang Gang possède de nombreuses qualités artistiques : tout d’abord, la réalisation est excellente, la photographie parfaitement adaptée au sujet et la musique électronique est absolument imparable. De quoi faire de ce long un bel emballage qui se rapproche fortement du cinéma de Sofia Coppola ou de Céline Sciamma pour rester en France. La réalisatrice est également très douée pour filmer les corps, ici de très jeunes gens, avec un vrai sens de la sensualité et un certain culot dans la représentation graphique des actes sexuels. Rien de bien méchant, mais le contexte de dépravation renforce parfois le malaise. Par contre, on peut regretter que, comme souvent avec le cinéma d’un certain Larry Clark, le film repose sur un script aux abonnés absents. On se demande en sortant de la salle ce qu’a bien pu vouloir dire la réalisatrice. Simple constat ? Condamnation morale ? On ne sait pas vraiment et on a parfois l’impression que ce flottement est lié à une hésitation de la part de l’auteur. Donc, beaucoup d’éléments positifs, mais un cinéma qui demandera à être approfondi, notamment dans la construction des personnages.
Banggang entend représenter « une histoire d’amour moderne » et, pour cela, se vautre dans une débauche d’effets à la mode – plans-séquences en cascade, goût prononcé pour la mise à nu des comédiens, musique électronique atmosphérique – similaire à la débauche sexuelle de ses personnages, tout à la fois confortée et critiquée en clausule lors d’un retour de bâton sentencieux des plus déplaisants. Le regard de la réalisatrice ne dispose d’aucune acuité à même d’interroger la banalisation du sexe et de la nudité, reflets de notre société déréglée par le catastrophisme médiatique et le recours massif aux écrans : elle exhibe ses comédiens comme un voleur dépouille des passants, se complaît dans leurs activités diverses et montre pour montrer, sans réflexion sur l’image créée. Son catalogue du mal-être adolescent, multipliant les raccourcis sociologiques embarrassants, mute en magazine de charme sans aucun intérêt.
Bang Gang (Une Histoire d’Amour Moderne), le premier film de Eva Husson est un amalgame entre Kids (1995) et Spring Breakers (2013). La cinéaste compose un portrait de l’adolescence vu à travers le prisme d’un érotisme débridé qui ne tient pas les promesses de son canevas provocateur. ♥♥
Il y a des aspects qui sont à la fois frais et traditionnels à propos de ce premier long métrage. Par exemple, la prémisse et l’esthétique n’offrent rien de particulièrement innovant, mais le film de la réalisatrice française est une prise de conscience tactile sur l’éveil sexuel d’un groupe d’adolescents avec trop de temps sur leurs mains pendant un été chaud. Husson esquisse une représentation intéressante de l’ennui juvénile, autour de protagonistes naïfs en quête de liberté. Malheureusement, le film montre sans expliquer, effleure sans approfondir et laisse sur sa faim. Le long métrage s’ouvre avec un plan-séquence suffocant qui suit le déroulement d’une débauche. Le martèlement d’une bande sonore électronique accompagne la caméra qui se faufile à travers les chambres d’une maison, en passant par une multitude d’actes libidinaux accomplis par de jeunes adultes désinhibés explorant leur sexualité. Suite à cette ouverture, une voix off introduit les vacances scolaires qui ont mené aux rassemblements charnels en référence au titre du film. « Le tout était apocalyptique », raconte la voix off, se référant à cette période déjantée qui provoquera un scandale plus tard dans le film. À son crédit, la cinéaste parvient à évoquer un sentiment de désespoir auprès de cette génération en perte de valeurs, une fois que les partouzes s’enchaînent.
La direction photo est signée par Mattias Troelstrup (The Forest) qui capte les corps dénudés dans la somptueuse lumière du soleil. Les gros plans capturent à la fois les couleurs vives et la chaleur rayonnante de la chair fraîche des personnages, mais il y a une sorte d’atmosphère sinistre omniprésente qui règne lors du contact des lèvres; la création et la destruction simultanées de deux mondes distincts. L’effet est le plus vivement ressenti dans le rapprochement romantique entre George (Marilyn Lima) et Gabriel (Lorenzo Lefèbvre). D’ailleurs, George est à l’origine des « bang gangs » — ou comme elle le décrit « vérité ou conséquence avec seulement de l’action ». Comme la jalousie est souvent au rendez-vous chez les jeunes adultes, George se venge sur son ex-copain Alex (Finnegan Oldfield) et sa meilleure amie Letitia (Daisy Broom) qui sont, au moment même, à l’étage du dessus, en train de forniquer. De là la création des « bang gangs », qui devient un événement régulier et bizarrement public dans les internet. Ces orgies ressemblent à des rêves glauques, tournés au ralenti, avec la présence de substances illicites et de sueur nauséabonde. En dehors de ces séquences quasi oniriques, Husson explore la position ultérieure de George comme paria social et les difficultés domestiques chez Gabriel. Malheureusement, son exploration de la condition juvénile est mise de côté par son manque de profondeur et son dénouement frustrant qui délaisse les véritables questions en faveur d’un propos éthique plus ou moins convaincant. Il est dommage parce que, pour une certaine partie de son temps d’exécution, Bang Gang parvient à être un traitement engagé sur les relations entre les adolescents. Malgré un titre clin d’œil à l’univers de la pornographie et ses prétentions sulfureuses, Bang gang se révèle convenu, aseptisé, mais surtout inégal.
J'ai aimé ce film qui met en scène des scènes de sexe simulées très réalistes et un projet très ambitieux qui devient de plus en plus compliqués à mettre en place à cause de sociétés extrémistes. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5