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Luc H.
25 abonnés
457 critiques
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2,0
Publiée le 12 octobre 2015
Film malheureusement sans grand intérêt scénaristique. Il est difficle d'avoir une interprétation claire de Bang Gang, notamment pour le personnage de George, et pour certaines prises de vues. Les conséquences des actes des jeunes n'advient qu'à la fin du film, qui est une répétion de soirée entre jeunes. Mais les images restent néanmoins très belles. Film présenté dans la Compétition Longs-Métrages du Fifib 2015 (Festival International du Film Indépendant de Bordeaux)
Eva Husson signe un film quelque peu bancal dans ce qu’il veut décrire et ses intentions. En tout cas de prime abord. Durant plus d’une heure on assiste à une chronique adolescente où de jeunes garçons et filles passent leur ennui (et leur désenchantement) à s’adonner à toutes formes possibles d’échanges sexuels. Ces orgies sont montrées de manière crue tout en gardant un certain aspect poétique. Il n’y a guère d’histoire, ou alors très mince, et elle est digne d’une romance de sitcom mais la mise en scène de la réalisatrice fluide et en apesanteur fait toute la différence. De superbes images aériennes parcourues d’une bande-son parfaite entre morceaux électro ou pop qui ne lassent jamais l’œil. Mais, lors du dernier acte, la morale rattrape cet hédonisme porté en étendard. Certains diront que tout cela est donc hypocrite et qu’Eva Husson se tire une balle dans le pied. Qu’elle se contredit. Mais disons qu’il fallait plutôt montrer l’antithèse avant de la contrecarrer par la thèse. Les intentions semblent être là et ce n’est pas le film contradictoire au discours trouble qu’on pourrait laisser penser. Une morale conservatrice donc, qui en vaut une autre, mais qui semble être là clé de tout ce qui nous est montré. La parabole d’une jeunesse et, donc d’une civilisation, aux rapports biaisés qui ne sait plus échanger qu’avec son corps. La morale finale est donc sauve si l’on accepte que tout le reste du film se positionne comme une diatribe sur la jeunesse dorée d’aujourd’hui. Une évocation pas si éloignée de que ça d’une certaine réalité. On pense beaucoup à Larry Clark, un peu trop même, et le « Bang gang » n’égale jamais la filmographie si reconnaissable du spécialiste américain des films adolescents sans concession. Mais l’hommage ou le plagiat, c’est selon, est bien présent. Et les acteurs ici sont tout aussi convaincants que ceux dégotés par le poil à gratter du cinéma indépendant américain. Dans tous les cas, le long-métrage reste un essai osé dans le cinéma français actuel. Et si le manque de maturité de la réalisatrice est palpable (on ressent l’envie de faire un film à la mode, gentiment provocateur), le résultat est tout de même plutôt sage si l’on excepte ces scènes de sexe, banalisées ici par les nouvelles technologies comme elles le sont dans la vie réelle. Les sentiers sont balisés mais l’essai est prometteur et cette chronique d’une génération se complaisant dans la luxure et l’ennui sonne le glas d’une civilisation perdue. Inabouti mais intéressant.
"Bang Gang (une histoire d'amour moderne)". Voilà un titre bien évocateur et provocateur. De provocation, la réalisatrice Eva Husson n'en fait pourtant pas. Certes, son film n'hésite pas à filmer directement un groupe de lycéens en train de faire des partouzes mais à la manière de Larry Clark ou de Gus Van Sant, sans jamais porter de jugement sur ses personnages. Ces personnages, ce sont Alex, George et Laetitia, des ados de 17 ans, faisant partie de cette génération élevée à internet, aux réseaux sociaux et à la banalisation du porno, préférant coucher ensemble plutôt que de vraiment communiquer. Pourquoi George, jolie blonde sculptée comme une poupée Barbie, décide d'entraîner ses camarades dans des orgies où la drogue et le sexe font bon ménage, nous n'en saurons rien. La réalisatrice filme ses personnages de près, nous donne des clés pour les comprendre mais se garde bien de tout expliquer. Elle préfère les filmer, baignés dans une lumière chaude et des plans frôlant la poésie et laisser ses jeunes interprètes (Finnegan Oldfield, Marilyn Lima et Daisy Broom en tête) leur donner corps. Chaque acteur et chaque personnage sont soignés, laissant apparaître des nuances, des faiblesses que l'on sera à même de remarquer sans jamais vraiment les expliquer. ''C'est quoi ces rapports de merde que vous avez entre vous ?'' demandera le père de l'un d'entre eux. Bien incapable de nous les expliquer, Eva Husson nous les montre et nous offre des clés sans tomber dans le jugement facile, simplement avec la volonté de dresser le portrait d'une génération qui trouve sans aucun doute avec "Bang Gang (une histoire d'amour moderne)" son évocation la plus juste.
Un film sur la jeunesse contemporaine, qui me faisait un peu initialement penser à Spring Breaker, Projet X ou à La Crème de la crème. La réalisatrice a réussi à éviter les deux défauts majeurs que je crains dans ce genre de films : 1°) le manque d'épaisseur (en gros, on va voir le film en étant attiré par notre côté voyeuriste et une fois qu'on voit le film, ça ne va pas plus loin) 2°) la fin : on a souvent des films qui partent dans un excès tel que le réalisateur n'arrive pas à vraiment finir le film. Ici, c'est bien filmé, bien interprété, et il y a de quoi faire réfléchir notre jeunesse décomplexée.
Vu au FIFIB 2015, Bang Gang est une histoire d'amour d'ado qui se transforme en découvertes et expérimentations sexuelles d'une classe d'un lycée.
Une découverte de l'intime dans un monde surexposé aux images érotiques et pornographiques, pouvant paraître un peu vide à première vue ne voulant ni minorer ni sanctionner les faits relatés, on pourrait se croire dans un espace temporel clos qui n'a finalement que peu d'importance dans la vie de nos protagonistes.. si ce n'est une réflexion sur ce paradoxe avec d'un coté, les outils numériques modernes où les images et vidéos ne disparaissent jamais.. et de l'autre côté ce sentiment d'une courte période ou l'on se demande si tout cela s'est vraiment produit...
Un film tiré d'une histoire vraie très bien interprétés et amenant réflexions.
Vide intersidéral. Dialogues plats. Personnages inexistants. Il y a tellement de beaux films sur les ados - aux Etats-Unis, bien sûr, mais en France aussi... Ça lorgne sur Virgin Suicides, et 17 Filles bien sûr, mais en tellement moins bien ! Les scènes se suivent et se répètent. Et ça se veut choquant, alors que ça ne l'est pas du tout - voir la leçon de morale de la fin.
Entre les contreplongées copiées-collées de Gus Van Sant / Coppola - on en viendrait a reconsidérer Larry Clark tellement ce film ressemble a un épisode de plus belle la vie, potiche(s) inclues. On est bien loin de la subtile mélancolie qui anime la vie sexuelle de l'adolescence et des fêtes tristes. Vulgaire.
Le partis-pris de ce film est davantage de montrer que de démontrer. Par conséquent, les scènes souvent assez érotiques sinon crues se succèdent sans réelle explication ou exploration sur les sentiments des personnages. Les spectateurs, du moins adultes, resteront donc avec leurs questions sur le rapport à la sexualité des adolescents qui sont leur progéniture et dont ils sont sensés avoir fait l'éducation. On veut croire que ce qui est montré là est assez extrême et donc peu courant. Mais faute de développements, on devra dans ce film se contenter d'un brut de décoffrage. Beaucoup de gêne, était-ce voulu ? Gêne sans doute aussi pour les parents de ces jeunes, sympathiques dans l'ensemble et parfois déjà talentueux, embarqués dans cette histoire, fut-ce t-elle inspirée de situations réelles.
Choquant, curieux et souvent indécent, Bang Gang (Une Histoire d’Amour Moderne) cristallise un phénomène de société tabou, la sexualité adolescente où l’innocence flirte avec l’inconscience dans un drame à la fois captivant et irrévérencieux. Eva Husson alterne le chaud et le froid, tandis que la fraîcheur du casting et la beauté de l’image contraste avec une histoire bien sombre et pourtant révélatrice d’une génération sans limite où l’intime n’existe plus et les conséquences ne sont qu’une simple formalité. Révoltant, cru, fâcheusement réaliste, Bang Gang (Une Histoire d’Amour Moderne) ébranle, choque et remue, mais ne laissera certainement pas indifférent.
Globalement, ce long-métrage représente bien la perte des repères que l'on peut avoir à cet âge de nos jours. Je souligne aussi l’interprétation très naturelle des jeunes acteurs.
Cette fresque d'Eva Husson sur cette adolescence sans limite ne manque pas de style ou de jeunes acteurs de talent, mais plutôt d'un sens ou d'un message à en retenir. Si l'on me posait la question je serais en effet bien incapable d'expliquer ce que la réalisatrice a voulu nous dire, posant un gros problème de fond au film.
"bang gang" est un film en demi-teinte, soit plutôt réussi mais qui n'exploite pas vraiment son potentiel. D'où l'impression au final que finalement, il ne s'est pas passé grand chose.
Cette chronique sexuelle sur le désir adolescent est visuellement sans intérêt et d'une affligeante médiocrité qui ose la morale hypocrite sur les ébats filmés et l'usage qui peut en être fait ensuite. Voila ce qui arrive quand on n'a rien à raconter.
Le casting d'un bon niveau et un réel travail sur l'image ne peuvent compenser un scénario vide, une avalanche de clichés sur la vie supposée des adolescentes et des adolescents et une ambiance globale presque malsaine (mensonges, alcool, drogues).