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Un visiteur
4,0
Publiée le 7 décembre 2016
Le film traduit la dégradation générale des conditions de travail où de plus en plus de salariés, ne pouvant démissionner à cause d’un chômage élevé, sont captifs de leur entreprise qui jouit de pouvoir les maltraiter, les rabaisser, les humilier quotidiennement, causant des dégâts irréversibles sur les plus fragiles et sur ceux qui tiennent, pour l’instant, encore le coup.
Face à la brutalité managériale d’une entreprise de téléperformance, Isabelle Adjani joue un médecin du travail en situation de fatigue compassionnelle, envahie par les souffrances psychosociales des salariés et isolée par le cynisme de la Direction.
Accomplissant sa mission avec intégrité en résistant aux pressions de l’entreprise qui l’emploie, sa position devient intenable puisqu’elle encaisse le mal-être des salariés tout en se heurtant à un mur quand elle fait remonter les problèmes. Vision réaliste de l’horreur économique du monde cruel de l’entreprise et de ses nouveaux esclaves.
Un très bon sujet mal exploité et qui devient caricatural au fur et à mesure du déroulement, qui est chaotique d'ailleurs...... pourquoi un meurtre ? y a t il besoin de ça pour parler de la vie de l'entreprise ? ne peut-on pas en France parler du sujet du malaise au travail sans tomber dans les lourdeurs et les clichés ?...... c'est décourageant.... comme l'est le jeu d'Adjani qui n'a plus aucunes expressions faciales et qui doit compenser en en faisant des tonnes.... le réalisateur a eu peur de son sujet dirait-on, il a préféré tourner autour du pot......très en dessous de "De bon matin" ou de "Sauf le respect que je vous dois"
Ce téléfilm ambitieux a le mérite de se pencher sur la souffrance des salariés. L'atmosphère qui règne dans le centre d'appel, la pression terrible exercée par les managers sur les opératrices et opérateurs sont très bien rendus, certaines scènes de télémarketing sont excellentes. Malheureusement, le film est plombé par une intrigue qui ne tient pas vraiment la route et par Adjani qui reste totalement inexpressive et disparait sous des tonnes de maquillage. Le contraste avec Corinne Masiero ne joue pas en faveur de la star. Celle-ci est excellente dans son rôle de DRH cynique, à part dans une courte séquence absolument grotesque où elle est censée craquer à son tour. De plus, ce film est pleurnichard et misérabiliste de bout en bout. Jamais les victimes de ce harcèlement patronal ne se révoltent et le comportement du syndicalistes est franchement caricatural. Même s'il existe des syndicalistes hyper mous et même des vendus, on imagine mal un syndicat se contenter de revendiquer des miettes après la mort d'un collègue dans de telles conditions, sans mettre un instant la direction en accusation pour ses méthodes. Ajoutons qu'il y a des plans franchement longuets sur le visage d'Adjani, sorte de Christ féminin, censée porter toute la misère de ses collègues sur ses épaules. Le dernier plan, tout à fait ridicule, n'arrange rien. Dommage, les intentions semblaient bonnes. Mais chacun sait qu'on ne fait pas nécessairement du bon cinéma avec de bons sentiments.
Un drame très dur réalisé par Louis-Julien Petit. Le scénario apporte une vision cinglante du travail dans une société de VPC ; dénonçant la gestion de la DRH et les conditions de travail des télé-conseillers considérés comme des incapables par les managers s'ils sont mal dans leur peau. Une belle interprétation d'Isabelle Adjani dans son rôle principal de médecin du travail. Corinne Masiero se révèle elle aussi très convaincante dans un rôle peu social inaccoutumé.
le sujet était intéressant, l hypocrisie des entreprise, le laisser aller, le demerdez vous en silence y a des gens qui n attendent que d avoir votre taf , la puissance dramatique d Adjani aurait pu creer cette force au film ...malheureusement ca a le gout du docufiction au ton vu et archi revu. il y a quelques effets intéressant mais ça n emporte pas, même Adjani n emporte pas l adhésion ou l attachement, ça manque de révolte, on sent une lassitude des gens mais qui nous lassent aussi durant le film ...si bien qu on ne s attache a aucun personnage. on s ennuie. ...dommage l intention était bonne de dénoncer cette machine infernale de la rentabilité
Après sa superbe comédie sociale Discount, Louis-Julien Petit revient avec cette fois un drame social en adaptant le roman Les visages écrasés. Le film s’ouvre sur Isabelle Adjani, le visage meurtrit et abimé suite à une agression dans son entreprise, on ne parle pas ici de sa chirurgie esthétique. Sa profession, avertir. Elle est médecin du travail. Le film va alors montrer tous les rouages d’une entreprise de télémarketing où les téléprospecteurs, mais aussi les professions annexes, subissent la pression sociale et hiérarchique exercée. L’objectif ? Nous prouver que c’est avant qu’il faut avertir, pas après. Car suicides et meurtre vont rythmer cette histoire qui fait écho aux drames réels de notre société. Ne citons que France Telecom qui a connu trente suicides en deux ans. Carole Matthieu nous plonge donc sur un plateau de téléprospecteurs qui doivent vendre à tout prix sous l’écoute parfois malveillante de leurs managers. Nous nous retrouvons également aux entrepôts où les intendants subissent l’ignorance des autres employés. Et puis, il y a Carole qui tente d’améliorer les conditions de travail. Malgré quelques moments ratés, comme la mort de Vincent où les fantasmes du personnage principal, ce long-métrage nous ouvre vraiment les yeux sur les problèmes d’écoutes et de reconnaissance en entreprise. Isabelle Adjani qui se fait désormais très rare au cinéma est touchante et apporte une force non négligeable à ce drame qui se perd parfois dans le pathos ou les hallucinations inutiles. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Des pratiques managériales effrayantes, un médecin du travail consciencieux mais écrasé par le mal être des employés, les directives de la Direction et son cynisme conduisent à une catastrophe sociale, des vies humaines brisées mais un capitalisme encore et toujours vainqueur.
Rien de bien captivant dans cette histoire de médecin du travail qui aurait bien besoin de consulter elle-même ! Et Adjani fait peine à voir dans ce scénario plein d'hésitations et bien terne ! J'ai eu beaucoup de difficultés à suivre cette non-aventure sans être tenté de zapper ! On dirait même que le réalisateur lui-même avait hâte d'en finir : 85 mn. Pour un sujet aussi ouvert, c'est bien peu... Le travail, ce ne serait donc pas la santé ? willycopresto
Carole Mathieu exerce la profession de médecin du travail au sein d'une entreprise de démarchage téléphonique. L'ambiance dans l'open-space aux tonalités gris métal n'engendre pas la gaieté. Le management imposé aux employés ressemble fortement à une version moderne des galères royales où la brimade psychologique a remplacé le fouet. Sous chimie médicale, ces nouveaux forçats du libéralisme craquent les uns après les autres. L'un d'eux a même agressé cette pauvre Carole Mathieu alors que celle-ci ne leur veut pourtant que du bien. Mais une agression laisse toujours des séquelles et la brave médecin sombre petit à petit dans une dépression qui s'aggravera au fur et à mesure qu'elle prendra fait et cause pour ces salariés au bout du rouleau. Après Discount , Louis-Jean Petit continue d'explorer le monde du travail et ses souffrances hélas devenues ordinaires. Pour traiter du sujet, fini l'humour solidaire, voici venu le temps du drame psychologique à la sauce suspens. Si la description sans nuance de cette entreprise fait froid dans le dos, le film quant à lui sombre très vite dans un maniérisme très peu convaincant. Alors que les germes de la révolte, matés avec pugnacité par les cadres dirigeants, voient le jour à la suite de meurtres troubles, Carole Mathieu, elle, erre comme un fantôme dans les couloirs de l'entreprise, le visage fermé, sans doute pour nous signifier la profondeur d'une névrose qui la ronge petit à petit. Sauf que très vite on se désintéresse de ce personnage trop hiératique et de cette histoire qui s'égare dans un montage intello/arty. Au bout d'un moment, mon attention a déambulé elle aussi. Je me suis mis à penser au casse-tête auquel le réalisateur a dû faire face pour filmer la star Isabelle Adjani qui, là c'est une évidence, refuse d'apparaître vieillie à l'écran. Enveloppée dans un ample et long manteau rouge qu'elle ne quitte quasiment jamais, sa silhouette vacillante hante l'écran. Et quand il s'agit de filmer son visage, nous ne verrons surtout que des cheveux artistiquement plaqués, laissant dépasser un bout de nez et une bouche toujours d'une admirable jeunesse. Soudain, ce n'est plus une pathétique médecin du travail que nous voyons mais une grande actrice qui essaie de retenir, encore et toujours, le temps et une image qui, quoiqu'elle fasse, lui échappera toujours. La fin sur le blog
Oh la la la la la la...!!!! D'accord, ce film soulève un fait de société terrible, à mon avis spécifique à la France sans doute un des rares pays d'Europe où ça se passe ainsi il suffit de voir comment se comportent nos voisins européens en regardant "Where to invade next" de Michael Moore pour s'en rendre compte, fait de société français disais-je qui malheureusement dure depuis des décennies. Mais mon Dieu que ce film est sinistre! Adjani, encore une fois pourquoi l'avoir choisie, fait la même tête du début à la fin avec en plus une diction difficile dû à un trop plein de chirurgie esthétique, c'est linéaire, plat, jamais la moindre pointe d'humour, bien dosée ça ne peut pas faire de mal au milieu de ce marasme sans relief. Face à ce sujet passionnant, horrible dont le seul fait de parler pourrait peut-être faire bouger les choses et bien on ne ressent pas grand chose tant le traîtement est laborieux. Mais bon, l'intention y était et c'est louable et je crois que plus qu'un film il faut voir Carole Matthieu comme un documentaire mais de très mauvaise qualité...
Film honnête, direct, gris, qui dépeint la société pourrie dans laquelle trop d'entre nous vivons chaque jour. Ce film me fait détester plus un peu plus la race humaine décidément capable du meilleur comme du pire. Le manque d'humanité, la lâcheté, humiliation et le profit toujours sur le dos des plus faibles... Bref, si vous avez envie d'une bonne rigolade je ne suis pas sûre que ce soit votre film !
Discount, le premier film de Louis-Julien Petit était aussi sérieux que drôle. Celui-ci n’est que sérieux. Et raté. Il n’est ce que finalement il était prévu d’être : un téléfilm (comme La journée de la jupe, passage sur Arte avant sortie cinéma). Mais un téléfilm raté. Le propos est fort. Le traitement ne l’est pas. Il se focalise plus sur le médecin d’entreprise que sur les travailleurs eux-mêmes. On ne sent pas leur souffrance, leur mal être au travail. Nous montrer les états d’âme du médecin est certes louable, mais sans beaucoup d'intérêt. Surtout qu’Adjani en fait des tonnes (à part la première scène), cherchant clairement là à choper un sixième César. Ce n’est pas (espérons !) en écarquillant grand de yeux pendant 1h25 qu’elle y arrivera. Le reste est à l’avenant. Mise en scène un brin tape à l’oeil pour peu d’effets, scénario trop en surface. On reste très loin du constat social attendu (but atteint dans Discount). Seul motif de satisfaction : une nouvelle très belle et convaincante prestation de Corine Masiero. C’est peu. Franchement, je ne comprends pas cette sortie en salles...
On a l'habitude de dire que le cinéma français, contrairement à son homologue britannique, peine à décrire le monde du travail, si ce n'est de façon caricaturale ou affadie. C'est un peu moins vrai depuis que des films comme De bon matin, Violence des échanges en milieu tempéré ou même Maman a tort, ont traité le sujet avec une certaine acuité. Carole Matthieu s'annonce comme un film sans concession sur cet univers impitoyable en mettant le doigt là ou cela fait mal, à savoir sur la souffrance au travail. La description d'une plateforme d'appel et le management par la terreur sont parfaitement décrits par le film de Louis-Julien Petit, aucun reproche à faire de ce point de vue. Il y a malheureusement à dire sur une mise en scène nébuleuse et confuse qui fait dans le formalisme à côté de scènes totalement réalistes. Surprenant. Et puis, même si c'est à son corps défendant, Isabelle Adjani a tendance à phagocyter le récit, la caméra s'attardant sur son visage constamment crispé. Le peu de limpidité de l'intrigue et sa noirceur systématique découragent à la longue même si l'on ne peut que saluer les intentions de départ.
Plutôt déçu par le film. Et pourtant il y a du potentiel. Tout le traitement "immersif" dans ce centre d'appel est plutôt bien rendu : le harcèlement et l'arrogance des managers, la souffrance des employés, l'hypocrisie de la direction. Rien à dire, ça sent le vécu quasi documentaire... C'est l'écriture et la mise en scène qui coincent avec tous ces aller-retour temporel, ces ellipses, ces scènes fantasmées... Si l’idée était de traité le sujet comme un film noir, le résultat fait un peu pitié, malheureusement car cela rend plus distant le sujet, le cœur du film. Et puis Carole Matthieu elle-même est bizarrement hermétique, il manque des clés à propos des tourments de son personnage. On comprend qu'elle porte le poids des gens qui souffrent mais tout n'est pas explicite. Ajouter à ça des seconds rôles inégaux (va pour l’impeccable Corinne Masiéro mais pourquoi ce flic improbable ? Et la fille de l’héroïne, inexistante…). Il manque au film quelque chose de plus linéaire et plus engagé pour convaincre. Et, malgré la belle composition sobre et triste d'Isabelle Adjani, on reste vraiment sur sa faim. Dommage.
Je n'ai pas voulu manquer la prestation de Melle Adjani (sur Arte). Quelle déception. Tout d'abord, je dis "bof" tant l'histoire navigue à vue sur un scénario assez convenu, sans grande finesse (ex: scène de la confession "dentaire" de Corinne Masiero .. vous verrez) se limitant à une dénonciation par trop caricaturale de pratiques managériales stressantes. Et quelle réalisation plate. Enfin, j'ai surtout ressenti un manque d'inspiration chez Isabelle, au visage d'éternelle adolescente (!), qui s'est limitée à surjouer l'empathie compassée que lui a inspiré son rôle de médecin du travail avec son petit monde de salariés oppressés. J'ai trouvé ça pesant. Et que dire de cette triste course personnelle contre le temps et son image (le recours à la chirurgie esthétique donne un résultat dérangeant, on en est mal à l'aise de ne plus savoir qui est derrière ce "masque") quand il se trouve, au cas présent de notre film, que le casting en pâtit vraiment : en effet, la fille (actrice de 35 ans ou -) fait plus vieille que sa mère !