Peter Jackson a fait pas mal d'émules vu que la Nouvelle-Zélande nous livre fréquemment des petites bobines comico-horrifiques, même si ce n'est pas toujours de bonne qualité (on va dire grosso modo sur 10 : 5 à jeter direct à la poubelle, 4 à mater une seule fois et à oublier de suite, et 1 bonne surprise). Sans être révolutionnaire, "Deathgasm" arrive à être suffisamment original et barré pour mériter qu'on s'intéresse à lui : quoi de plus trippant que de mêler cinéma d'horreur et milieu du Métal ? En effet, le film de Jason Lei Howden peut réellement se considérer comme le rejeton légitime d’un "Evil Dead" ou de "Brain Dead" : une bobine imparfaite car un peu amateur et fauchée mais qui est totalement décomplexée, très généreuse et débordante d’idées et dont le mauvais goût assumé a le mérite de ne jamais se vautrer dans le vulgos facile (
cf cette séquence folle de l’assaut avec godemichés
). De plus, sans être des professionnels aguerris, les acteurs assurent et font bien leur job (notamment Milo Cawthorne, James Blake et Kimberley Crossman) Et si vous aimez le sang, le bon gros rouge qui gicle et qui tâche, le film vous comblera avec son lot de tripailles, de décapitations et autres réjouissances gores qui, malgré leur aspect « bricolé avec deux bouts de ficelles », remplissent haut la main leur contrat de divertissement. En outre, le film multiplie les références que tout amateur de Métal reconnaîtra avec un certain plaisir, tout comme il sera comblé par la B.O. du film qui convoque aussi bien des groupes undergrounds (Elm Street, Axeslasher), des formations renommées (Emperor, The Wretched End, Pathology, Ihsahn) que des néo-zélandais quasi inconnus (Razorwyre, 8 Foot Sativa, Bulletbelt). "Deathgasm" est donc une sympatoche bobine qui nous permet de reposer le cerveau en rigolant un bon coup, le genre de truc débile assumé mais qui file une pêche d’enfer ! Alors n’ayez pas honte et laissez-vous aller : ça fait du bien !!