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Un visiteur
3,5
Publiée le 3 avril 2018
Très bon film, avec un montage et une chronologie très originaux. Un western qui change des gangsters et des cowboys, même si certains chapitres ont tendance à s'éterniser. 3.5/5
Brimstone est un western malsain qui se démarque des autres productions actuelles. D'une part, par sa mise en scène intelligente, sa distribution d'acteurs épatante et d'autre part, par son esthétisme implacable et par sa violence inouïe.
Film merveilleusement interprété, on retient souvent sa respiration et pour cause des scènes difficiles,dures.Beaucoup d'émotions tout au long du film avec un montage original qui rappelle (pour moi) " Irréversible"( je parle du déroulement du film)
Acteur, scénariste et réalisateur hollandais, Martin Koolhoven jouit d'une certaine reconnaissance critique dans son pays. En 1999, le Dutch Festival d'Utrecht le consacre ainsi que son actrice Carice van Houten pour son film "Suzy Q". Mais le succès commercial se fait attendre. Ce n'est qu'en 2005 que "Schnitzel Paradise", film antiraciste lui attire les faveurs du public. Il enchaîne rapidement trois films qui sont autant de succès nationaux. Ayant fondé sa propre société de production (N 279 Entertainment), il sort des sentiers battus en proposant un western violent inspiré de "La nuit du chasseur" de Charles Laughton (1955). Guy Pearce arrivé sur le projet par l'intermédiaire de Carice van Houten sa nouvelle compagne, endosse à son tour l'habit du pasteur criminel dont la figure émaciée finit pas se confondre avec celle du malin. Divisée en quatre parties (Révélation, Exode, Genèse et Châtiment) narrant l'histoire à rebours, le film écrit par Kooolhoven se concentre sur les déviances sexuelles d'un pasteur devenu criminel alors que chez Laughton il s'agissait plus prosaïquement d'un brigand ayant troqué les habits d'ecclésiastique afin de commettre plus aisément ses méfaits davantage orientés vers le lucre. Depuis les années 50, les scandales liés à la sexualité n'ont pas épargné l'église et "Brimstone" s'inscrit dans ce contexte. Plus violent, plus dérangeant aussi, le film de Koolhoven très sobre visuellement touche sans doute davantage aux tripes mais il perd en revanche toute la poésie qui prenait corps à partir de l'odyssée des enfants d'une des victimes (Shelley Winters) du révérend Harry Powell (Robert Mitchum), le long de la rivière qu'ils empruntent pour fuir le prédateur à leurs trousses. Le réalisateur ayant sans doute très tôt compris qu'il ne pourrait approcher la magie du chef d'œuvre unique de Laughton a choisi de s'engouffrer dans le registre plus facile de la surenchère horrifique en demandant à Guy Pearce de l'aider à brosser une image du mal mémorable. Le pari est réussi, Pearce acteur protéiforme qui peut parfois offrir une gueule d'ange est ici d'une sauvagerie froide et terrifiante. Si l'on peut regretter que Koolhoven n'ait pas tenté de gravir la montagne qui lui faisait face, on peut aussi lui reconnaitre une certaine humilité.
Un film terrible, intense et puissant, sublime et dégueulasse. Un western sombre et crépusculaire dans lequel brillent Dakota Fanning et un Guy Pearce parfait en formidable pourriture. Indescriptible.
Film d'autant plus morbide que c'est du (très) beau cinéma. Abandon à la quatrième partie lorsque le pasteur-psychopathe s'apprête à violer sa petite fille : de la violence totalement gratuite qui, par les temps qui courent (tuerie de Carcassonne) devient à la limite de l'incitation délictuelle. La construction en flash-back introduit un risque de confusion déroutante (entre Joanna-Liz et sa fille). Une brève mention "deux ans avant" ou "deux ans après" aurait peut-être incité un esprit rétif à ces procédés à aller jusqu'au bout.
Film d'une intensité exceptionnelle, intensité dramatique, émotionnelle en passant par différents codes de films de genre, que ce soit le fond du western, au thriller voir au film d'horreur tant certaines images sont dures, impitoyables. La structure du film est particulièrement originale avec un film à rebours, pas en flashback ,non on remonte le temps et chaque épisode éclaire le précédent d'un jour nouveau, lui donne sens avec une montée de plus en plus grande dans le dégoût et la cruauté de la situation. Film à l'esthétique Far West du 19 ème siècle plus que western à proprement parlé, avec un cadre et une époque qui colle à la brutalité de l'intrigue et des scènes. Pour ne pas dévoiler ce que l'on découvrira peu à peu et en particulier le lien glauque entre les 2 personnages principaux, retenons l'histoire d'une jeune femme pourchassée par un homme violent, psychopathe, pasteur complètement noyé dans la folie de sa religion qu'il arrange à son intérêt pour couvrir ses péchés. Guy Pearce livre une prestation époustouflante, habitée, impliquée, presque inquiétante de ce personnage ultra torturé et pervers et donne au film son côté totalement anxiogène. Face à lui, la victime principale dans plusieurs âges de sa vie interprétée par la sublime et douce Dakota Fanning qui apporte en contraste sa douceur, abnégation presque fatalisme tout en ayant une force de résistance intérieure qui ne se manifeste pas dans la violence mais dans la fuite et la capacité à changer de vie et de personnage pour échapper à son bourreau. A noter 2 seconds rôles sympa pour des vedettes de la série game of thrones mais l'essentiel reste dans cette course poursuite dramatique à rebours dans cet univers impitoyable qui par ailleurs dépeint de façon remarquable la condition des femmes de l'époque dans ce milieu, non sans nous rappeler celle actuelle de certaines femmes dans des communautés religieuses américaines d'un autre temps. Un film choc, coup de poing, passionnant et haletant.
Film épouvantable de sadisme. Construction à la Tarentino avec des chapitres inversés. Photo absolument magnifique. Mais, je dois dire, c'est à ce point malsain (bien plus grave que les quelques passages plus ou moins gore) que c'est difficile à supporter. Épargnez vous ce spectacle gratuitement éprouvant.
Film assez sympa et pas trop surjoué, malgré un scénario explosif. Guy Pearce est pas mal, les scènes sont bien conçues. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
Même s'il est inspiré de "La nuit du Chasseur" (1955), on ne peut absolument pas comparer les deux films. Brimstone est un pur chef d’œuvre d'aujourd’hui, qui traite bien davantage de thématiques que celle d'un homme d'église malfaisant dissimulé sous les habits de la religion. Western le plus dur que je n’ai jamais vu, âmes sensibles s’abstenir. Performances d’acteurs et réalisme sans concession, on est dans un wild wild west âpre et violent, très éloigné du western classique ou du western spaghetti. Excellent film.
Parcours d'une héroïne du temps de l'ouest US...Réussie grâce à Dokota qui tient parfaitement son rôle.Des longueurs mais le découpage relance l’Intérêt.
Wow du lourd, du très lourd même. Avec un scénario magistral et un casting admirable, ce film mi-thriller mi-western nous tient en haleine et nous entraîne dans les contrées boueuses et sombres de l'Amérique du 19ème siècle. Oeuvre épatante de bout en bout, mise en scène sensationnelle et suspense très efficace.
Un grand et long moment de cinéma... le film est dur et beau à la fois malgré toute cette cruauté, on en ressort assez bouleversé. Le montage du film nous manipule et nous fait réfléchir sur l'histoire et la nature perverse de cet ordure et le courage de notre héroïne. Un pur chef-d'oeuvre.