Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cylon86
2 513 abonnés
4 430 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 16 décembre 2016
Des scientifiques débarquent en Bolivie pour enquêter sur les dangers que représentent un désert de sel qui s'étend de façon inquiétante. Mais à peine arrivés, les voilà qui se font kidnapper et les ravisseurs, loin d'être mal intentionnés, ne tardent pas dévoiler des motivations écologistes... Malgré toute la puissance du sujet, Werner Herzog semble tourner à vide avec "Salt and Fire". Avec suffisamment de matière pour faire un court-métrage, il fait un long-métrage et embourbe son héroïne (la superbe Veronica Ferres) dans des situations improbables où chacune de ses réactions frise le ridicule. Semblant tourné à l'arrache (en témoigne une photographie numérique bien laide en dépit de superbes décors naturels) et écrit sans inspiration, le film tente de s'installer dans la lenteur mais ne parvient qu'à créer de l'ennui. Seules quelques idées arrivant sur la fin viennent offrir un peu de salut et témoigner que c'est bien Werner Herzog derrière la caméra. Cela ne suffira malheureusement pas à nous sauver de l'ennui et même Michael Shannon ne pourra rien y faire. Avec ses dialogues (Gael Garcia Bernal et ses bons mots) et ses situations qui sonnent faux, "Salt and Fire" réussit tout de même l'exploit de nous étonner et on en vient à se demander si Herzog n'en a pas fait exprès simplement pour nous titiller. Il en serait capable.
Dans ce débat entre un PDG (Michael Shannon) qui a causé une catastrophe écologique et une envoyée de l’ONU (Veronica Ferres), on ne sait jamais très bien vers où on va… Le récit garde son lot de mystères, ce qui lui donne un rythme contemplatif qui pousse le spectateur à changer de point de vue par rapport aux éléments. En effet, tout le propos du film tourne autour de la question de perspective. Salt and Fire se révèle être une puissante réflexion sur notre monde.