Mon compte
    Poesía Sin Fin
    Note moyenne
    3,8
    384 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Poesía Sin Fin ?

    53 critiques spectateurs

    5
    15 critiques
    4
    14 critiques
    3
    11 critiques
    2
    8 critiques
    1
    4 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Eddy P
    Eddy P

    141 abonnés 278 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2016
    Chef d'œuvre. Jodorowsky est enfin de retour au cinéma après plus de 40 ans d'absence (après son échec sur Dune, autre film à voir sous la forme d'un excellent documentaire). Vu en avant-première. Quand la moité de salle pleure pendant le film c'est qu'il se passe quelque chose de très fort. Spirituel, esthétique, violent, excentrique, fourmillant de détails qui ont chacun un sens réfléchi, calibré, débordant de sagesse (les propos sur l'amour, le pardon, le lâcher prise, l'amitié, la foi...). Inracontable. Evidemment c'est une forme d'autobiographie. Mais quelle merveille!!
    Post-xMoVie
    Post-xMoVie

    8 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2016
    Jodorowsky fait partie intégrante d’une caste de cinéastes diamétralement opposée aux normes de l’écran imposées par la société, c’est-à-dire la sobriété, la convenance et l’argent. Faire des films qui n’existent que par eux-mêmes et qui permettent la création d’un nouveau, tout ceci dans une optique purement philosophique où le cinéma est un art sacré, censé donner et faire vivre ceux qui le regardent. La psychomagie, cette guérison personnelle par l’accomplissement d’actes symboliques, imprègne toute l’œuvre de ce réalisateur chilien, la fait exploser pour donner vie – et sens – à cet univers imaginaire tiraillé entre violence et poésie, entre passion et absence. La Danza de la Realidad racontait cette enfance à Tocopilla, ville de bord de mer où le temps ne faisait qu’assécher « ses rues patientes » occupées par la misère, le fascisme et les rêves. Après que le père se soit révélé à lui-même, la famille part à Santiago. Poesia sin fin est une nouvelle étape dans la vie de Jodorowsky, il laisse son enfance derrière lui, perdant cette « innocence » pour s’orienter vers une adolescence qui ne s’achèvera que vers la trentaine, après une série de réflexions, d’aventures, de découvertes, de rencontres fascinantes. Ce désir de partage, riche et généreux, réjouit et libère la conscience.
    La narration reste la même que celle de l’opus précédent : la voix rocailleuse de Jodorowsky intervient à différents endroits clés du récit afin de répondre aux interrogations de son lui plus jeune, ce qui offre diverses leçons de vie basées sur une philosophie radicale et symboliste. En deux phrases, la réponse à l’éternel « sens de la vie » est donnée : « la vie n’a pas de sens ». Partisan d’une pensée très axée sur l’empreinte laissée par la vie sur nos âmes, tout son film gravite autour de la question de l’identité. On comprend très vite qu’il y a la projection que s’en font les autres et celle enfouie au plus profond de soi, la plus précieuse car elle appartient à la vérité, et non plus à l’illusion. Ici, chaque personnage porte un masque – de manière concrète ou non – et l’enlever est à la fois un aboutissement personnel et social. De ce fait, être quelqu’un, c’est être tout sauf rien. Et ça passe par une compréhension de soi, de notre environnement, de la vie : dans le monde transgressif de la poésie, les auteurs et leurs œuvres sont voués à disparaître, bien conscients que « la poésie atteint son sommet quand elle se consume ». C’est d’une société meurtrie par la guerre civile et la dictature qu’ils s’évertuent à s’échapper, poussé par l’insolence de leur jeunesse et la liberté de leur art : bien que les gens soient ici divisés en deux catégories, ceux qui ont tout compris d’un côté et les imbéciles de l’autre, cela part d’un acte bien précis consistant à détruire toute la monotonie illusoire d’un monde afin d’en atteindre un autre, où l’humain pourrait pleinement s’accomplir en tant qu’être vivant et non plus résultat d’un formatage familial, social et culturel. Bon nombre de séquences illustrent le propos abstrait du réalisateur, telle cette traversée en ligne droite de la ville qui fait passer la poésie pour un acte complet omettant tout obstacle que la famille, la société et la culture nous imposent sans qu’on en soit conscient. Certaines scènes choquent, d’autres font grincer des dents ; le fait que la mère chante à chaque fois qu’elle parle trahit ses rêves effondrés, le violon qu’elle offre à son fils traduit, par sa forme de cercueil, l’enterrement psychologique et le besoin extrême de regarder le passé et de le faire exister… Puis il y a cette référence permanente au théâtre, mis au second plan mais présentant le film comme une véritable pièce : ces décors en trompe l’œil qui construisent la scène sur laquelle se joue la vie de l’auteur, ces photos de personnages qui sont à eux tous un peuple de l’imaginaire, accompagnant son évolution avant de se changer en souvenirs. Chacune de ces trouvailles est superbement mise en scène, toujours avec ces couleurs vives, voire criardes, ces danses chorégraphiées avec grâce et violence, ces dialogues perchés sur les cimes de l’irrationnel et de la poésie : cette fantaisie insatiable qui donne à ce film l’allure d’une œuvre vouée à la vie, à la mort, à ses épreuves nécessaires pour comprendre le monde avant de se comprendre soi-même.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 365 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2016
    Après Danza de la Realidad, Alejandro Jodorowsky poursuit son œuvre autobiographique avec Poesía sin fin. On retrouve Alejandrito alors âgé d’une vingtaine d’année dans les années quarante. Contre la volonté de sa famille, il devient poète et intègre ainsi une troupe d’artistes aux ambitions bohèmes. C’est un film qui traite de l’émancipation, où les parents frigides s’effacent peu à peu et permet à Alejandrito de se découvrir et de connaître la liberté. Ce long-métrage très personnel est d’ailleurs interprété par les fils du cinéaste, plutôt que des acteurs professionnels. Poesía sin fin est un voyage entre le réel, le théâtral, l’outrance, l’impertinence et le surréaliste. Dans les déboires des mots et de l’alcool, les personnages délient leurs facultés des vers. Se rencontrent nains, longue chevelure rouge, mutilé et maquillages abondants. Effectivement, il s’agit d’une poésie sans fin où la respiration n’est pas le caractère de la mise en scène. Mais au lieu de nous anéantir, les scènes nous rendent euphoriques. Poesía sin fin est une fresque palpitante et fantasmagorique à prendre à tous les degrés.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 juillet 2016
    Lorsque l'on souhaite commencer l'oeuvre d'un grand auteur, il arrive parfois de commencer par la fin. D'autant qu'avec "Poesia sin fin", Alejandro Jodorowsky se livre, façon autobiogra-fiction, depuis son enfance dans les rues moroses d'un Chili à tendance fasciste, jusque son départ/exil pour la France. Le film ne trahit pas son titre. La poésie emplie son atmosphère avec pour seules limites celles de l'imagination d'un jeune artiste. Il incarne un genre atypique, aux frontières de la comédie fantastique et de la tragédie oedipienne. Voici donc l'histoire de l'initiation d'Alejandro, en lutte contre ses censeurs historiques, qu'il n'aura de cesse d'affronter, puis de fuir, puis d'affronter encore, jusqu'à une résolution amenée par l'auteur de 87 ans, aujourd'hui en 2016. Premier et dernier censeur : le père. Pour un jeune poète, vivre sous le toit d'un parent qui confond création artistique et homosexualité, homosexualité et faiblesse, se traduit naturellement par une triste perte de repères. Alejandro n'est pas le fils de son père, il est pour celui-là avant tout un homme qui n'aura jamais droit à son affection, toute tendresse entre hommes étant nécessairement d'ordre sexuel. Etre un homme consiste donc à frapper les voleurs sans pitié, qu'ils soient indigents ou non, rire sous les cataclysmes pour effrayer la peur et parfumer l'argent sale, car richesse vaut probité. Alejandro rompt alors avec sa famille, y compris sa pauvre mère, femme à la voix d'or comme son coeur, qui n'a malheureusement pas de place pour s'exprimer sans chanter. En quête de nouveaux repères, il se sent désormais libre de créer, d'écrire et de rire lorsque son cousin l'introduit dans une maison d'artistes-fous, sacrés dans leurs arts respectifs par un excès destructif/créatif. Plus tard, c'est en trouvant sa muse, femme exubérante aux formes rondes et cheveux de feu, qu'il apprendra à créer par amour et passion des corps. Elle ressemble et s'oppose à la fois la mère, si présente dans le film par ses cantates, mais paradoxalement privée de voix, excepté lorsqu'elle répond à son mari, inquiet de la disparition de leur enfant, pour le rassurer et lui confier ses propres peurs. Là, elle ne chante plus, comme si son mari lui avait rendu provisoirement son identité. D'ailleurs, il s'agit bien d'un thème important du film : la perte d'identité. Dans une ville habitée majoritairement par des hommes et femmes masqués, seuls les artistes fuient les faux-semblants et l'uniformisation par cette société fasciste. En parallèle, deux lieux s'opposent à cette mesure standard. Le premier, un bar d'artistes endormis et sans inspiration où Alejandro se rend souvent pour boire des litres de "cerveza" et y rencontrer sa muse. L'autre, un bar en sous-sol, refuge de toute la perversion sexuelle interdite en surface, poussée à l'excès. Là-bas, Alejandro perdra sa muse, devenue censeur elle aussi, à force de le tenir littéralement par le sexe. Celle-ci l'émascule tant qu'il en manque de se faire violer par une horde d'hommes impropres à entendre sa poésie. En reposant son inspiration sur une femme si voluptueuse, il en est devenu impuissant, "moins homme". C'est alors de cette nouvelle faiblesse que tous ces pervers profitent pour la souiller. Prochain censeur d'Alejandro : lui-même. Il rencontre son double dans son ami poète Enrique Lihn, dont la première apparition le dévoile visage masqué par un petit miroir, le spectateur pensant qu'il s'agit bien sûr du héros. Les deux garçons se reflètent dans leurs traits et leur corps, dans leur sensibilité et leurs excès, leur poésie et leur âme d'enfant. Ils s'amusent à parcourir la ville en ligne droite, sans s'ennuyer des obstacles physiques ou moraux qui leur bloque la route. L'interdit n'existe pas dans leur monde. Seul le jeu et la fantaisie règnent en maître. En abimant la statue de Pablo Neruda, ceux-là veulent rendre vivants leurs rêves, leur ville imaginaire, où chacun conserve enfin sa voix, son visage, son corps. La lutte contre le père s'est étendue depuis longtemps à un monstre plus grand, un dragon qui, comme dans le "Ainsi parlait Zarathoustra" de Nietzsche, arbore sur chacune de ses écailles le "tu dois" qui aliène et uniformise tant. Pourtant, lorsque Alejandro décide par lui-même, par rébellion, cela ne l'empêche pas de commettre de terribles erreurs. Ainsi, il trahit son meilleur ami en couchant avec sa compagne naine et se trahit donc lui-même et ses idéaux. Leur monde imaginaire est imparfait, comme tous les autres. Ce sera sur une scène de cirque qu'il exposera ses pires défauts, ses péchés, dans un numéro de clown, face à un public rieur. Finalement, son chemin de croix sera récompensé par le pardon d'Enrique, qui après lui avoir frappé la joue, embrasse l'autre avec une tendresse retrouvée. Il peut s'aimer à nouveau. Mais il est temps de partir pourtant. Le Chili épouse définitivement le fascisme, revenu fièrement sur son beau cheval blanc. Avant d'embarquer sur le navire qui l'emportera loin de tout cela, Alejandro livrera son ultime bataille contre son père et le vaincra. Il lui retire son masque, guidé dans ses gestes par le vieux réalisateur qui le pousse dans ses bras et le prie de pardonner à cet homme qui ne lui a rien donné, mais grâce à qui il est devenu quelqu'un. Voilà un texte qui n'est pas une critique en soi, ni vraiment une analyse. Il s'agit plutôt d'un exercice que "Un Poesia sin fin" m'a inspiré. Un très beau film, dense, qui mériterait d'être revu pour mieux comprendre, et sentir les résonances avec nos propres vies. Me voilà parti pour découvrir maintenant les autres films de Jodorowsky, qui m'a déjà conquis par son univers si beau et coloré.
    Robin M
    Robin M

    70 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 juillet 2016
    Avec Poesia Sin Fin, Alejandro Jodorowsky poursuit le tournant autobiographique de sa cinématographie déjà entamé avec sa Danza de la Realidad (2013). En plus de faire corps l’une avec l’autre – comme le montre la répétition de la scène finale de cette dernière en ouverture de celle-ci –, les deux œuvres sont nourries par un même regard vers l’inconnu qu’il soit géographique (Santiago), artistique (la Poésie) ou mental (le passage à l’âge adulte). Poesia Sin Fin est le chapitre de la réalisation de soi impliquant ainsi la nécessaire disparition des parents auparavant omniprésents : il faudra tuer le père et dépasser la mère qui, en figure œdipienne, devient une muse et une amante jouée par la même actrice, Pamela Flores. L’entrée de Jodorowsky dans l’âge adulte n’est pas l’occasion d’un récit initiatique classique – puisque les questionnements intimes propres à l’adolescence sont évoqués puis omis au détour d’une ellipse –, mais plutôt un conte sur l’émergence de la création chez l’auteur. Pourtant, la poésie en tant qu’art littéraire est absente de Poesia Sin Fin, seulement entraperçue à travers des vers inventés « sur le terrain ». La poétique, chez Jodorowsky, est uniquement un acte synthétisé par l’envie de ses personnages de marcher droit coûte que coûte et quels que soient les obstacles.

    Le cinéma du réalisateur chilien se veut être un acte - dans une acception philosophique –, une capacité d’agir sur la mémoire pour prôner une guérison mentale. Il pose alors la problématique du souvenir, comme résurgence impossible du passé dans un présent fluctuant, en décidant de tourner sur les lieux exacts des évènements qu’il présente ici. Jodorowky choisit judicieusement de ne pas tomber dans l’illusion de la reconstitution dès les premières images de Poesia Sin Fin en tendant des photographies en noir et blanc sur les façades pour montrer le passé. Il joue ainsi sur la superposition des temporalités en ayant pleinement conscience de la limite du cinéma : son incapacité à (re)créer un réel dans son entièreté. Il démontre une croyance dans un au-delà de l’image à l’instar d’un Rohmer dans Perceval le Gallois (1978) qui refusait de présenter des arbres qui n’auraient pas assisté véritablement aux faits. En conséquence, Jodorowsky organise plutôt un jeu sur la mémoire en préconisant un embellissement du réel, de son réel, pour retranscrire non plus le véridique, mais le souvenir. Une volonté amplifiée dès la production en se voulant une entreprise familiale. En jouant respectivement leur grand-père (Brontis Jodorowsky, excellent) et leur père (Adan Jodorowsky, hésitant), les fils du cinéaste ajoute une nouvelle couche mémorielle, celle générationnelle.

    « Sans être beau, tout devient beau » annonce Jodorowsky dans le livret du film pour montrer que son cinéma doit provoquer une crise positive, une sublimation de la conscience de soi. Or le soi ne peut être ici, par le principe même du film, que Jodorowsky lui-même. Sans tomber dans un narcissisme gratuit – notamment en prenant une position de conteur de sa propre vie en apparaissant âgé –, le cinéaste fait de Poesia Sin Fin un univers mental personnel, voire individuel, qui ne se laisse que faussement pénétrer. Il troque le sens de son récit contre un pseudo-manifeste artistique qui ne fonctionne pas. Le personnage de Stella Diaz (Pamela Flores), muse-poétesse, affirme qu’ « un poète n’a pas à se justifier ». Or la question n’est pas à la justification, mais la capacité à rendre englobant un monde personnel. En voulant apporter du poétique au réel, Jodorowsky oublie que la poésie n’est pas uniquement un cheminement en dehors du sens – comme faculté de percevoir – et encore moins une position apolitique (d’autant plus s’il veut se jouer de la norme) opposée catégoriquement au réel qui n’apparaît que finalement dans la marche, hitlérienne, d’Ibanez sur la capitale chilienne.

    Poesia Sin Fin se lit progressivement alors comme une sorte de sacrifice artistique sur l’autel du surréalisme. Jodorowsky canonise, à tort, la provocation comme un acte poétique. Il est navrant de voir le cinéaste chercher par tous les moyens une position d’artiste contestataire d’une norme qu’il s’impose paradoxalement lui-même. Il affadit ainsi son potentiel discours en cherchant l’effet, celui de provoquer, avant même d’en comprendre la cause. Jodorowsky se noie dans une surenchère d’effets comme le montre le rapport, faussement débridé, à la sexualité dans le film qui additionne une tentative de viol sur le poète par des hommes, un rapport avec une naine ayant ses règles, une nudité gratuite des multiples acteurs ou encore des symboles phalliques sur-signifiants – à l’instar du pénis en néon –. Poesia Sin Fin est, par conséquent, à l’image du personnage de Stella Diaz : une entité travestie – voire clownesque – plus qu’originale, une œuvre dénaturée plus que poétique.

    De la même manière que dans La Danza de la Realidad où la mère – toujours présente – chantait au lieu de parler, Poesia Sin Fin se pressent comme un film-manifeste défendant un art total. Jodorowsky réalise une œuvre fourre-tout dans laquelle il tente, tant bien que mal, de caser une multitude de mini-représentations à la manière, dépassée, des vaudevilles américains. Il présente ainsi un ballet durant une séance de tarot, un spectacle de marionnettes, un carnaval ou encore une performance de clowns. Néanmoins, l’entreprise est factice en cherchant le spectaculaire, voire un insolite exacerbé, plus que l’art en lui-même. Il serait, cependant, injuste de ne pas remarquer un concept intéressant dans ses silhouettes noires, inspirées du théâtre kabuki, qui apportent aux personnages les objets dont ils ont besoin. Mais, le principal danger de Poesia Sin Fin est de promouvoir paradoxalement un affadissement de l’artiste, et de sa posture, en affirmant une vision caricaturale de l’artiste. Cela se joue principalement dans la séquence de présentation des locataires de la maison des artistes de Santiago qui prône un artiste forcément sexué (le peintre baisant littéralement avec la peinture) et destructeur (le pianiste anéantissant son instrument).

    A la manière de ces artistes – « poly-peintre » ou « ultra-pianiste » – de pellicule, Jodorowsky s’octroie sa propre unicité. Il se focalise alors uniquement sur l’apparence que prendra son « coup d’éclat » pour ne livrer qu’une œuvre certes léchée, mais finalement assez vide.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juin 2016
    A 87 ans, Alejandro Jodorowsky n'en a pas fini de nous faire profiter de son cinéma psychédélique. Trois ans après nous avoir narré son enfance dans La Danza de la Realidad, c'est sur son éveil à l'art poétique qu'il revient dans cette suite tout aussi bariolée. Un retour sur un passé qui nous permet de mieux comprendre son gout pour le surréalisme, et nous fait partager son cri de bataille: « La poésie est un acte! ».
    Blog Be French
    Blog Be French

    39 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2016
    Le grand gourou Alejandro Jodorowsky était présent sur la Croisette pour présenter Poesia Sin Fin, la suite directe de La Danza de la Realidad. Comme il y a trois ans, Jodorowsky convoque son univers fantasque dans une autobiographie fabulée, dans laquelle ses deux fils interprètent son propre rôle. Hommage au spectacle, à la poésie, au théâtre, à la vie, au pardon, Poesia sin fin est un touche d'air frais dans un cinéma, peut-être trop sérieux ces derniers temps. Alors certes, le côté excessif du film et certaines facilités peuvent agacer mais difficile de ne pas reconnaître à Jodorowsky son talent et sa faculté de construire son propre univers.
    edouard.chemin
    edouard.chemin

    48 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2018
    Un peu long mais bon casting et univers incroyable. Si vous avez aimé la danza de la realidad allez y !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top