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Fabien D
178 abonnés
1 137 critiques
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3,0
Publiée le 25 octobre 2016
Poesia sin fin apparaît, en vue de l'œuvre de Jodowrosky, comme un film testamentaire à l'intérieur duquel se mêlent toutes ses obsessions. En faisant incarner son propre rôle et celui de son père à ses fils, le cinéaste livre une œuvre pleine de fantaisie et d'émotion autour de la famille et de la création poétique. C'est souvent foutraque, trop grotesque et un peu vieillot mais excessivement sincère et cette sincérité qui finit par apporter l'adhésion. Même si on est loin des réussites majeures du cinéaste, le côté freak de l'entreprise, les moments de poésie baroque et la joyeuse folie de l'ensemble méritent qu'on s'y arrête même si le film est à réservé, en priorité, aux amateurs de la première heure. On regrettera que le récit s'étire un peu et que les références à Fellini soient trop appuyées, mais poesia sin fin est un film assez fou et vivant et c'est déjà pas si mal.
C'est une autobiographie de la jeunesse de Jodorowsky, certes, mais des autobiographies comme ça, il n'y en a pas beaucoup sur le marché...En fait, toute l'histoire est "filtrée" par la créativité poétique de Jodorowsky, tous les traits des personnages sont outrés, tous leurs actes exacerbés: ils "vivent" dans la poésie, on sent en permanence une distanciation avec le réel, le banal. Les scènes sont de véritables tableaux vivants avec des touches surréalistes...Faut dire qu'avec Jodorowsky, le génial créateur de la BD l'Incal (qui est un truc bien à part et fascinant), et à qui on doit des films aussi déroutants que marquants comme El Topo ou La Montagne Sacrée, fallait pas s'attendre à de l'ordinaire...sans doute son dernier film (ça se sent), peut être le meilleur, le plus dérangeant aussi, c'est comme ça chez lui: un foisonnant voyage au pays de la Poésie, le genre de film à revoir tellement il est riche...ça peut choquer ou/et captiver. Je l'ai vu dans une salle comble (étonnant), le public a applaudi à la fin, moi aussi.
Beau film très poétique justement - l'évocation par un vieil homme de sa jeunesse est émouvante sans tomber dans une nostalgie larmoyante - au contraire, c'est une magnifique invitation à vivre, dans tous les sens du terme. Des partis pris de mise en scène imaginatifs et assumés, sans être inutilement soulignés, l'histoire forte de la jeunesse d'un artiste important, je recommande!
Ce film auto biographique s'adresse avant tout aux fans inconditionnels de Jodorowsky. Je suis la plupart du temps assez ouvert et friand de créativité/originalité et ici on n'en manque pas c'est vrai. Néanmoins cela baigne un peu trop à mon avis dans le baroque, le burlesque et surtout la violence (directe ou implicite). Cet aspect-là prend le dessus et poésie il y a certes mais de romantisme il y a peu ... Par conséquent, ce film est relativement lourd et manque de subtilités d'autant plus qu'il traîne en longueur. Un message sous-jacent peu élégant sans cesse revient d'autre part laissant penser que les poètes valent tout alors que les autres ne valent pas grand-chose: assez prétentieux!
La part du rêve, la part du père et du fils. Comment un fils s'autorise-t-il hors le désir du père ? La pudeur des sentiments cèdera-t-elle un jour ? La sensibilité du poète est-elle la part féminine de l'homme ? Cela signe-t-il pour autant un ancrage homosexuel ? Il y a dans ce film une ambiance de folie créative, qui rappelle parfois l'atmosphère du film "Les ogres" de Léa Fehner. J'adore cette ambiance de défilé musical et de danse, où les costumes sont démentiellement inventifs !
Hymne à la poésie qui en manque un peu trop.Les poètes font souvent figure de pocherons désoeuvrés victimes de leur milieu mais l'ensemble reste intéressant.Suite de "La danza de la réalidad".
Joli film onirique et surréaliste. Il ne faut pas être allergique à ce style pour entrer dans ce doux récit, coloré et fantasque. Seul reproche : un peu longuet...
Suite directe de La Danza de la realidad, Poesia sin fin a le mérite de s’inscrire totalement dans la continuité de l’autre film, petit bijou qui a reçu les louanges méritées de la critique. Désormais, la surprise n’est plus tout à fait au rendez-vous et le film souffre sans doute d’une structure un peu trop lâche et de certains passages discutables où le cinéaste cherche un peu trop à se mettre en avant en multipliant les bons mots d’auteur. Sans doute trop conscient de la fertilité de son inspiration, le cinéaste Jodorowsky ne s’interdit rien (ce qui est une qualité) mais ne sait jamais s’arrêter (ce qui est un défaut). On peut également regretter qu’il termine son film par une scène identique au précédent. Certes l’émotion passe encore cette fois-ci, mais la répétition du même motif en diminue la portée. Ces quelques remarques négatives ne doivent aucunement masquer les qualités innombrables de cette œuvre, ni la force d’inspiration d’un cinéaste toujours vert malgré ces 87 printemps. Il signe des séquences plus audacieuses que bon nombre de jeunes cinéastes timides et il persiste et signe dans une forme d’insolence qui jure furieusement en ces temps de politiquement correct. Et rien que pour cela, merci M. Jodorowsky.
Une belle claque dans la figure ce film. Pour certains ce film sera un gros délire de drogué pour moi j'ai découvert un langage cinématographique rempli d'originalité,de beauté et d'amour dans ce milieu qu'est la poésie est plus généralement l'art. Cette autobiographie parvient sans clichés à universaliser l'essence même de la vie avec une certaine liberté et un envoûtant symbolisme. A VOIR !
Ai adoré! le film est Magnifique, à tous les niveaux, histoire, famille, destin, attaches,ancêtres, éloge et déboires de la transmission, de la réconciliation ...c'est plein d'Âme... plein de poésieSSSS, de rocambolesque, d'humour, d'amour, de profondeur, de liens, de charnel... Les interprètes sont simplement splendides, Adan Jodorowsky dans le rôle d'Alessandro est incroyable comme tous tous tous, dans le film! J'ai retrouvé le "haut en couleurs" et en poésie du roman de Jodorowsky "l'arbre du Dieu pendu"que j'avais beaucoup aimé... un incontournable film qui nous ramène de la poésie en notre 21ème siècle bien paumé et en oubli d'essentiel ! Gracias mi gusta mucho mucho mucho
Une merveille, poétique, onirique. Une vraie leçon de cinéma. Les acteurs sublimes, costumes très beaux, mille idées super originales par plans, il reste peu de realisateurs comme lui. On rentre dans un univers très personel. On rentre dans le film comme dans un rêve. La BO est aussi sublime et composée par l'acteur principal, Adan Jodorowsky, le fils du réalisateur qui joue le rôle de son père jeune!
Jodorowsky n'est pas seulement poète et cinéaste fantasque, il est un chercheur de vérité, au risque de se perdre dans le narcissisme et l'excès. Car "Poesia sin fin" raconte sa presque propre enfance, détournée dans les années 40, dans un esprit résolument surréaliste. Comme beaucoup des œuvres poétiques de cette époque, le film se plonge dans une série de métaphores, d'images loufoques et insensées, de dialogues denses et d'intérêt que très moyen. Non seulement, le réalisateur enchaîne une série de scènes décousues, mais il n'a pas peur de l'emphase. Car le film est désespérément long. Pourtant la photographie est magnifique, la mise en scène très précise et soignée, les décors sont somptueux et inventifs (assez proches d'ailleurs des tableaux de Dali) mais hélas la longueur du film, les dialogues appuyés, l'omniprésence du héros sur l'écran plongent le film dans un trop de couleurs et de mots. Le spectateur s'ennuie et décroche très vite, alors même que la fin constitue sans doute le plus beau moment du film. On ne peut pas s'empêcher de penser au chef d'œuvre de Tod Browning "Freaks et la monstrueuse parade" dans cette clownerie de nains, de masques, d'ivrognes et de personnages fantasques et décalés. Sans doute que le film souffre d'un manque d'humilité, à l'instar du héros dont la poésie éclabousse d'orgueil. Bref, on se sera beaucoup ennuyé. On sera peut-être passé à côté d'un chef d'œuvre.
Jodorowsky est sortie de sa rêverie baroque pour cauchemarder au possible sur les délires artistiques de la création suprême dont la poésie serait le phare. Toujours dans une perspective autobiographique, le jeune héros de « La Danza… » retrouvant ses marques dès l’ouverture de ce deuxième opus. Des scènes excessives copient mochement Fellini dans des postures et des personnages grotesques dont la physionomie emprunterait cette fois plus à la véritable poésie d’un Roy Anderson. Ce passage dans le monde des grands (il n’est pas question d’âge adulte) paraît être assez du grand n’importe quoi, tintamarre d’images dans un concert sans écho. Ca sonne creux. Pour en savoir plus