Plus je vois de De Palma et plus je me dis que j’aime bien ce type. Bon Stephen King, j’en ai un peu rien à foutre, c’est clairement pas un auteur que j’aurais envie de lire, mais de ce que j’ai vu de ses adaptations au cinéma (Shining en gros, même s’il paraît qu’il est assez éloigné du bouquin) j’avais aimé, mais bon, je n’aurais jamais l’idée de lire Carrie ou Shining. Par contre le film j’avais envie de le voir, parce que j’aime De Palma et je sais qu’il pouvait en faire quelque chose de bien. Et ce qui devait arriver arriva.
Dès la première scène on le reconnaît bien le bonhomme, ces adolescentes (gravement) écervelées qui se foutent à poil au vestiaire se moquent de Carrie pendant qu’elle fait ses premières règles. Ça commençait bien ! Bon, blague mise à part, dès cette scène il y a une puissance que le film n’atteindra de nouveau que dans sa scène charnière, c’est vraiment une introduction de fou, des cris et du sang, ça annonce vraiment la couleur. J’aime bien comment De Palma se fout de la gueule des jeunes pucelles du lycée, il y a une scène grandiose où elles se font remettre à leur place par leur prof, ça fait tellement plaisir j’en pleurerais. Elles mériteraient toutes de se faire cramer l’entrejambe et de mourir dans d’atroces souffrances, comme ça on ne pourra plus les voir mâcher leur chewing-gum ! (comment ça j’ai révélé quelque chose ?) Bon il n’y a pas que les pucelles cela dit, tous les ados du film sont vraiment des attardés, le réalisateur le met vraiment bien en scène, d’ailleurs tout le film est très beau (comme toujours), ces lumières vertes et rouges durant le bal c’est à tomber. Bon il y a aussi les split screens habituels. Par ailleurs, le film gagne aussi sur le terrain familial, cette mère tyrannique doit faire des envieuses. Je veux dire, il faut être sacrément timbrée pour cacher à sa fille l’existence même des règles, de toute façon ça finira forcément par surgir un jour ou l’autre. C’est le puritanisme à son paroxysme, et mon dieu (si si, je suis logique) j’adore quand on se fout du puritanisme américain, surtout si c’est aussi bien fait.
Bon évidemment je suis obligé de parler du bal, qui est assez grandiose du début à la fin, qui est vraiment libératrice. Voir la tête des pucelles qui gloussent tout le temps, viennent à leur bal pourri avec des étoiles et des paillettes partout, se faire occire dans le feu avec cette lumière rouge qui inonde l’écran, ça fait un bien fou faut l’avouer. Toute la fin est globalement réjouissante. Et puis, je ne sais pas si c’est moi, mais je la trouve très mignonne Sissy Spacek, suis-je divergent ? (aucun message caché ne s’est glissé dans cette phrase, je vous l’assure). Ouais, c’est vraiment bien, très bien réalisé.
Ha et puis, sans rien révéler, la toute fin est exactement la même que celle de Pulsions, c’est assez marrant, avis aux amateurs.