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    Carrie au bal du diable
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    408 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 169 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Avec "Carrie au bal du diable" (1976), Brian de Palma en plus de faire connaître le tout jeune auteur Stephen King dont c'est le premier roman horrifique, livrera sans aucun doute une des meilleures nombreuses adaptations cinématographiques de l'œuvre de King avec "Shining" (1980) de Stanley Kubrick, "Christine" (1983) de John Carpenter, "Stand by me" (1986) et "Misery" (1990) de Rob Reiner (1986), ou encore "Les évadés" (1994) et "The mist" (2007) de Frank Darabont. En 1976, Brian de Palma, déjà connu, n'a pas encore de réel succès grand public à son actif. "Phantom of The Paradise" adaptation rock d'un roman de Gaston Leroux ("le fantôme de l'opéra") a bien recueilli un succès critique mais son public potentiel était tout de même très ciblé. "Carrie" qui vient juste après la déferlante de "L'exorciste" (William Friedkin en 1973) joue sur les mêmes ressorts mais s'évertue à moins choquer en nimbant le récit d'un romantisme formidablement incarné par la diaphane Sissy Spacek qui avait du batailler ferme pour convaincre De Palma de la faire sortir du métier d'habilleuse qu'elle avait occupé sur "Phantom of Paradise". Ayant tenu le rôle principal deux ans plus tôt dans "Balade sauvage" de Terrence Malick , elle n'était pourtant plus une novice. Le mal n'est pas ici incarné par la jeune fille encore vierge qui découvre son statut de femme dans un incipit particulièrement frappant remarquablement mis en image par un De Palma qui n'omet jamais de rendre hommage à la fameuse scène de douche de "Psychose" (Alfred Hitchcock en 1960), mais par sa mère extrémiste religieuse jouée par une formidable Piper Laurie très loin ici des rôles romantiques de sa jeunesse avec Tony Curtis ou Rock Hudson. Les deux actrices seront nommées aux Oscars en 1977. Mais comme le dit lui-même Brian de Palma tout le casting est parfaitement adapté, permettant un tournage en parfaite harmonie qui conduisit "Carrie" au succès que l'on connait. On peut y voir John Travolta juste avant le succès de "La fièvre du samedi soir" (John Badham en 1977) et Karen Allen la petite amie de De Palma, tous deux réunis en vedette cinq ans plus tard dans "Blow out". Le cinéaste virtuose, encore inspiré par l'atmosphère brumeuse du Florence d' "Obsession" son précédent film et relativement économe de ses effets alors que le sujet aurait pu sans problème l'y pousser, mène sans coup férir son orchestre jusqu'à un finale mémorable. Quarante ans après sa sortie en salle, le film garde encore toute sa fraîcheur hypnotique et la vision de Sissy Spacek ensanglantée sur l'estrade du bal qui venait de la consacrer reine d'un soir fascine toujours autant. On a rarement fait mieux dans le domaine. Les grands films passent le temps sans encombre, c'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnait.
    Mirobole Pancrate
    Mirobole Pancrate

    36 abonnés 234 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 novembre 2017
    Tout était réuni: 1er roman de King, film culte, années soixante-dix, De Palma... Et patatras! Réalisation, il est vrai, de haute volée, mais narration, symbolique et personnages extrêmement lourdingues, à la limite de la ringardise et de la caricature pataude. Le climax du film laisse de marbre alors qu'on a passé son temps à l'attendre non sans ennui. Bref, la rencontre entre ces deux figures désormais emblématiques de leur art ne tient pas ses promesses et Carrie obtient sans conteste possible le prix du film de Brian De Palma ayant le plus mal vieilli (période 70/80). À choisir, privilégiez les réalisations ou il est également scénariste!
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 27 février 2016
    Ni De Palma (pourtant génial réalisateur) ni Travolta (pas de réelle performance ici) ne m'ont convaincu de ce film dont la texture vieillissante couplé à l'atmosphère "malsaine" (oui, c'est subjectif) donne un gout amer. La pseudo chute me laisse sur la faim, sans dévoiler de réelle ambigüité, et confirme l'hypothétique explication des phénomènes paranormaux qui s'installait au fur et à mesure du dévoilement du récit. Sans réellement comprendre l'engouement qui tourne autour de cette œuvre, je conçois que mon apathie vis à vis de cette dernière bascule plus sous le joug de ma frigidité pour le thème de la sorcellerie plutôt que sous celui d'un regard critique vis à vis de la réalisation qui n'est in fine sans doute pas si reprochable.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 375 abonnés 4 414 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2016
    Un classique de Brian de Palma qui m’avait jusqu’à aujourd’hui échappé. Je l’ai vu à présent, et j’ai trouvé le métrage probant, bien qu’un peu inférieur quand même à ce que je supposais.
    Sûrement la faute à une narration un peu hasardeuse de la part de Brian de Palma, qui pendant une large partie du film nous laisse entrevoir le fameux bal, lequel n’apparait au bout du compte que fort peu, et n’est pas franchement très marquant. Alors même que ça aurait dû être le point culminant du film, en quelques sortes, et bien c’est un moment pas très marquant par rapport à certaines humiliations dont est victime l’héroïne, et par rapport à l’épilogue ultime. Un peu dommage donc quand même. Ce qui n’enlève rien par ailleurs à l’histoire, forte, plaisante, un peu excessive parfois mais intense et sensible à la fois. Une vision un peu fantastique (car il n’est finalement pas tant question de télékinésie) du harcèlement scolaire, et de ses conséquences, oscillant entre franche méchanceté et lueur d’espoir parfois.
    En cela le casting a été judicieusement choisi. Sissy Spacek était une Carrie toute trouvé, avec ses airs éthérés, sa beauté singulière, et son jeu est vraiment au point, alors même que c’était là un rôle compliqué. Elle s’en tire avec les honneurs. Piper Laurie réussit l’exploit de ne pas sombrer dans la grosse caricature qui tache dans le rôle de la mère dérangée. Son personnage est caricatural certes, mais l’actrice lui apporte une dose de subtilité et de finesse qui lui évite d’être lourdingue. Pour le reste quelques acteurs bien connus héritent de certains seconds rôles (Travolta, Allen), mais on retiendra surtout un étonnant William Katt, avec un personnage très intéressant, subtil et audacieux, rompant avec le manichéisme un peu trop perceptible chez les méchants du film.
    Niveau réalisation Brian de Palma s’en tire bien. Quelques scènes sont franchement mémorables (vers la fin notamment). On reconnait bien le style travaillé, intelligent, fouillé du réalisateur qui ne cède jamais à la facilité, et cherche toujours à proposer un travail original et de qualité. C’est le gros atout du film, qui ne démérite pas niveau décors, et fait de belles tentatives audacieuses sur le plan de la photographie (l’usage du rouge, du bleu en particulier). Pour le reste le film n’est pas très violent, mais on retrouve l’érotisme du réalisateur (soft malgré tout), et quelques scènes un peu sanglantes, mais rien de notable. Pour la bande son comme souvent chez De Palma c’est Donnagio qui s’y colle, et c’est un bon point.
    Franchement je ne regrette pas d’avoir visionné ce classique du cinéma d’horreur des années 70. Pas le meilleur de Palma, pas un chef-d’œuvre absolu, mais un bon film, solide et maitrisé, auquel je donnerai la note de 4.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 janvier 2016
    Première adaptation d'un bouquin de Stephen King (que je n'ai pas lu), Carrie nous raconte l'histoire d'une jeune fille maltraitée par ses camarades et sa mère, une extrémiste religieuse, et qui se trouve être en possession de pouvoirs télékinésiques (Carrie, pas sa mère). Bon évidemment c'est du De Palma, donc c'est vachement sombre et malsain, et c'est très réussi à ce niveau. La mise en scène est très bonne, et parvient facilement à susciter le malaise et les acteurs sont tous très à l'aise dans leur personnage. Mais là où ce film est génial, c'est qu'il parvient à être d'une efficacité redoutable niveau tension. Peut-être par contre qu'il fait un peu kitch par certains bruitages et effets de montage. Ça reste un film d'horreur psychologique réussi que nous livre un Brian De Palma en forme.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    41 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2016
    Parmi les nombreuses adaptations de Stephen King au cinéma, Carrie figure parmi les plus réussies. Ce film a très certainement validé l'auteur comme étant une valeur sûre, mais il a également permis à Brian de Palma de se remettre de l'échec commercial de Phantom of the Paradise et de s'affirmer comme un des réalisateurs les plus talentueux de sa génération. L'histoire met en scène des personnages assez clichés, il faut bien le reconnaître. Difficile de s'attacher à l'archétype du bouc émissaire, de la garce insupportable et de la fille qui cherche à se faire pardonner. Pourtant, Brian de Palma arrive à les faire exister en prenant du recul dans sa manière de les montrer. Et ce recul, c'est le même que l'on a lorsqu'on retrouve des choses que l'on a écrites plus jeune qui nous paraissent aujourd'hui naïves et/ou immatures. Par conséquent, Tommy qui charme Carrie avec son sourire niais, les cruches de la classe qui sont obsédées par le bal de promo, Sue qui n'arrive pas à expliquer pourquoi elle veut aider sa camarade, tout ça j'y crois, parce que cela témoigne à la fois d'une futilité et d'une innocence vraies. Ainsi, j'ai vraiment vu le film aux côtés de Carrie. L'empathie s'est révélée forte pour la raison que je viens d'expliquer mais aussi grâce à l'interprétation de Sissy Spacek. Cette dernière possède le physique et le charme nécessaires pour incarner l'héroïne, et fait en plus preuve d'un jeu parfait, que ce soit dans la douceur ou la folie. Par conséquent, l'arrivée au bal était un moment magique, en particulier le plan-séquence où elle danse avec son cavalier. Je vois les lumières de plusieurs couleurs différentes comme la métaphore de toutes les sensations qui envahissent la jeune femme, qui virevolte dans les bras de Tommy tandis que la caméra effectue un travelling circulaire en sens inverse. C'était réellement beau. Et c'est d'autant plus déchirant de voir le plan de Chris se dérouler comme prévu. De Palma fait une fois de plus référence à Hitchcock en proposant une mise en scène grandiloquente, composée entre autres d'un magnifique travelling suivant la corde rattachée au seau et d'une ombre portée de Chris absolument glaçante. On remarquera que le bourreau prend un plaisir quasi orgasmique à humilier Carrie, ce qui s'inscrit dans le thème de la sexualité qui, accompagné du thème de la religion, se déploie tout le long du film. Ils reviennent explicitement ou implicitement dans énormément de séquence. Ils serait inutile de les énumérer, mais on retiendra celle qui se déroule dans la maison des White lors d'un dîner éclairé à la bougie. Elle fait preuve à la fois de dureté et de mysticisme, ce qui rend les paroles échangées terriblement marquantes. Beaucoup de personnes pensent que Carrie a vieilli. Selon moi, les éléments pouvant paraître ridicules aujourd'hui se mélangent aux éléments volontairement kitsch à la sortie du film, ce qui fait que l'ensemble reste homogène. De plus, le recul que prend Brian de Palma permet un autre niveau de lecture, pas du second degré mais quelque chose au delà du sérieux et de la réalité telle que nous la connaissons. De ce fait, Carrie est en quelque sorte immuable, imperméable au changement de regard des spectateurs futurs. Et un film qui ne prend pas de rides, c'est ce que l'on appelle un classique, n'est-ce pas ?
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    119 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 novembre 2015
    Stephen King et Brian de Palma font un excellent duo en ce qui concerne l'adaptation de l'un par l'autre dans les œuvres initiales de King, à l'époque où l'ambiance que les deux artistes mettent dans leurs réalisations sont les plus semblables. C'est avec une excellente direction que les acteurs, dont le talent est souvent propre à ce film ou bien tout jeune (pour Sissy Spacek ou John Travolta), que de Palma recrée l'ambiance à la perfection, avec toutefois une musique trop décalée qui, la moitié du temps, est contre-productive dans sa vocation d'immerger le spectateur. On peut même extrapoler en disant que l'horreur aurait pu tenir une place bien plus importante, mais le film est tel qu'il est et c'est très bien comme ça.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    271 abonnés 2 875 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2015
    On comprend que l'histoire de Stephen King ait intéressé De Palma car elle contient toutes les obsessions de son cinéma: voyeurisme, rapport à la sexualité, réflexion sur l'isolement au sein de la communauté. Carrie est une lente descente aux enfers, un film d'épouvante qui croiserait les univers de Rosemary's Baby et des films d'étudiant. Centré sur une Sissy Spacek habitée (c'est le cas de le dire), le film déroule un canevas qui surprenait sans doute à l'époque, mais qui fut tellement repris et parodié qu'on ne se laisserait plus prendre au piège s'il n'y avait pas la caméra virevoltante de De Palma et sa direction d'acteurs, sans faute sur ce film. Le dernier quart d'heure est un cataclysme sur pellicule, qui cloue le spectateur jusqu'à son dernier plan.
    yohanaltec
    yohanaltec

    96 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2015
    N'ayant absolument pas lu le livre, j'ai trouvé ce film d'épouvante est culte, terrifiant et malsain. Un classique de l'horreur. J'ai bien flippé. Excellente Sissy Spacek.
    Rictus1260
    Rictus1260

    36 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 septembre 2015
    Carrie est une adolescente victime de la méchanceté de ceux qui l'entourent. A commencer par sa propre mère dont la prétendue foi en Dieu la rend totalement hystérique, intolérante et cruelle. Cette religiosité excessive et mal comprise n'est rien d'autre que de la sorcellerie et du diabolisme. Quant aux prétendus amis d'école de Carrie, ils prennent un malin plaisir à la maltraiter, à l'humilier. La cruauté à cet âge est fréquente, mais à ce point cela semble irréel. Seulement voilà, Carrie la victime, qui était pourtant à la base une fille gentille et sensée, se transforme progressivement en Carrie la vengeresse. Elle met à profit un pouvoir surnaturel pour infliger à ceux qui la maltraitent un châtiment fatal. Le bal des jeunes se transforme rapidement en brasier infernal et l'on est impressionné par la mutation de Carrie dont le regard juvénile se transforme en regard démoniaque. Une question se pose: sommes-nous conditionné à devenir mauvais lorsque notre environnement est pourri? Personnellement je ne pense pas et surtout ce n'est pas la solution. Dans bien des films et dans des situations réelles, l'expérience contraire fait ses preuves, même si elle coûte et c'est plutôt ce genre d'expérience qui m'impressionne. Rendre le mal par le mal et même surenchérir au mal, sur le coup ça défoule mais ensuite cela laisse un grand vide et des blessures incurables. En cela l'histoire de Stephen King est intéressante comme souvent. Maintenant le film ne m'a pas convaincu. Je trouve qu'il a beaucoup vieilli, il n'a pas la puissance ni la profondeur des films mythiques dans le même thème que sont "l'exorciste" ou "shining".
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 1 septembre 2015
    Bon film, avec de bonne référence à Hicckoc, Pyscho notament. Super interprétation de Sissy Spesque et de Piper Laure. Mais la fin par rapport au livre éponyme chage litterament.
    Ricco92
    Ricco92

    217 abonnés 2 147 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2015
    Première adaptation d'un roman de Stephen King (dont c'était d'ailleurs le premier livre), Carrie au bal du diable est une transposition assez fidèle de l’œuvre d'origine, même si sa narration est beaucoup plus classique (celle du roman, mélangeant récit principal avec des articles de journaux, des rapports de police et des extraits de livres spécialisés était presque intraduisible sur grand écran). Toutefois, on peut regretter que l'aspect psychologique soit moins poussé que dans le roman (notamment en ce qui concerne les personnalités de Susan et de Chris, traitées trop sommairement), surtout qu'avec son heure trente-huit le film n'était pas trop court.
    Malgré tout, Carrie au bal du diable reste un très bon film grâce à de jeunes acteurs très prometteurs (John Travolta, Nancy Allen et surtout Sissy Spacek, qui trouve ici le rôle de sa vie) ou plus expérimentés (Piper Laurie), grâce à la splendide musique de Pino Donaggio et surtout grâce à la mise scène de Brian De Palma. Ce dernier est au sommet de son art et prend une fois de plus plaisir à utiliser des effets de mise en scène, en particulier le split-screen parfaitement maitrisé dans la séquence du bal, et à rendre des hommages cinéphiliques, à Alfred Hitchcock notamment (l'école s'appelle Bates High school, en hommage au Norman Bates de Psychose, la musique lors de la scène du bal reprend quelques notes de celle du même Psychose...) sans que cela tombe dans le ridicule, écueil dans lequel le cinéaste tombe parfois (L'Esprit de Caïn).
    Même si le film a un peu vieilli et si on peut lui reprocher la disparition de certains éléments du roman qui auraient permis de mieux appréhender les personnages, Carrie au bal du diable reste un des sommets de l’œuvre de Brian De Palma;
    Ghibliste
    Ghibliste

    76 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2015
    Classique du cinéma fantastique, "Carrie au bal du diable" de Brian de Palma est l'adaptation très réussie du roman de Stephen King paru à peine 2 ans plus tôt. Carrie n'est pas une jeune fille comme les autres à cause de sa mère hystérique, fanatique religieuse, totalement misanthrope, qui va jusqu'à lui cacher l'existence des règles féminines que Carrie découvrira à son corps défendant et à sa grande stupeur dans les vestiaires du lycée. Difficile de s'intégrer avec tout ça ! Mais Carrie possède certains pouvoirs... La distribution est vraiment bonne, et outre l'extraordinaire Sissy Spacek au visage si particulier, totalement habité, les seconds rôles apportent un véritable plus. La BO est très bonne et très variée ; la réalisation au top. Pourtant, la première partie du film, bien qu'intrigante, ne m'a pas forcément emballé... Mais une fois le fameux bal commencé, les scènes cultes s'enchaînent comme s'il y avait 3 fins successives aussi puissantes les unes que les autres pour conclure le film : spoiler: l'humiliation ultime, la vengeance aveugle, le dernier refuge assassin et, enfin, la folie coupable... Cette dernière scène étant d'une poésie incroyable.
    Habité.
     Kurosawa
    Kurosawa

    578 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2015
    Adapté du célèbre roman du Stephen King, "Carrie au bal du diable" est une onde de choc d'une puissance inouïe, une gifle monumentale. L'immense Brian de Palma est parvenu avec ce teen movie horrifique à allier une inventivité formelle débordante à un impact émotionnel fort, plus important que dans d'autres films de la même veine ("Pulsions", "Body Double"). Ces deux longs-métrages, que j'aime par ailleurs beaucoup, sont peut-être trop élaborés formellement pour pouvoir permettre l'empathie du cinéaste pour son protagoniste; dans "Carrie", de Palma défend clairement la jeune fille, notamment à travers la figure forte de la prof de sport, bouleversante d'humanité. Carrie est donc un personnage aimé qui parcourt le film comme un véritable chemin de croix, qui doit à la fois subir les humiliations de ses camarades et l'autorité tyrannique de sa mère fanatique. Personnage complexe, image d'un diable persécuté en quelque sorte, qui laissera pourtant jaillir la fureur lors d'une séquence absolument magistrale. Un film déchirant sur la fin de l'adolescence et l'entrée dans l'âge adulte mais aussi jubilatoire dans sa mise en scène, d'une créativité sans limites (contre-plongées vertigineuses qui se répondent, l'inévitable split screen, ralentis d'une grâce folle, etc). Violent, effrayant mais aussi follement romantique, comme lors de la scène de danse entre Carrie et son cavalier, magnifique de sensualité avec ce travelling circulaire qui épouse les mouvements des danseurs: un film fascinant et bouleversant, d'une richesse et d'une profondeur rares, sans aucun doute un chef-d'oeuvre inoubliable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 décembre 2019
    Très bon film ! a voir au moins une fois et qui mérite largement son statut culte, bref un grand classique du cinéma Américain.
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