C'est quoi ce film surrestimé ?
Cet espèce de teen-movie fantastique (appelons-le comme ça) est dépourvu de cul et de blagues potaches, ce qui fait que toutes les scènes typiquement High school n'ont que peu d'interêt, certaines sont totalement inutiles, et il arrive des'ennuyer ferme.
Certains trucs intéressants malheureusement pas exploité : la relation Carrie-la prof de gym, qui agit comme une mère de substitution, puisque celle de Carrie à un câble de pété au niveau de la foi chrétienne. Il n'y a pas de happy end, et c'est surtout Carrie.
Carrie, l'adolescente fausse-moche qui se fait persécuter, est admirablement joué par un Sissy Spacek, le bon point positif du film que ne faiblit jamais, sa persécution est plutôt bien traité
Le milieu du film est plutôt un grand creux, Brian De Palma a préféré tout miser sur la scène finale, d'aucuns diront qu'elle est apocalyptique, ahurissante, etc. Elle est surtout très longue, et elle démarre sur un interminable ralenti cher à Mr De Palma pour se poursuivre sur un enchaînement trop-prévu-par-scénario-pour-être-vrai. De Palma, réalisateur surrestimé ? On ne peut pas nier qu'il a un style bien à lui, mais dans ce film, il serait pas un peu kitsch ce style ? Ralentis à outrance, lumières rouge et bleu (trop tendance) omniprésentes, zoom maladroits...
L'histoire est plutôt fantastique, normal c'est adapté d'un roman de Stephen King. Mais ici le fantastique est vraiment basique : télékynésie pour Carrie, et c'est surtout bourré d'allusions bibliques et christiques de mes trois (père, fils, saint-esprit), comme la mama de Carrie qui crève à la manière de Jezzus crucifié, ouah le méga-symbole.
En bref, film culte usurpé qui a plutôt vieilli, comme tous les films de De Palma de l'époque.