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Kurosawa
582 abonnés
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3,0
Publiée le 15 septembre 2016
Il faut reconnaître à Xavier Giannoli sa réussite de rendre attachant un personnage ridicule, incapable de se rendre compte qu'il chante complètement faux. Attachant parce qu'obstiné, déterminé à sans cesse progresser pour réaliser son rêve, celui de donner un véritable concert public; cette proximité immédiate du spectateur envers Marguerite doit également beaucoup aux attitudes de ses proches, qui soit profitent d'elle soit refusent de lui dire la vérité. Alors, que faut-il faire ? Avouer la catastrophe et en même temps une vie entière de mensonges ou bien ne rien dire et exposer cette bourgeoise délurée à l'humiliation ? Cette tension est saisit par Giannoli, qui ne parvient pourtant pas à faire de ce choix complexe une composante dramatique forte, à cause notamment d'une mise en scène qui flirte avec l'académisme, à l'instar des personnages construits comme des stéréotypes très vite identifiables et d'une facture formelle soignée mais qui ne reflète en aucun cas une vision personnelle du milieu bourgeois des années 20. On prend du plaisir devant ce film assez drôle malgré sa cruauté sous-jacente, sans vrais éclats mais bien fait ; en somme, une belle oeuvre d'artisan comme le cinéma français n'en fait plus beaucoup.
Catherine Frot, dont le cabotinage est assez énervant dans certains films, est ici complètement habitée par son rôle. Tous les acteurs sont excellents et le réalisateur a su éviter le piège des intrigues amoureuses inutiles pour se concentrer sur son sujet : la passion de cette riche aristocrate pour l'art lyrique et son incapacité à réaliser qu'elle n'a pas la voix indispensable à ses ambitions. Ce conte cruel étant tiré d'une histoire vraie, on a tout de même l'impression que le trait a été forcé, car comment chanter aussi faux sans s'en rendre compte ? On peut supposer qu'il s'agissait seulement d'une chanteuse médiocre faisant quelques fausses notes, mais l'effet aurait été moins saisissant qu'avec cette insupportable voix de casseroles. Parmi les nombreux morceaux de bravoure, qui ne manquent pourtant pas, une mention particulière pour la séquence au cours de laquelle de jeunes surréalistes provocateurs lui font chanter La Marseillaise pour ridiculiser le patriotisme. D'une manière générale l'atmosphère des années vingt est particulièrement bien restituée et l'image est splendide. Une réussite.
Film un peut lent par moment et avec certains acteurs qui n'articule pas très bien... Mais le film pose les bonnes questions, les acteurs sont touchants et tout ça fait de ce film un beaux film... Et puis même s'il n'était pas beaux, le message du film est qu'une oeuvre d'art n'est pas nécessairement belle, mais qu'elle soit faite avec le coeur. Tiraillé entre la vérité et le mensonge, la réalité et le rêve... Mieux vaux t'il vivre heureux dans un rêve, que malheureux dans la réalité... Malheureusement même après ce film je n'ai toujours pas la réponse.
Film très émouvant dans le rôle de la diva une Catherine Frot attachante à la naïveté déconcertante ou bien jouant son rôle de diva à la perfection pour mieux tromper son entourage ? La fin sonnera comme un coup de massue en réponse à cette question Le professeur de chant est drôle avec ses acolytes aussi détonnants que lui ; Un film à voir assurément
Xavier Giannoli nous gratifie d’un film différent et empreint d’un ton particulier. Les histoires originales se font rares au cinéma et elles sont deux fois plus appréciables quand elles sont bien filmées et interprétées. Catherine Frot est absolument renversante dans le rôle-titre et nous propose une interprétation aux mille et une couleurs. Elle réussit à faire de Marguerite une femme drôle, attendrissante, courageuse, apeurée, délirante, naïve, libre, blessée et par-dessus tout, amoureuse. Cette femme dotée d’une grande richesse devient la victime d’une duperie qui semble grotesque et démesurée (à l’image de son personnage). En même temps, cette escroquerie semble thérapeutique et s'avère lui donner un élan de liberté.Un film qui donne matière à réfléchir et qui surtout, amène un vent d’air frais dans le cinéma.
Tous les gens qui ont travaillé dans le monde de la musique classique, connaissent l'étonnante histoire de Florence Foster Jenkins. Xavier Giannoli assez bêtement enlève tout le délire absurde de cette histoire, pour la transformer en un film pathétique et moralisateur. Ainsi nos successeurs espiègles ne pourront plus faire des blagues aux profanes trop compassés (très présents dans l'univers de la musique classique) sur les "performances" vocales de la "chanteuse". Mais si le monde du cinéma veut faire une critique sociale de l'insensée histoire de Florence Foster Jenkins, il devrait s'analyser lui-même. Combien de "fils de" et "filles de", qui n'ont aucun talent, squattent-ils les rôles dans le cinéma français ? Le pire étant qu'ils sont encensés par la critique. Et oui la place est bonne ! Pourtant c'est le même problème d'une caste qui grâce à son système oligarchique, sa domination sociale, capte les rôles au cinéma. Le cinéma pourra-t-il un jour affronter ses problèmes d'endogamie ?
On m'avait fortement conseillé de visionner ce film et constater les prix qu'il a rafler au dernier César. C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai regardé ce film. Pour autant je ne peux m'enlever de la tête que je suis passée totalement à côté... Marguerite est un personnage très attachant et on a beaucoup d'empathie pour elle notamment vis-à-vis de son mari et de ce qu'il peut lui faire vivre. On s'intéresse assez vite à sa passion et malgré sa voix de casserole on a vraiment envie d'y croire. Le scénario est rudement mené, les décorations et les costumes sont magnifiques et le grand final vaut vraiment le détour. et sublime encore un peu plus ce film. Xavier Giannoli nous fait littéralement voyager entre les années 20 et le monde l'opéra, nous confrontons aux difficultés politiques et social qui n'ont finalement pas beaucoup changer. Catherine Frot est vraiment excellente dans ce rôle et elle méritait amplement son césar. Il ne reste donc plus qu'à vérifier si Meryl Streep lui arrive à la hauteur pour le même rôle. Et quelle direction prendra ce film. Marguerite a donc été une très bonne surprise que je vous conseil, ne serait-ce que pour votre trouver que le cinéma français est loin d'être mort comme certain le prétendre.
Catherine Frot est comme toujours super, mais le film est d'une certaine façon méchant, et il nous force à être complice de ce regard. De plus, il laisse le spectateur dans la perplexité: une telle situation est-elle possible, l'entourage de Marguerite comprenait autant de personnes intéressées? Il faut éviter Marguerite et courir voir Florence Foster Jenkins de Stefen Frears, qui non seulement est beaucoup plus fidèle à la vie du personnage original, mais est plein d'humanité.
film très émouvant, Catherine Frot joue superbement bien, j'ai moins aimé la fin, je l 'ai trouvé trop accélérée par rapport au reste du film, je suis restée sur ma faim, dommage en tous cas au travers du comique certes de la situation, j 'ai trouvé l histoire de cette femme naïve, ou pas tant que cela.. d 'ailleurs très émouvante, elle m' a touché
Marguerite est riche et elle mène une vie oiseuse. Mais Marguerite a une passion l'art lyrique dont elle collectionne partitions, costumes et décors et elle régale son cercle d'intime de récitals qu'elle interprète elle-même. Problème, Marguerite n'a aucun talent ; pire elle a si peu d'oreille qu'elle ne se rend pas compte à quel point elle chante faux. Comme la bande-annonce nous le promettait on rit devant cette innocente aussi passionnée que ridicule. Catherine Frot est absolument exceptionnelle dans ce rôle de rêveuse qui se croit vraie chanteuse d'opéra. Si le film commence comme une comédie, il chemine lentement vers un drame touchant. Car si Marguerite est effectivement ridicule, elle également et surtout touchante tant son enthousiasme et sa bienveillance sont sans bornes. Et surtout cette femme est une femme malheureuse et surtout malheureuse en amour. Délaissée par un mari qui ne comprend pas cette comédie, cette dernière plonge encore plus profondément dans sa passion. C'est donc drôle au début et de plus en plus touchant et grave à mesure que le film passe. Plus que l'actrice principale, c'est l'ensemble du casting qui est au diapason de cette prestation exceptionnelle. On passe un très bon moment avec cette douce rêveuse qui pour combler un vide s'est lancée dans le chant au grand dam de son mari. Une comédie dramatique pleine d'émotion qui s’avère plus profonde que le côté bouffon de la bande-annonce ne le laisse croire. À voir sans hésitation.
Sublime film !! Catherine Frot est époustouflante ainsi que tous les autres seconds rôles d'ailleurs !!! J'ai eu du mal à me mettre dans le film pour commencer ne sachant pas trop où le réalisateur voulait nous emmener. On sourit au début des prestations de la pauvre Marguerite puis on se prend d'affection pour elle et on ne la voit plus de la même façon et on en ressort bouleversé !!! C'est fin, subtil et gênant par moments et vraiment c'est une belle réussite ! Bravo !
Depuis le carton d'intouchables, les comédies sociales à deux balles se sont succédé sur la scène du cinéma Français. C'est le cas pour Ma Loute, qui s'est lamentablement ramassé. Marguerite est un film de costume et d'époque sublime, à la photogaphie magistrale. Le jeu d'acteurs (cocorico) est superbement bien mené, dirigé en partie par Catherine Frot, sans doute au au sommet de sa carrière d'actrice. Adapté d'une histoire vraie, Catherine Frot interprète Marguerite Dumont, une femme fortunée qui a le malheur de chanter extrêmement faux. Sauf que personne ne lui dit la vérité. Marguerite Dumont a inspiré un certain Hergé, lorsqu'il a crée la redoutable Castafiore. La musique classique est superbe, les acteurs secondaires tous très bien dirigés. Un seul regret, cependant, Marguerite à tendance a traîner en longueur. Un film aussi beau aurait été parfait en format 1h30 -1h45. En définitive, Marguerite est une bonne comédie non violente, un "feel-good movie" qui détend une bonne soirée de dimanche.
film qui aurait pu etre attachant, mais il m'a desesperé : elle est enervante et infantile (c'est too much), il est cruel, les autres sont laches, ca ne tient pas la route.
Extrêmement bien reçu par la presse et les professionnels, "Marguerite", et ce malgré une histoire originale et passionnante, m'a personnellement laissé de marbre, peut-être est-ce dû notamment à sa forme compassée et académique. Mis à part André Marcon dans le rôle du mari, les acteurs ne m'ont pas beaucoup touché. Catherine Frot et Michel Fau semblent tous deux investis dans une course à la performance.