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    Marguerite
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    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2015
    On sort de la projection de cette iconoclaste « Marguerite » avec un sentiment partagé. Le très bon côtoie le raté sans pour autant que l’ensemble ne soit pas homogène mais il est clair que le film n’est pas exempt de nombreux défauts. On passera sur une fin abrupte qui en vaut d’autres et un ensemble quelque peu austère pour se focaliser sur la principale tare du long-métrage : il y a trop de personnages et pas assez de temps pour les traiter… Ce qui n’empêche pas pour autant quelques longueurs !
    D’une part, la jeune cantatrice incarnée par Christa Théret semble être le parangon de ce trop-plein. Au début, il semble que l’on suivra cette histoire par ses yeux puis son personnage est bizarrement abandonné en cours de route. D’autre part, le poète interprété par Aubert Fenoy semble inutile dans la première partie quand l’arrivée de la troupe entourant le chanteur d’opéra travesti Atos Pezzini multiplie encore trop les seconds rôles dans la seconde. Bref, soit le film aurait du les développer davantage et prendre plus de temps, soit il aurait du se recentrer sur Marguerite et son mari. L’entre deux proposé ici ne convainc guère…
    Au niveau de la thématique, Xavier Giannoli creuse ici le sillon initié avec « A l’ origine » et « Superstar », soit l’imposture et les différentes formes qu’elle revêt : volontaire, subie ou ici ignorée. Et comme souvent dans ses long-métrages qui semblent être de prime abord des comédies, on est plutôt de plein pied dans la tragédie. Certes, il y a quelques rires dus à la personnalité de l’héroïne et à l’omerta qui l’entoure provoquant parfois un comique de situation. Mais c’est plutôt à un petit théâtre de l’hypocrisie et de la moquerie humaine que l’on assiste. Drôlement triste !
    Dans tous les cas, si tout n’est pas parfait dans « Marguerite », les comédiens et la mise en scène sont à saluer. Catherine Frot est comme souvent au diapason de son rôle et le film met en lumière André Marcon dans le rôle du mari. Tout de nuances et d’abnégation, on lui offre enfin un rôle à sa mesure. Notons aussi le dévoué majordome de maison incarné de façon magnanime par Denis Mpunga. Et du côté des images, jamais Giannoli ne s’était montré aussi esthète. Entre des plans savamment travaillés et des teintes en clairs obscurs, sa mise en scène est sublime. Il rate peut-être certaines scènes (voir le capharnaüm de la scène du Marlot) mais la séquence d’ouverture est un modèle d’exposition que ce soit dans les enjeux narratifs ou la façon de filmer.
    Jo R
    Jo R

    23 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2015
    Tout bonnement surprenant, on a l'impression de voir le Diner de cons dans les années 20 en Version Dramatique. Un film à César tant le rôle est mise en valeur pour Catherine Frot.
    L'histoire est plaisante, sans temps d'arrêt jusqu'à ce que la fin soit un poil plus lente mais ça n'enlève rien à la qualité de ce film qui est excellent. Bravo Xavier Giannoli
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    77 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2015
    Vu MARGUERITE de Xavier Giannoli. Le portrait d'une femme riche, malheureuse en amour, passionnée d'opéra, chanteuse lyrique, à qui personne n'ose avouer qu'elle chante comme une casserole. L'écouter est une souffrance, sa voix une abomination mais sa détermination, son investissement, sa fraîcheur empêchent ceux qui l'aiment (ou qui profitent allègrement de sa fortune) de lui dire la vérité en face. Cette femme (qui a réellement existé) séduit inévitablement par sa sincérité désarmante et les moqueries dont elle est souvent victime provoquent des pincements au cœur… Catherine Frot, dont c'est, il me semble, le plus beau rôle, donne toute son âme à cette héroïne aux facultés bancales. Terriblement attachante, à la fois singulière et meurtrie, espiègle et joviale, elle n'est jamais pathétique et porte son personnage vers des sommets de dinguerie. Jamais ridicule, toujours émouvante, elle est bien partie pour choper le César… André Marcon (le mari), Denis Mpunga (le majordome) et Michel Fau (le prof de chant) sont fantastiques, Sylvain Dieuaide (le journaliste) crève l'écran. Cette galerie d'hommes complexes et bien écrits participe au plaisir que l'on prend à rentrer dans cette histoire qui n'a, bien sûr, rien d'une comédie. Giannoli sacrifie en revanche le personnage d'Hazel (Christa Théret), point d'entrée et fil conducteur du récit, qui se perd en route. Je suis aussi assez déçue par la fin, très précipitée, trop pudique, qui, pour le coup, n'exploite pas suffisamment le talent tragique de Catherine Frot. Mais ce film (qui s'annonce comme le carton de l'automne), plutôt classique dans la forme, fait l'éloge de la fantaisie, du courage et de la liberté et fait souffler un vent anticonformiste assez bienvenu dans le paysage actuel. À voir.
    Jean Marc Dinaut
    Jean Marc Dinaut

    22 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2015
    Marguerite de Xavier Giannoli est un film complexe où se mêle : génie, ridicule, art, hypocrisie, amour, anarchie, passion. Le metteur en scène dans ce foisonnement, et avec beaucoup de délicatesse, nous offre un des plus beau film de cette année. Comment ne pas s'émouvoir devant un Catherine Frot au zénith de son art, incarnée cette diva pour qui l'art lyrique était une seconde vie. Malheureusement sans aucun talent vocal, cette milliardaire, entourée de son aréopage de fervents profiteurs mutiques, restera dans l'ignorance de son ridicule. Cette dissimulation révélera aussi beaucoup de sentiments obscurs, quand soudain cette passion dérape dans l’extrême. Alors les mensonges obsolètes font place à une véritable vénération pour sauver la vie de cette artiste ancrée dans sa vérité de l'art, passionnée et inconsciente. Dans des décors somptueux des années 1920, les comédiens, Michel Fau en particulier, nous offrent, dans leurs expressions et dialogues, toute l'immensité de leurs talents.
    virnoni
    virnoni

    98 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2015
    Bon film qui peu à peu amène son lot d'émotions, grâce surtout à l'interprétation sublime de Catherine Frot qui est l'une de nos plus grandes actrices. Encore une fois, elle incarne un personnage atypique avec élégance et savoir faire. On y croit et on vibre avec elle alors qu'elle souffre, qu'elle se donne en spectacle : mais on ne la trouve jamais idiote pour autant. C'est tout l'art des grands acteurs! L'histoire de cette pseudo cantatrice est assez surprenante. Mais point de pathétique ici. Le réal et la comédienne savent y faire pour ne jamais entraîner le spectateur vers le ridicule de la situation et de ce personnage hors norme, plus malheureuse et malade que pathétique. La reconstitution historique est juste sublime également : décors, ambiance, costumes. Bravo! L'acteur qui joue le professeur de chant est lui aussi à applaudir. Son rôle et la manière dont il l'aborde apporte beaucoup dans la 2ème partie, juste quand le film commençait à ronronner. Car il y a tout de même des longueurs et un rythme assez lent qui ralentissent parfois. De plus, les seconds rôles (comme la jeune cantatrice) n'apportent pas bcp au final.
    Le sujet majeur de ce film reste l'amour. Le couple central est particulièrement touchant. Les sursauts du mari envers cette curieuse et honteuse femme ajoutent beaucoup à l'ensemble et à l'attachement que le spectateur a envers cette histoire, accentué par des morceaux des plus grands airs d'opéra interprétés en play-back par des voix divines.
    Enfin, la réalisation est juste magnifique aussi, d'une élégance rare, un cadre parfait, une lumière particulièrement ajustée selon l'émotion à véhiculer.
    A voir par curiosité donc et surtout pour Frot une fois de plus. En route pour le César enfin !?
    vincenzobino
    vincenzobino

    114 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2015
    Virtuose opéra cinématographique sur l'hypocrisie.
    Étant mélomane, j'étais psychologiquement préparé a "souffrir" par les sons épouvantables entendus dans le trailer. Et je confirme qu'il faut avoir une profonde âme mélomane et une grosse oreille musicale pour pouvoir se mettre au niveau de Marguerite ne se rendant pas du tout compte de ses faussetés a répétition. Et une hypocrisie générale va se mettre en place, personne dans son entourage ne désirant cesser cette mascarade. Jusqu'à l'entrée en scène d'un professeur-chanteur lyrique.
    Ce film est un véritable opéra: des décors magistraux, un rythme lent et surtout un découpage en actes (ou chapitres) impeccable sans compter un casting haut en couleurs emmené par une maestria Catherine Frot.
    A recommander vivement...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 octobre 2015
    Xavier Giannoli s’inspire librement de l'histoire de Florence Foster Jenkins, une richissime américaine qui s'est acheté une reconnaissance et une célébrité de cantatrice alors qu’elle chantait faux. Difficile de ne pas sourire lorsqu’on entend pour la première fois Marguerite chanter lors d’un récital privée caritatif (ou de se boucher les oreilles devant un tel massacre de l’œuvre de Mozart). Le film traite de l’hypocrisie et de la lâcheté dans les rapports humains, et notamment dans le milieu bourgeois des années 20. Marguerite est un film réussi dans son scénario porté par de très bons acteurs ; c’est un plaisir de voir les comportements du mari de Marguerite (André Marcon très juste), le professeur de chant excentrique Atos Pezzini (Michel Fau excellent), le majordome (Denis Mpunga) et bien sûr Catherine Frot, même si elle reste dans son registre habituel de femme naïve. La bande son du film est aussi un régal, des classiques de l’opéra, sauf quand ils sont interprétés par Marguerite bien sûr.
    En revanche, le film souffre d’une mauvaise qualité de lumière. J’ai trouvé les images ternes et les éclairages forment des reflets dérangeants.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 septembre 2015
    Xavier Giannoli nous offre après l'oubliable "Superstar" un film magnifique où il met cette fois en scène une riche baronne qui s'imagine superstar de l'opéra. Marguerite Dumont s'invente une réalité où elle est adulée pour son talent de cantatrice tandis que si les gens se pressent pour écouter sa voix qui part en live c'est simplement parce qu'elle est fortunée et plutôt généreuse. La reconstitution du Paris d'après guerre est très travaillé notamment par l'évocation du vent de liberté qui souffle sur la France après ces dures années, où les dadaïstes s'insurgent contre le beau et prônent la liberté de créer. Et c'est un jeune dadaïste, totalement fan de Marguetite puisque pour lui elle fait du beau par son originalité et la conviction qu'elle met dans son chant, qui va la convaincre de se produire dans un show ubuesque de dada et où elle massacre la marseillaise avec tout son cœur.
    Le personnage joué par Michel Fau est irrésistible de cruauté bien qu'il soit l'un des rares à vouloir dire la vérité à Marguerite. Tous les acteurs sont d'une justesse rare, Catherine Frot en tête, qui incarne un personnage très difficile à jouer; mais elle y parvient avec brio. Tous les plans sont magnifiques tout comme la dramaturgie mise en place grâce à un scénario très bien ciselé, efficace et original.
    "Marguerite" est un film à ne pas manquer car comme je l'ai lu ici ou là, il s'agit en effet du meilleur film français de l'année. Bonne chance à Xavier Giannoli et à l'équipe du film qui pourraient bien représenter et faire briller la France aux Oscars 2016.
    Anne M.
    Anne M.

    72 abonnés 641 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2015
    1920. Marguerite, une riche baronne chante des airs d’opéra au sein d’un cercle de bienfaisance, dont elle est une des plus généreuses donatrices. Comme le montre explicitement la bande-annonce, elle chante extrêmement faux.

    Personne n’ose ne le lui dire, pour diverses raisons, par lâcheté, par intérêt, à cause d’un amour secret, par jeu et provocation, par pure hypocrisie.

    Un jour , elle décide de se produire en public.

    J’ai vraiment beaucoup aimé ce film, pour diverses raisons. Plusieurs acteurs sont excellents, dont Catherine Frot, drôle, sincère et naïve, rayonnant d’un charme suranné.

    Les décors, costumes, voitures des années 20 sont très réussis, et cette ambiance de coulisses d’opéra envoûtante.

    La bande son est bien, on retrouve de beaux airs d’opéra, aussi chantés justes.

    Et puis j’ai trouvé plus profonde qu’il n’y paraît, cette réflexion sur le mensonge, la vérité. L’hypocrisie, le déguisement de la vérité sont-ils nécessaires à la survie, et à la survie de qui, de quoi ?
    Pauline_R
    Pauline_R

    176 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2015
    Assez déçue par ce film que j'attendais avec beaucoup de curiosité. Il semblait y avoir tous les ingrédients pour un beau film : un pitch original, des acteurs de haut vol et une réalisateur dont j'avais beaucoup aimé A l'origine qui se basait déjà sur un personnage central et des faits réels. Malheureusement j'ai trouvé que le film avait beaucoup de longueurs, quitte à être parfois ennuyeux, manquant sérieusement de rythme. Les scènes montrant le personnage de Marguerite chantant diablement faux sont au début des plus drôles mais finissent un peu par lasser le spectateur (en plus de lui casser les oreilles). La principale qualité du film est son actrice principale : il faut reconnaître que Catherine Frot est magistrale dans ce rôle "à césar", réussissant à apporter à son personnage drôlerie, naïveté et sincérité.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 septembre 2015
    Tout le monde -enfin tous ceux qui s'intéressent à l'Opéra- ont entendu l'ineffable Florence Foster Jenkins zigouiller la malheureuse Reine de la Nuit. Supposons que vous ne connaissiez pas: foncez sur You Tube où l'air est de plus illustré par d'hilarantes photos de chats au bord du suicide...

    Si ladite Jenkins a évidemment inspiré Xavier Giannoli, il a magnifié un personnage qui devait être assez exécrable pour créer une héroïne touchante -d'autant plus que l'excellente Catherine Frot nous la rend totalement humaine.

    Marguerite a épousé le baron Dumont; il apportait le titre, elle apportait le fric. Mais dans le deal ils n'étaient pas à égalité; elle était très amoureuse, il avait une liaison ailleurs. Alors, frustrée d'amour, elle se tourne vers le monde où tout est beau, où les souffrances sont magnifiées, où les héroïnes sont, en pleine lumière, trahies, abandonnées, le monde magique de l'Opéra. Toute seule, elle s'exerce au chant; puis elle se produit pour un groupe de charité (les orphelins de guerre: on est en 1920) où tout le monde l'adule: des donateurs aussi richissimes, ça se soigne.... Elle devient l'égérie d'un petit groupe de journalistes, artistes, anarchistes, elle est trop! elle est nulle, donc surréaliste, forcément surréaliste.... Elle vaut un urinoir retourné. Dans son monde imaginaire, dans son délire, lui vient l'ambition de se produire sur une vraie scène. Elle a assez d'argent pour louer le théâtre des Champs Elysées pour une soirée....

    Elle a, à vraie dire, un complice: Madelbos (Denis Mpunga) son chauffeur noir /majordome /pianiste -mais aussi photographe car elle pose dans des costumes rachetés aux théâtres lyriques, pour décorer ses murs d'affiches semblables aux affiches officielles... On se demande la raison de ce dévouement sans faille: à la fin, on comprendra que Madelbos, lui aussi, a un sacré grain.

    L'excellent André Marcon donne du mari, Georges, un portrait d'une extrême délicatesse qui le rend sympathique alors qu'on pourrait le détester: c'est le seul à pouvoir dire "Marguerite, vous chantez faux!" -mais il ne le fait pas. Il est trop lâche? Enfin, il ne veut pas d'histoires.... Il se contente juste de tomber en panne avec son automobile sport, au moment précis où Marguerite doit se produire. C'est qu'il l'aime bien, son épouse, même si il n'est pas amoureux d'elle. Il ne veut pas lui faire de peine. Il veut la protéger. Même si elle lui fout la honte....

    En prévision de la grande soirée, Marguerite engage un professeur -c'est le moment le plus farcesque du film- Pezzini, un ténor à bout de course qui ne reçoit plus que des tomates (on se demande bien alors pourquoi le faire doubler dans Paillasse par un enregistrement de Mario del Monaco?). Michel Fau en fait des tonnes. On est un peu sur la scène de la Grande Eugène.

    Si on veut continuer à pinailler, on peut dire que Catherine Frot chante un tout petit peu trop faux. Il suffisait d'être aussi abominable que la Jenkins.... ça suffisait. Ecoutez, vous comprendrez. Il s'agit de la Reine de la Nuit. L'air à peu près le plus difficile de tout le répertoire, à telle point que les sopranos d'agilité les plus douées sont à la limite de la laideur. Fallait il donc que notre Catherine massacre aussi à ce point l'air bien connu de Chérubin, qui est au contraire très chantant, on peut dire abordable, tout comme celui de Carmen, même si elle transpose des tessitures de mezzo parce qu'elle s'imagine colorature?

    Ces quelques réserves de puriste du chant mises à part, Giannoli a conçu une bien jolie fin pour ce mélodrame gai. L'histoire de quelqu'un de touchant et de fragile qui n'était pas faite pour le monde réel, et qui pensait avoir sa place dans le merveilleux univers du grand art. J'ai adoré ce film dans lequel je me suis un peu reconnue.... Moi, c'est Brünnhilde et Turandot, mais le micro de mon iPhone m'a hélas dit tout de suite ce qu'il fallait en penser....

    Décors, costumes, tout est chiadé -avec une très belle image. A voir!
    Ufuk K
    Ufuk K

    517 abonnés 1 473 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2015
    "Marguerite" est un avant tout un film qui doit être vu pour la performance de Catherine Frot dans le rôle d'une diva qui chante terriblement faux et qui est terriblement seul face à l'hypocrisie de son entourage.Il est vrai que certaines séquences sont fascinantes cependant j'ai trouvé que le film a mis beaucoup de temps à s'installer et que celui-ci tourne en rond parfois.
    vidalger
    vidalger

    320 abonnés 1 249 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 septembre 2015
    On trouve quelques pépites dans la filmographie de Xavier Giannoli, un réalisateur de qualité qui ne recherche pas la facilité. "Marguerite" possède tous les atouts pour recevoir une pelletée de Césars lors de la prochaine tournée : décors, costume, scénario, 1er et second rôles, musique, etc..Et pourtant, il manque le zeste de folie, le grain de génie qui transformeraient ce très bon produit artisanal en un petit bijou. Remarquable direction d'acteurs dans un casting où Catherine Frot en Marguerite et Michel Fau en maître de chant sont en tout point remarquables.
    Fritz L
    Fritz L

    181 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2015
    C’est très jeune que j’ai découvert Florence Foster Jenkins lors d’une émission sur France Inter revenant notamment sur le fameux concert du Carnegie Hall. Indépendamment de l’hallucinante fausseté de la voix, ce qui me fascinait alors, c’est qu’elle était présentée comme une femme voulant s’affranchir de la mainmise des hommes sur la société. Hypothèse qui n’a jamais pu trouver de justification réelle toutefois.

    Voilà l’une des pistes qu’aurait pu imaginer Giannoli en recréant à la française le parcours de cette reine de la nuit de foire. Il a préféré la sagesse et signe un film bien appliqué. Mise en scène bien appliquée donc, mais sans réel enjeu.

    Plastiquement, rien à dire, on sent même chez le réalisateur un déterminisme à être le plus crédible possible fournissant à « Marguerite » les plus beaux atours, une magnifique photo, un soin particulier apporté aux costumes, aux décors et divers accessoires. De même, l’illustration musicale est également intéressante, et dense avec de nombreux inserts lyriques. Mais cela ne suffit pas.

    A ce niveau de qualité, on aurait pu espérer aller au-delà de la simple anecdote, replaçant Marguerite dans le contexte culturel et social d’alors. Ce que ne manque pas d’effleurer Giannoli, mais d’une manière si confidentielle, que cela en devient étrange. Ses clins d’œil au surréalisme, le gigantesque œil de verre (réplique quasi exacte de celui de Tony Tasset), la présence de Hugo Ball (le poète dadaïste un peu « barré ») au fameux concert, amusent. De même son approche avec cette jeunesse idéaliste toute éprise de liberté et d’anticonformisme à travers le personnage de Lucien Beaumont ou celle plus débauchée (ce sont les années folles !) à l’image de Kyril Von Priest sont attachantes. A peine mieux traité, l’éclosion des courants musicaux novateurs (Poullenc, Milhaud…). Quant à être dans la fiction, c’est ce brouillement artistique qui aurait du rejaillir à travers l’histoire de Marguerite, elle, le symbole d’un monde en déclin en train de disparaître. Le film en aurait été plus original et surtout plus captivant.

    Même Catherine Frot semble se freiner. Elle se livre, ou plutôt non, elle livre des petits morceaux de ses rôles précédents, un florilège de tout ce que l’on aime chez elle, guère plus.

    « Marguerite » aurait pu être un film lyrique et flamboyant, il n’est au final que gentillet et propret.
    Christoblog
    Christoblog

    826 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2015
    Il faut aller voir Marguerite pour ses acteurs.

    D'abord, bien sûr, il y a Catherine Frot. C'est peu dire qu'elle est ici excellente : probablement le rôle d'une vie, en tout cas un rôle à César. Elle parvient à camper son personnage excentrique avec une sensibilité touchante qui laisse coi. Le ridicule et l'excès menacent en permanence ce type de rôle : Catherine Frot se maintient tout au long du film sur une ligne de crête profondément émouvante.

    Si le mari (André Marcon) est assez insipide, l'autre personnage qui donne du relief au film est le professeur sur le retour, joué par Michel Fau. Certes, le personnage est un peu outrancier, et les roulements d'yeux font pour lui un peu trop souvent office d'expression, mais on ne peut pas ne pas se délecter de cette baderne ventripotente entourée d'une vraie cour des miracles.

    Les seconds rôles sont tous assez bien campés, et la reconstitution historique des années 20 est très plaisante, surtout dans la première partie du film.

    Le scénario est bien construit (avec quelques longueurs tout de même) et la mise en scène de Xavier Giannoli plutôt efficace, et même parfois trop. Comme souvent chez ce réalisateur on peut regretter des effets de manche trop visibles : effets de montage lourdingues, tension psychologique montée en Chantilly de façon largement artificielle, fin outrageusement et inutilement dramatique.

    Ces quelques bémols ne gâchent pourtant pas le plaisir qu'on éprouve à la vision de cet étonnante histoire (que Stephen Frears est en train d'adapter également, avec Meryl Streep dans le rôle principal).
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